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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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Je n'en doute pas et je te fais entièrement confiance sur cette affirmation.
Ceci dit, beaucoup d'autres romans "sur le même thème", et même au prétexte de la SF ou du fantastique, sont de la vraie littérature, et à ce titre, racontent aussi "autre chose". De même que Delacroix, bien que sacrifiant à la mode bien discutable de l'allégorie, ou Piero Della Francesca à la suprématie religieuse de son époque, ont aussi pu chanter leur précieuse et pure chansonnette artistique!
Evidemment, il y a tous les nanars habituels, sur lesquels beaucoup de snobs ont beau jeu de se baser exclusivement pour taper sempiternellement sur tel ou tel "style" qu'ils n'aiment pas, parce que leur posture (sociale, intellectuelle, religieuse, que sais-je encore) leur impose de ne pas l'aimer...

Heureusement qu'il y a des gens comme toi, qui nous racontent leurs lectures de manière vivante, ouverte, argumentée, circonstanciée, en un mot: intéressante!1894915.gif

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Merci Oryjen 1894915.gif
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Petite découverte en passant,
lors d'achats divers :

"Les mots étaient des loups" de Vénus Khoury-Ghata


J'aime beaucoup les images, le style, le lyrisme. Belle découverte d'une poétesse d'origine libanaise, encore en activité je crois.
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Lorsqu'on connait un peu cette discipline, on ne perds jamais son temps à se rafraîchir l'esprit de quelques
idées issues du zen.

[ Dernière édition du message le 07/05/2016 à 11:47:06 ]

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Je suis en train de lire les aventures rocambolesques des inventeurs qui ont participé à l'évolution de l'électronique dans la musique. Les Fous du son, par Laurent de Wilde. C'est :bave:

Sujet associé :
https://fr.audiofanzine.com/methode/grasset/laurent-de-wilde-les-fous-du-son/forums/t.618527,commentaires-sur-la-news-les-fous-du-son-par-laurent-de-wilde-must-have,post.8801593,new.1.html

Et se dire qu'en une génération on est passé de la lampe et du télégraphe au Moog... C'est rapide quand même ! Et juste après DX7, ordi, smartphone.

D'ailleurs je lis en même temps (quand je suis aux chiottes) Les Secrets de la matière, d'Étienne Klein (Librio 3€), qui raconte sur la même période la découverte des atomes, particules, relativité et mécanique quantique. Ben ça va bien ensemble, pour cette folle course du vingtième siècle.

[ Dernière édition du message le 07/05/2016 à 15:42:59 ]

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Quatrième de couverture:

Citation :
Que se cache, les gens qui s’aiment ? La haine.
Ce qui fait que très souvent, à éviter cette haine, à ne pas la penser, un couple devient un cadre formel où deux célibataires cohabitent.
Deux célibataires dont l’union n’est plus intime, mais sociale.
Dès lors, comment accepter d’aimer et d’être aimé, de prendre du plaisir avec son partenaire, de ne pas céder devant ce que l’on ne veut pas, de cesser de souffrir par amour, tant il est vrai que celui-ci peut aussi être synonyme de joie ?


Ça fait plusieurs années que j'ai ce livre et une rencontre m'a poussé à le sortir de ma bibliothèque et le lire.
Plusieurs thèmes sont abordés: le désir d'enfant, devenir père, devenir mère, la sexualité, la séparation entre autres.

J'ai toujours beaucoup de mal avec les assertions/certitudes psychanalytiques et ce livre en compte un certain nombre.
Je dois probablement être naïf mais rien que l'argument du livre (derrière l'amour il y a la haine) me déroute.
Bien sûr l'auteur explique clairement cette affirmation, mais j'ai eu du mal à y adhérer.

Il y a aussi cependant beaucoup de choses à prendre, d'un registre tenant plus de la psychologie
qui tiennent peut-être un peu d'une forme de "bon sens" ou de l'évidence mais il est bon quelques fois de voir les mots écrits et ordonnés par la pensée de quelques d'autres, là où la nôtre peut quelques fois être diffuse, pour ne pas être confuse. On trouve aussi quelques passages plus techniques sur des différence d'analyses ou de vision entre Freud et Lacan.

On a l'impression de frôler une certaine catégorie d'ouvrages sur le couple, mais les arguments psychanalytiques d'Elsa Cayat (chroniqueuse à Charlie Hebdo comptant parmi les victimes du 7 janvier) donnent un peu plus d'épaisseur au propos et donc un certain crédit, même si cela peut sembler discutable selon le parcours et la culture de chacun.
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Il y avait un je ne sais quoi qui me mettait mal à l'aise en regardant les vidéos - forcément impressionnantes - des incendies et des convois d'évacuation de Fort McMurray, en observant la ville et son environnement dans Google Earth, les sites de news canadiens, etc.

Bonne piqûre de rappel sur les coulisses de l'exploitation des sables bitumineux. Fort McMoney. :surpris:

http://future.arte.tv/fr/fort-mcmoney-plongez-au-coeur-de-lindustrie-petroliere/fort-mcmoney-votez-jim-rogers

« What is full of redundancy or formula is predictably boring. What is free of all structure or discipline is randomly boring. In between lies art. » (Wendy Carlos)

[ Dernière édition du message le 13/05/2016 à 22:57:01 ]

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http://www.livrenpoche.com/media/catalog/product/cache/1/image/207x300/80356d9023c471392d2e96863dde34db/0/1/0192881.jpg

Chroniques ordinaires d'un jeune couple parisien de la classe moyenne de la fin des années 40/début 50.
Vaudeville très bien écrit avec des dialogues qui font mouches. Bien que la tonalité soit globalement légère il y a des traits qui laissent entendre que l'auteur en a sous le pied et pourrait écrire tout autre chose.
Un excellent divertissement pour peu qu'on soit amateur du genre.


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Les divers notions de temporalité dans la culture japonaise à travers les âges.
Un peu succin à mon goût l'ouvrage propose tout de même un tour d'horizon assez large.
L'ouvrage est augmenté d'une belle icônographie.
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Paul Celan :

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http://1.1.1.1/bmi/www.images-booknode.com/book_cover/1565/full/la-belle-lurette-1565012.jpg

Largement autobiographique, l'auteur né en 1904 nous raconte son enfance et son adolescence.
Le sordide le dispute au glauque et je dois bien avouer qu'à force c'est plombant et qu'on ne finit
par ne rien plus attendre du livre.
Indiscutablement bien écrit mais d'une monotonie déprimante.
Avis aux amateurs.
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Un soir alors qu'ils dissertent de choses et d'autres dans un parc, le responsable d'une revue littéraire et un de ses amis poète sont acostés par un homme étrange et échangent avec lui des propos de plus en plus étranges.
Alors qu'ils lui demandent quel est sont domaine d'activité celui-ci répond: la magie noire.


Copieux roman de 500 pages qui distrait à merveille avec ce mélange de surréalisme lite, fantastique, onirisme, sorcellerie et romantisme qui viennent colorer une société moscovite qui manque de fantaisie.

Dans tous les cas et pour ce qui me concerne je ne me suis pas ennuyé car ça foisonne d'idées.
Le rythme est maîtrisé là où d'autres auraient pu se perdre dans des longueurs dispensables.
Les ambiances sont très réussies et les personnages définis juste
ce qu'il faut pour habiter l'étonnante histoire contée ici.

Traduit du russe et adoptant la forme du récit je ne peux
rien dire du style même si j'ai bien aimé quelques traits poétiques
ici et là.
J'imagine bien Terry Gilliam mettre ça en image,
mais ça serait un projet démesuré.
Pas mal de symboles et de niveaux de lectures qui en font un livre à lire et à relire,
mais cela fera aussi un "feuilleton" parfait pour l'été.


http://1.1.1.4/bmi/www.renaud-bray.com/ImagesEditeurs/PG/1368/1368059-gf.jpg


Fils d'une bonne famille américaine, Jefferson Woodbridge arrive à Paris en 1965.
Il a dix-neuf ans et sous couvert d'études compte bien devenir un écrivain
qui marquera son temps. C'était sans compter la rencontre avec "Magda",
sorte de Jean Seberg germanique dont il fait la connaissance un soir.


Je m'ennuyais un peu au début avec cet américain à Paris, mais
la rencontre avec Magdalena change la donne et le roman peut enfin commencer.
C'est très nouvelle vague donc du coup ça vous donne une idée de l'ambiance même si
il ne faut pas réduire le roman à cela avec une fin qui fouille les poubelles
de l'histoire.
En tant que représentant de la gente masculine on s'identifie plus ou moins
au personnage principal et on comprends, plus ou moins là encore, qu'il craque pour "Magda":
belle, à la fois débrouillarde, pragmatique, pleine d'assurance et fragile, pas forcément diserte mais tenant toujours
des propos pertinents, ne perdant pas de temps dans des réflexions stériles.
Difficile de sonder la profondeur des personnages mais on ne peut
pas dire qu'ils manquent d'intérêt.
Ça m'a finalement bien captivé dans tous les cas.
Le style ne m'a pas sauté au yeux mais c'est indiscutablement très bien écrit.

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Afin de relancer sa popularité, Léa Belmont a un rendez-vous avec Victor Pontier,
éditeur potentiel. Tout va se discuter au restaurant autour d'une assiette d'escargots.


Un roman court, drôle et cynique sur l'arrière-boutique
du monde de l'édition parisien.
Il y a d'excellents dialogues et de bonnes répliques.
Bien sympa.






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Hors sujet :

 J'ai commencé à lire le livre que ma fille a écrit et éditer à compte d'auteur.
C'est pas ma tasse de thé, c'est même carrément pas ce que je lis habituellement.
Roman pour adolescente, faut dire qu'elle en sort à peine (de l'adolescence).
vaguement SF, vaguement fleur bleue. Parfois maladroit, mais quelques belles fulgurances et des personnages assez charismatiques.
Mais elle m'a fait une jolie dédicace et qu'est ce que je suis fier icon_cool.gif 

 


Tout le monde veut sauver la planète, mais personne veut descendre les poubelles.

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Citation de fuzzstone :
vaguement SF, vaguement fleur bleue


Bon, a priori pas ma came, mais tu en parles bien.

L'un de mes fils avait écrit une nouvelle fantastique, suite d'un conte de Maupassant. C'est plus modeste mais j'avais bien kiffé.

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

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Fuzz, c'est déjà bien qu'elle soit allé jusqu'au bout. Vu le temps que prend l'écriture, chapeau. :bravo:
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Sous la plage l'enfer ! Trois jeunes routards partent à la recherche d'une plage idyllique nichée dans un archipel de la côte thaïlandaise. Là, une communauté New Age s'est installée dans une organisation sociale rigoriste. Pêche, jardinage, bricolage et contemplation. Chacun a sa place, pas de fantaisies et rupture totale avec le monde extérieur. Mais aux premières incursions du réel, la communauté se fissure, la jalousie et les rancoeurs s'exacerbent jusqu'à l'implosion sanglante du système.


J'ai déjà vu le film et c'est avec beaucoup de plaisir que je découvre le roman.
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Citation de : TexCoco

Fuzz, c'est déjà bien qu'elle soit allé jusqu'au bout. Vu le temps que prend l'écriture, chapeau. :bravo:

 oui,elle a mis quasiment deux ans entre les premières ligne et l'envois à l'imprimeur...sans compter, vu qu'elle veut tout controler de A à Z, le choix du graphiste pour le dessin de couverture, le type de papier , taille de la police, etc...

Enfin, le resultat est plutot sympa et elle planche déjà sur le tome 2...

 

Citation de : dana12

 
L'un de mes fils avait écrit une nouvelle fantastique, suite d'un conte de Maupassant. C'est plus modeste mais j'avais bien kiffé.

 icon_bravo.gif


Tout le monde veut sauver la planète, mais personne veut descendre les poubelles.

5143
Citation de fuzzstone :
Enfin, le resultat est plutot sympa et elle planche déjà sur le tome 2...


Elle a chopé le virus de l'écriture. Bravo à elle !

Donne le titre du bouquin, ou une petite image de la couv' (en masquant titre et auteur si ça t'arrange) icon_wink.gif

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

5144
Citation :
Elle a chopé le virus de l'écriture.


Moi aussi. Je fais le troll sur le Pub du foot. :oops2: :fleche:
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Tu as du mérite aussi. Moi je n'arrive pas à aligner 2 phrases sur un tel sujet icon_mrgreen.gif

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

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Et moi qui n'arrive même pas à finir mes
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Chroniques d'un Pas Grand-chose: Souvenirs d'un hard rocker en colère

En kindle.

On pourrait résumer les "Chroniques d'un pas grand-chose" à une poignée de souvenirs adolescents rattachés à la musique (le hard rock et le metal en l'occurrence), assaisonnée d'une pointe d'humour. Sauf qu'il s'agit de tout, sauf de cela. Ces histoires racontent une passion. Dévorante, exigeante et exclusive...

Le "personnage" présenté ici n'est pas un héros. C'est un homme à différents âges, gosse, ado ou jeune adulte, avec ses problèmes et, surtout, une aspiration à la liberté. Il a trouvé dans la musique, le fuel, le carburant indispensable pour affronter chaque lendemain, la rage au ventre et le cœur brûlant. Monsieur Canard — un sobriquet datant de ses pérégrinations web sur des forums de discussion — n'est pas simple ou consensuel. Ce gamin étonne et amuse, touchant et ridicule, maladroit et culotté. Impertinent, il énerve, déçoit, scandalise. Il grandit et change, apprend, commet des erreurs, réfléchit, fonce, progresse, cherche, trouve, s'entête, se trompe, réussit. Ses errances, ses hésitations, ses choix dessinent un portrait plus complexe que ce genre d'exercice peut le laisser supposer. Plus profond et plus universel également.

Ses chroniques sont loin d'être "pas grand chose" : objet littéraire autobiographique et sans complaisance, toujours juste dans la drôlerie ou l'émotion, le texte se dévore et marque durablement le lecteur après la dernière page tournée. J'espère que vous serez touché par ces histoires autant que j'ai pu l'être. Si vous êtes un passionné, de musique ou d'autre chose, cela ne fait aucun doute.



C'est dôle, parfois violent, cru et surtout prenant et bien foutu.
Les chroniques, pas trop courte, ou en plusieurs épisodes ne suivent pas d'ordre chronologique, ce qui rend l'ensemble très intéressant.
Canard (qui à vite tendance à devenir connard dans le 1 tiers du bouquin) semble ne faire aucune concession à rien, et puis son côté toujours plus malin, plus instruit, plus fort énerve pas mal, sauf que l'on finit pas apprécier sa droiture, sa dévotion à la cause Hard Rock et son regard souvent juste sur la société.
C'est sous format Kindle donc c'est difficile à évaluer, mais c'est un sacré pavé, que j'ai lu avec avidité.

Le site du gars en question :

http://www.pasgrandchose.com/

 Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/

 

[ Dernière édition du message le 21/07/2016 à 15:43:36 ]

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Pour Le maître et Marguerite, j'aurais pensé que tu connaissais déjà ce chef d’œuvre depuis moultes années. Ya pas mal de textes de Boulgakov que j'aime bien d'ailleurs.
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Beaucoup moins prise de tête, j'ai décidé de me relire les Harry Potter en Anglais. Ca a le mérite d'être bien écrit, et bien que la traduction française soit bonne, l'écriture de J.k.Rowling donne une tournure encore plus anglaise (en même temps c'est normal) à l'humour et les façons de vivre des gens, de fait.

Ce n'est pas ma première expérience de lectures en anglais, mais si un pote devait s'y mettre, je lui conseillerais ça.
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La Porte des enfers
par Laurent Gaudé

On en avait parlé précédemment.

Personnellement je le déconseille : je l'ai trouvé long, mou, téléphoné, psychologie des personnages ni très creusée ni très convaincante, descriptions "fantasy" qui ressemble plutôt à celles de mauvais scénarios de jeu de rôle (succession de pièces, idées kitsch, sans grand intérêt...).

Le style et le dénouement sont pas trop mal, ainsi qu'une scène de rencontre dans un café. Mais c'est tout.

[ Dernière édition du message le 24/07/2016 à 16:53:55 ]