Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
FR
EN

Dis moi ce que tu lis.

  • 6 547 réponses
  • 292 participants
  • 250 600 vues
  • 183 followers
Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
Afficher le sujet de la discussion
5701
En fouinant dans ma bibliothèque j'ai trouvé la version de Garcin de Tassy. Je comparerai à l'occasion.

[ Dernière édition du message le 28/08/2017 à 17:01:50 ]

5702
Citation de Dr :
Citation de Dr :
Je suis en train de lire Le Monde selon Garp.

Régulièrement il y a des mots mis en italique.

Ça me pète les couilles.

Je trouve ça pas mal, mais pas au point de comprendre la célébrité de ce livre.


Idem.
5703
Citation :
Ah? Il y a des exemples quelques part?

Le coup du chien du roi et du collier de diamants. C'est juste l'inverse, en fait...icon_facepalm.gif
Du coup ça veut rien dire.;)
Il y a une anecdote à propos de Gougaud.
Ca peut être gênant, je l'ai apprise par un canal privé. Je te la donne en MP si ça t'intéresse...

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 28/08/2017 à 22:52:11 ]

5704
Ah oui je vois l'histoire dont tu parles, je comparerai.
Hier soir j'ai pris le temps de faire quelques sauts entre les deux livres mais globalement, sur les textes courts, à part certains aspects de formes le fond est plutôt similaire. Je comparerai les textes d'introduction de chaque oiseau qui sont un peu plus long.
Garcin de Tassy a traduit directement du persan, alors que Gougaud s'est basé sur une traduction du persan vers le français faite par une une certaine Manijeh Nouri-Ortega.
Pour l'anecdote sur Gougaud, balance toujours :bravo:

[ Dernière édition du message le 29/08/2017 à 07:37:04 ]

5705
Citation :
à part certains aspects de formes le fond est plutôt similaire

C'est là que le bât blesse précisément.
Pour ce genre d'outil d'enseignement, on ne peut dissocier la forme et le fond.
La forme procède précisément du fond, le fond ne peut s'atteindre qu'au travers d'une forme ajustée au millipoil.
Toute la différence, en fait, entre un outil d'enseignement actif et une forme littéraire creuse, dont le seul objectif est la jouissance esthétique.;)

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

5706
J'ai bien eu l'anecdote merci :bravo:
Dans la version de Gougaud il est effectivement noté "adaptation" ceci expliquant certainement cela.

Pour le débat fond/forme, Garcin (1794 - 1878) est plus esthétique/littéraire là ou Gougaud (1936 - ) est plus "brut",
mais vraiment ça ne m'a pas empêché de saisir le fond et le peu que j'ai relu par Garcin ne m'a pas fait découvrir autre chose mais il y a le plaisir de la lecture en plus. Ces types à l'époque savaient vraiment écrire. J'avais téléchargé le texte en persan et dès que j'aurai le temps je me pencherai dessus, pour voir ça d'encore plus près.

[ Dernière édition du message le 29/08/2017 à 11:16:36 ]

5707
J'essayerai de me procurer la version de Leyli Anvar, je crois que c'est elle qui a des chances d'être "la plus à jour".
5708
Avec une belle... présentation.
5709
KB: Très certainement!;)
Ceci dit, c'est une édition de luxe, illustrée, un "beau livre"... Ca doit pas être donné...

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 29/08/2017 à 13:27:03 ]

5710
Oui je me souviens l'avoir vu à sa sortie, mais une version à 25€ est sortie quelques temps après.
5711
terminé Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson ... j'ai lu pas mal de ses livres et j'aime le personnage, ses réflexions que je partage complètement .
Un jour moi aussi je traverserais la France à pied :8)
5712
Excellent bouquin!
Un récit de voyages intelligent: le type explique et montre en quoi son voyage dans le monde suscite le voyage intérieur.
Il nous conduit à l'entrée de sa vision.
Pourquoi écrire, sinon?
Et c'est magnifiquement écrit!

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

5713
1895085.jpg

Autobiographie de cet auteur égyptien qui perdra la vue très jeune.

La première partie est réellement captivante puisqu'elle raconte son enfance dans la campagne égyptienne de la fin du XIXème siècle, campagne où se mêlent religion et croyances dans certaines formes de magies. De belles pages sont consacrées à ses rapports avec ses parents, frères et soeurs mais aussi avec les autorités religieuses locales.

La seconde partie raconte sa vie de pré-adolescent, adolescent et jeune adulte au Caire, alors qu'il entreprend ses études dans la prestigieuse Université d'Études Islamiques de Al-Azhar. L'accent est mis sur la diversité des locataires de l'immeuble dans lequel il loge et auxquels on peine à s'intéresser. Il est aussi beaucoup question des cours et des enseignants à l'Université et là encore on s'ennuie à l'évocation de certaines anecdotes, conflits entre enseignants ou entre élèves et enseignants ou encore de digressions difficiles à apprécier. J'ai tout de même apprécié la petite lucarne sur la vie des étudiants au Caire à cette époque.

Un des points positifs du livre est le nombre de notes de bas de pages qui permettent d'apprécier le contexte culturel, l'histoire ainsi que de nombreuses références littéraires religieuses ou propres à la langue arabe qui donne une idée un peu plus précise de sa grande richesse.

Au final on a un personnage attachant mais une bonne partie de son attrait s'évapore selon moi dans la seconde partie. Un livre qui fait passer le temps mais que je n'ai pas trouvé inoubliable.

[ Dernière édition du message le 04/09/2017 à 08:08:57 ]

5714
1894986.jpg

Lyon fin de 1940. Joseph Bridet n'a jamais caché son attachement à De Gaulle, mais l'ambiance a changé. Au point qu'il souhaiterait désormais rejoindre l'Angleterre. Pour ce faire il va désormais jouer la carte de l'opportunisme et se faire passer pour un adepte du Maréchal Pétain et du Régime de Vichy avec un zèle qu'il semble ne pas mesurer. Y arrivera-t-il?

Je ne vous cache pas que lorsqu'on le dernier truc écrit en langue française que l'on a lu est du Vialatte, c'est un grand écart que de passer à ce roman de Bove. Ici pas de poésie ou d'humour, mais l'ambiance austère de cette période, les bureaux, la police vichyste, les soldats et les gradés allemands, le doute, l'incertitude, le sentiment de culpabilité lorsqu'on est convoqué, l'attente, l'angoisse à l'issu des entretiens avec les autorités dont on ne sait presque rien lorsqu'on en ressort. L'inconfort.

Par de petits détails sur l'attitude et les propos de tous et de Bridet en particulier, Bove fait monter et peser la tension jusqu'à la fin avec une maîtrise indiscutable.

Le style est direct sans être lapidaire, disons épuré. Froid mais fourmillant de nuances comme un beau film qui tiédirait toutefois un peu par le fait qu'il soit en noir et blanc. Beaucoup de scènes sont d'ailleurs cinématographiques. Franchement, laissez-vous piéger.

[ Dernière édition du message le 10/09/2017 à 13:11:16 ]

5715
David Lodge, Jeu de maux.
Le poids et l'influence de la religion catho chez les jeunes dans les 50 et 60es, les frustrations, le changement de papes (+ ou - ouverts) , puis la libération sexuelle, spirituelle à l'aube des 70es ... Ca se lit très bien et j'ai passé un bon moment.
5716
J'ai gardé un très bon souvenir des "pensées secrètes" et d' "un tout petit monde", lus en deux ou trois sessions tellement c'était drôle et bien écrit.
5717
Citation de Dr :
Citation de Dr :
Je suis en train de lire Le Monde selon Garp.

Régulièrement il y a des mots mis en italique.

Ça me pète les couilles.

Je trouve ça pas mal, mais pas au point de comprendre la célébrité de ce livre.

Je le trouve loin derrière le génial "l'oeuvre du dieu, la part du diable".
Irvin, inégal, mais rarement mauvais.

Citation de wildchild666 :
Hé bien moi je lis Mortimer, de Terry Pratchett. La Mort parle en MAJUSCULES.
C'est pas mal, léger évidemment, avec des digressions plutôt bien senties (il m'est arrivé de pouffer bien comme il faut sur les notes de bas de page).

Pratchett :aime:

Je suis en train de me faire toute la série du disque monde. En même temps que toute la série de Ténébreuse (Marion Zimmer Bradley). Quand je passe de l'un à l'autre, ça fait drôle pendant quelques lignes :mdr:
5718
Citation de Will :
Citation de Dr :
Je suis en train de lire Le Monde selon Garp.

Je trouve ça pas mal, mais pas au point de comprendre la célébrité de ce livre.

Je le trouve loin derrière le génial "l'oeuvre du dieu, la part du diable".
Irvin, inégal, mais rarement mauvais.

Il y a des côtés un peu déjantés / farfelus dans celui dont tu parles ?


J'ai finalement assez aimé Garp, sauf les passages très sanguinolents, qui sont un truc que je trouve franchement casse-pieds dans les livres (comme chez Elroy ; il n'y a que dans American Psycho où je trouve que ça apporte vraiment quelque chose).

[ Dernière édition du message le 13/09/2017 à 13:17:43 ]

5719
Citation :
Il y a des côtés un peu déjantés / farfelus dans celui dont tu parles ?

Irving staïle, quoi. Oui.
5720
5721

le monde selon Garp.miam  (sanguinolant?Faut que je le relise.)

 excellent film aussi (avec  Robin Williams.). Film qui a du mal vieillir d'ailleurs.

 J'ai tout aimé de Irving jusqu'ici et ses thèmes récurrents (recherche du père,catch,sexe,identité sexuelle....)

 

 Sylvain Tesson a lui été un super conteur dans "un été avec Homere" sur France inter cette année.

5722
Citation de jaune :
 
 Sylvain Tesson a lui été un super conteur dans "un été avec Homere" sur France inter cette année.


C'était excellent, poétique et très philosophique, j'ai adoré , les parallèles avec le monde d'aujourd'hui etc...

[ Dernière édition du message le 13/09/2017 à 15:27:34 ]

5723
Vernon subutex 1

Ça devrait plaire pas mal dans le coin...
5724
Le 1 est assez décapant (en forçant trop souvent le trait sur le sexe vulgaire, et en affichant une langue ostensiblement malmenée par la mode, mébon) dans sa peinture de la faune nocturne parisienne.
Le 2 est une merdouille branchouille en vérité d'un sentimentalisme bé-bête. On voit trop que par-delà le succès du premier, la pauvrette ne savait pas comment finir.
Il y a des accents curieusement Barjaveliens dans ce portrait idéalement communautaire à la fin, qui m'ont rappelé la fin de Ravage.
Ce côté assez niais qui m'a toujours un peu déplu chez Barjavel: l'auteur se laisse aller à fond dans son délire, non pas par conviction, mais par facilité, comme par hâte d'en finir.

Bref, je conseillerais volontiers de ne lire que le premier, qui propose, c'est insuffisant mais pas si mal finalement, un ton, un style, une esthétique.
Le second est extrêmement convenu sur le fond, le ton a perdu de sa verve, et c'est juste une histoire banale de héros racontée avec un excès de complication inutile, où l'on retrouve hélas toutes les figures morales traditionnelles du roman de moeurs inutile, et qui fait presque regretter d'avoir adhéré au premier.

Un très net manque de cohésion entre les deux volumes. Entre les deux, le projet "artistique" de l'auteure avait foutu le camp.

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 14/09/2017 à 08:38:02 ]

5725
Marcel Aymé - La Jument verte

Ce Marcel est quand même d'un cynisme tout à fait rock'n roll ! :bave:

Un exemple parmi plein, la femme du paysan surprend la servante en train de batifoler dans un champ de seigle avec un peintre :
« Elle fut justement indignée : cette malheureuse fille courait assez le risque d'une grossesse du fait de son maître sans l'aller chercher hors de la famille. »


C'est d'une telle méchanceté qu'à côté Oryjen passerait pour un bisounours.

[ Dernière édition du message le 15/09/2017 à 13:37:18 ]