Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Anonyme
ça n'excuse pas son éditeur surtout. on a le droit d'écrire de la bouillie, mais que les éditeurs fassent leur boulot honnêtement...
TheStratGuy
Lu " l'insoutenable légèreté de l'être ", je m'en souviens mais alors absolument pas, je sais même pas si je l'ai finis ni rien. Je crois que c'était insoutenablement quelconque. Une plume à mon souvenir...
Ah ben niveau style littéraire c'est une purge, n'ayons pas peur des mots. Volontairement, à ce qu'il semble: Kundera (qui n'écrivait pas encore directement en français) exigeait apparemment que ses traducteurs respectent scrupuleusement le côté spartiate des tournures qu'il utilisait en tchèque. Je ne sais pas ce que donne ce qu'il a écrit directement en français par la suite, mais je doute qu'il se soit mis soudainement à "faire de belles phrases" pour autant...
Maintenant, je crois en avoir déjà causé (si c'était pas dans ce sujet c'était dans un autre), mais sur le fond ce bouquin a profondément révolutionné ma vie et a été le déclic de tout un tas de changements et rien que pour ça je voue à Kundera un respect éternel, ce qui ne veut pas dire que je sois d'accord avec lui sur tout cela dit (j'ai lu pas mal de trucs sur sa façon d'ériger l'Auteur comme seul à même de décider ce qui est pertinent ou non dans son Oeuvre sans avoir de compte à rendre sur ce qu'il a renié par exemple, et ça me laisse assez dubitatif). Bref, c'est le genre de bouquins qui selon moi ne s'apprécie que si on se détache presque complètement de la forme pour s'intéresser au fond, pas seulement au-delà de l'histoire mais aussi au-delà des mots et des tournures. La substantifique moelle, tout ça...
ça n'excuse pas son éditeur surtout. on a le droit d'écrire de la bouillie, mais que les éditeurs fassent leur boulot honnêtement...
Mouais. Je doute que le Monsieur ait perdu son tempérament (assez tyrannique de ce que j'en ai lu), et je suis à peu près sûr qu'il doit avoir une clause dans son contrat d'édition lui donnant un droit de regard absolu sur toute correction. Voire peut-être même interdisant purement et simplement toute correction...
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
Anonyme
mon propos était plus radical : si le livre est médiocre, pourquoi l'éditer ?
Anonyme
Anonyme
Mouais. Je doute que le Monsieur ait perdu son tempérament (assez tyrannique de ce que j'en ai lu), et je suis à peu près sûr qu'il doit avoir une clause dans son contrat d'édition lui donnant un droit de regard absolu sur toute correction. Voire peut-être même interdisant purement et simplement toute correction...
En fait ça se comprend : son premier livre "La plaisanterie" a d'abord été victime d'une traduction d'une rare traîtrise ! (exemple donné par Kundera, lui = "Le ciel était bleu", le traducteur = "Sous un ciel de pervenche, octobre hissait son pavois fastueux.", oui, véridique ! )
Du coup, il est devenu carrément méfiant et a revu lui-même toutes les traductions dans les langues qu'il maîtrise. Bref, ce côté tyran s'explique par le très sale coup qu'on lui a fait d'abord. Mais bon j'ai pas dit que j'excusais, hein ! Par contre, vu l'exemple que je donne, on peu comprendre, non ?
Anonyme
mon propos était plus radical : si le livre est médiocre, pourquoi l'éditer ?
Bah, aujourd'hui, un éditeur est surtout un faiseur d'argent. Et le nom de Kundera sur un nouveau bouquin, ça en fait de l'argent ! Voilà la réponse, mais... tu le savais déjà, non ?!
Anonyme
oui.
par contre ce que tu racontes sur les traductions fantaisites d'oeuvres de Kundera est assez stupéfiant. on a pas souvent l'occasion de juger d'après l'original... je me souviens d'avoir comparé deux traductions différentes de Lao Tseu : l'une poétique, paradoxalement plus proche du sens, et l'autre indigeste.
a.k.a
Jackbrelle
Hors sujet :
En train de mater ça... C'est un peu nawak, à peu près fidèle à Sana mais heu...
Y a de la rigolade et c'est aussi un genre de navet mais ça rend pas justice.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Anonyme
Bon presque tout est dit dans le quatrième de couverture.
Ici c'est Dieu qui est à l'image de l'homme et rendrait donc la formule consacrée cohérente. En effet Il est inquiet, angoissé, en proie au doute, se demandant d'où Il vient, ce qu'Il fait là et dans quel but.
Une fois l'homme crée, c'est vers ce dernier qu'Il se tournera afin de trouver une réponse.
Il ira voir les religieux qui le décevront, les premiers philosophes grecs qui ne répondent pas à ses attentes non plus malgré leur fort potentiel.
En se faufilant dans des humains, des animaux ou des insectes Il rencontrera aussi des mystiques, des voyageurs, des scientifiques (Einstein), soufflera les fondements de la psychanalyse à Freud en espérant que ce dernier l'aidera à trouver des réponses à sa condition.
L'inversion des rôles m'a semblé réussie et ouvre à quelques réflexions.
J'ai particulièrement apprécié la première partie avec ses errances interstellaires et solitaires, avant la création des premières formes de vie sur la Terre et ce qui motive la création de telle ou telle espèce.
Le style est narratif sans effet particulier si ce n'est l'aptitude
de l'auteur à captiver le lecteur, ce qui n'est pas rien.
Le ton est sérieux mais jamais lourd, ni gonflant.
Un très bon moment de lecture pour ce qui me concerne.
On ne trouve pas grand chose sur le livre, mais il mériterait d'être
mis un peu plus en lumière.
Jackbrelle> vu tes non-convictions, je suis presque sûr que ce truc te plaira
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