Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme

http://www.philomag.com/sites/default/files/styles/cover_height300/public/book/1280/2021046052.jpg?itok=7y2wlDIh

Un CR serait trop long, mais parfois ces livres se rejoignent...
Anonyme
Anonyme
Anonyme
oryjen
Un recueil de nouvelles inégal, sans doute difficile d'accès. Certains textes me sont restés absolument fermés.
Je n'ose croire que Priest ait cédé à la tentation du bizarre comme posture esthétique. Il doit y avoir autre chose, que je n'ai pas saisi.
Mais le recueil se termine par un long interview à propos du Prestige, et de ce que l'auteur du roman a à dire au sujet de son adaptation cinématographique par Christopher Nolan.
Priest y livre certaines de ses clés d'écrivain, on y déguste la pensée précise, hautement organisée, d'un homme amoureux autant du fond que de la forme.
Ainsi je comprends qu'il me faudra revenir sur certaines de ces nouvelles, ainsi que sur l'étrange roman (un statut affirmé bien haut par l'auteur lors de cet interview) Les Insulaires, qui ressemble à première vue à une suite de nouvelles assez décousues...
Un auteur qui avance désormais dans une profondeur et une complexité peut-être trop difficilement accessibles au lectorat populaire qui était le sien aux débuts de sa carrière, mais qui ne laisse pas d'exercer (au moins sur moi) une sorte de fascination.
Je reste sur L'Adjacent, lu l'an passé un peu par hasard, et qui pour moi est un véritable chef d'oeuvre, au sens où une production de l'esprit humain peut quelquefois s'avérer aussi nourrissante que la Vie elle-même!
J'ai entrepris une série de peintures sur ce thème.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 30/03/2016 à 09:12:08 ]
Will Zégal
http://images.telerama.fr//medias/2016/03/media_139969/les-fous-du-son,M316455.jpg
Ça défonce.
C'est l'histoire des inventeurs qui ont décidé de faire du son avec l'électricité. On retrace en fait toute l'histoire des inventions autour du son, de la radio, des instruments électroniques. On démarre avec Edison, Cahill que je ne connaissais pas... là j'en suis à Lev Termen aka Leon Theremin dont j'ignorais qu'il avait inventé tant de trucs et connu un tel succès quasi-planétaire.
Le premier olibrius à imaginer une musique entièrement synthétique, avec un clavier qui jouerait autre chose que des notes, est l'Américain Thaddeus Cahill. Dès avant 1900, il conçoit le telharmonium, colossal orgue électrique dont les sonorités sont diffusées par téléphone : c'est déjà le principe de la musique en ligne, jubile Laurent de Wilde. Les successeurs de Cahill n'auront de cesse de multiplier les potentialités de la machine en la rendant de moins en moins encombrante. Certains se lanceront même sur la piste des ondes électroniques sculptées par la main, ainsi le Français Maurice Martenot et le Russe Lev Termen, devenu Leon Theremin une fois passé à l'Ouest. C'est à ce dernier qu'on doit, en 1932, dixit de Wilde, le premier concert d'électro à New York... un 1er avril.
C'est très bien écrit, un style rapide, vif, un ton amusant, souvent ironique... Bref, c'est passionnant ET savoureux. Je n'ai pas rouvert Harry Potter depuis que j'ai acheté le bouquin le week-end dernier au Synthfest où Laurent DeWilde le présentait et le dédicaçait.
Même si vous ne vous intéressez pas plus que ça aux instrument électroniques et aux techniques du son, ce bouquin vaut vraiment le coup.
oryjen
Ayant tout inventé avant tout le monde, il n'aura pas rencontré le succès... C'est lui qui a fait la trouvaille révolutionnaire de la commande en variation de tension (VCo, VCf, VCa = Voltage Controlled oscillator, filter ou amplifier), qui a fait la fortune de Bob Moog.
Ou sur le trautonium, et dérivés tardifs de plus en plus délirants, des allemands Friedrich Trautwein et Oskar Sala?
Bon quand on lit la critique que tu donnes en lien, on a l'impression à première vue, que le monsieur a lu et compris le livre dont il parle.
Mais quand on tombe sur "Ikutaro Kakehashi, créateur de la boîte à rythme TB 303", ça pique les yeux, et l'on comprend qu'un talent de plumitif peut arriver à faire croire n'importe quoi...
Télérama et la critique au kilomètre...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
Il y en a un autre dans le même esprit, quoique peut-être plus axé sur les évolutions
de la musique électronique des 50 dernières années:
Italie XVIIIème siècle. Casanova, à l'aube de la quarantaine vient de s'évader de sa prison vénitienne.
Tout le pays s'en réjouit à mots couverts. Il se met au vert dans la petite ville de Bolzano dans laquelle il vient d'arriver.
Plutôt qu'un roman, on a l'impression que Sándor Márai propose là une ébauche d'un scénario de film ou d'une pièce de théâtre avec la part belle faite aux monologues et aux dialogues extrêmement précis et un script clef en main. C'est très cinématographique. Rien à dire sur le fond et la profondeur de vue dont l'auteur fait part via ses personnages. Pas de doutes, il a bien réfléchi à toutes les questions qui traversent le livre: l'amour, la jeunesse, le temps, l'homme, le pouvoir, les illusions, la faiblesse, le doute sans jamais tomber dans la facilité ou la trivialité.
Seul bémol, la mise en page monolithique avec des séries régulières de cinq ou six pages de texte serré qui peuvent provoquer une certaine fatigue. Mais ça vaut le coup de faire l'effort.
[ Dernière édition du message le 30/03/2016 à 09:58:53 ]
Anonyme
Un retour bref au lieu d'un cr ? Les titres mettent l'eau à la bouche
C'est très intéressant (oh), même si ça n'est pas la révélation (pardon). Pas de difficultés de lecture (contrairement à un Traité du désespoir de Kierkegaard - en ce qui me concerne). J'aime bien quand il y a des analogies (il s'agit ici d'une introduction au yoga intégral, d'une réflexion théologique et d'une réflexion philosophique).
Que dire après ? Si on aime ces domaines, c'est à lire.
Will Zégal
Laurent De Wilde a été très acclamé par son bouquin sur Monk qui a connu de nombreuses traductions. Il dit avoir bossé 4 ans sur son dernier ouvrage dont un an en mode écriture hardcore. Visiblement, de la discussion à laquelle j'ai assisté au synthfest, il est allé personnellement rencontrer un certain nombre de personnages toujours vivants. Sachant que ce n'est pas tout à fait n'importe qui, ça ne m'étonne pas que les portes se soient ouvertes.
Tout ça n'interdit pas de faire des erreurs ou des oublis, mais j'aurais tendance à le penser bien informé. Par contre, je ne suis pas arrivé là, mais "la fortune de Bob Moog", j'ai cru comprendre que c'était pas trop ça, celui-ci ayant dû vendre son affaire juste au moment où elle allait rapporter gros. Il semble que ça soit d'ailleurs une constante de la plupart des protagonistes du bouquin : à de rares exception, le génie de la création n'a pas été de pair avec la chance ou le génie des affaires.
[ Dernière édition du message le 31/03/2016 à 04:04:18 ]
Anonyme
oryjen

Malgré une version commerciale plus présentable, réalisée bien plus tard, il n'a jamais réussi à le commercialiser:
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Will Zégal
Haha ça fait envie vos livres sur l'évolution des instruments/musiques électroniques, je vais te me les faire commander par la biblioth!que de musicologie de Lyon II ça va pas trainer
A savoir que le bouquin de De Wilde est plus tourné vers les inventeurs que vers les inventions. Evidemment, il parle des inventions et explique ce que ça fait, pourquoi, comment, mais ça n'est pas un ouvrage orienté vers la technique. Plutôt vers les hommes qui l'ont faite. Et ils sont fascinant.
J'en suis à Martenot.
Anonyme

Esther approche la cinquantaine. Elle vient de recevoir un télégramme annonçant une visite prochaine de Lajos. Son nom est synonyme de mensonges, manipulations. Grâce à un pouvoir de persuasion exceptionnel il n'hésitait pas à emprunter de l'argent qu'il ne rendait jamais. C'est en bonne partie à cause de lui que la famille d'Esther, famille de la petite bourgeoise hongroise des années 30, est ruinée. Cet homme elle l'aimait, mais c'est sa soeur Vilma qu'il a épousé. Lorsqu'elle est décédée il a disparu. Il y a de cela vingt ans. Pourquoi vient-il la voir? Que veut-il? Qu'a-t-il fait toutes ces années durant?
Comme pour "La conversation de Bolzano" ou "Les Braises", du même auteur, c'est la thématique des retrouvailles après des dizaines d'années d'absence pour des raisons encore inconnues au début de l'ouvrage.
Si les premiers chapitres mettent l'eau à la bouche, le reste m'a déçu. On y crois pas beaucoup à cette histoire qui s'abîme dans une sorte de sentimentalisme tiède pour finir en queue de poisson pour des raisons obscures. Ce n'est pas dénué d'intérêt et il y a des choses à en tirer, mais globalement je me suis pas mal ennuyé. Ça m'a rappelé ces téléfilms chiants en costume/ambiance XIXème que ma grande soeur regardait quand j'étais petit. Bof bof donc.
-Livingroom-
Alx33
Je cherche un livre bio et autobiographique, 1ère partie sur la vie de la mère de l'auteur (français) et 2nde partie la vie de l'auteur. j'avais bien aimé mais impossible de remettre la main dessus
ça vous évoque quelque chose ?
Quand je conduis pas j'ai peur.
Alx33
le livre s'appelle "Lambeaux" de Charles Juliet.
Quand je conduis pas j'ai peur.
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 13/04/2016 à 23:12:35 ]
Anonyme
Bon, vous dérangez pas, j'ai trouvé
le livre s'appelle "Lambeaux" de Charles Juliet.
J’ai manqué l’occasion d’étaler un peu de culture facilement.
Alx33
Quand je conduis pas j'ai peur.
Anonyme

Septembre 2012 dans le tranquille petit village de Châtillon-en-Bierre au centre de la France.
Tôt le matin, alors que certains habitants quittent le village pour aller travailler
leurs voitures s'arrêtent automatiquement au bout de 5km. On se rend ensuite compte que
les communications téléphoniques et informatiques ne dépassent plus le canton.
On ne capte plus ni la radio ni la télévision. Les véhicules mécaniques étant inutilisables on essaye de partir à pied ou à vélo, mais la route semble s'allonger de façon inexplicable. Les 15km² du canton sont isolés du reste du monde par une barrière invisible.
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre mais je savais que je tenais à lire ce bouquin.
Je n'ai pas été déçu. L'isolement d'une communauté est abordé d'une façon très réaliste
et pose des questions auxquelles nous sommes confrontés en même temps que les protagonistes et on
se dit "Ah ben merde ouais !!! Comment on fait du coup ?!!".
Ça m'a un peu rappelé "Malevil".
Il y a bien des façons d'aborder ce livre et ça ne sert à rien d'en parler comme ça, mais ça doit être plaisant d'en discuter avec quelqu'un qui l'a lu. Il intéresserait je pense pas mal de monde sur AF.
Si vous le voyez n'hésitez pas.
oryjen
Le seul intérêt ne peut donc résider que dans la manière de raconter la chose, c'est-à-dire au coeur de la littérature.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
dana12
Pour autant, si le traitement est original, et que c'est bien écrit, le roman peut se révéler sympa. Je note la référence
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
dana12
http://www.livredepoche.com/sites/default/files/styles/cover_book_focus/public/media/imgArticle/LGFLIVREDEPOCHE/2014/9782253194323-T.jpg?itok=MoOHD22m
Réveillée tard le matin de Noël, Holly se voit assaillie par un sentiment d'angoisse inexplicable. Rien n'est plus comme avant. Le blizzard s'est levé, les invités se décommandent pour le déjeuner traditionnel. Holly se retrouve seule avec sa fille Tatiana, habituellement affectueuse, mais dont le comportement se révèle de plus en plus étrange et inquiétant...
C'est un huis clos entre une mère et sa fille (adoptée). C'est assez court mais l'ensemble est assez bien construit, pas mal écrit et si l'atmosphère devient de plus en plus étouffante entre ces 4 murs, l'histoire nous emmène assez loin dans les moments qu'ont vécu ensemble ces 2 personnages, jusqu'au dénouement final.
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Anonyme
Sujet extrêmement bateau, décliné mille et mille fois dans tous les sens par la SF et le fantastique.
Le seul intérêt ne peut donc résider que dans la manière de raconter la chose, c'est-à-dire au coeur de la littérature.
Non seulement c'est bien raconté mais en plus on est loin de la SF et du fantastique.
Le livre raconte bien autre chose.
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