Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
Will Zégal
Le pitch :
Je m’appelle Bellovèse, fils de Sacrovèse, fils de Belinos. Pendant la Guerre des Sangliers, mon oncle Ambigat a tué mon père. Entre beaux-frères, ce sont des choses qui arrivent. Surtout quand il s’agit de rois de tribus rivales… Ma mère, mon frère et moi, nous avons été exilés au fond du royaume biturige. Parce que nous étions de son sang, parce qu’il n’est guère glorieux de tuer des enfants, Ambigat nous a épargnés.
Là-dessus, le temps a suivi son cours. Nous avons grandi. Alors mon oncle s’est souvenu de nous. Il a voulu régler ce vieux problème : mon frère et moi, il nous a envoyés guerroyer contre les Ambrones. Il misait sur notre témérité et notre inexpérience, ainsi que sur la vaillance des Ambrones. Il avait raison : dès le début des combats, nous nous sommes jetés au milieu du péril. Comme prévu, je suis tombé dans un fourré de lances. Mais il est arrivé un accident. Je ne suis pas mort.
Bon, c'est vraiment l'écriture qui vaut. L'histoire n'a finalement pas un énorme intérêt à tel point qu'elle est malmenée par l'auteur lui-même, à grand coups de sauts dans le temps et de flashback dont on ne sait pas toujours si les moments ont été vécus par le héros ou rêvés dans des délires de la fièvre. Par contre, le monde imaginé (inspiré de celtes, mais selon mes connaissances historiques, c'est totalement OSEF de la science surtout qu'on est plutôt dans le fantastique) est assez génial.
Ceci est le premier tome d'une série. Avant ce soir, je devrais avoir le second et s'il est à la hauteur du premier, il ne fera pas 10 jours (oui, je suis un peu pris en ce moment).
the ephemeral
... mais j'ai abandonné en cours de route (je devrais m'y remettre sous peu). Faut dire qu'on m'a offert un autre livre au même moment: Aymeric Leroy - "Pink Floyd". Je l'ai commencé hier, et je l'ai presque terminé
Javier Guante Hermoso

zulu - Caryl Ferey - lu il y a quelques mois déjà.
Enquête policière en Afrique du Sud sur fond de post apartheid, avec relents de colonialisme. C'est bien ficelé, bien écrit, avec une bonne intrigue. Des passages assez durs, avec tout ce qui a trait aux rapports entre les ethnies d'Afrique du sud. On en ressort un peu secoué
Adapté au cinéma, c'est Forrest Whitaker qui avait le rôle de l'inspecteur. J'ai pas vu le film, mais à la lecture j'aurais mis personne d'autre.

Les derniers jours de nos pères de Joël Dicker.
Cet écrivain suisse de 30 ans s'est révélé au grand public il y a quelques mois avec La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, très bon roman sur les rapports entre un écrivain et son mentor qu'il voit être accusé de meurtre.
Les derniers jours de nos pères est le premier ouvrage de Dicker. Il relate les destins respectifs de jeunes recrues du Special Operations Executive, les services secrets britanniques à la solde de Churchill qui venaient soutenir la Résistance. L'histoire est romancée, mais tout le contexte et les détails sont extrêmement précis et très bien documentés : lieux, méthodes, moyens, sections, etc... Une excellente manière d'en apprendre sur un aspect de la seconde guerre mondiale souvent traité sur le seul plan des résistants français. J'ai adoré.

Je viens de terminer Hitler, mon voisin
Autobiographie d'Edgar Feuchtwanger entre 1929 et 1939. Feuchtwanger était alors un jeune garçon juif qui habitait en face de l'appartement d'Hitler à Munich. Il relate ici ce qu'il voyait et ressentait avec ses yeux d'enfant, et les changements dans son environnement sur la période concernée: ambiance domestique, attitude de ses camarades, relations de sa famille, programme scolaire, identité qu'on cherche à lui donner (selon ses propres termes)... Le climat politique y est décrit par les souvenirs qu'il a des conversations de son père, a l'époque éditeur intellectuel très lucide. Il y a un côté navrant dans ce livre, c'est la totale passivité des pays voisins face à la montée d'Hitler. Vu au travers d'yeux d'enfant et placé dans le contexte c'est vraiment déconcertant.
Les têtes de chapitres sont constituées d'extraits de Mein Kampf.
Je recommande chaudement ce petit bouquin.
Will Zégal
Anonyme
Présentation de l'éditeur/quatrième de couverture
Une jeune femme se réveille en croyant entendre le chant d’une flûte… Il n’y a pourtant que le silence que son mari a laissé derrière lui la veille en la quittant. Bientôt, elle perçoit le moindre chuchotement comme un hurlement, le moindre choc comme un cataclysme ; et elle s’égare dans l’assourdissant bruissement des réminiscences.
Pour un magazine de santé, elle accepte de décrire ses symptômes, s’efforçant de trouver les mots justes pour exprimer ce qu’elle ressent. Ses yeux s’arrêtent sur les mains du sténographe qui prend les notes… Ses doigts d’une étrange beauté glissent sur le papier, transcrivant chaque énoncé en un mystérieux signe aux allures d’éternité.
Bon vous voyez le descriptif? Dilouizit
Personnellement j'ai été déçu par le dernier quart du livre, mais bordel ces ambiances, ces ambiances !!!
Et ces idées poético-ouatedefeuque !!!
Anonyme

L'auteur rencontre la belle Gabrielle. Ils se sont connus enfants, se sont croisés quelques fois plus tard.
Elle a la réputation d'une fille légère, de petite vertu. Quelque chose se passe entre eux. Est-elle vraiment comme on le raconte?
Au début j'ai été bluffé de lire à quel point cette histoire était proche d'une de celles que j'ai vécu, tant sur les traits de caractères que sur certaines situations. Ça aide à motiver la lecture. Mal m'en a pris car c'est finalement assez lourd, blindé de longueurs dispensables qui semblent n'être là que pour gonfler le volume. L'auteur essaye aussi de nous passionner pour certaines périodes historiques et certains livres de Balzac mais personnellement j'ai trouvé ces interludes ennuyeux.
Le style n'a selon moi rien de notable mais c'est assez bien écrit.
Je n'ai pas totalement perdu mon temps puisque ça m'a rappelé des souvenirs plus ou moins agréables.
Will Zégal

"Pauvres actionnaires" : 40 ans de discours FN passés au crible de François Ruffin
Pour ce travail, Ruffin a épluché les déclarations, programmes et professions de foi du FN.
Très instructif. Comment le FN est passé d'un discours ultra-libéral dans la ligné Reagan / Thatcher à un discours qu'on pourrait croire gauchiste contre les actionnaires et le règne de l'argent et comment, en décryptant ce nouveau discours, on décèle facilement à quel point il n'est qu'une imposture reposant encore et toujours sur le même principe : l'enfer, c'est les étrangers.
Notez que c'est pas un pavé. En une soirée ou deux, c'est lu.
[ Dernière édition du message le 31/08/2016 à 20:38:57 ]
Pictocube
+1 comme tous ces bouquins, plutôt bien en général.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
Anonyme
on décèle facilement à quel point il n'est qu'une imposture reposant encore et toujours sur le même principe : l'enfer, c'est les étrangers.
T'as pas eu l'impression de regarder quelqu'un défoncer une porte ouverte ? (c'est une vraie question : on sait quand même à peu près que la quintessence du FN ou de toutes les extrêmes droite du monde, c'est : étrangers=caca).
Sinon, dans le feu de la non action de ces dernières semaines ensolleillées, pour bouquiner au soleil j'ai raclé les fonds de tiroir, et j'ai ressorti des livres de....Bernard Werber.
Du coup j'ai relu les Thanatonautes avec grand plaisir, à 'lépoque il savait quand même mieux choisir ses nègres. C'est fluide, rigolo et clairement ça se lit bien. Par contre j'ai fait l'erreur de tenter l'arbre des possibles, le bouquin a terminé à la poubelle. Philosophie mi schtroumpf à lunettes, mi terminale L, avec en prime des théories complotises et homophobes omniprésentes. Quel tas de merde.
Pictocube
Non mais lire les bouquins avant de se faire un avis c'est pas mal comme logique quand même... Ou dit autrement, si on commence à reprocher aux éditions Fakir d'enfoncer des portes ouvertes, va falloir faire un sacré ménage devant hein !
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
oryjen
C'est le début, l'enfance, et tout est évoqué, par le biais de scènes ayant la précision de ces souvenirs brefs et enfouis, et qui émergent comme des bulles, à la manière de parfums forts mais indistincts.
C'est chouette...
Je vous dirai la suite...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Anonyme
Non mais lire les bouquins avant de se faire un avis c'est pas mal comme logique quand même... Ou dit autrement, si on commence à reprocher aux éditions Fakir d'enfoncer des portes ouvertes, va falloir faire un sacré ménage devant hein !
Mouais j'ai quelques doutes sur le fait que finalement ça ne s'adresse pas à un public convaincu d'avance. Perso par ex j'ai chez oim des bouquins de Noam Chomsky ou Michael Moore. J'imagine qu'un commercial de terrain surkiffe les livres de développement personnel, et que des cheffaillons d'entreprises de batiment(s) lisent Alain Minc pour se cultiver.
Pictocube
Toujours un peu forcément mais bon fait pas ton magnésium ![]()
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Dr Pouet
Toujours un peu forcément mais bon fait pas ton magnésium
Pov'gabou ! Le voilà détrôné !
Anonyme
Will Zégal
De plus, j'ai peur qu'un bouquin pareil ne fasse que prêcher les convertis. (et encore, je suis largement converti anti-fn pourtant je n'ai pas l'envie de lire une n-ième étude pour me démontrer que fn c'est mal)
Le bouquin n'a pas prétention à autre chose.
C'est juste que quand t'es un peu de gauche, ça fait mal au cul de voir le FN tenir un discours qui devrait être tenu par les partis dits de gauche. Et qu'ils ne tiennent pas ou plus (ou alors seulement le temps d'une campagne).
A un moment, tu te dis merde ! Voilà ces qui sont mes ennemis qui tiennent un discours que je ne renierais pas. Qu'est-ce qui se passe ?
Et, forcément, se pose à un moment la question de quel crédit accorder à ce discours. Non pas par tentation de voter FN, mais pour comprendre aussi comment pensent ce qui le font, ou qui justifient ce qui le font à cause de ce discours.
Citation :on décèle facilement à quel point il n'est qu'une imposture reposant encore et toujours sur le même principe : l'enfer, c'est les étrangers.
T'as pas eu l'impression de regarder quelqu'un défoncer une porte ouverte ? (c'est une vraie question : on sait quand même à peu près que la quintessence du FN ou de toutes les extrêmes droite du monde, c'est : étrangers=caca).
Non (pour la porte ouverte).
D'abord, MLP s'est beaucoup éloignée des outrances de papa et essaye de se donner un vernis respectable. Y compris parfois sur la question des étrangers. De fait, "ouais, c'est plus pareil. Marine, c'est pas son père" est un discours assez commun pour justifier un vote FN, parfois en toute bonne foi (mais totale désinformation, comme pour probablement 80% des électeurs).
Le décryptage qui est fait permet de voir que le discours anti-capitaliste de MLP ne tient pas la route. Et donc d'avoir des arguments pour les gens qui se laissent séduire par cette partie du discours FN. Et dans ceux-ci, il y a clairement des gens qui viennent de la gauche, voire de l'extrême gauche et sont donc récupérables si on a les arguments pour démontrer l'absurdité ou l'imposture du discours.
Je découvre aussi actuellement toute une mouvance "souverainiste" qui est très variée. Il y en a beaucoup qui flirtent,parfois de très près, avec les fachos. Mais pas que. Il y a là dedans aussi des vrais démocrates, ni racistes, ni xénophobes, qui estiment simplement qu'on a perdu le pouvoir de décider de nos destins en diluant notre pouvoir politique dans l'UE tenue beaucoup par les lobby du capitalisme financier. A ces gens aussi il est bon d'avoir des éléments concrets à donner quand ils se laissent séduire par le discours frontiste.
Ce qui est intéressant dans le décryptage fait ici, c'est justement que dans les programmes récent de MLP, les étrangers ne viennent plus que de façon secondaire dans les programmes, bien après ces questions de finance et de souveraineté.
Mais ce qui est montré, c'est que finalement, cette question du pouvoir de la finance n'est qu'une posture, car elle est présentée comme une cause exogène des problèmes de la France, comme si fermer les frontières suffirait à résoudre le problème, comme si Pinault, Boloré, Lagardère and Co, Total, BNP etc n'étaient pas français.
Accessoirement, il est relevé des points à priori anecdotiques, mais significatifs, comme le fait que dans le programme de 102 pages de MLP aux dernières présidentielles, le mot "intérim" ou "intérimaire" n'apparaît même pas.
Mouais j'ai quelques doutes sur le fait que finalement ça ne s'adresse pas à un public convaincu d'avance.
C'est exactement ça. Sauf qu'il permet, comme tous les bouquins de Ruffin que j'ai lus, d'élargir sacrément son savoir et d'avoir des arguments et faits concrets à se mettre sous la dent et donc de sortir du simple discours "le FN c'est mal" qui ne convainc personne.
[ Dernière édition du message le 01/09/2016 à 18:09:45 ]
kravatorf
Sérieux... il y a vraiment besoin d'un bouquin de Ruffin (
) et de 12 post pour saisir l'incohérence du discours économique du FN ? (pas que économique d'ailleurs) ![]()
un bouquin sérieux d'analyse politique sur le FN : "la france au front" de P.Perrineau
(évidemment c'est moins rigolo)
Will Zégal
Perso, je préfère lire un bouquin de Ruffin sur le sujet que de me taper l'intégralité des programmes du FN. Chacun son trip.
kravatorf
pour info j'ai cotoyé Ruffin quand j'étais à la fac (il était étudiant tout comme moi avec qq UV communes et on s'est croisé plusieurs fois sur le terrain associatif)... à part mon plus profond mépris il n'a pas gagné grand chose d'autre (mon mépris s'appliquant à la fois sur son attitude et ses capacités intellectuelles)
Et je peux dire que le mépris en question était partagé par un bonne dizaine de profs
(l'info s'arrète là, je peux éventuellement développer en privé si on me donne à boire)
Will Zégal
Je n'ai croisé Ruffin que dans une petite conférence/débat pour laquelle il avait fait 500 bornes. C'était intéressant, il avait pas le melon plus que ça et la discussion a été plutôt fructueuse. Ça doit être le second bouquin (ou le 3ème) de lui que je lis et rien à redire non plus. J'ai été abonné à Fakir que j'ai trouvé très bon et salutaire. Et j'ai vu "Merci Patron" avec beaucoup de plaisir.
Sinon, je l'ai clashé par web interposé sur la position qu'il avait prise pour défendre Mermet quand celui-ci avait été attaqué par deux jeunes journalistes qui avaient bossé à "la bas si j'y suis" époque France Inter et qui avaient vivement critiqué les méthodes (y compris sociales) du grand manitou donneur de leçons.
Mes relations avec lui s'arrêtent là.
J'ai connu quelques potes quand je faisais mes études dont je ne pensais pas le plus grand bien et qui se sont ensuite avérés bien au dessus des petits cons qu'il furent dans leurs vertes années.
[ Dernière édition du message le 01/09/2016 à 19:19:04 ]
Dr Pouet
> Alors là j'ai besoin d'aide : pitié pour ma non-comprenance, mais j'ai pas compris la "fais pas ton magnésium" (en passant je corrige la faute de conjugaison).
C'est rapport à un AFien dont c'est le pseudonyme. Tu peux le lire dans les sujets "jeux vidéos", "Charlie Hebdo et attentats"...
Anonyme
Ah ok, merci dr pouet !
Electro-Phoenix
quatrième de couverture:
La crise actuelle n'est pas simplement economique et financiere, mais aussi philosophique et spirituelle. Contre une vision purement materialiste de l'homme et du monde, Socrate, Jesus et Bouddha sont trois maitres de vie. Une vie qu'ils n'enferment jamais dans une conception etroite et dogmatique. Leur parole a traverse les siecles sans prendre une ride, et, par-dela leurs divergences, ils s'accordent sur l'essentiel: l'existence humaine est precieuse et chacun, d'ou qu'il vienne, est appele a chercher la verite, a se connaitre dans sa profondeur, a devenir libre, a vivre en paix avec lui-meme et avec les autres. Un message humaniste, qui repond sans detour a la question essentielle du sens de la vie."Lenoir raconte les destins archiconnus de ces - maitres de vie - avec le brio d un maitre du polar."
et celui-là aussi:

présentation:
Pourquoi la démocratie et les droits de l’homme sont-ils nés en Occident plutôt qu’en Inde, en Chine, ou dans l’Empire ottoman ? Parce que l’Occident était chrétien et que le christianisme n’est pas seulement une religion. Certes, le message des Evangiles s’enracine dans la foi en Dieu, mais le Christ enseigne aussi une éthique à portée universelle : égale dignité de tous, justice et partage, non-violence, émancipation de l’individu à l’égard du groupe et de la femme à l’égard de l’homme, liberté de choix, séparation du politique et du religieux, fraternité humaine. Quand, au IVe siècle, le christianisme devient religion officielle de l’Empire romain, la sagesse du Christ est en grande partie obscurcie par l’institution ecclésiale. Elle renaît mille ans plus tard, lorsque les penseurs de la Renaissance et des Lumières s’appuient sur la » philosophie du Christ » selon l’expression d’Erasme, pour émanciper les sociétés européennes de l’emprise des pouvoirs religieux et fonder l’humanisme moderne. Frédéric Lenoir raconte ici le destin paradoxal du christianisme – du témoignage des apôtres a la naissance du monde moderne en passant par l’Inquisition – et nous fait relire les Évangiles d’un œil radicalement neuf.
Eternal NOOB !! Why not
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