Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
tu voulais dire que ça manque de chair, n'est-ce pas ?)
oui merd'
Sinon, t'as l'air d'avoir pas mal de temps pour lire : je t'envie...
Oui je prends le temps de lire parce que mes choix de vie me le permettent.
Il y a longtemps j'étais moi aussi du côté de ceux qui envient mais depuis pas mal d'années
j'essaye de ne plus en être et de faire ce dont j'ai envie, au moins pour certaines choses qui me
tiennent vraiment à coeur et qui me semblent nécessaires à une sorte d'équilibre.
Depuis le collège j'ai toujours lu.
J'ai fait une pause pour les premières années d'entrée dans la vie active, mais une fois
ma situation à peu près stabilisée je m'y suis remis.
Tu connaissais déjà cet auteur ? Comment as-tu rencontré ce bouquin ?
Je ne connaissais pas cet auteur ni ce livre mais on me l'a recommandé et prêté.
Les premières pages m'ont plu et j'ai embrayé.
Généralement je me donne en moyenne les 40 premières pages pour être convaincu.
Si ça m'emmerde j'abandonne. Chose que je ne fais que depuis très récemment.
Je ne veux désormais plus perdre de temps.
[ Dernière édition du message le 14/09/2014 à 19:42:30 ]
Anonyme
La Russie des années Staline, au pire de la répression.
Le petit Petia, 11 ans, raconte la vie quotidienne d'un petit village en Sibérie.
Je ne peux pas trop parler du style puisque c'est traduit du polonais.
C'est un récit à la première personne. Les souvenirs de la vie de l'auteur à cette époque dans
les rudes conditions climatiques et politiques.
Ce quotidien est fait de faim, de poux, de froid mais surtout de peur de la délation ou de l'arrivée
soudaine des autorités pour un envoi immédiat dans un goulag pour trahison, réelle ou imaginaire.
On se doute bien que ça n'était pas toujours très marrant mais l'auteur ne tombe cependant pas dans le misérabilisme facile et en fait, on "s'habitue" et se crée alors un peu de place pour de bons moments nimbés d'une fine mystique et d'un brin de poésie.
Une galerie de personnages assez large qui illustre assez bien les excès romantiques, dramatiques ou tragiques
de ce qu'on appelle quelques fois l'âme russe ou slave.
Sur la fin il y a un peu plus d'orientations "gentille" un peu mielleuses mais ça ne gâche pas l'ensemble de l'ouvrage.
Pour ce qui me concerne, le petit bémol du livre est que chaque chapitre est une anecdote et qu'il manque de fait une continuité plus forte qui rendrait les personnages plus attachants, bien que nous les retrouvons tous ici ou là, au coin d'une anecdote.
Mais certains personnages et certaines relations auraient mérité plus de profondeur.
Djardin
Je ne peux pas trop parler du style puisque c'est traduit du polonais.
Justement, ça à l'air galère à lire en VO ou pas ?
(je cherche des bouquins faciles à lire en polak, mais genre Solaris de Lem, ça à l'air bien barré comme style déjà en français, alors en polak j'imagine même pas)
Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.
Anonyme
La version française se lit très facilement.
Djardin
Clairement Solaris c'est un style vieillot et avec plein de mots compliqué (science-fiction oblige) déjà en français, donc j'imagine même pas la VO.
Genre Harry Potter, c'est clairement le genre de livre à lire en VO : c'est du vocabulaire simple et avec un style très facile à lire et très agréable.
A l'opposée, Frankenstein c'est du vocabulaire très pompeux et vieillit, c'est une horreur à lire sans dictionnaire. (et même avec !)
Reste à le trouver en France en VO (le meilleur libraire de la Haute-Marne, il peut l'avoir ? ou va falloir que j'aille sur amazon ?)
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homme à tête de zizi.
Anonyme
123 Boulevard Saint-Germain, 75006 Paris
Téléphone :01 43 26 04 42

Anonyme
Là je lis "l'écluse n°1", c'est le 4eme que je me bouffe en 10 jours
TheStratGuy
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
Djardin
Et je note pour la librairie polonaise.
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homme à tête de zizi.
[ Dernière édition du message le 25/09/2014 à 16:32:33 ]
Anonyme
le drôle

et le terrible

L'écriture et la technique narrative de Chester Himes sont admirables, il n'y a pas un pet de superflu, c'est hyper agile, svelte et si intelligemment imagé que la projection est immédiate. Boum
Anonyme
Tout le cycle Ed Cercueil et Fossoyeur Jones est dans une veine humoristique (Faut être nègre pour faire ça, couché dans le pain, etc,etc) sauf Plan B, l'ultime, pas fini par Himes mais par son éditeur et sa famille. La fin des 2 compères.
Sinon, Mamie Mason, La fin d'un primitif, S'il braille lâche le, dans une veine beaucoup plus politique.
Anonyme
la reine des pommes : j'ai adoré !
Anonyme
Un grand classique de la Série Noire, admiré en son temps par Cocteau ou Vian.
Délire intégral.
Jim Thompson:
L'auteur des scénarii de Ultime Razzia et des Sentiers de la gloire de Kubrick.
Sinon on connait ses romans adaptés au cinéma:
The getaway, de Peckinpah,
Coup de torchon de Tavernier,
Série noire d'Alain Corneau,
Les arnaqueurs de Stephen Frears,
rien que ça...
C'est très noir, son plus connu 1275 âmes est le n° 1000 de la Série Noire, adapté par Tavernier. C'est le n° 1000, Marcel Duhamel voulait un roman disjoncté pour fêter ça, il a pris un Thompson.
Son autobiographie Vaurien, superbe.
L'oeuvre de Thompson c'est le roman noir dans toute sa noirceur.
Mais que c'est bon.
On trouve tout Thompson chez Rivages Noir et en Série Noire.
Bref, ça fait longtemps que je suis un grand admirateur de l'oeuvre de Thompson...
[ Dernière édition du message le 25/09/2014 à 17:34:50 ]
Anonyme
Le seul que j'ai lu pour l'instant qui etait un peu moins terre à terre c'est Pietr-le-letton, l'histoire d'un mafieux Russe recherché dans le monde entier, genre le gars qui a plusieurs identités; ça court moins les rues quoi. Et même celui là se solde finalement par une histoire profondement humaine.
Là j'en ai encore 2 à lire, apres je vais etre obligé de faire les brocantes pour en trouver d'autre
Edit: la reine des pommes je le met sur ma wish list; le speech sur la couverture donne envie, l'engouement général confirme
[ Dernière édition du message le 25/09/2014 à 17:38:16 ]
Anonyme
La reine des pommes, je connais personne qui l'ait lu qu'une fois...
Et après je te parie que tu vas te faire tout le cycle Coffin' Ed and Gravedigger Jones...
Putain, ça me donne envie de le relire.
Autre classique disjoncté de la Série Noire:
"la bouffe est chouette à Fatchakulla" de Ned Crabb.
Pareil, çui là je le lis régulièrement, hilarant, va zyeuter les avis sur le net, tu comprendras.
Anonyme
Himes décrit bien la communauté noire à l'époque, telle qu'elle se voit, à quoi elle aspire, ses contradictions. un vrai document historique, oserais-je dire.
Anonyme
Anonyme
Anonyme
Anonyme
cyar
J'ai pas été déçu, vraiment passionnant et questionnant.

Javier Guante Hermoso
Il faut que nous parlions de Kevin de Lionel Shriver
Eva Khatchadourian écrit des lettres à son mari.
Elle lui parle, elle remonte leurs histoires à eux et celle de leur fils Kevin.
Kevin qui la veille de ses 16 ans à tué 9 personnes dans son lycée.
J’ai trouvé ce livre vraiment fort.
Il y a plusieurs niveaux de lecture : la relation mère enfant, père enfant, le couple, l’éducation, l’image et le poids de la société… Tout cela est très bien vu.
J’ai tout de suite adhéré au message de cette mère qui n’éprouve aucune passion pour son fils.
(Le Kevin, je l’aurais bien supprimé dès ses 4 ans..).
Il y aurait beaucoup à dire sur ce livre très riche qui pose des questions profondes mais qui sait aussi mettre le doigt sur des détails édifiants mais surement vrais (la vente de la maison du « tueur » par exemple).
Bref ce bouquin m’a marqué.
Le film est très bien aussi.
cyar
Anonyme

Son exil en Sibérie est derrière lui depuis quelques années.
Piotr est un devenu un jeune adulte qui va enfin pouvoir réaliser son rêve: naviguer sur toutes les mers.
C'est la suite de "Les neiges bleues".
On retrouve le découpe du livre en anecdotes et différentes aventures sous forme de chapitres.
Ça commence d'une manière assez lyrique avec un peu plus d'épaisseur dans l'écriture.
Tout ce qui concerne la vie sur le bateau et en mer est bien fichu, mais dès qu'il est à terre et rencontre une femme je trouve que ça ne tient pas la route. Ça m'a paru trop mielleux, trop plein de bons sentiments et des excès romanesques sans finesse.
Si une fine mystique traversait "Les neiges bleues" le personnage se réfère ici bien habilement à la Bible dans diverses circonstances, mais un peu trop à mon goût et sans la finesse évoquée dans l'ouvrage précédent.
Mais peut-on en vouloir à un juif polonais pour qui ce livre était la seule source de culture et d'espoir
en Sibérie stalinienne?
Le livre fini avec moins d'intensité qu'au début. Ça m'a laissé l'impression que c'était un peu bâclé.
Ni réussi, ni raté, le livre me laisse un avis mitigé.
Dans tous les cas ça se lit assez facilement et bien que ce soit léger à bien des égards je n'ai tout de même pas eu l'impression d'avoir perdu mon temps.
cyar
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