Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
J'ai certainement raté de bons bouquins à cause de ça, mais du coup j'en sais rien
Bon là, vu que le livre ne nécessitait pas de réfléchir et que l'écriture est plutôt agréable, ça ne me coûtait rien d'espérer un sursaut et de continuer à lire.
wildchild666
Les morts ont tous la même peau, Boris Vian : bien sympa mais ça date un peu, très tordu je me souviens.
Gargantua, Rabelaiy : ouais, j'accroche bien au style médival, ya du pwn et de la punchline de l'époque et bien absurde. Je me souviens avoir étudié une lettre (ou les extraits d'une conversation) de lui et un espèce de jeune puceau qui osa chier sur la royauté, de mémoire, ça dit à quelqu'un ? Je me relirais bien ça.
Ensuite j'ai lu L'antéchrist de Nietzsche bon il y a du bon mais il va loin tout de même dans le oin oin n'importe quel croyant est par principe un menteur (à lui même et aux autres) et un ignorant de la pire espèce. Chiant globalement.
Et là j'en suis à la moitié de Les Arcanes du chaos de Chattam c'est sympa ça se lit bien je me suis laissé embarqué mais ça fait Da Vinci Code amélioré un peu, et le côté sociétés secrètes + affaire de famille au milieu dont on n'a rien à carrer.
En fait je suis très littérature classique on dirait.
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
Dr Pouet
Je viens de finir La porte des enfers de Laurent Gaudé qui avait recommandé ici (par Kumo il me semble)
Je me le suis pris aussi. Le commentaire de Kumo a donc touché nos cordes sensibles !
En fait je suis très littérature classique on dirait.
Alors en roman d'action (et un peu genre policier), avec une très belle langue, une belle peinture d'époque et des réflexions sur l'actualité de l'époque qui nous donnent d'intéressantes mises en perspective: "Les mystère de Paris" de Eugène Sue. Au bas de la 2ème page on est mordu et on a envie de savoir comment ça se termine, et du coup on s'enquille les 1000 pages qui suivent à toute allure. Donc en plus des qualités littéraires et sociales, ça a le punch des meilleures séries télévisées d'aujourd'hui.
Ou alors en plus subversif et gothique (forteresse monastique, sous terrains, discours enflammés et quelques pincées de sexe) : Le Moine, de Matthew G Lewis. Un peu plus lent dans son intrigue, mais incroyable beau dans son style et moderne dans sa liberté.
Ou encore en policier mais avec un style de littérature classique : "La Dame en blanc" de William Wilkie Collins. Encore un style d'écriture (+ traduction) de grande classe, comme les bons passages de Balzac, mais avec une super intrigue, à tiroirs et rebondissements (= il y a toujours plusieurs fers au feu, quand un mystère se résout un nouveau apparaît et 2 étaient encore sur le grill). En plus il y a une très belle pirouette dans la forme :
Anonyme
Je me le suis pris aussi. Le commentaire de Kumo a donc touché nos cordes sensibles !
Je suis très branché littérature fantastique donc rien que le titre m'avais déjà donné envie de le lire, comme en plus c'était recommandé par par Kumo j'ai pas hésité!
Sinon +1 pour Le Moine de M. G. Lewis, vraiment un excellent bouquin (dont j'avais déjà parlé ici d'ailleurs il me semble)
wildchild666
- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam
Dr Pouet
J'espère que ça pourra te plaire. Feuillette les avant : les goûts, c'est toujours très personnel.
[ Dernière édition du message le 07/05/2015 à 00:43:38 ]
Alx33
C'est vraiment très très bon, j'ai accroché du début à la fin
Quand je conduis pas j'ai peur.
Jackbrelle
Faisant du tri dans mes SF, je suis tombé sur " Je Suis Une Herbe " J. Mondoloni, c'est écrit en français à la base, on rit et on flippe un peu...
C'est un future proche, les hommes tapent des défoliants, fongicides, insecticides comme des porcs. Un moment, les chardons se fachent et détruisent l'usine ( dans les Landes )... Le " héros " bosse à la téloche, un peu mis sur la touche par le PPDA de la chaîne, y s'intéresse au truc, rencontre un vieux pilote qui assurait les épandages, attaqué lui aussi par les chardons apocalyptiques... Bref, pas mal, avec des morceaux de bien dedans.
Et aussi " Possibilité D'Une Îles " de l'Ouellebecq, lui aussi se promène en SF: son personnage ( un comique-tv, scénariste,... ) raconte sa vie désabusée et sa rencontre avec les Elohim ( une secte qui trouve que la Bible est mal traduite et que Dieu sont les extra-terrestres qui viendront chercher les élus s'il ont été sage=baisé un max et faire un beau centre d'accueil pour les E.T. ), y tombe aussi amoureux,... Tout ce récit est commenté par ses divers clones, vivant bien plus tard et de façon bien aseptisée affectivement surtout... Mais certains clones se laisse contaminer par la dépression de leur original... Michel grince mais ses rouages sont bien huilés, autant farfelus que plausibles, titillant des trucs qu'on a tout en tête.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme
Chantal et sa soeur aînée Julia tiennent une mercerie familiale à Bordeaux.
Julia, la cinquantaine a des vues sur un jeune militaire qui passe
quotidiennement devant la boutique. Elle est décidée: c'est avec lui qu'elle se
mariera.
On retrouve la loufoquerie, l'humour, l'absurde, l'incongru dans cette langue
propre à Queneau pleine d'idées et de poésie bien évidemment.
L'histoire est plus "cadrée" que "Les Fleurs Bleues", mais le plaisir
de lecture et d'invention est le même.
Une bonne bouffée d'air littéraire frais.
oryjen
Il y étale sans vergogne tous ses tics et toutes ses grosses ficelles. Sans surprise et sans attrait.
Bof.
Pourtant je porterais bien au pinacle quelques-uns de ses opus. (on dit "opi", non?)
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
a.k.a
Opera, au pluriel.
cyar
Roman d'anticipation post apocalyptique.
Dans une europe ravagée par la troisième guerre mondiale, les survivants se sont regroupés en tribus nomades qui vivent de leur commerces avec les autres tribus. Solman est né dans le peuple de l'eau, seul capable de trouver de l'eau potable, vitale à tous les autres peuples. Il possède des dons de voyance qui font de lui le guide de son peuple.
J'ai été happé dès les premières pages. La langue de Bordage est belle, même si le contraste dialogues grossiers/descriptions poétiques est parfois déroutant.
L'histoire est dense, à base d'intrigues politiques, de lutte de pouvoir, de massacres, de sexe, d'amour et finalement une critique assez désabusée de notre monde.
La fin aurait méritée d'être plus travaillée mais l'ensemble du livre affiche une belle cohérence.
Anonyme
ce type est devenu mystique et s'est rapproché d'Allah, Bordage...
cyar
a.k.a
Sobo > inattendue sur ce topic et subtile !
Anonyme
Hors sujet :
le vrai courage, c'est ça !
oryjen
... Bordage...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme

Villeneuve (actuellement Villeneuve-la-Garenne) automne 1943.
Les jeunes de moins de 18 ans se regroupent en petites bandes.
Celle de Villeneuve est composée de Claude, son frère cadet Bernard, Cous, Pépito, Jacques, gros Alix, Roger, Jo, Bébert pour les garçon et Ginette, Bosy, Cricri, Noëlle, Zézette pour les filles.
Tout ce petit monde travaille, s'adonne à de petits trafics, s'ennuie, s'aime, se dispute avec ses parents, mais se retrouve pour s'amuser, monter sur Paris et profiter de toutes les libertés possibles malgré l'occupant.
Merveilleux petit roman avec probablement des morceaux autobiographiques.
C'est le monde des jeunes prolétaires. Il y a de la gouaille, de l'argot millésimé
mais savoureux, de la répartie tout au long de dialogues vraiment très réussis.
Ce n'est peut-être pas aussi marqué que le peu que je connaisse de Audiard, Simonin ou Blondin,
mais il y a peu de ça.
Autre époque, autres moeurs, il y a aussi une certaine virilité machiste.
Les amours sont sincères. Il y a de place pour les romances et les petites histoires charmantes. Une intrigue amoureuse traverse d'ailleurs l'ouvrage.
Mais les mots sont durs quelques fois et les jeunes hommes
de l'époque n'étaient pas nécessairement dans le dialogue ou la compréhension telle que nous la concevons
aujourd'hui. Bref ce ne sont pas des lecteurs de Psychologie Magazine.
Autre plan: l'occupation. Il y a les militaires allemands qui traînent un peu partout; les collabos affichés; ceux qu'on soupçonne d'en être. De l'autre côté du spectre les résistants plutôt discrets. Ces aspects ne sont pas prédominants dans l'ouvrage mais ils prennent de l'importance avec l'avancée du roman qui est aussi une progression dans le temps.
On ne s'ennuie pas et j'ai pris plaisir à retrouver cette bande chaque fois que je reprenais la lecture.
C'est assez bien organisé puisqu'on commence par faire connaissance de la bande et du contexte pour ensuite suivre plusieurs anecdotes et entrer enfin dans les deux trois intrigues qui suivent le cours du récit.
Il y a de l'humour, de l'amour, mais aussi quelques intrigues, des tensions, un zest d'aventure sans que ce soit pour autant un roman à classer dans un de ces genres.
Le style est léger, clair, très bien écrit avec des petites touches de poésie assez régulières.
Une écriture d'une certaine époque qui sait raconter, distraire, émouvoir dans un certain français.
Il est finalement assez difficile de parler de ce livre qui doit vraiment être lu
pour être apprécié.
Brassens était fan de Fallet. C'est bon signe non?
Anonyme
Hors sujet :
combien de livres as-tu déjà chroniqués avec ce même niveau de qualité ??? chapeau bas, kumo.
Anonyme
Merci Sobotonoj![]()
J'ai pas compté mais avec une moyenne d'un livre par semaine il suffit de faire le calcul.
Cela fait seulement deux ou trois ans que j'ai un rythme de lecture régulier car je me suis remis aux romans,
qui, même si ce n'est pas toujours vrai, nécessitent globalement moins de temps de compréhension ou de concentration que les essais.
Dans tous les cas j'essaye de le faire à chaque fois, surtout pour des auteurs pas trop connus ou oubliés mais qui selon moi méritent vraiment qu'on y jette un oeil, un peu dans le même esprit de ce que je fais dans le fil dédié au cinéma avec des films venus d'ailleurs et pour ce qui me concerne tout particulièrement ceux venus d'Iran, de Turquie et du Japon.
Et merci encore de lire et apprécier mes compte-rendus.
[ Dernière édition du message le 22/05/2015 à 20:10:30 ]
a.k.a
J'ai aussi beaucoup apprécié et je me suis dit en te lisant que ça pourrait faire une belle alternative aux Céline.
Cela dit, c'est pas la première fois qu'on loue tes qualités de chroniqueur littéraire sur ce topic (et même IRL en fait) ; si ton boulot t'emmerde, tu peux te lancer easy et proposer tes services au Monde des Livres, au Magazine littéraire, etc.
Rendu là, je te recommande chaudement un texte de Julien Gracq qui s'appelle "Familiarités du livre". En le cherchant - j'allais te proposer de le scanner - il est ici : http://www.jose-corti.fr/titresfrancais/gracq-familiarite.html . Je le trouve très intéressant. Et Gracq ne se refuse pas.![]()
Anonyme
Merci a.k.a
Je vais lire ce petit texte de Gracq.
Quand à l'idée de chroniqueur littéraire je ne crois vraiment pas avoir le niveau,
ni l'envie d'ailleurs.
a.k.a
Tu plaisantes, tu es bien au-dessus de la plupart d'entre eux. Si c'est une question d'envie, effectivement...
Anonyme
Hors sujet :
+1, tu es très à l'aise dans cet exercice.
Anonyme
a.k.a>Citation :J'ai aussi beaucoup apprécié et je me suis dit en te lisant que ça pourrait faire une belle alternative aux Céline.
J'avais oublié ta remarque et je pense que "L'apprenti" de Raymond Guérin dont j'avais parlé ici aussi, sera peut-être plus proche de Céline.
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