Le pub du vin
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Statik
10667
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
Sujet de la discussion Posté le 03/11/2007 à 10:50:57Le pub du vin
Depuis quelques années, je découvre le vin, mais évidemment j'y connais presque rien.
Je propose de partager nos connaissances ici, enfin surtout les votres...
En Suisse, c'est pas forcément hyper facile de trouver des bons vins français, j'ai cependant déjà eu l'occasion de boire des tueries en Graves, Pessac, St-Estephe, Listrac, & Medoc (ortho ?).
J'ai aussi goûté un Hautes Côtes de Nuits, en bourgogne et vraiment, il était juste terrible...
Je suis aussi un grand fan de Rioja aussi, le Marquès de Riscal par ex. est vraiment bon.
En vins suisses, y'a pas grand chose. Essayez de goûter du Cornalin ou de l'Humagne en rouge et de la Petite Arvine en blanc.
Un des vins rare et très bon en Suisse, c'est le Rez (ou Riz). C'est un blanc des glaciers qui pousse à haute altitude et qui est récolté au premières gelées.
Je propose de partager nos connaissances ici, enfin surtout les votres...
En Suisse, c'est pas forcément hyper facile de trouver des bons vins français, j'ai cependant déjà eu l'occasion de boire des tueries en Graves, Pessac, St-Estephe, Listrac, & Medoc (ortho ?).
J'ai aussi goûté un Hautes Côtes de Nuits, en bourgogne et vraiment, il était juste terrible...
Je suis aussi un grand fan de Rioja aussi, le Marquès de Riscal par ex. est vraiment bon.
En vins suisses, y'a pas grand chose. Essayez de goûter du Cornalin ou de l'Humagne en rouge et de la Petite Arvine en blanc.
Un des vins rare et très bon en Suisse, c'est le Rez (ou Riz). C'est un blanc des glaciers qui pousse à haute altitude et qui est récolté au premières gelées.
kravatorf
9930
Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1511 Posté le 01/10/2019 à 12:23:12
merci pour l'info
pour préciser mon propos:
Le coté "confituré" du fruit, souvent recherché (évolution des arômes de "fruits frais") dans les climats chauds, correspond généralement à une forte maturité des raisins, de l'oxydation durant l'élaboration ou l'élevage et parfois lié au vieillissement
Le sucre résiduel sur un rouge sec est généralement considéré comme un "défaut" lorsqu'il est perceptible (effet jus de fruits) et présente un risque de "refermentation" durant l'élevage ou en bouteille (encore pire si peu soufré). C'est très difficile dans un climat chaud comme le Rhône sud d'avoir à la fois des raisins mûrs (chargés en sucre), peu d'alcool et pas (très peu) de sucre résiduel. D'où ma question
et non je ne suggère pas que tu as aimé un vin "à défaut"... je salue plutôt la performance du vigneron qui a trouvé un équilibre difficile à obtenir
pour préciser mon propos:
Le coté "confituré" du fruit, souvent recherché (évolution des arômes de "fruits frais") dans les climats chauds, correspond généralement à une forte maturité des raisins, de l'oxydation durant l'élaboration ou l'élevage et parfois lié au vieillissement
Le sucre résiduel sur un rouge sec est généralement considéré comme un "défaut" lorsqu'il est perceptible (effet jus de fruits) et présente un risque de "refermentation" durant l'élevage ou en bouteille (encore pire si peu soufré). C'est très difficile dans un climat chaud comme le Rhône sud d'avoir à la fois des raisins mûrs (chargés en sucre), peu d'alcool et pas (très peu) de sucre résiduel. D'où ma question
et non je ne suggère pas que tu as aimé un vin "à défaut"... je salue plutôt la performance du vigneron qui a trouvé un équilibre difficile à obtenir
Anonyme
65640
1512 Posté le 03/10/2019 à 11:43:52
nan mais pour être franc j'ai un peu de mal à cerner ce que t'appelles sucre résiduel, j'ai jamais constaté ça dans un vin rouge, mais clairement dans les vins blancs dits liquoreux (dont je suis absolument pas fan du tout), où là y a carrément une présence physique de cristaux de sucre, qui est rarement celui présent dans le vin (sauf haut/très haut de gamme du dus ouest et sélection de grains nobles en Alsace), c'est juste le vigneron qui sucre le pinard comme s'il faisait un gateau.
kravatorf
9930
Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1513 Posté le 03/10/2019 à 17:04:19
pas évident à discuter sans qq verres d'exemple à gouter ensemble
en fait le sucre résiduel c'est pareil pour un blanc comme un rouge. Basiquement, la fermentation transforme le sucre en alcool, si elle va au bout du bout: plus de sucre et le max d'alcool; si elle s'arrête avant, moins d'alcool et il reste du sucre d'où le sucre résiduel
on a plein d'exemples faciles en blanc dans la Loire et l'Alsace: les vins vont de parfaitement sec (quasi 0g) à liquoreux (+de 45g/l jusqu'à plus de 100g/l). Les plus intéressant pour nous sont ceux qui ont qq grammes de sucre résiduels ==> selon les cas la perception qu'on en a lors de la dégustation va de "pas sucré, belle matière" à "très légèrement sucré / tendre"
pour info, en blanc comme en rouge il doit y avoir moins de 4g/l de sucre résiduel pour être qualifié de sec
pour les rouges, dans les appellations froides (bourgogne, loire...) il est très rare d'avoir plus de 1g/l et on ne sent jamais le sucre. Basiquement, plus il fait chaud, plus il y a de sucre dans le raisin et au final plus d'alcool et potentiellement plus de sucre résiduel à tel point qu'on a déja croisé des châteauneuf du pape dit secs avec des taux de sucre digne d'un demi sec bien chargé.
à la dégustation, ce sucre résiduel se confond le plus souvent avec la matière, l'alcool et les fruits rouges ==> on ne l'identifie pas en tant que tel et tout va bien, le vin porte bien sa qualité de "vin sec". Dans certains cas (le plus souvent en bio ou "nature" mais pas que...) ce sucre est perceptible et donne un petit coté "jus de fruit" au vin ce qui est considéré comme un défaut.
Sinon pour info, les cristaux dans le vin c'est du tartre (plus précisément une précipitation d'acide tartrique) et ça n'a
pas d'incidence sur la qualité du vin.
Sucrer son vin lors de la vinification (ou chaptalisation) c'est normalement inutile avec des raisins mûrs. Ceci dit, lorsque c'est bien fait, c'est très très difficile à discerner.
Il reste le cas des vins mutés et des vins de liqueur mais c'est autre chose.
en fait le sucre résiduel c'est pareil pour un blanc comme un rouge. Basiquement, la fermentation transforme le sucre en alcool, si elle va au bout du bout: plus de sucre et le max d'alcool; si elle s'arrête avant, moins d'alcool et il reste du sucre d'où le sucre résiduel
on a plein d'exemples faciles en blanc dans la Loire et l'Alsace: les vins vont de parfaitement sec (quasi 0g) à liquoreux (+de 45g/l jusqu'à plus de 100g/l). Les plus intéressant pour nous sont ceux qui ont qq grammes de sucre résiduels ==> selon les cas la perception qu'on en a lors de la dégustation va de "pas sucré, belle matière" à "très légèrement sucré / tendre"
pour info, en blanc comme en rouge il doit y avoir moins de 4g/l de sucre résiduel pour être qualifié de sec
pour les rouges, dans les appellations froides (bourgogne, loire...) il est très rare d'avoir plus de 1g/l et on ne sent jamais le sucre. Basiquement, plus il fait chaud, plus il y a de sucre dans le raisin et au final plus d'alcool et potentiellement plus de sucre résiduel à tel point qu'on a déja croisé des châteauneuf du pape dit secs avec des taux de sucre digne d'un demi sec bien chargé.
à la dégustation, ce sucre résiduel se confond le plus souvent avec la matière, l'alcool et les fruits rouges ==> on ne l'identifie pas en tant que tel et tout va bien, le vin porte bien sa qualité de "vin sec". Dans certains cas (le plus souvent en bio ou "nature" mais pas que...) ce sucre est perceptible et donne un petit coté "jus de fruit" au vin ce qui est considéré comme un défaut.
Sinon pour info, les cristaux dans le vin c'est du tartre (plus précisément une précipitation d'acide tartrique) et ça n'a
pas d'incidence sur la qualité du vin.
Sucrer son vin lors de la vinification (ou chaptalisation) c'est normalement inutile avec des raisins mûrs. Ceci dit, lorsque c'est bien fait, c'est très très difficile à discerner.
Il reste le cas des vins mutés et des vins de liqueur mais c'est autre chose.
Anonyme
65640
1514 Posté le 04/10/2019 à 11:27:12
Ok, du coup je comprends mieux le coup du vin rouge sucré, et là effectivement c'en était absolument pas.
Ce que tu dis m'évoque des chateuneufs du pape, qui sont vraiment pas du tout mon pinard préféré, j'en avais déjà parlé ici, j'ai un peu tout essayé : au final je préfère mettre moins cher pour un vulgaire cotes du rhône comme le pinard plus haut, ou plus cher pour un hermitage/Cote rôtie, qui ne sont pas sucrés mais équilibrés.
Le mélange vin à 15°, tanins XXL et sucre, beuarf c'est pas agréable en fait, c'est comme si on mettait du sucre sur un morceau de jambon ibérique, niveau déséquilibre....
Yep d'ailleurs c'est pas interdit je crois dans le sud ouest, et en Alsace non plus. En revanche en Alsace y a une 2ème appellation, sélection de grains nobles, qui n'est autorisée que certaines années sur certaines parcelles, quand une pourriture spéciale (botrytis machin, me suouviens plus du nom exact) va toucher les raisins.
Je crois qu'à Yquem à Sauternes, là aussi le pinard n'est fait que les années où y a cette pourriture.
Pour le vulgus pecum, on sort les seaux de sucre et on appelle ça sauternes générique, monbazzilac et alsaces vendanges tardives.
Ce que tu dis m'évoque des chateuneufs du pape, qui sont vraiment pas du tout mon pinard préféré, j'en avais déjà parlé ici, j'ai un peu tout essayé : au final je préfère mettre moins cher pour un vulgaire cotes du rhône comme le pinard plus haut, ou plus cher pour un hermitage/Cote rôtie, qui ne sont pas sucrés mais équilibrés.
Le mélange vin à 15°, tanins XXL et sucre, beuarf c'est pas agréable en fait, c'est comme si on mettait du sucre sur un morceau de jambon ibérique, niveau déséquilibre....
Citation :
Sucrer son vin lors de la vinification (ou chaptalisation) c'est normalement inutile avec des raisins mûrs. Ceci dit, lorsque c'est bien fait, c'est très très difficile à discerner.
Yep d'ailleurs c'est pas interdit je crois dans le sud ouest, et en Alsace non plus. En revanche en Alsace y a une 2ème appellation, sélection de grains nobles, qui n'est autorisée que certaines années sur certaines parcelles, quand une pourriture spéciale (botrytis machin, me suouviens plus du nom exact) va toucher les raisins.
Je crois qu'à Yquem à Sauternes, là aussi le pinard n'est fait que les années où y a cette pourriture.
Pour le vulgus pecum, on sort les seaux de sucre et on appelle ça sauternes générique, monbazzilac et alsaces vendanges tardives.
Anonyme
24289
1515 Posté le 04/10/2019 à 11:38:38
Dans le côte du Rhône perso je ne vais jamais au dessus du Vaqueyras. Le Gigondas et les Chateauneufs en règle général je ne suis pas fan. Mais avec les Vaqueyras je n'ai quasiment jamais eu de mauvaises surprises.
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
1516 Posté le 04/10/2019 à 12:46:14
Je suis en train de boire un verre de vin blanc à base de... cinsault !
Sympa. Belle fraîcheur, une petite amertume florale... très sympa.
C’est fait dans l’Hérault :
Domaine de Costesse, cuvée « À l’ombre du cerisier »
Sympa. Belle fraîcheur, une petite amertume florale... très sympa.
C’est fait dans l’Hérault :
Domaine de Costesse, cuvée « À l’ombre du cerisier »
[ Dernière édition du message le 04/10/2019 à 13:06:45 ]
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
1517 Posté le 05/10/2019 à 18:36:28
On n’est pas dans des premiers prix (60€ à droite, 100€ à gauche), mais nom de dieu, qu’est-ce que c’est bon !
Anonyme
65640
1518 Posté le 06/10/2019 à 12:05:44
Houlà 100€ ça chiffre un peu trop amha pour être honnête, c'est en tout cas autant pour moi le prix psychologique maximal, que celui bien réel auquel j'achète ce pinard directement au producteur :
Sauf que là c'est pas juste une appellation lambda mais la plus prestigieuse de Bourgogne voire du monde en vin blanc sec, et le vin est pas juste du vin, mais de l'huile essentielle de vin : on peut dire que c'est clairement du concentré.
Je peux donc comprendre le prix élevé, qui n'est pas délirant non plus et pas de l’attrape-bourgeois comme amha tout le temps quand on dépasse les 80€.
Je peux comprendre aussi les vins liquoreux très chers, qui ne peuvent mathématiquement être pas chers, parceque d'une part ça demande une main d'oeuvre qualifiée pour sélectionner les raisins limite un par un, pis d'autre part aussi les rendements sont de facto ridicules sur des raisins littéralement en état de pourriture.
Mais une appellation standard à 100€ j'ai du mal. Bon après on est pas non plus dans un domaine de Pessac à 100€/bouteille, malgré des rendements énormes, une superficie en dizaines d'hectares, et un taux de sulfite suffisant pour garantir au vin un vieillissement sur 60 ans.
(ex : domaine chevalier, 80 hectares, 100€ minimum la boutanche, et assez de sulfites pour rester neutre avec un vieillissement de 30 ans dans un rayon d'hypermarché)
Sauf que là c'est pas juste une appellation lambda mais la plus prestigieuse de Bourgogne voire du monde en vin blanc sec, et le vin est pas juste du vin, mais de l'huile essentielle de vin : on peut dire que c'est clairement du concentré.
Je peux donc comprendre le prix élevé, qui n'est pas délirant non plus et pas de l’attrape-bourgeois comme amha tout le temps quand on dépasse les 80€.
Je peux comprendre aussi les vins liquoreux très chers, qui ne peuvent mathématiquement être pas chers, parceque d'une part ça demande une main d'oeuvre qualifiée pour sélectionner les raisins limite un par un, pis d'autre part aussi les rendements sont de facto ridicules sur des raisins littéralement en état de pourriture.
Mais une appellation standard à 100€ j'ai du mal. Bon après on est pas non plus dans un domaine de Pessac à 100€/bouteille, malgré des rendements énormes, une superficie en dizaines d'hectares, et un taux de sulfite suffisant pour garantir au vin un vieillissement sur 60 ans.
(ex : domaine chevalier, 80 hectares, 100€ minimum la boutanche, et assez de sulfites pour rester neutre avec un vieillissement de 30 ans dans un rayon d'hypermarché)
[ Dernière édition du message le 06/10/2019 à 12:06:07 ]
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
1519 Posté le 19/10/2019 à 17:58:00
Ce midi j’ai goûté ce Champagne : Jacques Lassaigne, cuvée Le Cotet, là la photo c’est chez le caviste à côté.
J’ai adoré. Très sec, c’est un non dosé (pas même un extra-brut), mais avec des arômes de fruits jaunes bien marqués. Superbe. Je dirais que celui-là est aux fruits de la passion ce que le Roederer Starck est au citron.
Aussi beau et probablement plus rassembleur.
J’ai adoré. Très sec, c’est un non dosé (pas même un extra-brut), mais avec des arômes de fruits jaunes bien marqués. Superbe. Je dirais que celui-là est aux fruits de la passion ce que le Roederer Starck est au citron.
Aussi beau et probablement plus rassembleur.
[ Dernière édition du message le 19/10/2019 à 23:25:17 ]
kravatorf
9930
Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
1520 Posté le 19/10/2019 à 23:22:50
le dernier lassaigne que j'ai gouté il y a 2 - 3 ans (tout comme la bouteille qui me l'avait fait découvrir il y a ... ouhla! longtemps!!) m'avait laissé l'impression d'un "grand vin difficile": très nerveux, hyper minéral, légèrement épicé, quasi pas de fruit (à part un peu de cédrat et la légère amertume qui va avec). mais un équilibre matière/fraicheur hors norme
ravis de voir qu'il produit aujourd'hui qqch de plus avenant
ravis de voir qu'il produit aujourd'hui qqch de plus avenant
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