Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
Anonyme
Années 80. Marcel a 15 ans et il est dans le train.
Un accident survient, le wagon bascule et la passagère qui était en face de lui, une vieille de 25 ans, se retrouve
sur lui. Derrière elle, 40 tonnes d'acier. Ils vont donc rester collés l'un contre l'autre de très près, 5h durant. On fait connaissance. Elle s'appelle Marie-Claude. Mais une fois la situation cocasse finie, les corps dégagés, les soins donnés etc etc...il perd sa trace. Marcel va donc essayer de retrouver Marie-Claude.
Le fond est distrayant, la forme poilante et on n'a pas l'impression de perdre son temps.
Quelques extraits:
En classe, y en a un d'handicapé.[...] Ce mec il est premier partout, normal, il n'a que ça à foutre.
C'est comme essayer de décoincer un pédalier rouillé, y a rien de pire qu'un pédalier piqué, c'est la chose la plus injuste du monde.
C'était calme tant qu'on ne parlait pas de projets de vacances. Sinon, on aurait dit une famille de punks en train de se disputer une dépouille de babos.
Little Bob Story. Ah oui un groupe du Havre. Son chanteur c'est Marguerite Duras avec un cuir et des lunettes noires.
Tous les ormes sont morts en même temps. Une maladie qui les a attaqués eux seuls. C'est comme s'il y avait un virus qui se mettait à faire crever les brunes aux yeux verts de 1m83, et elles seules.
On s'est bourré au Rapidos...Tequila et Schweppes...on a vu ça dans un film. On peut en boire plein.Le lendemain, par contre, la casquette en zinc.
Ses parents sont rarement là. Ils font du bateau, une espèce de R5 de la mer qu'ils bichonnent tellement que ça les ennuie de la sortir en pleine mer, on ne sait jamais, les vagues pourraient abîmer la coque.
Ou alors elle est ailleurs, à Tombouctou, au Gratémoala, ou en Zombie Intérieure.
Au collège en géo il est tombé sur un sujet qu'il avait séché: l'agriculture chinoise. Son devoir ne comportait que quelques mots: "Les chinois mangent du riz et, le dimanche, ne se refusent jamais une tranche de python.
J'ai traversé Lorient. Plus moche, tu claques. Le style Allemagne de l'Est en moins riant. Je m'attendais, en marchant dans toutes ces rues sinsitres, à entendre une sirène et foncer vers un abri.
J'ai demandé où était le village de Paule. A cinq kilomètre on m'a répondu, comme s'il fallait que je traverse deux tribus Masaï et trois de Pygmées.
C'est une bonne soeur qui m'a pris en stop, comme dans les bédés. [...] Si elle me demande si je crois en Dieu, j'ai pensé, je saute du véhicule.
Rester poli, en toutes occasions. Ça émeut les anciennes générations.
Dans le midi, le pépé, putain, ça lui sert de virgule.
les végétariens, ce sont ceux qui parlent le plus de la viande.
La France profonde, ça, c'est une belle expression. Et l'autre France, c'est quoi, celle où on a pied?
[ Dernière édition du message le 07/12/2015 à 14:37:28 ]
sqoqo
C'était calme tant qu'on ne parlait pas de projets de vacances. Sinon, on aurait dit une famille de punks en train de se disputer une dépouille de babos.
oryjen
Je viens de terminer "Les Insulaires" de C.Priest, le seul livre que j'ai trouvé en librairie.
Très déçu alors qu'il a eu plusieurs prix ...
Bah... doit y avoir un truc, là, non?...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
Anonyme
Fink Ployd
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
Jackbrelle
" Radix ", grave...
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme

Quatrième de couverture:
Le conseiller Tobler, un excentrique multi-millionnaire, a organisé un concours aux usines Brilléclair dont il est le propriétaire. Il y a participé sous un nom d'emprunt, et a gagné le second prix : dix jours au Grand Hôtel de Bruckbeuren.
Enchanté d'être traité pour une fois en Monsieur-Tout-le-Monde, il part - toujours incognito - accompagné cependant de son valet de chambre qu'il fera passer pour un riche armateur et qui ne devra lui adresser la parole sous aucun prétexte. Mais le gagnant du premier prix arrive aussi. C'est un pauvre jeune homme au chômage ravi, lui, d'être traité pour quelques jours en millionnaire.
A l'hôtel, une infernale cascade de quiproquos va faire que le personnel prend chacun des trois héros pour celui qu'il n'est pas. Et à travers l'attitude des uns et des autres face à ce qu'ils croient être le pouvoir et l'argent, c'est une peinture au vitriol de la société allemande des années trente que nous donne Kästner, Trois hommes dans la neige - où l'on éclate de rire à chaque page, même si c'est parfois d'un rire amer - est un petit chef-d'oeuvre d'ironie et d'humour.
Je m'attendais à un truc plus fin, plus acéré, plus cynique mais ça ressemble plus à une fable morale, une pièce de théâtre ou une comédie qui passerait chaque année pendant un des longs après-midis de vacances de Noël. Il existe des adaptations cinématographiques (France 1935, adaptation par Jacques Prévert, Suède et Tchécoslovaquie 1936, USA 1938, Autriche 1955, Allemagne 1974).
Bien que ça m'ait semblé un peu trop bon enfant, c'est assez bien écrit, bien rythmé, des personnages bien construits et pas aussi caricaturaux qu'on pourrait le craindre. Vers la fin un des personnages pose une petite question intéressante qui change la perspective du livre et permet à chacun de se poser la question de la validité de la démarche du millionnaire, même si ça ne change rien au final. Pas indispensable mais pas emmerdant non plus.
Fink Ployd
si non au titre j'ai pensé à "Trois Hommes dans un bateau" ... tien faudrait que je le relise
Long Live Rock'n Roll (Rainbow)
[ Dernière édition du message le 09/12/2015 à 13:47:28 ]
Anonyme
j-master
Kumo boy, comment fais-tu pour lire à ce rythme ?
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus
Schonx
"8 milliards de malades mentaux, naufragés sur le même radeau" - LOFO'
Linn Sondek
Dans un style bien différent mais toujours avec la même rigueur et la même justesse dans le choix des oeuvres, le Pléiade m'a régalé avec ses deux tomes consacrés au théâtre élisabéthain, qui contiennent des bijous trop souvent éclipsés par la juste renommée de Shakespeare, mais parfois au détriment de ses contemporains.
Supper's ready!
sqoqo
Citation de Gargamail :Kumo boy, comment fais-tu pour lire à ce rythme ?
il utilise certainement un métronome
Sûrement pas d'aller-retour...
Technique du sweeping pour passer d'une ligne à l'autre ...
voire tapping à deux yeux, en lisant le livre par le début ET la fin
Anonyme
Kumo boy, comment fais-tu pour lire à ce rythme ?
De l'enthousiasme, de la curiosité mais aussi de la régularité et de l'attention,
ce qui nécessite aussi de prendre du temps
Magnesium
En ce moment, je suis sur pas mal de bouquins qui dépassent le millier de pages, il serait temps que je me calme car garder les mêmes sur la table de nuit pendant des mois et des mois est un peu déprimant ![]()
Notamment, le 4ème tôme de la saga d'Alastair Reynolds entammée avec l'Espace de la révélation que je recommande à tous ceux qui n'ont pas peur de la S-F assez velue (qui n'est pourtant pas mon genre de prédilection). On se plonge là dans une humanité ultra-futuriste où la plupart de nos repères actuels (temps, nations et espace) n'ont quasi plus lieu d'être, sans jamais pour autant sombrer dans le barbant ou la leçon philosophie.
Djardin
Perso, une heure de transport en commun par jour minimum, ça en fait des pages à lire. alors que si j'allais taffer en voiture, j'aurais 45 minutes de temps perdu.
Par contre, je remarque que certains livres vont hyper vite alors que pour d'autres, je reste tout le trajet à regarder par la fenêtre...
Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.
Anonyme
Perso c'est 1/2h-1h en sortant du travail et 1/2h -3/4h avant de me coucher.
a.k.a
Récemment :
de Ahmadou Kourouma, auteur ivoirien décédé en 2003, que j'avais eu le privilège de rencontrer en 3e (!), j'ai lu En attendant le vote des bêtes sauvages :
Trace le destin, raconté sous forme de veillées, le destin de Koyaga, dictateur sanguinaire et corrompu d'une Afrique de l'ouest coloniale. On va du gore à l'ironie profonde (Koyaga assiste à la veillée) en écumant l'imaginaire africain des totems. Le récit est découpé en section délimitées par trois proverbes, dont on a souvent du mal a saisir la logique globale. Je le recommande chaudement.
Luis Sepulveda, Ingrédients pour une vie de passions formidables, ouais, pas fou. C'est un recueil de textes courts. J'en ai sauté plusieurs, mais d'autres étaient bien.
D'autres, mais je repasserai...
Anonyme
xHors sujet :Perso c'est 1/2h-1h en sortant du travail et 1/2h -3/4h avant de me coucher.
Edit : pas une moquerie, juste des souvenirs...
[ Dernière édition du message le 11/12/2015 à 23:04:56 ]
sqoqo
Moi c'est vraiment par périodes.
Récemment :
de Ahmadou Kourouma, auteur ivoirien décédé en 2003, que j'avais eu le privilège de rencontrer en 3e (!), j'ai lu En attendant le vote des bêtes sauvages :
Trace le destin, raconté sous forme de veillées, le destin de Koyaga, dictateur sanguinaire et corrompu d'une Afrique de l'ouest coloniale. On va du gore à l'ironie profonde (Koyaga assiste à la veillée) en écumant l'imaginaire africain des totems. Le récit est découpé en section délimitées par trois proverbes, dont on a souvent du mal a saisir la logique globale. Je le recommande chaudement.
Luis Sepulveda, Ingrédients pour une vie de passions formidables, ouais, pas fou. C'est un recueil de textes courts. J'en ai sauté plusieurs, mais d'autres étaient bien.
D'autres, mais je repasserai...
Kourouma, oui, bien cet auteur...allah n'est pas obligé était pas mal aussi..
J'ai eu aussi le privilège de le rencontrer, mais pas en 3ème
Luis Sepulveda : je ne connais pas assez pour me fier à mon sentiment mitigé sur son "vieux qui lisait des romans d'amour"
a.k.a
J'ai été déçu par le Sepulveda parce que j'avais beaucoup aimé Le Monde du bout du monde et La Lampe d'Aladino, si tu veux en tenter d'autres après Le Vieux.
Anonyme
merci pour cet auteur ivoirien, je n'ai quasi rien lu chez les africains, à mon grand dam.
Anonyme
J'ai lu aussi "Monnè, outrages et défis", j'ai moins aimé.
"Allah n'est pas obligé" est très bon aussi. Les enfants soldats dans les guerres au Libéria et Sierra Leone, terrible.
Mais "le vote", c'est un mélange subtil d'artillerie lourde et de finesse, la charge anti Bongo, Dada, Touré, Bokassa et consorts est délectable.
Sepulveda, y'a du bon. Dernières nouvelles du sud et Le monde du bout du monde se rapprochent plus ou moins du maître Coloane.
Les Roses d' Atacama m'ont laissé un bon souvenir.
Chez les Chiliens, un excellent, peu connu, Hernan Rivera Letelier. Le romancier du Nord Chilien, l'Atacama, les luttes des mineurs de salpêtre, mais avec une langue très verte. Ma dernière grande découverte Latino... enfin ça date de 15 ans mais j'en rate pas un à sa sortie, le seul écrivain où je consens à pas attendre la sortie en poche.
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