Incidents dans les banlieues: je comprends rien a ce qu'il se passe
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nova akropola
en une journée d'ecart 2 gamins meurts dans un transfo, un mec qui prends des lampadaires en photos avec sa famille pour son boulot se fait lyncher 180 bagnoles crammées la nuit derniere l'escalade verbale entre politiques et habitants
on vit ou la ???
moi en plus je ne ressent cela que part le prysme des medias (et j'ai pas dit tf1 mais entre euronews le net le journal papier etc ....)
sur le net on parle de forum qui hurle a la guerre civile a travers toutes les zones difficles de france (dixit unsa pour justifier un couvre feu)
pinaize j'ai loupé un truc ou quoi y'a des explications possibles sans tomber dans les travers caillera/etat de droit ???
TheStratGuy
Hors sujet : je m'en serai bien passé cela dit
Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.
hansson
http://www.mathieukassovitz.com/blog/
reponse du ministre de l'interieur nicolas sarkozy mardi
voici le texte du ministre :
Nicolas Sarkozy a dit…
Monsieur,
J'ai pris connaissance de vos propos développés sur votre blog relatifs à la crise qui a traversé plusieurs de nos banlieues. Au-delà de vos flèches caricaturales et provocantes dont je suis la cible, j'ai tenu à vous répondre personnellement car je crois aux vertus du débat et de l'échange, notamment avec celles et ceux qui ne souscrivent pas à mes idées ou mes actes.
Le premier point qui m'a frappé à la lecture de votre blog, c'est qu'il laisse fortement entendre que la crise actuelle a surgi soudainement, comme par un malheureux hasard. Vous l'attachez de façon réductrice et manichéenne à ma personne et à quelques mots prononcés par moi-même… Ces mots, j'assume leur tonalité directe et franche car ils sont fondés sur la réalité d'un quotidien vécu par une majorité de nos concitoyens dans les cités. Au surplus, j'estime que le "politiquement correct" et la langue de bois qui prévaut depuis des décennies ne sont pas indifférents à la montée du vote extrémiste dont je combats depuis toujours les idées et les leaders.
Vous connaissez, semble-t-il, suffisamment "les quartiers" pour savoir, au fond de vous-même, que la situation est tendue depuis de longues années et que le malaise est profond. Votre film, "La haine", qui date de 1995, évoquait déjà ce malaise que des gouvernements, de droite comme de gauche, ont dû gérer avec plus ou moins de réussites. Limiter cette crise aux faits et gestes du Ministre de l'Intérieur, c'est, d'une certaine façon et une fois encore, passer à côté des vrais problèmes. Je mets cela sur le compte d'un coup de cœur mal placé.
Le second point qui m'a heurté, c'est que vous paraissez vous faire, sans nuance, le porte-parole d'une minorité de casseurs plutôt que l'interprète d'une majorité de familles et de jeunes qui vit, elle aussi, dans les cités et qui en a assez de constater que la culture de la violence et des rapports de forces s'est imposée sur celle de l'Etat de droit. Pourquoi n'avoir aucun mot pour ceux dont la voiture a brûlé, les privant ainsi d'un outil de liberté et de travail durement acquis ? Pourquoi ne pas évoquer ces jeunes dont les gymnases ont été réduits en cendres et ces enfants dont l'école est détruite ? Pourquoi, par ailleurs, n'avoir aucune pensée pour les 110 policiers blessés, les pompiers caillassés et les médecins injuriés ?
Votre proximité affective à l'égard des jeunes des cités est compréhensible et estimable, mais j'ai le sentiment qu'elle vous conduit à accepter ce qui n'est pas acceptable. Ce n'est pas rendre service aux banlieues que de prendre fait et cause pour une minorité dont les actes sont répréhensibles et parfois même meurtriers. Je crois même le contraire. Vivre dans un quartier populaire ou être le fils de parents ou grands-parents immigrés n'autorise nullement à lancer des cocktails molotov sur la police et des pierres sur les pompiers. Laisser entendre le contraire, c'est, selon moi, insulter toutes celles et tous ceux qui, dans des conditions d'existences identiques, se comportent en citoyen responsable.
Je n'ignore nullement le fait que derrière cette crise il y a des facteurs économiques, sociaux et culturels. J'en ai mesuré l'ampleur et c'est pourquoi je défends, notamment, le principe de la discrimination positive ou encore le vote des étrangers aux élections municipales. Il est temps de briser l'égalité de façade dont notre pays est coutumier depuis trop longtemps ! Il est temps de donner toutes ses chances à la France plurielle dont j'estime qu'elle est un atout et non un handicap ! A cet égard, je veux vous dire que la Police est sans doute le service public le plus représentatif de cette France plurielle que j'appelle de mes voeux.
Cette nouvelle impulsion dont les quartiers ont tant besoin, ne peut être engagée en l'absence d'un rétablissement des règles républicaines. Le développement des trafics, des violences, des "tournantes", de l'immigration clandestine, minent tous les efforts que nous pouvons entreprendre. En ces zones de non-droit, l'ordre républicain n'est pas l'adversaire du progrès, mais bien son allié.
Nous sommes en présence d'une des crises urbaines les plus complexes et les plus aiguës que nous ayons eu à affronter. Elle exige de la fermeté et beaucoup de sang froid. Ces sont ces instructions précises que j'ai donné aux forces de police et de gendarmerie. Elles agissent avec une maîtrise et un professionnalisme qui font honneur à notre démocratie. Au cours des quatre dernières semaines, certaines de nos unités ont fait face, dans le calme et la discipline, à une violence dont je vous demande de ne pas sous-estimer la brutalité.
Voilà les quelques réflexions que m'inspire la lecture de votre blog. Je sais que vous êtes, avec votre style et vos convictions, à la recherche d'une prise de conscience des pouvoirs publics vis à vis des banlieues. Depuis tant d'années, beaucoup d'argent a été engagé, beaucoup d'efforts ont été entrepris par les services de l'Etat comme par les acteurs de terrain. Les résultats ne sont pas à la hauteur des attentes. Nous y avons tous notre part de responsabilité. Comment faire mieux et autrement ? Cette question, il faut maintenant la résoudre.
Demeurant disponible pour poursuivre, si vous le jugez utile, notre échange de vive voix, je vous prie de croire, Monsieur, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Nicolas Sarkozy
sarkonaute
Anonyme
Hansson t'as pêché çà où ?
khaledo
Mais là il enfonce des portes ouvertes en se plaçant dans une position de défenseur des faibles et des opprimés et en diasnt que ça fait longtemps que la situation se dégrade. C'est marrant mais puisqu'il le sait depuis si longtemps, pourquoi avoir supprimer tant de mesure et de moyens de prévention pour favoriser la répression?
Seaman
Anonyme
Si on ne brasse pas de temps en temps la société, faut pas s'étonner si en haut ça n'a plus de goût et en bas un dépôt épais et figé.
Anonyme
Citation : Si on ne brasse pas de temps en temps la société, faut pas s'étonner si en haut ça n'a plus de goût et en bas un dépôt épais et figé.
serait ce une maniere detournée de dire qu'il faut remuer la merde pour qu'il y en ai partout?
Anonyme
Citation : serait ce une maniere detournée de dire qu'il faut remuer la merde pour qu'il y en ai partout?
Plutôt une mayonnaise qui ne prend pas...C'est pas en restant chacun dans sa boîte que les gens vont apprendre à se connaître...
Dr Pouet
Citation : C'est très bien écrit, c'est vrai mais ça détourne complètement les choses. C'est énorme cette habilité de langage de ces mecs. On sait pourquoi et comment ils sont là...
Mais là il enfonce des portes ouvertes en se plaçant dans une position de défenseur des faibles et des opprimés et en diasnt que ça fait longtemps que la situation se dégrade. C'est marrant mais puisqu'il le sait depuis si longtemps, pourquoi avoir supprimer tant de mesure et de moyens de prévention pour favoriser la répression?
Complètement d'accord.
Et même si c'est bien écrit, c'est affligeant au niveau réflexion.
La question que Sarko se pose à lui-même et à laquelle il décide de répondre c'est : les casseurs sont-ils coupables ou non ? Qui faut-il défendre : les casseurs ou les victimes ?
C'est évidemment stupide. Bien sûr que les casseurs sont coupables !
La vraie question c'est : est-ce que ces violences auraient pu être évitées ? Qu'aurait-il fallu faire pour ça ?
Et ce qui est le plus consternant, c'est que la vérité est probablement : si rien n'avait été fait (ce qui n'est pas difficile en soi), ça ne serait pas arrivé.
Rien c'est à dire : ne pas supprimer l'action sociale en banlieue, ne pas balancer devant les caméras des phrases indignes d'un homme d'état et qui se traduisent par :
- allez la racaille, zavez des couilles ? venez vous battre !
- chers flics, tous les excès sont permis, allez-y franco !
Bref, un comportement complètement irresponsable, à l'origine de milliers de voitures brûlées, de centaines de blessés, de plusieurs morts... Bravo Sarko ! Bien joué, ta cote a monté ! (ok il y a quelques pots cassés, mais on n'a rien sans rien)
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