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Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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Il prend quoi, ton correcteur ? :bave:
5852
Citation de dana12 :
Citation :
Et plus humain que n'importe quel auteur moderne-caisse à pognon.


J'ai eu du mal dans certains passages de ses bouquins à trouver l'humanité (Nord, notamment), à part celle qui consiste à s'apitoyer sur son propre sort


L'humanité chez lui, c'est comme l'enfer selon Jean-Paul Tartre, ce sont les autres.
5853
Citation :
Je cherche un vrai bon bouquin sur l'histoire des Cathares, documenté, complet, pertinent, agréable à lire.
Merci.


le magazine Histoire d'il y a quelques mois faisait un dossier spécial, perso j'ai appris plein de trucs, comme le fait qu'ils étaient vegan : http://www.lhistoire.fr/parution/mensuel-430
Mate si tu peux le commander voire carrément le consulter en ligne.
5854
Citation :
comme le fait qu'ils étaient vegan

Résultat ils sont tous morts. :oops2:
5855
Carencés en B12.
5856

Citation de El Migo

Ce que je lirai dès que j'aurai un conseil avisé :
Je cherche un vrai bon bouquin sur l'histoire des Cathares, documenté, complet, pertinent, agréable à lire.

 Le bouquin qui fait autorité sur la question, c'est celui-ci: Histoire des Cathares

 On peut en feuilleter quelques pages sur Amazon.

Citation de l'écrivain François Sarindar à propos de cet ouvrage:

Nous ne sommes plus dans l'imaginaire qui a pu être mis en branle au XIXe siècle et pendant une bonne partie du XXe siècle, où tout un courant de pensée et une succession d'écrivains regardaient le Catharisme comme un rejeton lointain du manichéisme, influencé de près ou de loin par le zoroastrisme, oubliant qu'il fallait plutôt voir dans le mode de vie et l'enseignement des Parfaits une forme particulière du christianisme, dans le sens d'un christianisme non pas des origines mais d'un christianisme idéal, d'un christianisme à la lettre, intégral, plus radical que celui de certains Franciscains. Michel Roquebert fait œuvre d'historien de la religion en situant le Catharisme non pas hors du christianisme mais hors de l'Eglise, où, diront beaucoup plus tard les Catholiques, il n'est point de salut. Puis nous entrons dans l'histoire de l'implantation de ce mouvement, dans la description de son aire d'influence et de son audience dans l'Albigeois, le Peyrapertusès, le Termenès, les Corbières, le Toulousain, etc., dans la réaction des autorités d'Eglise, qui voyaient là une menace, dans l'intérêt que prirent Dominique de Guzman puis les frères dominicains à "disputer" avec les Cathares et ceux qui leur emboîtaient le pas ou leur assuraient leur protection, dans les premiers drames de sang, la mise à mort du légat du pape, dans l'invitation faite aux chevaliers français de se "croiser" pour éradiquer ce cancer de la chrétienté, menace pour une Église dogmatique et possessionnée parce que les Cathares parlaient de pauvreté et de mépris de la richesse et des biens de ce monde, tout ce qui relevait de ce monde appartenant à la matière qui passe, qui est périssable, tout comme la chair et le commerce de chair en vue de la procréation. Puis c'est la longue histoire de la Croisade dite des Albigeois, avec des personnages comme les comtes de Toulouse - la dynastie des Raymond -, les Trencavel, Simon de Montfort, etc. Michel Roquebert résume en ce livre tout ce qu'il a pu délayer dans une longue série d'ouvrages. On va plus loin que l'histoire du Bûcher de Montségur. Nous découvrons aussi que ce l'on appelle à tort les châteaux cathares sont souvent des forteresses renforcées ou rebâties quand les rois Capétiens Louis VIII le Lion, Louis IX et Philippe III le Hardi mirent la main sur cette zone et qu'il firent de ces constructions militaires comme une ligne Maginot avant la lettre pour marquer les limites des territoires sur lesquels ils entendaient étendre leur juridiction et leur administration, jalon éloigné dans l'espace en attendant de s'emparer de toutes les zones comprises entre cette frontière et le coeur du royaume et d'élargir encore plus la superficie de ce royaume, ce qui se fera pas à pas. On n'est pas dans le fantasme autour du trésor des Cathares ou sur les accusations portées contre les gens du nord, ces "grossiers" chevaliers venus coloniser le riche, raffiné et cultivé Midi pyrénéen, pour le coup une "vision manichéenne". Michel Roquebert ne tombe pas dans ces pièges et se méfie de ces vieux clichés. Il raconte en historien, et dit ce qui fut réellement, en soulignant au passage ce qui fut bon et mauvais des deux côtés. De la grande histoire par un esprit impartial. François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010) 

 

[ Dernière édition du message le 17/02/2018 à 10:35:26 ]

5857
Citation :
Le bouquin qui fait autorité sur la question, c'est celui-ci: Histoire des Cathares


Tiens c'est marrant en lisant ton conseil je viens de m'apercevoir que j'ai ce bouquin chez moi récupéré il y a 4 ans dans un vide maison d'un ami ! Je ne l'avais jamais lu, je vais m'y mettre à l'occasion !
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anthologie-de-la-poesie-lyrique-francaise-des-xiie-et-xiiie-siecles-689068.jpg

Fidèle à la structure de cette collection, le livre s'ouvre sur une présentation assez générale avec une courte perspective historique, mais fait la part belle aux textes que l'on peut picorer au gré des lectures.

L-amour-courtois.jpg

Cet ouvrage est un peu plus précis, puisque les différentes époques et les formes respectives sont présentées à travers des chapitres avec une perspective historique allant des débuts de l'amour courtois jusqu'à sa démystification. Le propos de chaque chapitre est ensuite illustré avec une sélection de poèmes qui m'a semblé pertinente. Le ratio page/poème est plus faible que le précédent mais la visée est autre.
À la fin du livre on trouve un petit lexique mais également des courtes biographies des poètes cités et une chronologie.


Ces deux livres, bilingues français-langue d'Oc, sont donc complémentaires.

[ Dernière édition du message le 26/02/2018 à 13:29:32 ]

5859
Voyage au bout de la nuit :

Bon ben ayé, je l’ai fini. Dans les points positifs : c’est bien écrit, beaucoup d’endroits, de situations et de personnages, un vrai voyage donc. Par contre c’est assez monotone : le principe est de repérer dans toutes ces situations et ces personnages, des travers, des bassesses et autres torts malfaisants, y compris chez lui-même, et de les décrire minutieusement, de les creuser, jusqu’à passer au suivant trois pages plus loin. C’est extrêmement morne, mais sans avoir le cynisme féroce quasiment drôle de Marcel Aymé. Et comme il n’y a pas vraiment d’intrigue, ben c’est un peu longuet. 8/20.
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Citation :
C’est extrêmement morne, mais sans avoir le cynisme féroce quasiment drôle de Marcel Aymé. Et comme il n’y a pas vraiment d’intrigue, ben c’est un peu longuet. 8/20.


fais gaffe F.Luchini est déjà a ta recherche ... icon_facepalm.gif
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Ouep, je l'ai lu il y a bien longtemps, mais il me serait pas venu à l'idée de le décortiquer Pouet-style.
J'en était sorti tout retourné. Peu de livres m'ont fait autant d'effet. Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry en est un autre.
Faudrait que je les relise pour voir.
5863
« Décortiqué » est peut-être un peu fort pour les quatres phrases dont je me suis fendu. :-D

Citation :
J'en était sorti tout retourné. Peu de livres m'ont fait autant d'effet.

Ben faut avouer que c’est vachement sombre.

Mais personnellement ça ne m’a pas trop ému, parce-qu’il n’y a pas trop de quoi s’attacher aux personnages.

Pour le relire, peut-être que tu peux prendre la version illustrée par Tardi. :double plus sombre:


Ah et sinon, son antisémitisme n’apparaît que dans un seul mot sur les 500 pages : à un moment il parle de la boîte de nuit liée à l’Olympia (sorte de Rex Club mais pour l’Olympia), qui joue de la musique pour danser, du jazz, donc forcément une musique de dégénérés à ses yeux, et il la qualifie de négro-judéo-saxonne. Vu que ça vient comme un cheveu sur la soupe, que c’est totalement incongru, ça trahit son mauvais penchant. Je le dis pour ceux qui veulent le lire, car personnellement si ça avait été plus fréquent, je pense que je me serais arrêté. Sa misogynie est plus présente. Et puis par contre sa misanthropie, c’est au moins 400 pages sur les 500.


En ayant vu son inteview sur l’INA, je pense qu’il était dingo, complètement paranoïaque (au sens populaire : délire de persécution). Par exemple il se présente comme une victime du sort, condamné à une vie étriquée, ratatinée, totalement contrainte par l’inquiétude de pouvoir payer son loyer à la fin du mois ; alors qu’en fait il était médecin, il a énormément voyagé (pour l’époque) grâce à des missions médicales confiées par la Société Des Nations, et il a eu beaucoup de femmes, parfois plusieurs en même temps. Alors peut-être qu’il était pauvre, mais sa vie semble très loin de celle des mineurs de Germinal.

[ Dernière édition du message le 28/02/2018 à 03:14:16 ]

5864
Je suis assez d'accord avec ce que tu dis sur Céline. Je les ai presque tous lus et je n'y reviendrai plus : ça suinte trop la haine pour moi (seuls les chats et les danseuses sont épargnés). Finalement, en dehors de Voyage... c'est Nord que je trouve le plus marquant (sur le délire du Reich nazi finissant). Guignol's Band est peut-être le plus léger.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 28/02/2018 à 12:55:14 ]

5865
Tu crois que le personnage du Voyage au bout de la nuit est Céline ? Pour moi, c'est un personnage créé.
5866
Il y a beaucoup de lui dans ce personnage, comme même.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

5867
Citation :
Pour le relire, peut-être que tu peux prendre la version illustrée par Tardi. :double plus sombre:


avec en prime ça en bande son :

5868
x
Hors sujet :
tiens, youtou qui poste les Doors.


Je lis La Trilogie Berlinoise de philippe Kerr. C'est 3 nouvelles policières qui se déroulent avant (sous les nazis) et après (sous les coco) la guerre mondiale n°2.

Pas mal du tout, je suis content de retrouver le bouquin le soir. Idéal pour les lecteurs pas trop exigeants, style des lecteurs de Conneley.

Il y a une phrase qui m'a fait wigoler. Peut-être une fantaisie du traducteur:
Citation :
Tel un homme qui s'est gavé de pruneaux au petit déjeuner, je me dis que quelque chose n'allait pas tarder à se produire.

(phrase assez laide, au demeurant)

[ Dernière édition du message le 28/02/2018 à 16:54:55 ]

5869
J'ai fini par abandonner Kerr, je n'y trouvais plus ce qui faisait la classe du premier. le tome 1 de la trilogie est le meilleur. Genre Philip Marlowe chez les nazillons. Style et intrigues ouvertement copiés ou inspirés par Raymond Chandler, un peu moins dans les 2 derniers de la trilogie. Les derniers tomes sont banals. Dommage.

Je suis en train de lire Flora Tristan, précurseure du féminisme de la première moitié du 19ème siècle. Franco-péruvienne, un peu oubliée. Dommage, les longs paragraphes d'un romantisme torride "il me prit la main". J'y reviendrai.

9782742746019.jpg
5870

Citation:

 précurseure du féminisme

Précurseuse, je crois bien que ça existe.. icon_lol.gif

 

 

[ Dernière édition du message le 28/02/2018 à 20:56:32 ]

5871
Perceuse à précussion ?
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Les 2 sont valabl(e)s(ses).
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Je viens de lire « Touriste », de Julien Blanc-Gras, chroniqué par Kumo ici :
https://fr.audiofanzine.com/le-pub-des-gentlemen/forums/t.8152,dis-moi-ce-que-tu-lis,post.7409010.html

J’ai beaucoup aimé. C’est une série de petits récits de voyage, dans des endroits souvent exotiques, avec un humour assez corrosif et pas mal d’auto-dérision.

Très bien comme lecture pour l’évasion, ce qui est justement ce que je recherche dans les romans.
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Bon ben j'étais tranquille, j'étais peinard, et là Orygen reparle de Spin, alors je jette un oeil à la pile de bouquins qui commence à s'ammonceler au pied du lit icon_facepalm.gif

Le dernier impétrant en date m'a été offert pour mon anniversaire, et je pense que je vais désorganiser la lecture par ordre d'achat pour lui.

Ca s'appelle "la note américaine" de David Grann et ça a l'air passionnant. C'est pas un polar, ou plutôt c'en est un mais vrai. En gros, ça raconte l'enquête qui a suivi une série de meurtres chez le peuple Osage, tribu d'indiens nord américains qui se sont fait un paquet de blé avec le pétrole qu'il y avait sur/sous leurs terres.

Enquête confiée au BOI qui deviendra le ... FBI, et à la tête de l'enquête, un certain J. Edgard Hoover...

Martin Scorsese aurait acheté les droits du bouquin pour en faire un film.

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

Vos meilleures BO

[ Dernière édition du message le 30/03/2018 à 21:34:48 ]

5875
Mysterium: Bouquin génial et envoûtant, à la forme très particulière: Le gars n'a pas appris à écrire à l'Ecole Officielle des Evcrivains Patentés des USA...:bravo:
Bon, ce livre, je l'avais trouvé dans la petite bibliothèque d'un chalet que nous avions loué pour une semaine en Savoie, l'hiver.
J'étais tombé dedans, il m'avait subjugué!
Or j'avais emporté mon CS30 pour enregistrer qqch.
J'avions commis ceci:
C'était en 2011...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.