Philosophie sur le zinc !
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Anonyme
Philosophie sur le zinc !
Patron, vous m’en remettez-une, siouplaît…
Tu kiffes cogiter sur des questions dont la plupart des gens se foutent, sache que tu n’es pas seul au monde…
Tu mates sur ARTE les émissions de Raphaël Enthoven… tu es abonné à Sciences humaines, Philosophie magazine, ou Esprit, voire les trois,
T’aimes les sciences humaines : la sociologie, la psychologie - voire la psychologie sociale,la philosophie des sciences, l’art, la comparaison des systèmes culturels, la spiritualité,
Ma philosophie d'Amel Bent est le morceau qui arrive en premier sur ta playlist,
Tu passes ton bac,
Que tu sois camusien ou sartien,
Prends une chaise et un verre ….
[ Dernière édition du message le 16/11/2013 à 12:54:42 ]
Rage is Walrus
Citation de : Lydio_De_Salgos
ne s'agirait il pas d'éthique, plutôt que de morale?
oui, effectivement, je ne fais pas de distinction sauf quand j'accole "judéo-chrétienne" ou un quelconque épithète
Simon De Talbert
Citation de : Régis-
Quand je parle de créer sa propre morale je ne parle pas d inventer des codes
mais de choisir parmi tous les interdits ceux qui te semblent légitime.
ainsi je ne suis pas convaincu de l' absolu de la loi et mets ma morale au dessus (et j'ai bien conscience de tout ce qu'il y a de conditionnement et d' éducation bourdieu Foucaud toussa)
"Le paradoxe de la condition humaine, c'est qu'on ne peut devenir soi-même que sous l'influence des autres."
Boris Cyrulnik
"Ils l'ont fait parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible" M. TWAIN
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Simon De Talbert
on peut aborder ce fait humain de milles façons, avec milles angles de vue différents;
un exemple parmi d'autres: le petit animal marche peu de temps après sa naissance par une capacité innée: le réflexe de marche.
le petit homme ne marche pas dès sa naissance; c'est un animal dégénéré; il possède le réflexe de marche; le pédiatre qui l'examine à la naissance le soutien et constate que le nouveau-né tente la marche; il avance une jambe puis une autre; mais il n'est pas assez développé physiquement pour marcher et utiliser son réflexe de marche inné.
quelques semaines plus tard on soutient le nourrisson sur ses jambes, on s'aperçoit qu'il a perdu le réflexe inné de la marche.
un an après, l'enfant peut tenir debout, mais il ne sait pas marcher; il va apprendre avec l'aide des autres- en regardant-en écoutant les incitations de l'entourage-en essayant-en tombant-en se rassurant avec les mots, les câlins des adultes.
le jour ou l'enfant a acquis une marche autonome, il l'a apprise déjà par l'influence des autres; il retient leurs gestes, leur sollicitude, leur craintes, leurs propres codes (jusqu'où on peut marcher, à quelle vitesse etc...).
à l'âge adulte, ses positions personnelles, sa façon de se mouvoir comme de se diriger sur un plan intellectuel dépend de tous ces apprentissages qui proviennent des autres; s'affranchir totalement de ces bases de construction de la personnalité est une vue de l'esprit, puisque la personnalité c'est ça justement: la plongée initiale dans le champ du culturel, du social, de l'éducatif.
"Ils l'ont fait parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible" M. TWAIN
oryjen
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
samy dread
ou du moins je suis ouvert à ce qu'on m'explique
Non je ne mettrai pas de pull
oryjen
Pour moi, je suis d'accord globalement avec ce qui a été dit plus haut à propos de la "personnalité". "Etre soi-même" me semble poser bien d'autres problèmes. Il faudrait définir le terme, son cadre de validité, etc...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 05/12/2013 à 00:06:06 ]
Simon De Talbert
j'utilise le mot personnalité dans un sens très commun et approximatif; on pourrait dire le "moi" en psychanalyse. l' "être soi-même" me semble être une notion qui a peu de sens; la "vérité" d'un individu n'existe pas puisqu'il y a ce constant rapport avec l'autre, la place que prend l'individu dépend dès le départ aussi de celle qu'on lui donne- pour reprendre un peu différemment ce que je disais plus haut du développement des enfants.
pour revenir au plancher des vaches ou au zinc: on s'aperçoit qu'on est différent lorsqu'on connaît une nouvelle aventure amoureuse; on se découvre de nouveaux centres d'intérêts, de nouvelles passions, un autre façon de voir les choses , finalement lié (un peu) au regard, aux attentes de l'autre.
il y a sans doute les extrêmes: 1-je m'adapte totalement à ce que me propose la nouvelle personne; finalement je me perds dans toutes ces aventures qui ne me ressemblent pas-et je me fais larguer, j'ai pas assez de personnalité; 2-l'autre extrême: je sais ce que je veux- je ne change pas-on aime ce que je suis où on me quitte/pas de concession. ce genre d'attitude, on le sait conduit souvent à l'extrême solitude et a ne pas se reconnaître dans le monde qui nous entoure.
en tout cas la question du moi dans la relation à l'autre est constante et incertaine entre ces deux extrêmes.
"Ils l'ont fait parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible" M. TWAIN
[ Dernière édition du message le 05/12/2013 à 00:49:10 ]
quantat
Citation de : Régis-
La réponse semble de se créer sa propre morale et de s y tenir non ?
C'est très exactement ce que dit Nietzsche (et Sartre aussi mais j'l'aime pas trop ...)
quantat
Citation de : oryjen
Tu es très fort si tu arrives à "te créer" une morale. Généralement on en hérite, de qui ou de quoi que ce soit. Se créer une morale propre et originale supposerait avoir fait table rase de TOUS les conditionnements.
Tout simplement impossible.
Nietzsche n'a pas inventé grand chose. La forme de ses aphorismes a pu surprendre en un temps où la philosophie calquait sa méthode sur une science toute jeune (à peine trois siècles), surtout à base de logique et de raisonnement inductif/déductif.
Mais la pensée de Nietzsche est fortement teintée, comme beaucoup de choses à son époque, on l'a un peu oublié, de mystique pré-chrétienne.
Ces racines-là rejoignent donc l'un de nos deux termes: L'humain de Nietzsche ('tain, il pouvait pas s'appeler Dubois çui-là, c'est pénible à écrire!) ne prend sens que par la perspective sur-humaine, qui, donc, ressort du divin.
Ben ... si tu permets que je te contredise : Nietzsche déplorait à la fin de sa vie son manque de formation scientifique...
Il dénonçait, chez Platon (enfin surtout chez le maître de ce dernier, Socrate), le manque de hardiesse dans la pensée, celle qui prétend se justifier de raisonnement pointus (déductif) mais dissimulant en réalité le désir strictement subjectif que lui, Nietzsche, faisait valoir ....
Le surhomme est, pour lui, celui qui réussit à vivre sans aucune idôle ... (Nietzsche se vouait à la vie religieuse avant de perdre la foi)
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