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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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J'ai suivi vos bons conseils et commandé les 2 bouquins de Himes et Crabb chez mon libraire. En passant ma commande j'ai vu qu'il avait "Souvenirs d'un pas grand chose" de Bukowski en stock, que j'ai bien été obligé de m'offrir.
Entre temps j'ai terminé mon 5eme Maigret en 15 jours, et je viens d'attaquer "99Frs" de Beigbeder qui en 3 chapitres s'annonce déjà comme un sacré bon bouquin!
Cet hivers je compte bien rivaliser avec Kumo en matière de dévorage de livres
4277
Ce vieux Hank... Hank Chinaski, le double littéraire de Bukowski. Encore un auteur dont je me suis envoyé toute l'oeuvre.
Tiens 8.5, un auteur admiré par Buk, angeleno comme lui, John Fante. C'est moins trash sauf le dernier, je n'ai plus le titre en tête. Ecrit en hommage à Bukowski pour le remercier d'avoir toujours cité Fante parmi ses auteurs favoris.
Sinon, je suis en train de lire Tropique du Cancer d' Henry Miller. Pas mal, pas très linéaire, la vie de Miller à Paris dans les années 30. De très bons passages. Des descriptions marrantes du Paris prostipute et montparnassien de l'époque.
8.5, tu nous donneras ton avis sur Crabb et Himes...

[ Dernière édition du message le 04/10/2014 à 11:09:19 ]

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Je viens de finir Hitler, de Ian Kershaw.

 

On m'avait conseillé le bouquin comme étant LA référence sur Hitler, car ayant un point de vue totalement différent de l'académisme historique en vigueur : Hitler n'est présenté ni comme l'antéchrist, ni comme un fou, ni comme un surhomme, mais juste comme un homme ayant une personnalité très complexe et pas facile à appréhender.

C'est pas une psychanalyse apocryphe de lui non plus (comme il en existe plein, toutes merdiques) mais ce qui est intéressant c'est que l'auteur alterne les descriptions objectives de faits et les ressentis des personnes le cotoyant.

Le travail de recherche de Kershaw est d'ailleurs ahurissant d'exhaustivité, il est parvenu à réunir et consulter une documentation délirante surs ses proches directs (le journal de Goebbels, par ex).

 

Pour moi un must-read pour toute personne s'intéressant à la WWII, et surtout qui se pose cette question qui moi me plonge dans des abîmes de perplexité : comment on a pu en arriver là ?

Je dis pas que ce seul bouquin répond à cette question, mais en tout cas donne des éléments de réponse.

 

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Cyar > cool ! bon bouquin hein ?!
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AS> Ah ouep, de Fante j'avions adoré "Demande à la poussière".
Buk je pense que c'est mon auteur préféré :bave:
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la reine des lectrices

De Alan Bennett

Sympathique petite sucrerie qui se dévore en une heure. Une uchronie dans laquelle la reine d'Angleterre découvre au hasard d'une sortie du palais le bibliobus. Elle y rentre et se fait conseiller un livre. De fil en aiguille elle devient une lectrice affamée, jusqu'à en mettre de côté le protocole et se poser des questions sur sa vie.

Récit facile, avec l'aisance de pouvoir mettre un visage sur les protagonistes (jamais nommés, mais on sait bien qui est la reine ! ) et légèreté de l'humour britannique. Recommandé!
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Citation de 8.5 :
En ce moment je lis du Maigret. Je n'en avais jamais lu, franchement ça ne me tentait pas plus que ça. Ben en fait c'est très chouette, le rythme est assez lent, bien à la papa, avec un flicard bien Franchouillard qui picole et traine des pantoufles. J'aime bien le style, c'est bien écrit...
Là je lis "l'écluse n°1", c'est le 4eme que je me bouffe en 10 jours :-p

Citation de TheStratGuy :
Super les Maigret. :bravo2: J'ai toujours trouvé les plus anciens particulièrement savoureux, mais j'en ai jamais trouvé un qui me soit tombé des mains (et j'ai bien dû en dévorer quelques disènes à une époque).

Citation de 8.5 :
Djardin> Maigret c'est de la vraie enquête qui tient la route, avec des personnages comme tu en croises tous les jours. C'est très humain en fait.

Le seul que j'ai lu pour l'instant qui etait un peu moins terre à terre c'est Pietr-le-letton, l'histoire d'un mafieux Russe recherché dans le monde entier, genre le gars qui a plusieurs identités; ça court moins les rues quoi. Et même celui là se solde finalement par une histoire profondement humaine.

Là j'en ai encore 2 à lire, apres je vais etre obligé de faire les brocantes pour en trouver d'autre :bave:

Il y a une série "Tout Maigret" en collection Omnibus. 8 romans de Maigret par volume. J'ai lu les 4 premiers volumes, donc 32 histoires.

Très bien écrit, dans un style pas ostentatoire, qui se lit très facilement. Et pour moi, "humain" est la première caractéristiques de ces livres : c'est toujours une galerie de personnages, rarement complètement mauvais ni bons, réalistes, et différents d'un livre à l'autre. L'enquête fait progressivement apparaître leur personnalité, leur histoire, les liens entre les uns et les autres ; et les pièces du puzzle finissent par s'assembler.

En plus de ces qualités de style, de psychologie et de renouvellement ; il y a aussi l'originalité des ambiances et des endroits où se déroulent les enquêtes. Rarement dans la sempiternelle grande ville grise et pluvieuse. Souvent pas loin d'un fleuve, d'un canal, d'un port ou d'un bord de mer (Simenon avait un petit bateau sur la Seine :-D) ; dans une guinguette, dans les "coulisses" d'un palace parisien, le long d'une route entre les USA et le Mexique, dans un micro-restaurant familial marseillais, à Concarneau, aux Sables d'Olonne, en Hollande... On dirait "La France de Raymond Depardon" !

C'est difficile à décrire et à rendre, mais je trouve ça vraiment génial ! J'ai juste fait une pause pour m'en garder pour plus tard.
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Vu que vous parlez de Simenon, si l'auteur vous intéresse j'ai vu ça dans les points presse la semaine dernière:

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Gero> oui, beaucoup!:bravo:
Si tu en as d'autres à me conseiller du même acabit, n'hésite pas!

 

 

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Merci à qui qui faut d'avoir conseillé B. Traven : ça valait vraiment le coup ! :bravo:
4286
Sté moi :-D
Content que ça t'ai plu :bravo:
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Oui :) je pensais à toi, vu ton rythme enviable de lectures (et la qualité en prime), mais j'avais la flemme de vérifier dans les pages précédentes ! :oops:
Déjà, les quelques rares infos biographiques m'avait drôlement séduit. Et puis ça me rappelait cet autre drôle qui est Fernando Pessoa, j'ai donc foncé.

Ce topic est une mine pour les amoureux du livre.
4288
Je commence le Faulkner qui a été recommandé il y a 30 pages.
:-D
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Je t'envie!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

4290
D'ailleurs je crois que c'est toi qui avait écrit l'article sur "tandis que j'agonise" ?
4291
Voui. C'est pour ça que je t'envie. J'aimerais avoir à nouveau à découvrir Faulkner.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

4292
J'avais plusieurs fois commencé "Le bruit et la fureur", mais nan, j'arrive pas à accrocher. J'entre plus facilement dans Ulysse de Joyce, c'est pour dire !
"Tandis que j'agonise" ou "Absalon ! Absalon ", Est-ce différent ?
4293
Tandis que j"agonise est une farce. Absalon est assez difficile, et très noir.
Le Bruit et la Fureur, c'est une course de fond. Il faut laisser l'affaire se déployer suffisamment pour se retrouver menottes aux poignets... Au début c'est un peu le foutoir, on ne comprend rien à cette histoire. Mais quand on a saisi l'improbable homonymie des deux personnages, tout bascule, tout s'engrenne, et ça devient absolument somptueux (et atroce aussi...)!

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 08/10/2014 à 22:55:19 ]

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Citation de Pop-corn :
J'entre plus facilement dans Ulysse de Joyce, c'est pour dire !

T'en es sorti au moins ?
Il parait que Finnegan's Wake est encore plus ardu ! :8O:
4295
"Ulysse". Je l'ai lu deux fois, pour une raison très bête: Matisse l'a illustré dans les années 40. Le texte est difficile, mais comme Matisse est un homme simple animé de motivations ultra-positives, et que son oeuvre rayonne la bonté et la justesse, je me disais qu'il y avait sûrement là qqch à trouver.
Finalement je crois que ça se lit comme on se laisse porter par la vague après un naufrage. Faut surtout pas essayer de nager, au risque de patauger lamentablement et de couler.
Faut se laisser imbiber.
Faulkner est plus traditionnel, au moins dans la motivation, même si la forme paraît parfois plus étrange et difficile: Quelque part, ensevelie sous les actes, gît une vérité. Les romans de Faulkner sont des sortes d'enquêtes retorses, à la mesure de la complication extrême des hommes ou de ce que le monde leur fait, dont le but, toujours atteint, est l'élucidation.
Ca m'a toujours énormément impressionné, parce que c'est exactement le sentiment que me procure l'existence.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 09/10/2014 à 08:45:53 ]

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Dans le recueil Pléiade il y a aussi : Sartoris. Appendice compson. Sanctuaire.
C'est bien aussi ?
(Le volume comprend aussi "le bruit et la fureur", et "tandis que j'agonise")
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livre en cours => le heros au milles et un visage de joseph campbell ...

une vielle et alors ...??

4298
Citation de American :
Citation de Pop-corn :
J'entre plus facilement dans Ulysse de Joyce, c'est pour dire !

T'en es sorti au moins ?
Il parait que Finnegan's Wake est encore plus ardu ! :8O:


J'ai lu le premier tome. Mais avec plaisir. Je lis Cet opus de Joyce comme un long poème de Mallarmé, disons : je cherche davantage une ambiance, une suggestion, qu'un fil clair, rationnel et linéaire non voulu, de fait, par l'auteur. Mais je comprends très bien que ça puisse ennuyer certains lecteurs.
Finnegans Wake, c'est l'idéal de Joyce poussé à son paroxysme : à la limite, il se fait plaisir à lui tout seul. S'il avait débuté avec ce livre, qui l'aurait édité ? J'en ai lu des extraits en librairie, mais je n'en garde aucun souvenir... :)
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Sartoris est aride et âpre.
Sanctuaire est très abordable, mais étrange aussi de manière sous-jacente: Tu descends à la profondeur que tu souhaites, ou supportes.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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