Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

Sujet Le pub du vin

  • 1 603 réponses
  • 79 participants
  • 67 912 vues
  • 47 followers
Sujet de la discussion Le pub du vin
Depuis quelques années, je découvre le vin, mais évidemment j'y connais presque rien.

Je propose de partager nos connaissances ici, enfin surtout les votres...

En Suisse, c'est pas forcément hyper facile de trouver des bons vins français, j'ai cependant déjà eu l'occasion de boire des tueries en Graves, Pessac, St-Estephe, Listrac, & Medoc (ortho ?).

J'ai aussi goûté un Hautes Côtes de Nuits, en bourgogne et vraiment, il était juste terrible...

Je suis aussi un grand fan de Rioja aussi, le Marquès de Riscal par ex. est vraiment bon.

En vins suisses, y'a pas grand chose. Essayez de goûter du Cornalin ou de l'Humagne en rouge et de la Petite Arvine en blanc.
Un des vins rare et très bon en Suisse, c'est le Rez (ou Riz). C'est un blanc des glaciers qui pousse à haute altitude et qui est récolté au premières gelées.
Myspace - My Boots - My Home
Don't let this motherfucker go....
Afficher le sujet de la discussion
171

De manière très schématique, un vin du médoc jeune aura largement plus besoin d'oxygénation qu'un Bourgogne vieux, dont le carafage risque d'ailleurs de lui être fatal.

Pour un vin hyper tannique et très riche en arômes, comme un grand cru du médoc ou un Hermitage rouge, le carafage est une étape quasi obligée, en plus y a souvent des dépots pas bien jojos au fond de la boutanche.

Perso, j'utilise des grands grands verres, en fait je trouve que c'est un bon compromis.

Citation :

t'as quand même une vision un peu arbitraire des très vieux vins là.

Là aussi faut voir ce qu'on appelle très vieux vins.

A partir de 40 ans, ça commence à devenir tendu pour la conservation d'un vin, tellement ça dépend de facteurs contingents.

Le lieu de conservation étant primordial, faut une cave à température hyper stable, ni trop humide ni trop sèche, et dans tosu les cas prier pour que le bouchon ait été bien inséré ; et ce sans même parler du vin lui même, en sachant que la plupart tournent obligatoirement en vinaigre passés 20 ans.

 

Perso le plus vieux vin que j'ai bu et qui était bon était un Hermitage du début des 50's, sinon ensuite c'était un Pessac léognan 1976, année assez exeptionnelle semble-t-il et faisant passer 2003 pour une année froide et pluvieuse.

 

[ Dernière édition du message le 23/08/2013 à 14:43:37 ]

172
WC> Bah il ya déja eu des éléments de réponse à la question de Kumo... je réagissais au post de Denfert qui est néanmoins lié puisque tu peux tout à fait boire un vin immédiatement après ouverture qui s’avérera être complétement fermé et boire le reste de la bouteille 12 ou 24h plus tard et trouver le vin meilleur.
Reste que je suis plutôt d'accord avec ce qui a été dit, si tu ouvres une bonne bouteille tu fais ce qu'il faut pour la boire au bon moment (et donc la, pas de réponse toute faite, juste de l'expérience et des bons conseils glanés ici et la).
Après si la question est je consomme quotidiennement un verre ou deux, combien de temps le vin reste correct, en général on parle de vin de table jeune, je dirais 24/48h maxi.

Concernant le 24h à l'avance, je ne parle pas de carafage hein, juste tu débouches, tu enlèves l'équivalent d'un petit verre pour que l’oxygénation puisse se faire sur une surface plus importante que celle du goulot.
C'est adapté sur un bon cote du rhone jeune genre chateau des tours fait par E.Reynaud par exemple.
Note que la l'idée ici c'est plus de s'affranchir du carafage qu'autre chose.

Youtou> Yep d'ailleurs je vois souvent des verres géants/carafes au resto dans le bordelais, qui permettent des aérations hyper efficaces étant donné la large surface de contact avec l'air. Par contre j'imagine que c'est pas adapté à toutes les situations ce genre de carafe?


173

Absolument tous les viticulteurs d'Alsace et de Bourgogne avec qui j'ai parlé de ça m'ont totalement déconseillé le carafage mais même les grands verre (du genre qui peuvent contenir presque la bouteille entière).

Pis c'est intéressant de comparer les tailles et formes des verres adaptées aux terroirs, comme les verres à Bordeaux qui sont incroyablement plus grands que ceux en Alsace.

Absolument aucune idée pour les vins du rhône ou de la Loire.

174

Chateau Mauvesin 2008, moulis en médoc, acheté 6.90 € dans un Lidl. j'ai pris ça au pif, juste par pure curiosité de constater si les lidl avaient que de la piquette.

Surprise : ce vin est excellent. Il a les arômes typiques des grands vin du médoc, fruits rouges mélangés à l'âpreté des tannins.

Pas trop d'arômes de bois, conséquence probable d'utilisation d'huile essentielle de cèdre (phénomène hélas répandu, bien qu'interdit c'est indécelable) pour marquer le vin et masquer l'absence des autres arômes.

Excellent équilibre alcool-arômes, conséquence de vendanges bien faites sur des raisins à maturité, ni verts ni pourris, et d'une bonne vinification.

Là, il date de 2008 et il est à son apogée, explosant littralement en bouche.

 

Clairement, on dirait davantage un Pessac Leognan cru classé à 45€ qu'un bête moulis même pas cru bourgeois.

 

Bref, je recommande, et manifestement y a parfois du bon pinard au lidl.

175
Hier me suis pris une bouteille de rouge vu qu'il y avait longtemps que je n'en avions point bu. Un Vaqueyras, qui ressemblait à un mélange rhubarbe/pipi.
Déception, c'est la première fois que je me trompais avec ces pinard là
176
Lu Chateau Mauvevin
177
je sais pas comment ça se passe dans les autres vignobles, mais j'ai l'impression qu'ils mettent la dose de sulfites dans le champagne cette année.

explication :
dans notre société industrielle, on évite de gaspiller en rentabilisant tout ce qui peut l'être, ainsi le déchet d'une industrie devient la matière première d'une autre. En ce moment c'est les vendanges, et une fois que le raisin est pressé, le restant (tige, peau, pépin, reste de chair) est envoyé dans des usines pour être déshydraté et transformé en granulés, qui serviront à l'alimentation du bétail.

Et aujourd'hui, le programme c'était mesure de rejets dans une usine traitant ce qui est nommé pulpe de raisin. Résultat des mesures de soufre : concentrations à la limite de la saturation de l'analyseur, et 2 fois plus fort que l'année dernière. Ils ont eu la main leste sur les sulfites visiblement. Rebelote demain, on verra ce que ça donne.

Non je ne mettrai pas de pull

178

Les sulfites sont un faux problème : il est impossible de les notifier sur un plan qualitatif (pas sûr d'etre clair en revanche...).

En gros, déjà faut savoir que le vin va produire naturellement des sulfites (dioxyde de souffre), c'est un phénomène biologique naturel inévitable.

Et faut voir aussi que les sulfites auto-produits ne suffiraient absolument pas pour garantir la viabilité du vin : le vin n'est pas un produit naturel du jus de raisin, c'est le vinaigre qui est l'évolution naturelle du jus de raisin. Et sans sulfites, obligatoirement le vin, même mis en bouteille, va s'oxyder et tourner en vinaigre.

Selon les vins ça prendre plusieurs mois voire années, ou au contraire quelques heures : avec un vin très tannique (ex : Pauillac ou Hermitage rouge), l'oxydation sera très lente, avec un vin quasi sans tanins (blancs d'Alsace même coûtant 100€/bouteille) ça peut tourner en vinaigre en quelques heures à peine.

A ça, on rajoute le fait que le SO2 va agir très différemment sur le vin selon l'étape de conception du pinard à laquelle il sera rajouté : pour ce que j'en sais, le plus tard il sera ajouté, le plus il sera efficace, mais la contrepartie est qu'il risque alors de filer de sévères migraines et de donner une jolie odeur d'oeuf pourri.

La législation française n'impose d'ailleurs plus de donner le taux de souffre, qui en tant que chiffre ne veut rien dire du tout et ne renseigne en rien sur la façon dont il va agir sur le vin.

De manière générale, plus on va monter en gamme et moins va y avoir du SO2, pour une raison assez simple : des vendanges faites à la main (cas de 90% des bons vins de toute la France) vont garantir des grains intacts ou qui tendent à l'être, et qui ensuite donneront plein de tanins protecteurs.

A l'inverse, des vendanges faites à la machine sont la garantie totale de péter en 10 les grains de raisin, ce qui produira peu de tanins, et obligera ensuite à rajouter du SO2 comme s'il en pleuvait.

 

[ Dernière édition du message le 09/10/2013 à 20:33:39 ]

179
Citation de wildchild666 :
Dans les crus classés qui se foutent pas de notre gueule, il y a, je pense, le rosé La Croix, de la presqu'île de St-Trop. Ca paraît snob comme ça mais c'est le seul rosé qui me donne pas une semi-gerbe au bout du 2e verre : léger en sucre et ultra fruité, à 9€ la bouteille (à peu près le prix d'un bon Tavel, ya pire) c'est une option envisageable en apéro.

En rosé je vous recommande le :
Domaine Saint-Nicolas, de Thierry Michon, en Vendée.
Léger mais vif, et surtout très fruité. Fabuleux dans son utilisation "un peu frais, à l'apéro, par une belle journée".

Est-ce que c'était le "vin de Brem", vanté par Pierre Desproges ? Je ne sais pas. Mais de toute façon, un vin qui va avec la musique de Caravan Palace (1'44) ne peut pas être mauvais !
https://www.domainesaintnicolas.com/fr/

En beaucoup plus travaillé, il y a les rosés et blancs de Riberach. L'antithèse notamment.


Citation de wildchild666 :
Aussi, je voulais souligner la présence de très bons vins portugais,

En blancs, souvent les "vins verts" (verde), spécialité portugaise, sont très fruités et très bons.

Pour la conservation, à part finir la bouteille, il y a le système vacuvin ou similaires (vide partiel), qui permettent de ralentir l'oxydation. Ça marche assez bien (faut pas en attendre des miracles non plus).

[ Dernière édition du message le 09/10/2013 à 23:06:30 ]

180

J'en parlais dans un autre topic, mais ce weekend y a donc un salon des vignerons indépendants de Bourgogne se trouvant à Nancy, avec donc la possibilité de déguster les vins à volonté et de les acheter dans la foulée (ou pas) directement au producteur.

C'est un salon qui a lieu dans les grandes villes du 1/4 nord est de la France, de Strasbourg à Paris (porte de Versailles j'imagine).

 

C'est vraiment un truc auquel je vous conseille d'assister, c'est une expérience qui forge le palais : rarement on a l'occasion de déguster autant de vins blancs et rouges aussi différents et excellents.

 

Hier j'ai acheté plusieurs caisses de Saint Véran Domaine des Poncetys, qui depuis 2 ans est passé au label AB (en sachant qu'à la base, les vignerons du label "indépendants" -ça se reconnait à cet écusson sur les bouteilles- remplissent déjà une bonne partie du cahier des charges du label AB.

Alors, là, en revanche, le label AB (attention : ce label ne saurait constituer un gage de qualité, de l'aveu même du vigneron à qui j'ai acheté le pinard) interdit par ex l'utilisation de sulfites, dont justement on parlait plus haut dans ce thread.

Pour éviter que son vin tourne en vinaigre, le vigneron a donc porté une attention très particulière aux vendanges, faites à totale maturité, et à la limite de la présence de la pourriture "noble" (qui n'est pas de la pourriture grise, mais un champi présent pour les meilleurs Sauternes type chateau d'Yquem et qui concentre les arômes du raisin).

Ca donne donc un vin qui illumine littéralement la bouche, gras, avec d'incroyables arômes de fruits, en blanc comme en rouge. C'est vraiment stupéfiant, beau boulot de respect du produit par le vigneron en tout cas, et manifestement la clientèle suit, puisque hier, 1er jour du salon, il était déjà en rupture de stock...

Et en plus les prix sont très contenus, puisque commençant à 7€ en blanc comme en rouge, pour ne pas excéder 12€.