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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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5051
Citation :
Il est probable qu'étant donnée l'énorme quantité d'énergie qu'il engloutissait dans son travail, il ne demandait à la musique rien d'autre que la jouissance, et qu'il n'a pu fournir dans ce domaine autant d'efforts que dans celui de son activité professionnelle.


Bein ce n'est pas évident qu'il considère la musique juste comme un divertissement, il y a bien sur de ça, mais cela fait l'objet de centaine de page dans son oeuvre, et sert au moyen d'analyses brillantes et érudites comme métaphore, de paradigme à la fondation de son système de l'anthropologie structurale. Son rapport à la musique n'est pas si innocent que ca :bravo:

Citation :
ce qui ne manqua pas d'arriver car comme on le sait, quelques années plus tard, ce sale type s'était arrangé pour verrouiller à son profit toute la scène contemporaine française.


Il est aussi à l'origine de l'ircam, qui est s'il en est, un projet d'ouverture.

Citation :
à "avancer" sur le terrain de l'idéologie politique


Effectivement il y avait ce besoin de rompre avec une esthétique "bourgeoise" comme il disait. C'est la dessus j'imagine que tu disais que la chose te semblait évidente en début de post ?

Citation :
mais au contraire la clé ultime de son oeuvre,


D'ailleurs, c'est bien ce que montre Nattiez dans son bouquin :bravo:

Je n'ai découvert pour ma part tristes tropiques qu'à l'âge de 28 ans, la semaine précédant ma lecture de Nattiez, et je comprend aisément la fascination que peut exercer ce livre, j'ai su à la fin de celui ci que je serais obligé de le relire (d'ailleurs celui de Nattiez aussi, il y a des passages bien bourrin niveau philo/linguistique qui me sont encore un peu flous)

Citation :
elle ne devrait à ce titre déclencher aucune colère vengeresse.


Il n'y a pas de raison, merci de ton retour :bravo:

[ Dernière édition du message le 13/02/2016 à 17:06:53 ]

5052
Ah, y en a tellement des ouvrages intéressants à lire.
5053
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Encore un recueil de nouvelles toutes plus réussies les unes que les autres.
Ici les thématiques m'ont semblé être la solitude et l'isolement, psychique et/ou social mais aussi les ruptures de trajectoires.
Le vernis des conventions sociales appliqués depuis longtemps ne prenant pas sur tous les individus, ceux-ci, à l'instar du vernis, se fissurent, craquellent et dans certains cas craquent complètement. Derrière tout cela, une odeur de gibier traqué, quelque chose de sauvage qui n'arrive pas à trouver sa place chez les humains.

Les personnages se voient donc presque toujours à un moment ou un autre confrontés à franchir une limite,
faisant ainsi basculer leur vie et le récit. La maladie, d'étranges phobies, des troubles mentaux ou la mort de proches sont souvent des éléments déclencheurs. Mais dire les choses ainsi laisserait entendre que c'est une littérature déprimante ou morbide alors que ce n'est pas le cas, seulement il m'est difficile de retranscrire les diverses impressions procurées par cette lecture riche et nuancée qui tiens en fait plus de l'art de sonder l'âme humaine dans ses divers recoins sans complaisance aucune. D'autres l'ont fait bien sûr, mais Marlen Haushofer a sa manière propre de le faire et ça fait son petit effet.
La traduction est comme pour l'ouvrage précédent de Miguel Couffon qui restitue bien les personnages, les tensions, les fluctuations psychiques et les situations.

La nouvelle donnant le titre à l'ouvrage est la plus "douce" puisqu'elle raconte la cinquième année d'une fillette vivant dans les alpages avec ses grand-parents, sorte de Heidi réaliste dont j'imagine bien Miyazaki en faire une adaptation.

Mis à part "Le Mur Invisible" on ne trouve malheureusement pas trop de bouquins de Marlen Haushofer. J'ai trouvé ceux-là d'occasion et j'ai sauté dessus car la plupart des versions françaises ne sont plus édités. C'est vraiment dommage car c'est une auteure puissante qui mérite vraiment d'être découverte ou re-découverte.
Elle mérite bien un Laporte http://www.gamekult.com/forum/attachment.php?attachmentid=643693&d=1357686118&thumb=1
5054
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Russie, Septembre 1917. Un jeune médecin fraîchement diplômé, habitué aux mondanités moscovites, prend ses fonctions dans un cabinet
perdu au milieu de la campagne. Il est assisté par deux sage-femmes et un assistant. La veille de ses premières consultations il commence à douter de ses capacités. Il ne devra pas douter très longtemps puisque le lendemain son premier cas se présente sous la forme d'une jeune fille de 17 ans qu'il faut amputer une jambe broyée. Le père de la jeune fille est hors de contrôle, paniqué.
Il se rend alors compte qu'il n'a jamais effectuée d'amputation et qu'il n'en a vu qu'une, pratiquée par un chirurgien pendant un cours. Par où commencer?

Ces récits sont suivis de deux nouvelles.
L'une est titrée Morphine et est en fait le journal d'un morphinomane dont on observe le délabrement psychique et physique.
L'autre, Aventures singulières d'un jeune docteur, raconte le basculement de la vie d'un jeune médecin alors que la Révolution vient d'éclater et qu'il passe de son cabinet aux champs de bataille en à peine deux jours.



En partie autobiographique Boulgakov décrit à travers une série de nouvelles les doutes que peut avoir un médecin mais aussi ses intuitions qui peuvent affiner un diagnostique incertain. Il y a aussi ces nuits où l'on est réveillé et qu'il faut braver une tempête de neige pour aller voir une femme sur le point d'accoucher à 15km de là. Malgré son diplôme et son savoir, le médecin est aussi confronté à la médecine telle que la pratique les gens de la campagne et aux croyances populaires qui mettent quelques fois en danger la vie des malades.

La traduction est de Paul Lequesne et comme c'est traduit il est difficile de parler du style, mais pour faire court c'est du narratif agrémenté de quelques touches poétiques. Ça se lit très facilement. Dans tous les cas j'ai trouvé ça captivant.
5055
Boulgakov :bave:
très bien en effet ce "Récits d'un jeune médecin"

Moins accessible mais autrement plus fort, Le Maître et Marguerite.
5056
Boulgakov : j'adore !
Morphine, excellent.
Le maître et Marguerite, bon... c'est son chef d’œuvre !
5057
J'ai réatttaqué la série "les enfants de la terre" de Jean M. Auel

Je les avais déjà lus il y a longtemps. Je suis retombé dessus chez ma douce, j'ai pris le premier tome (plus rien à lire ce jour là) et je me le suis dévoré en un rien de temps. Je suis allé acheter la suite.

Cela se passe à la pre-histoire, à l'époque où les néandertaliens et homo-sapiens-sapiens se côtoient. Une gamine homo-sapiens-sapien orpheline (suite à un tremblement de terre) et blessée est trouvée par un clan de néandertaliens. La guérisseuse du clan va l'élever comme sa fille, mais son caractère plutôt libre n'est pas toujours compatible avec la société super rigide des néandertaliens.

C'est vraiment sympa. Un vrai roman d'aventures. S'il y a beaucoup d'extrapolations, il semble que l'auteure était bien renseignée sur les connaissances scientifiques de l'époque et n'a donc pas commis de contre-vérités. Juste quelques incohérences chronologiques, mais OSEF, c'est pas un ouvrage de vulgarisation.
Après, j'avais trouvé lors de la première lecture que, dans les épisodes suivants, l’héroïne était un peu too much en inventant à elle seule à peu près tous les progrès de la civilisation préhistorique. Mais bon, c'est du bon roman d'aventure.
5058
Citation de Will :
J'ai réatttaqué la série "les enfants de la terre" de Jean M. Auel


un de ses quatre il faudra que je fasse la même chose parce que je n'avais lu que les 3 premiers tomes !

Long Live Rock'n Roll (Rainbow)

5059
Citation :
Après, j'avais trouvé lors de la première lecture que, dans les épisodes suivants, l’héroïne était un peu too much en inventant à elle seule à peu près tous les progrès de la civilisation préhistorique. Mais bon, c'est du bon roman d'aventure.

+1.
-Ca fait très "Rahan" en effet, du coup au bout d'un moment t'as clairement l'impression qu'on te prend pour un gosse à qui on fait la petite leçon bien ficelée. Pénible.

-Les scènes de cul ne servent à rien du point de vue de l'argument, sinon qu'elles semblent introduire un assez douteux "z'avez vu, ils étaient cammèmeu drôlement humains, ces primitifs, là, pour l'époque"... Débile. Puis ça arrive toujours de façon très commerciale et mal-t'à-propos, exactement comme dans le films américains grand public, quand tu te dis que ça fait juste partie de la recette pour bien vendre la soupe (d'ailleurs à ce propos, on remarque l'absence criante et regrettable de sabres laser; un vrai scandale, le client est floué, là!). Vulgaire, en fait.

-S'il y avait une vraie idée, presque exploitable littérairement parlant, dans le premier tome, c'est-à-dire l'intégration culturelle d'une Sapiens-sapiens chez des Néanderthal dépourvus de la parole (hin! hin! on a vu la suite. D'ailleurs c'est là qu'on apprécie pleinement le calibre de l'auteure (je parle pas de son tour de taille, en vrai elle est énorme, mais bon...) parce qu'à l'époque déjà, dans le milieu des paléo-anthropologues, on faisait plus que chuchoter que cette histoire relevait davantage du fantasme idéologique que de l'exploitation réelle de données archéologiques: cette dame ne faisait au fond que nous livrer sa resucée assez peu personnelle d'une doxa déjà plus qu'éculée), la lecture au fil des tomes suivants devient de plus en plus ennuyeuse, prévisible et routinière, tandis que les quelques trouvailles narratives du début laissent place peu à peu à une sécheresse qui ne fait que traduire une panne d'inspiration proportionnelle à un entêtement commercial parfaitement transparent.

-Le dernier opus est absolument nul.
La grande réunion des clans, qui fait toute la trame du pensum, est bêtement pompée sur ce que l'on sait de l'histoire Indienne, n'est étayée par rien d'autre que cette idée vague qui traînait encore chez les préhistoriens vers le début du XXe siècle que comme on avait trouvé entre certains objets archéologiques des ressemblances avec d'autres objets ou techniques utilisés par des sociétés de "sauvages" n'ayant eu aucun contact avec l'occident moderne, on pouvait en conclure que bla-bla-bla, et n'amène rien à "l'argument" du récit (qui avait de toute façon rendu l'âme vers la fin du tome deuxième).
Le seul truc qui pouvait faire mine de raviver l'intérêt (l'expérience chamanique de vision du futur) a été promptement jeté aux orties sitôt que brièvement évoqué, puisque faisant évidemment appel aux qualités habituelles d'un auteur littéraire, dont cette dame est manifestement dépourvue.

Il y a quand même DEUX trucs que j'avais vraiment aimé dans les deux premiers tomes: Le sentiment très bien rendu de se promener dans une Europe méconnaissable (détails très bien documentés de la probable géographie de l'époque), à peu près libre de frontières et de gens, à l'aube de notre ère de contrainte et de complication: Un grand souffle d'air frais qui m'avait méchamment fait rêver!
J'avais aimé aussi l'étonnement face à l'immense couverture géographique de cette culture apparemment déjà ancienne et raffinée qui mystérieusement embrassait déjà une bonne partie de la planète (attestée par le style très proche, sinon rigoureusement semblable, vers la fin du paléolithique, des manifestations artistiques, techniques et artisanales découvertes de la Chine à l'Europe).

Au final, de la vulgarisation paléontologique assez... vulgaire, et du roman d'aventures rapidement poussif et dépourvu d'inspiration.
Chiant.

Ceci n'est évidemment que l'expression de mon sentiment personnel. Inutile de se fâcher pour si peu.

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 26/02/2016 à 14:13:57 ]

5060
Je ne vais surement pas me fâcher. Autant je me souvenais assez bien du premier roman, autant, en lisant le second, je m'aperçois que je n'en ai vraiment qu'un très vague souvenir et que je ne me souviens pas plus que ça des suivants. Je ne sais même pas si j'ai tout lu.

Maintenant, de ce dont je me souviens, j'avais trouvé que c'était une bonne série d'aventure, avec comme dans toute série, des parties inégales et des tomes plus ou moins ratés. De toutes les séries / saga que j'ai lues et aimé, je n'ai pas mémoire de n'avoir pas retrouvé ce phénomène. Même dans l'excellente Fortunes de France ou la saga de Dune.

Par ailleurs, je n'ai jamais pris ça pour un ouvrage de vulgarisation. J'ai juste pris note de la préface d'un scientifique (je ne sais plus lequel et j'ai rendu le premier tome) qui dit qu'il n'y a pas de grosse connerie dedans.

[ Dernière édition du message le 26/02/2016 à 16:13:16 ]

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Hors sujet :
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Bon, je viens pas souvent ( sinon j'aurais plus le temps de lireicon_mrgreen.gif), seulement quand je trouve des choses qui valent à mes yeux.

" Comment Tout peut S'Effondrer " de Servigne et Stevens. Sous-titré " Petit Manuel De Colapsologie A L'Usage Des Générations Présentes "...

Ce qui rend la chose instructive est sa documentation, sa clareté et son ambition de vision large de l'époque. Y a aussi une absence totale de jugement, de leçon de morale à deux euro, ce qui fait bien plaisir. On est dans l'informatif sur le Présent. Mais c'est l'inverse du " tranchise ", on examine les choses en leurs contextes et inter-activités polymorphes et imprévisibles. Aucun conseil, aucun slogan ni direction ébauchée, juste une analyse des évènements, des conséquences, mais aussi donc a moins souffert/souffre moins/souffrira p.e. moins de ce bordel. Quelques petits graffiques qui parlent bien, des références réputées " sérieuses " ( Y a pas Pierre Rabbiicon_langue.gif) et tout ça simple à lire, rapide et précis.

Bon, aucun humour par contre.

Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.

 

 

5063
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Des nouvelles dans les thématiques habituelles de Hedâyat: mélancolie, solitude, pessimisme, mort, suicide, tragédie.
Dépressifs s'abstenir. La traduction de Derâyeh Derakhshesh ne fait pas ressortir un style particulier, mais le rendu est assez cinématographique et ça ferait de chouettes court-métrages iraniens.
Ce n'est pas une lecture indispensable mais si on veut goûter à ce genre de fruits amers ça fait le travail.
5064
Ah oui Walden c'est pas l'exercice le plus simple mais ça en vaut la peine.

En ce moment je lis l'imaginaire de la commune, chez la fabrique des éditions.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Bon, j'ai terminé le John Irving dont j'ai parlé plus haut (Hotel New Hampshire)

Je suis réservé. Il y a de très bons moments et d'autres nettement moins. La fin tire en longueur. Je pense qu'il aurait fait un excellent bouquin s'il l'avait plus ramassé et sans doute s'il n'avait pas voulu y inclure autant de personnages de premier plan.
Finalement, ça reste du Irving de petite cuvée : pas désagréable à lire, mais pas le génie de ses grands crus. Dispensable, donc.
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Picto, ton bouquin, l'imaginaire de la Commune, celle de 1871 ?
Gogole me dit oui. Et alors ? Ca donne quoi ?
Si le sujet t'intéresse, "l'association des amis de la commune de 1871", sont barrés, s'engueulent aujourd'hui comme en 71, entre Blanquistes, Fouriéristes, Anars et autres. Leur site net est pas mal.
http://www.commune1871.org/

Si tu veux les voir à l'oeuvre, dernier samedi ou dimanche de mai au mur des Fédérés... :-D
D'excellents bouquins, au pif, le Dictionnaire de la Commune de Bernard Noël, La Commune de Paris de William Serman et surtout le Pierre Olivier Lissagaray, les écrits de Louise Michel, superbes.
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Je m'intéresse pas mal à ce genre de "mouvements", oui. Je connaissais.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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J'ai attaqué hier un Chattam: La patience du Diable. Ça attaque sur les chapeaux de roues en tous cas! ;) Comme toujours chez Chattam ça se lit très bien, c'est prenant, et les personnages sont bien définis. L'intrigue n'est peut être pas la plus étonnante jamais créée, mais ça reste super bien ficelé (enfin j'en dirai plus quand je l'aurai terminé!)
5070

" Beau-père " de Blier.icon_crying1.gifc'est triste!

Pardon...

C'est ( plus que les Valseuses ) le film en écrit. A savoir bien mené, suspens sentimentalo-érotique avec des accidents de la vie, des rigolades, c'est le beau-père qui raconte, ironie cinglante à son égard et aux autres, envollées de monologues internes et un dénoument inattendu.

Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.

 

 

5071
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À la veille de livrer une bataille importante, Charlemagne fait le tour de ses troupes et des principaux chevaliers.
Ces derniers doivent se présenter et ouvrir ou ôter leur heaume afin d'assurer l'Empereur qu'il n'y a pas de tire au flanc. Et voilà qu'au bout de la rangée se tient un chevalier en armure d'une blancheur immaculée, sans rayures ni bosses, parfaitement ajustée. Qui est-il donc? C'est Agilulfe Bertrandinet des Guildivernes et autres de Carpentras et Syra. Il doit à son tour montrer son visage.


Extrait:
Citation :

- Hé! paladin, c'est à vous que je parle! insista Charlemagne. Pourquoi diantre ne montrez-vous pas votre visage au roi?
La voix sortit, nette, de la ventaille du heaume.
- C'est que je n'existe pas, Majesté.
- Eh bien! vrai! s'écria l'empereur. Voici que nous avons en renfort un chevalier inexistant! Faites voir un peu.
Agilulfe parut hésiter un instant; puis, d'une main sûre, mais lente, il releva sa visière. Le heaume était vide. Dans l'armure blanche au beau plumail iridescent, personne.



Avec une accroche pareille au début du livre on se dit que Italo Calvino met la barre haut, mais on ignore encore qu'il la passera à l'aise. C'est le genre d'auteur qui sous couvert de faire rire et de distraire nous emmène dans des mondes absurdes qui font pourtant écho quelque part en nous. C'est un peu comme lorsqu'on essaye de voir quelque chose dans le noir et qu'il s'avère nécessaire pour cela de regarder un peu à côté afin d'essayer de distinguer un contour. C'est donc un conte philosophique sur le fait d'exister ou d'être.

Tous les personnages sont réussis mais c’est bien sûr Agilulf le plus attachant. C’est un psycho-rigide pas très apprécié des autres. C’est pourtant un redoutable guerrier. Il s’avère aussi avoir une éthique irréprochable, sait faire preuve d’un raffinement rare lorsqu’il s’agit de vie en société et un charmeur irrésistible auprès de ces dames. Mais n’existant pas autant qu’il le souhaiterait il est le plus souvent seul avec une forme de « mal-être ». On croirait un peu le personnage de Poelvoorde dans «Les Portes de la Gloire» en moins déprimé tout de même.

Une épopée pleine d'humour,de philosophie et de poésie. La classe en somme.

[ Dernière édition du message le 07/03/2016 à 15:11:08 ]

5072
2084-la-fin-du-monde.jpg

Offert par ma bien-aimée pour la Noël.
Il m'est tombé des mains après une soixantaine de pages...

Ce livre est un hommage au célèbre 1984 d'Orwell, en transposant l'univers dictatorial terrifiant du britannique, dans un royaume futuriste dirigé par la religion.
Le livre commence par une "explication" du fonctionnement de cette société et du processus qui l'a engendré.
Malheureusement, n'est pas Orwell qui veut et l'auteur tourne en rond dans une description ennuyeuse, confuse et redondante des mécanismes de la croyance, qui avilissent l'être humain. Dans la soixantaine de pages que j'ai lu, l'histoire ne décolle pas et, où 20 pages auraient suffit à saisir l'atmosphère et les rouages de cette société abrutie par les croyances et les dictats, 60 pages noient le propos et assomment le lecteur d'anecdotes inutiles et embrouillées et de reformulations d'idées déjà exprimées.

Boring.

J'ai lâché l'affaire.

Dommage.

 

 

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Citation de : cyar


 
Offert par ma bien-aimée pour la Noël.
Il m'est tombé des mains après une soixantaine de pages...

Ce livre est un hommage au célèbre 1984 d'Orwell, en transposant l'univers dictatorial terrifiant du britannique, dans un royaume futuriste dirigé par la religion.
Le livre commence par une "explication" du fonctionnement de cette société et du processus qui l'a engendré.
Malheureusement, n'est pas Orwell qui veut et l'auteur tourne en rond dans une description ennuyeuse, confuse et redondante des mécanismes de la croyance, qui avilissent l'être humain. Dans la soixantaine de pages que j'ai lu, l'histoire ne décolle pas et, où 20 pages auraient suffit à saisir l'atmosphère et les rouages de cette société abrutie par les croyances et les dictats, 60 pages noient le propos et assomment le lecteur d'anecdotes inutiles et embrouillées et de reformulations d'idées déjà exprimées.

Boring.

J'ai lâché l'affaire.

Dommage.

 Rien que la couverture elle est chiante ...

5074
Italo Calvino : j'adore ses accroches,
par contre j'ai toujours trouvé que non, il ne passait pas la barre mise vachement haut.
(le chevalier inexistant, le baron perché, si par une nuit un voyageur, etc.)
5075
Disons que la tournure que prendrait le récit m'a surprise et que c'était plus que ce à quoi je m'attendais.