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Sujet Dis moi ce que tu lis.

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Sujet de la discussion Dis moi ce que tu lis.
... et je te dirais qui tu es...

En ce moment je lis "L'ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud, décidement (dément?) ce mec était génial!!!

Et vous c'est quoi vos lectures en ce moment???
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Je lis un bouquin historique acheté par hasard ou presque, sur le ferry de retour d'Angleterre: "History of the second world war" de BH Liddell Hart. J'avais jamais trop pensé à lire ce genre de livre, mais celui là est vachement bien. Détaillé, clair, anecdotifié, cartografumigénifié et tout. Du coup, je crois que je vais me lancer dans le manuel historique, et laisser tomber la litterathür pour quelques années.

:V2schneider:

Ph'nglui mglw'nafh Cthulhu R'lyeh wgah'nagl fhtagn. Iä Cthulhu. Iä Yog Sothoth.

[ Dernière édition du message le 29/08/2012 à 20:01:05 ]

3572

Par conscience professionelle, je me remets aux romans :

 

 

Citation :

 Résumé
Le village de Neuville s'enorgueillit d'avoir vu naître, à la faveur d'un accident d'avion, l'illustre Clébac Darouin, milliardaire américain. Celui-ci est resté reconnaissant à ce coin de campagne de lui avoir permis de voir le jour, et il inonde le bourg de ses bienfaits. Son dernier cadeau est le plus somptueux : il offre par testament aux Neuvillois un cimetière hors normes. Chaque habitant y aura sa tombe, vaste comme une maison. La cité funéraire se bâtit à l'abri de murs, et chacun y a son petit palais de marbre. Le nouveau cimetière va bientôt attirer les journalistes (dont la jeune et trop excitante Anne-Marie), mais aussi quelques complications inattendues... 
On retrouve ici l'univers inimitable de Franz Bartelt, et son style formidable de précision, d'ironie et de roublardise.

 

Le mec, en plus d'inventer une histoire bien tarée, a un style de dingue-malade. C'est hyper travaillé, mais ca semble facile.  Les personnages ont tous des noms de grolandais, y'a un gus qui met de la saucisse en bouteille, une famille ou l'inceste est une tradition qu'on DOIT respecter, quels que soient ses états d'âmes, une journaliste qui mâche des PDG et des chefs d'états...

Bref, ça bute bien.

 

Sinon, Mon Traitre de Sorj Chalandon. Une histoire de mecs de l'IRA. Arrété à la page 30 tellement c'est chiant et laborieux.

3573

Citation :

 de Sorj Chalandon

 Si c'est le frère d'Albin, tu m'étonnes que c'est chiant !  redface2

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Citation :
son style formidable de précision, d'ironie et de roublardise.

:bave:

Edit: Je viens de le commander tiens. ça me fera du bien après ça:
http://www.lespetitsfeuillets.com/wp-content/uploads/2012/04/couv-defaut-grande.gif

[ Dernière édition du message le 30/08/2012 à 13:55:30 ]

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1949943.jpg

Après "Voyage au bout de la Nuit" et "Mort à Crédit" j'attaque "Guignol's Band".
On entre difficilement dans l'histoire.
Certaines des 30 premières pages ont été pour moi totalement incompréhensibles.
Céline a posé des syntaxes barbelées, des mines plein la prose qui a fait que je ne sais même pas de quoi ou de qui il parle quelques fois.
Mais il n'y a rien a faire, une fois pris dedans on tourne les pages, on est accroché,
hypnotisé, accroc, content d'avoir à en découdre avec cette littérature.
Le style me paraît plus sauvage que dans les livres cités ci-dessus, moins de compromis.
Céline fait ce qu'il veut.
La galerie de personnages est bien trouvée et développée mais il y a cependant des longueurs comme j'en avais ressenti dans "Mort à Crédit".
Si le début est un peu ardu en terme de style, le livre s'éclaire franchement dans le dernier tier
et une aventure se profile. Une aventure qui semble commencer réellement dans "Guignol's Band 2. Le Pont de Londres" que j'ai entamé.
A suivre.


Il y a une raison pour laquelle j'ai eu soudainement eu envie de lire Céline et la raison c'est cet homme dans la vidéo ci-dessous.
Ecoutez le ton de sa voix, son élocution, voyez son regard, écoutez son propos, sa façon de lire Céline, ses expressions. Cet homme est à mon sens tout bonnement hallucinant. On sens la "vraie" culture, celle qui est habitée par la passion et pas seulement décorée pour briller en société.
Du lourd, du solide, du construit.
L'extrait d'une lettre lue à 6:57 est admirable autant par la façon de lire que par les propos de Céline si bien rendus.

"Dans l'monde.
Gueules, trippes et l'reste. A ne pas savoir où les mettre. A la pelle !!!
Mais l'coeur.
Depuis 500 millions d'années, les tubes gastriques et l'reste ça ne se compte plus.
Les coeurs? Sur les doigts.
Le fond de l'homme est immuable.
L'âme n'est chaude que de son mystère".


Il y a aussi juste après la lecture éblouissante d'un passage de "Voyage au bout de la Nuit":

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Rhoooo, ce Guignol's band, ça fait genre 2ans que je tourne autour. Faut que je me l'offre!

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Ah tu vas pas être déçu. Ces gueules, ces bouges infâmes, ces petites histoires de petites gens qui deviennent de gros univers. Tu t'ennuieras pas, enfin j'espère.
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un jour, si tout va bien, j'aurai peut être un peu de la culture et de l'intelligence de M.Guillemin eek

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J'ai pas encore fini mais je résiste pas à vous faire part de ce livre. Ca faisait un moment que j'avais pas lu et je savais pas quoi lire... La couverture m'a plu, ainsi que le résumé :

Citation :

Le jour de ses cent ans, alors que tous les notables de la ville l'attendent pour célébrer l'événement, Allan Karlssons'échappe par la fenêtre de sa maison de retraite quelques minutes avant le début de la fête organisée en son honneur. Ses plus belles charentaises aux pieds, le vieillard se rend à la gare routière, où il dérobe une valise dans l'espoir qu'elle contienne une paire de chaussures. Mais le bagage recèle un bien plus précieux chargement, et voilà comment Allan se retrouve poursuivi par la police et par une bande de malfrats... Commence alors son incroyable cavale à travers la Suède, mais aussi, pour le lecteur, un étonnant voyage au coeur du XXe siècle, au fil des événements majeurs auxquels le centenaire Allan Karlsson, génie des explosifs, a été mêlé par une succession de hasards souvent indépendants de sa volonté.

C'est excellent !

C'est drôle, inattendu et passionnant puisque le livre alterne entre le présent et la longue et incroyable vie du héros enchainant les situations et renversement les plus improbable dans une simplicité et une bonhommie constante.

Une des critiques qui résume bien mon avis :

Forrest Gump peut aller se rhabiller. La Suède vient de lui trouver un sérieux outsider. Allan Karlsson, artificier à la retraite, acteur capital, bien malgré lui, de la plupart des grands évènements du vingtième siècle, et centenaire traqué par la police locale et leur terrible chien Kicki, est désormais une star au royaume de la Volvo, où ses aventures se sont vendues à plus de 740 000 exemplaires. Un phénomène littéraire… et un personnage en or pour un auteur hors normes, délicieusement iconoclaste : Jonas Jonasson. Avec cet incroyable premier livre, cet ancien journaliste vient de signer un olni, objet littéraire non identifiable. Il y jongle habilement avec les genres pour nous scotcher à un récit aussi désopilant qu’halluciné. Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire emprunte volontiers au road movie ses chemins sinueux et ses autoroutes de l’enfer, pavées de mauvaises intentions. Il y torture avec volupté les clichés d’un thriller tordu et poudré comme le museau d’un gang de dealers patibulaires. Et dessine enfin une incroyable fresque historique, où l’on croise chronologiquement, aux côtés de notre héros malgré lui, un Franco larmoyant, un Truman bourré à la Tequila, un Staline en pétard, un Mao Tsé-toung amoureux, un Kim Il-sung grognon, mais aussi De Gaulle, Johnson ou Nixon. Plus c’est gros, mieux ça passe ! D’un bout à l’autre de ce roman picaresque, truffé de coups de théâtre, Jonas Jonasson refait l’histoire avec gourmandise (pour ne pas dire avec boulimie, tant la démesure semble parfois gargantuesque) et accumule - souvent par un vertigineux esprit d’escalier - les plus gros bobards, pour se révéler en fin de compte un fabuleux conteur. Un baratineur né. Du coup, on ne demande qu’à y croire. Et à beaucoup en rire, ce qui par les temps qui courent n’est pas un luxe superfu...

Foncez !

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

3580

C'est marrant, ça me fait automatiquement penser a ce qui reste probablement à ce jour le plus beau film que j'ai vu:

 

http://www.movieposterdb.com/posters/05_09/1999/0166896/l_54976_0166896_a6049bec.jpg

 

 

En tout cas, celui là il va direct sur ma liste de course, et je me le craque la prochaine fois que je vais à Bruxelles. Ca me parle vraiment comme histoire!