Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
Nouvelle petite dose de Lovecraft.
Quatre nouvelles assez longues, trop pour l'une d'entre elle ("Les Montagnes Hallucinées") dont j'attendais beaucoup. L'argument est des plus affriolant mais l'histoire se dilue dans d'interminables
descriptions par soucis de précision.
Je m'attendais à une jumelle de "L'appel de Cthulhu" mais on en est loin malgré quelques similitudes.
"La maison de la sorcière" est vraiment bien construite, un peu comme "La couleur tombée du ciel" ou "La tourbière hantée" dans un autre volume.
"Dans l'abîme du temps" souffre aussi de quelques longueurs, mais l'aspect psychologique/psychique rend le récit réellement intriguant.
On retrouve aussi dans ce volume "L'appel de Cthulhu" qui reste à ce jour pour moi le meilleur récit de l'auteur.
Il y a un réel problème avec les nouvelles de Lovecraft dans les éditions françaises.
En effet pas mal de nouvelles se retrouvent dans plusieurs volumes (du même éditeur ou d'un autre)et on se retrouve donc avec des doublons. Sur les cinq bouquins de Lovecraft que j'ai, "Les chats d'Ulthar" se retrouve dans trois d'entre eux, idem pour d'autres.
[ Dernière édition du message le 18/08/2013 à 14:12:36 ]
oryjen
Jusqu'aux écrits de cet homme, on pouvait encore croire "l'inconscient" condamné au cloaque vague et angoissant de la psychanalyse.
Ce premier opus, conduit par une pensée extrêmement précise, nuancée et allusive, lève un coin du voile soigneusement tenu sur certains invariants de l'esprit, qui transcendent toutes les cultures.
Tout le reste, jusqu'à sa mort en 1996, est du même tonneau. A lire et à relire, ces véritables "livres de sable" au sens exact où l'entendait Borges, distillent dans la modernité avec laquelle ils ne sont en rien incompatibles, un elixir fort et suave qui a le parfum de toutes les origines.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
j-master
Citation :
conduit par une pensée (...) nuancée et allusive
Citation :
ces véritables "livres de sable"
bref, il fait pas mal d'alluvions...
.... je.... désolé.... je sais pas ce qu'il m'a pris ![]()
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
Anonyme
Edit:
c'est celui-ci?

[ Dernière édition du message le 20/08/2013 à 17:41:02 ]
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
Sûr qu'en chinant chez les bouquinistes tu trouves ça à moins de 5€.
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
Merci dans tous les cas
wildchild666
Les Morts ont tous la même peau de Vian. L'histoire, le rythme sont sympas. C'est pour l'époque une façon assez originale de dénoncer le racisme : un blanc qui se croit noir et qui est prêt à tout pour le cacher.
Par contre j'ai trouvé qu'il y avait une absence marquante de style, ce qui me gêne. Beaucoup en fait. Je recommande pas trop. Restez-en à L'écume et J'irai cracher.
La solitude des vainqueurs de Paulo Coelho.
On suit plusieurs personnages du monde du cinéma lors du festival de Cannes. Coelho dépeint totalement ce qu'il appelle l'hyperclasse ainsi que les starlettes qui feraient tout pour rentrer dans ce cercle. Rien de très innovant, mais le sarcasme est pointu, les réflexions intéressantes et certains personnages attachants. J'ai bien kiffé.
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
[ Dernière édition du message le 20/08/2013 à 18:43:45 ]
Anonyme
1927
Je connais son nom depuis très longtemps mais je n'avais jamais rien lu de lui.
Dans mon esprit il restait vaguement associé à la parapsychologie, l'occultisme ce
genre de trucs qu'il en réalité vivement critiqué.
Bon le type a un parcours assez singulier: Rose+Croix, Franc-Maçonnerie, ésotérisme/mystique chrétien, ésotérisme islamique, taoïsme etc etc...pour finir soufi au Caire où il mourra en 1951. Pour tous les détails je vous invite à consulter sa page Wiki https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Gu%C3%A9non
J'ai choisi cet ouvrage car c'est celui qui me paraissait le moins ésotérique et le plus
proche des réfléxions que peut avoir un citoyen lambda.
Je mets la critique en spoiler pour ne pas encombrer la page de ceux que cela n'intéresserait pas.
- un rejet en bloc qui s'expliquerait par le fait de se limiter à le taxer de conservateur/réactionnaire.
- une adhésion en bloc si on a jamais rien lu d'autre à cause du côté grille de lecture bien pratique.
La solution consiste à considérer son propos comme un objet duquel il faut exclure tout affect.
Pour faire très très court Guénon pense que le monde (en 1927) se divise en deux sortes de civilisations:
les modernes et les traditionnelles.
Les modernes sont généralement les occidentaux et leurs idées très matérialistes dont le seul but est de ne produire via les sciences que ce qui peut se peser, se compter, se vendre et n'assurer en fait qu'un confort matériel, le tout au détriment du spirituel.
Les traditionnels sont généralement les orientaux, plus respectueux de structures traditionnelles chapeautées par un principe supérieur d'ordre spirituel.
Aussi pense-t-il que l'Occident court (déjà) à sa perte si il évacue le spirituel de sa vie quotidienne.
Pour lui rien ne tient dans le temps sans une structure traditionnelle comme il y en a sur terre depuis des millénaires et dans toutes les civilisations du globe.
Une structure traditionnelle c'est un principe supérieur (généralement spirituel) relayé par des élites vers la plèbe.
Dans cette dernière il y aurait là aussi une répartition des rôles définis là encore selon des principes supérieurs.
En gros je pense que Guénon devait admirer dans une certaine mesure le système des castes en Inde.
Puisque selon lui la démocratie est déjà dévoyée du fait qu'elle est faite par des hommes pour des hommes, on peut imaginer que l'idéal selon lui consisterait en une certaine forme de théocratie.
Selon lui, le retour de l'Occident à des formes traditionnelles permettrait une approche plus soft des autres civilisations et des négociations plus linéaires du fait d'une sorte de terreau commun.
Je ne sais pas si il a connu des théocraties de son vivant mais malgré un certaine forme de lucidité il a l'air un rien candide en pensant que des hommes seraient plus "spirituels" si ils étaient gouvernés par un principe supérieur, niant le fait qu'une "élite spirituelle" peut faire ce qu'elle veut et transformer la spiritualité en instrument de terreur typiquement humain.
Bref sa grille de lecture paraît quelques fois un peu simpliste.
Pour finir il craint (déjà, là encore) que la maladie "matérialiste" de l'Occident envahisse l'Orient contemplatif et traditionnel.
Cela dit certaines critiques sont encore pertinentes aujourd'hui.
Elles paraissent banales aujourd'hui mais il faut garder en tête que tout cela a été écrit au début des années 20:
C'est bien là, en effet, le caractère le plus visible de l'époque moderne : besoin d'agitation incessante, de changement continuel, de vitesse sans cesse croissante comme celle avec laquelle se déroulent les événements eux-mêmes.
C'est la dispersion dans la multiplicité, et dans une multiplicité qui n'est plus unifiée par la conscience d'aucun principe supérieur; c'est, dans la vie courante comme dans les conceptions scientifiques, l'analyse poussée à l'extrême, le morcellement indéfini, une véritable désagrégation de l'activité humaine dans tous les ordres où elle peut encore s'exercer; et de là l'inaptitude à la synthèse, l'impossibilité de toute concentration, si frappante aux yeux des Orientaux.
Les hommes ne pouvaient éprouver aucune souffrance d'être privés de choses qui n'existaient pas et auxquelles ils n'avaient jamais songé; maintenant, au contraire, ils souffrent forcément si ces choses leur font défaut, puisqu'ils se sont habitués à les regarder comme nécessaires, et que, en fait, elles leur sont vraiment devenues nécessaires. Aussi s'efforcent-ils, par tous les moyens, d'acquérir ce qui peut leur procurer toutes les satisfactions matérielles, les seules qu'ils soient capables d'apprécier : il ne s'agit que de « gagner de l'argent », parce que c'est là ce qui permet d'obtenir ces choses, et plus on en a, plus on veut en avoir encore, parce qu'on se découvre sans cesse des besoins nouveaux; et cette passion devient l'unique but de toute la vie.
Pour finir je dirais que c'est une lecture dont le premier mérite est d'éclaircir l'idée de ce que peut être un traditionaliste et de savoir de quoi il en retourne lorsqu'il en est fait mention.
Les questions posées sont légitimes, les analyses pas dénuées d'intérêt mais les réponses semblent utopiques et trop binaires.
Electro-Phoenix
http://babordplus.univ-bordeaux.fr/vignette.php?isbn=9782221052594
indémodable depuis le moyen-âge !
Eternal NOOB !! Why not
MUSIC is Drug. Drug of LIFE !
tapé,Tapé, TAPEEEEE !!!!
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Mafache

En 2 traites , les personnages sont attachants , le cheminement de la vie du personnage est un peu alambiqué mais c'est vraiment une bonne lecture .
edit = celui ci aussi =
Intéressant , par contre Revel se donne un style " dictionnaire du Synonyme " qui m'étouffe un peu .
Â
                 J4AVAIS LOL2 :dentspetees:
[ Dernière édition du message le 28/08/2013 à 15:34:29 ]
Anonyme
Une série d'entretiens du bonhomme avec des journalistes internationaux.
Certains entretiens sont bien évidemment plus intéressants que d'autres,
selon la qualité de l'interviewer, ceux de Fritz J. Raddatz et Georg Carpat Focke
on pour moi été les plus intéressants.
On en apprends beaucoup sur sa biographie...et souvent. Je veux dire par là
qu'on échappe pas à de nombreuses répétitions et ça gâche un peu la lecture.
Pour connaître la pensée de l'homme il vaut donc mieux lire ses livres.
Cela dit cet ouvrage permet de compléter "l'oeuvre" de Cioran mais à peine,
malgré quelques formules dont il a le secret, genre:
"Si il y a quelqu'un qui doit beaucoup à Bach, c'est bien Dieu."
TheStratGuy
J'étais tombé y'a un moment déjà sur un très bel essai de Kundera sur Cioran dans lequel il fustigeait ceux qui, au moment de la mort de celui-ci, avaient exhumé ses sympathies fascistes datant de l'époque où il vivait encore en Roumanie (il était pourtant arrivé en France dès la fin des années 30), en rappelant entre autres que l'essentiel de la vie et de l'oeuvre de Cioran datait de bien après cette erreur de jeunesse dans laquelle il n'avait jamais persévéré et dont il avait même fait une sorte d'autocritique, stigmatisant entre autres la tendance de la jeunesse à tomber dans certains extrémismes.
Paradoxalement, je crois que Kundera invoquait pour justifier son point de vue un des points de sa propre pensée avec lequel je suis le plus en désaccord, à savoir son idée selon laquelle ce qu'on doit considérer comme l’œuvre d'un auteur n'est pas l'ensemble de ce qu'il a écrit mais uniquement ce que cet auteur lui-même et lui seul juge pertinent à un instant T parmi tout ce qu'il a écrit jusque là, écartant en quelques sortes toute légitimité à l'historiographie d'un auteur au profit d'une sorte de gestion d'image sans faille... Ce qui dans le cas de Cioran poserait d'ailleurs problème, car au delà des simples questions idéologiques il me semble qu'il a plus ou moins renié la quasi-intégralité de ses écrits au gré des évolutions de sa pensée.
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
Anonyme
Sur son adhésion à un groupe fasciste il s'en explique effectivement dans les entretiens.
Il adhérait plus à la dynamique que cela suscitait qu'aux idées véhiculées.
Il s'en est d'ailleurs assez rapidement éloigné.
Si je me réfère une fois encore aux Entretiens il ne renie pas son oeuvre,
il regrette juste une certaine forme de maladresse au début, maladresse due au fait
de devoir exprimer en français une expression purement roumaine.
Selon lui le français manque d'élasticité et de souplesse et son premier
livre en a fait les frais. Il a les défauts de ce qui est brut.
[ Dernière édition du message le 06/09/2013 à 11:50:07 ]
Anonyme
Lu Hendrix, vie et légende, de Charles Shaar Murray, dont on m'avait dit le plsu grand bien.
Ouais ben c'est tout pourri. Bon, déjà , sur la moitié du bouquin, ça parle pas de Hendrix, et sur la moitié qui parle de lui, rien de nouveau, on a l'impression de lire une page wikipedia en fait, les fautes d'orthographe en moins.
Un parti pris franchement douteux, de faire passer Hendrix pour limite un black panther, en tout cas tout dans le bouquin tout, absolument tout est ramené à une histoire de couleur de peau.
Pis bon, les digressions de l'auteur sur les Stones, Led Zep et les Doors qui sont des blancs et donc ivrognes, voleurs et pas doués, alors que Hendrix ou Otis Redding seraient géniaux parceque noirs : ![]()
Un gros ramas de conneries aussi (le bouquin ne parlant que peu de Hendrix, faut bien que l'auteur meuble comme il peut) sur les couleurs de peau des spectateurs identiques à celles des musiciens sauf pour Hendrix d'après l'auteur, dont je pense qu'il n'avait foutu les pieds dans un concert de jazz.
Bref, une honte, je suis surpris qu'Hendrix ne se soit pas relevé de sa tombe pour lui en foutre une
Pis, l'auteur semblant obsédé par la couleur de peau, il part aussi dans des prospectives sociales lamentables (le bouquin a été écrit en 1988), disant que les noirs resteraient des parias aux states...Jme demande ce qu'il pense maintenant que son Président est tout noir.
[ Dernière édition du message le 06/09/2013 à 11:16:40 ]
wildchild666
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
Anonyme

Je fais une petite pause avec Jankel', et j'attaque ça:
Je ferai plus tard un petit résumé de chacune de mes lectures, plus tard car je reprend l'université aujourd'hui ( enfin bordel !)
Anonyme
Le bouddhisme est un de ces sujets que j'ai essayé d'approfondir un tant soit peu
et je connais donc un peu la question.
Borges et le bouddhisme.
Que peut bien nous dire cet érudit sur le sujet?
Personnellement je m'attendais à une analyse du bouddhisme passée par le prisme de l'érudition "borgesienne".
Au final on se retrouve avec rien de plus que ce qu'on trouve dans les autres livres de vulgarisation.
Je me demande donc quel est l'intérêt de ce livre si ce n'est de mettre côte à côte "Borges" et "bouddhisme"
et éveiller ainsi les fantasmes de ses fans.
Attention le bouquin est très bon et complet malgré ses 120 pages, mais rien de nouveau sous le Soleil.
[ Dernière édition du message le 07/09/2013 à 20:56:25 ]
will_bru
Le matin des magiciens :
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
Anonyme
Fais-nous retour quand tu pourras.
will_bru
In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...
Anonyme
Lu dernièrement:
http://interlignage.fr/images/2010/01/Evgu%C3%A9nieSokolov.jpg
L'histoire d'un peintre génial qui se propulse sur ses toiles en lachant des caisses. Du nawak génial comme seul Gainsbourg savait en faire...et le pire c'est que c'est hyper bien écrit

Dans l'Amérique fin 1800, les 2 redoutables frères Sisters sont envoyés à San Francisco pour torturer, cuisiner, et laisser mourrir dans d'attroces souffrances un enemi de leur boss.
C'est à peut prêt sous ce climat là que le bouquin commence. Mais peu à peu on s'éloigne de l'univers juste aventurier et bourrin du western pour se plonger dans quelque chose de beaucoup plus intimiste.
Sans être le plus grand chef d'oeuvre de tous les temps, voilà juste un excellent bouquin, très surprenant, et que je vous conseille vraiment
Ce week end je commence ça:
http://lalibrairieniort.hautetfort.com/media/01/02/2077343105.jpg
Pictocube
C'est bien bong !
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
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