Dis moi ce que tu lis.
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Nantho Valentine
Jackbrelle
Je l'ai lu, me souviens pas trop.
Je continue T. Gunzig, ensemble de nouvelles ( très courtes jusqu'ici ) " Assortiment pour une vie meilleure ".
La courtitude des nouvelles empêche un poil le suspens qui dans " Manuel de survie à l'usage des inadaptés " me faisait tourner les pages jusqu'à pas d"heure.
Mais les qualités ( humour à froid, descriptions de vies courantes avec raccourci caustiques en petites touches ) sont toujours là. Ambiance à terroir d'une grande banalité, perso à fêlures, aucun superflu.
A faire filmer par Jarmush ou ce genre.
Très chouette.
Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.
Javier Guante Hermoso
http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/asset/images/2014/08/la-verite-sur-l-affaire-harry-quebert-de-joel-dicker-fallois-l-age-d-homme_reference.jpg
Le Goncourt des lycéens de l'année dernière. C'est une nana à la librairie de la gare qui m'avait recommandé ça. La couverture avec le "Portrait of Orleans" d'Hopper a achevé de me convaincre.
Histoire d'un écrivain en mal d'inspiration, sous pression de son éditeur, qui part se mettre au vert chez son ancien professeur, romancier à succès vivant reclus dans le Massachusetts. Il découvre que celui ci a eu une relation passionnelle mais interdite avec une jeune femme de 15 ans. Et très peu de temps après, le corps de celle-ci est découvert dans le jardin de son mentor. De là, il va s'efforcer de délier les langues et combattre l'évidence de la culpabilité de son maître à penser, dans un village microcosmique où tout le monde s'observe et où les opinions tournent plus vite que le vent.
Une écriture très fluide, avec à la plume un jeune écrivain suisse francophone qui réussit la prouesse de placer une histoire aux Etats-Unis sans fausse note. Une histoire assez captivante, écrite sur un rythme que j'aime assez bien, avec des alternances passé-présent régulières, et une galerie de personnages à laquelle on accède en profondeur. La deuxième partie s'intensifie en termes de rebondissements, presque trop, parfois, mais qui permet de retarder jusqu'à la fin les opinions que l'on pourrait se faire sur les protagonistes.
Anonyme
Les accidents de train, les catastrophes ferroviaires, on lit toujours ça dans les journaux et ça n'arrive qu'aux autres. Mais quand on se retrouve aplati contre une jeune femme, sous quarante tonnes de tôle, pendant cinq heures, le mieux est encore de faire connaissance.
Ulysse remplace, au pied levé, le conducteur du car municipal emmenant un club du troisième âge dans une virée culturo-gastronomique en Camargue et bas-Languedoc.
Croyant passer trois jours tranquilles avec ce qui ressemble à une colo, il va vite déchanter. Les Anciens, c'est dangereux. Et c'est normal. Ils n'ont plus grand chose à perdre et profitent à fond du peu de temps qu'il leur reste pour adapter la morale à ce qu'ils savent et pensent du monde.
Moi, Julius, Commandeur du groupe crash le plus honni par le peuple saumâtre de hégéliens, n'ai que des ennemis. Et mon pire ennemi, je lui souhaite la pire des choses. Moral car prévisible. Quand il sera au bout de mon P.38, j'appuierai sur la détente. Mes bottes de lézard mauve vont tremper dans du sang esthétique. Normal car spinoziste.
Extraits:
Le soleil s'est levé, lentement, rosifiant la campagne. Je ne trouvai pas cela beau et émouvant. Cet astre de merde réchauffait tout, alors que le monde ressemblait à une énorme clinique. Le petit matin glacial était plus approprié et évoquait nettement mieux tout ce côté carreau de faïence surgelée qu'était devenue la vie. Cet été était un faux été, empli de morts sourdes, de maladies incurables, de haine et de suspicion.
Moi, j'étais bien, mon maigre pouvoir me suffisait, mon parti pris esthétique me conduisait tout droit vers une mort définitive mais acceptée en tant que telle. Dieu mourrait effectivement avec moi.
Je ne veux plus avoir à me trouver une couverture, un travail ou une occupation. Je ne veux plus quémander, je ne veux plus attendre des remerciements de fin de mois, de fin de carrière, de fin de vie. Être con trois cent soixante jours par an et être remercié de l'avoir été.
La descente dans le Sud a toujours connoté le voyage vers le plaisir et l'éclatement ; la remontée vers le Nord, elle, a toujours signifié l'ascèse et le recherche de la solitude mystique.
Moi, Julius, vingt ans après, l'éthique recoule dans mes veines, car mon pire ennemi est de retour. Et il a fait alliance, le chien, avec le pire artefact de la dialectique, Le Foot. Normal car hégélien. Quand, en pleine kop-ulation, il entendra les accords de la sympathie pour le diable, il saura que, dans son propre sang, baignent déjà mes bottes de lézard mauve. Normal car spinoziste.
a.k.a
Si le ramage se rapporte au plumage, ça promet de bons moments...
Anonyme
a.k.a
Anonyme
Celui écrit par JB Pouy est un de ceux qui ont le plus influencé le film (excellent soit dit en passant) tiré de la série
Édit: Je viens de voir que c'était lui qui avait inauguré la série d'ailleurs. J'avais aussi beaucoup aimé Arrêtez le Carrelage de Patrick Raynal
[ Dernière édition du message le 02/04/2015 à 11:38:03 ]
sqoqo
C'est inégal mais assez jouissif dans mes souvenirs ..entre mad Max, umberto Eco ( quand il utilise des concepts savants pour en faire des références récréatives ) et Dantec...le tout mâtiné de pensée anar..
Ça tient pas toutes ses promesses mais on passe un bon moment
a.k.a
Anonyme
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