Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
Seth> ok, ben va falloir que je lise tout ça.
En fait c'est pas tant le bouquin dans son ensemble qui m'a mit mal à l'aise, mais plutôt le caractère très poussé du personnage de Mélanie Fuller. Sa vengeance démesurée contre les jeunes blacks de Philadelphie, les deux gamines, son mépris hallucinant de ce qu'elle appelle les "races inférieures"...et cette fin bordel! Quand j'ai lu l'épilogue ça m'a vraiment glacé!
egorl
kravatorf
qq bons bouquins lus récemment:
- la triste histoire des frères Grossbart (de Jesse Bullington, éditions éclipse): l'histoire horrifique de 2 frères jumeaux durant leur voyage du saint empire germanique vers la lointaine Égypte... on est au 14°siècle, les "héros" sont d'affreux tueurs qui vont rencontrer (et zigouiller) sorcières, démons et même des gens normaux au cours de leurs pérégrinations. Il vont se révéler tout à la fois psychopathes, illuminés, drôles, monstrueux...
c'est au final un roman "barré" qui tient à la foi du road movie, du conte des frêres grimm , du film gore de série Z, de rabelais... L'écriture tient sérieusement la route, la "non intrigue" bien développée, les personnages secondaires hauts en couleurs, l'ambiance et le rythme bien maîtrisés dans le genre partage en sucette.
- l'Homme démoli d'Alfred Bester: c'est un "vieux classique" de la SF (1er prix Hugo) et le truc avec les vieux classiques c'est que parfois ça vieillit mal et souvent c'est remarquable... et là ça a étonnamment bien vieilli et c'est franchement formidable
pour résumer, c'est l'histoire d'un meurtre quasi impossible dans un monde où les policiers sont télépathes et où aucun crime n'a été commis depuis 70 ans. ça donne un roman malin, percutant, très bien mené, crédible de bout en bout. C'est à mon sens un très bon exemple de SF intelligente qui remplit sont double contrat de divertissement et de réflexion.
sinon là, je suis en plein dans "les enfers virtuels" de Iain M Banks et comme d'hab avec cet auteur, c'est remarquable! très bien construit, d'une imagination foisonnante, de chouettes personnages et un peu long (mais bon) (remarques perfide en passant, la publication en 2 tomes écrits bien gros est un peu abusée tout de même)
Anonyme
sinon, ouais, c'est sur que ce perso est horrible.
crossroads
C'est bien écrit, ça se lit vite. C'est plein d’anecdotes assez drôle en studio, sur scène...
Bref ça passe tout seul.
Instrumental/Ambient/Post-Rock : https://dzeta.bandcamp.com/
elephant stone
Je viens juste de commencer ça, trouvé d'occase pour 10 € vendredi dernier: les mémoires d'enfance de James Ellroy. En attendant un nouveau roman bientôt j'espère...
Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn. Iä Cthulhu. Iä Yog Sothoth.
will_bru
One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III
Je vous en prie, allongez vous dans les plantes vertes.
elephant stone
Oui, mais il en a déjà parlé dans "le Dahlia noir", et "ma part d'ombre"... là (j'en suis qu'au début) il parle surtout de sa vie d'enfant déjanté (9-10 ans).
Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn. Iä Cthulhu. Iä Yog Sothoth.
Anonyme
Ce livre est un tour de force pour deux raisons.
D’abord l’auteur est un occidental et je crois qu’il est assez rare de lire des propos aussi pertinents sur la culture japonaise par quelqu’un qui n'est pas natif du pays en question.
Ensuite l’auteur est à ce point fort que je crois qu’il aurait été capable d’expliquer les couleurs et leurs nuances à un aveugle de naissance. Il restitue (je crois) avec précision cette « spiritualité » du Japon qui s’apparente en fait plus à un art de vivre qu’à des croyances faisant intervenir des divinités. Ces dernières ne sont pas absentes du propos mais elles sont dans une sorte d’arrière-plan qui n’est abordé que brièvement dans le dernier chapitre.
Pour faire très très très court, le propos est basé sur le terme sei-hin, difficile à traduire correctement en français mais que l’on pourrait comprendre littéralement comme une « honorable pauvreté » qui serait faite de simplicité, d’authenticité, de sobriété, de retenue, de dépouillement, de dénuement.
Une fois cette notion à peu près cernée avec les mots de la langue française l’auteur nous invite à en découvrir l’esprit via 8 chapitres consacrés à la construction de la maison japonaise (ses matériaux et l’organisation de l’espace qui y est faite), le jardin, la pierre, la cérémonie du thé, les arts graphiques, le théâtre Nô et enfin le shintô. Il démontera au passage quelques clichés encore bien vivants.
La magie opère et il émane du livre une certaine idée d’un certain raffinement qui fait que vous ne regarderez peut-être plus les choses de la même manière après lecture. Je crois par exemple que n’importe quel artiste serait fasciné à la lecture du chapitre « L’encre de Chine ». Il en sortirait soit très enthousiaste mais peut-être aussi bien déstabilisé de se retrouver face à une feuille blanche et (d’essayer) d’y dessiner quelque chose de « beau ».
Pour ce qui me concerne je place ce livre juste derrière « Eloge de l’ombre » de Junichiro Tanizaki et « La structure de l’Iki » de Kuki Shuzo qui furent pendant longtemps mes seules références sur certains aspects de la culture japonaise. A ce sujet je ne sais pas si ce livre est accessible pour qui n’a pas un minimum de sensibilité à la culture japonaise ou quelques connaissances concernant cette dernière. En même temps le style est précis, fluide et clair, jamais pédant, jamais académique, mais rempli de poésie, de formules pertinentes. Un livre rare et éblouissant pour qui est sensible à son propos.
Si vous vous intéressez à la culture japonaise foncez. Si vous n’y connaissez rien, essayez ce livre.
Si vous voulez vous faire une idée vous pouvez consulter de larges extraits du livre en suivant ce lien:
http://happy.joueb.com/news/152-mh-lelong-spiritualite-du-japon-0
Anonyme
Voilà un bien étrange petit livre.
L'auteur (pas cuisinière) essaye (et finalement réussi brillamment)dans cet essai de nous embarquer en moins de 90 pages dans un univers où l'on mange des nuages, fumée, vapeur, de la transparence, de l'innomé/innomable, une description, un lieu, un symbole...bref tout ce qui habituellement semble loin de ce qu'il est possible d'ingérer.
Mais manger de la barbe à papa ou du pashmak iranien n’est-ce pas l’idée que l’on peut se faire de manger un nuage ?
La gélatine n’est-elle pas un une sorte de transparence comestible?
Quel est notre réaction devant un plat que nous ne pouvons nommer car impossible d'identifier les ingrédients qui le compose?
En mangeant du sel de Guérande ou des bêtises de Cambrai ne mange-t-on pas un peu du lieu de conception?
Etc etc...
Trop cher pour ce que c'est (12€ pour un ouvrage de petite taille et de maigre volume)j'ai tout de même cédé à la poésie irrésistible et à l'humour dont recèle cet ouvrage étonnant que nous devons une fois encore à une citoyenne venue du Japon.
[ Dernière édition du message le 18/04/2012 à 09:45:40 ]
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