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Sujet Alors, il faut voter OUI ou NON pour la Constitution Européenne ?

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Sujet de la discussion Alors, il faut voter OUI ou NON pour la Constitution Européenne ?
Je ne me suis pas encore fait une religion à ce propos. En plus, je ne l'ai même pas encore lue...




Et vous ?

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

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1041
Résultat du test:

Citation : Plus de 20 bonnes réponses: Bravo! Vous connaissez si bien le texte que
1) Soit vous voterez NON
2) Soit vous appartenez au MEDEF
3) Soit vous êtes Giscard en personne
bref...Rendez-vous sur http://perso.wanadoo.fr/non-merci
Et, si vous voulez des détails sur chaque réponse, consultez les réponses détaillées
ou téléchargez le document au format.rtf



Désormais si vous vous posez des questions, vous savez à qui vous adresser. :oops2:
1042

Citation : J'ai lu aucun post


C'est dommage, d'une manière générale ça fait que les mêmes messages peuvent revenir N fois dans un thread. Enfin...

Citation : 1 constitution doit être lisible pour permettre un vote populaire: celle-là est illisible (850 pages A4)


Il faut voir que cette "constitution" n'est qu'une évolution des textes déjà existants, à savoir le traité de l'Union Européenne (aussi appelé "Nice" ) et le traité de la Communauté Européenne. Il doit y avoir moins de 10% d'articles nouveaux. Il y a des docs qui établissent la traçabilité entre tous ces docs, j'ai donné le lien un peu plus haut.

C'est sûr que le contenu (tel qu'il est écrit) est plutôt effrayant, mais ce qui est vraiment nouveau, c'est qu'on l'ait regardé alors que les autres non. Sinon on aurait vu que ça y était déjà.

Citation : 1 constitution doit-être politiquement neutre


A priori tout le monde est d'accord sur ce principe. Le problème c'est que l'essentiel de ce qui n'est pas neutre (partie III) est hérité du traité CE, lui même hérité du marché commun... etc Comme ça fait déjà un moment (au moins depuis Nice) que ces traités sont modifiables à l'unanimité (et que certains pays comme la GB trouvent ces clauses très bien), ça n'a pas été enlevé. Ce que disent certains partisans du oui (comme Lipietz, dont l'argumentation est un peu plus dévelopée que "si vous aimez l'Europe, votez oui" ), c'est que les quelques articles ajoutés vont plutôt dans le sens des socialistes et des écologistes.

Reste à vérifier si c'est vrai, et s'il n'y a pas de points très négatifs qui auraient été ajoutés.

Citation : 1 constitution est révisable : ce texte est verrouillé dès le départ par une exigence de double unanimité (à aucun moment l'ensemble des pays membres ne seront d'accord sur divreses questions, utopie quand tu nous tiens)...une fois votée il sera trop tard pour la faire évoluée)


Ca c'était déjà dans les traités précédents. Lipietz prétend que la constitution apporte justement quelques pistes de modifications à la majorité sur certains sujets, donc selon lui ce serait un progrès (mince mais progrès quand même).

C'est ce qu'il dit, après je n'ai pas vérifié. Mais même en parcourant les docs en diagonale, il me semble qu'il dit vrai sur les articles "genre droits de l'homme" qui sont au début (partie 1) et qui n'existaient pas avant.
1043

Citation : c'est que les quelques articles ajoutés vont plutôt dans le sens des socialistes et des écologistes.


certains socialistes du non seraient d'une bétise sans non (sans nom)?

j'aurais peut-être du lire l'ensemble du thread c'est vrai...
je suis d'accord avec toi sur le fait que ce sont en majorités des textes existants, mais jusqu'à maintenant l'europe c'était l'euro et l'ouverture des frontières... oui il y avait une constitution, mais pour la forme
j'ai juste l'impression que cela va virer ds autre chose que la belle économie qu'on veut bien nous faire croire...
les droits de l'homme... en france ils sont justes bon pour les gens qui mangent à leur fin, ont un job, payent leurs impôts, partent en vacances, bref les acteurs de ce grand capitalisme (toi comme moi) et encore je ne parle pas de couleur de peau ou de religion
alors au niveau de l'europe...moins de place pour la différence et vive la pensée unique (j'exagère mais je le pense)
1044
Petit scénario catastrophe avec un jeu de loi :P: spécialement choisi pour vous :bravo:


L’Union européenne pourrait-elle retirer son droit de vote européen à un pays trop à gauche, et envahir militairement l’un de ses Etats-membres ?


Il serait absurde et indigne d’accuser les institutions européennes de se préparer à sanctionner - y compris militairement - un Etat-membre qui serait dissident. Et pourtant... si la Constitution y pense pour nous, il faut bien se pencher sur la question...

On se souvient qu’en 1968, la Tchécoslovaquie avait voulu choisir l’option d’un « visage humain » pour le socialisme, mais que les armées du Pacte de Varsovie et du Comecon (Union de l’Europe de l’Est sous tutelle soviétique) étaient venues promptement réprimer le « Printemps de Prague » et renverser le gouvernement tchécoslovaque. Une telle occurrence pourrait-elle survenir avec la nouvelle Constitution Européenne, réprimant un Etat membre qui serait dissident en matière politique et sociale ? Si la question semble incongrue, il faut savoir que le projet Constitution prévoit explicitement cette éventualité.

Imaginons un pays européen, par exemple la France, qui déciderait de porter au gouvernement un rassemblement d’union populaire Centre-gauche-Centre-droit dans l’esprit de l’expérience Pierre Mendès-France, qui se donnerait pour objectif un programme social semblable à celui du Conseil national de la Résistance (CNR de 1944). Une fois installé à Matignon, ce nouveau gouvernement met en oeuvre le programme suivant :

1 - Conquêtes salariales et sociales de type réduction du temps de travail.

2 - Promotion de grands services publics efficaces assurant la cohésion sociale.

3 - Fiscalité touchant les haut revenus et la spéculation ; loi « anti-paradis fiscaux ».

4 - Instauration d’une agriculture paysanne plus écologique et créatrice d’emplois.

5 - Accords internationaux garantissant des prix équitables aux importations du Tiers-Monde,

6 - Réduction des dépenses militaires et des ventes d’armes.

Dans les jours suivants, la Commission européenne déclare que ce programme porte atteinte au « marché intérieur concurrentiel et compétitif », défini comme « intérêt stratégique » de l’Europe, au sens de l’Art. I-40-§2, ce qui engage Bruxelles à adopter prochainement des mesures de « politique étrangère et de sécurité commune » (Art I-40-§1), mais sans préciser lesquelles.

La crise s’aggrave, car l’Union européenne fait savoir solennellement que la politique française menace gravement « l’intégration de tous les pays dans l’économie mondiale » car elle nuit à la « suppression progressive des obstacles au commerce international » (Art III-292-2e) et à « une bonne gouvernance mondiale » (Art III-292-2h) qui sont parmi les objectifs fondamentaux de sa « politique extérieure ». Conformément à l’article III-360, la Commission émet un « avis motivé » pouvant ouvrir à une saisie de la Cour de justice de l’Union européenne contre un Etat qui « a manqué à l’une de ses obligations », ce qui peut ouvrir à des amendes forfaitaires et à des astreintes.

Par ailleurs, Bruxelles fait savoir que la politique française lui semble également un facteur de troubles sociaux graves et de menaces terroristes.

Pour cela, elle fait jouer un instrument juridique prévu par la Constitution : « Elle mobilise tous les moyens mis à sa disposition, y compris les moyens militaires (...) pour prévenir la menace sur le territoire des Etats-membres (...) et protéger les institutions démocratiques et la population d’une attaque terroriste. » Cette intrusion est prévue par l’article I-43-1a. Il n’est pas nécessaire que cette intervention européenne soit réclamée par l’Etat « victime » (cela n’est obligatoire qu’en cas d’attaque, mais non pour « prévenir la menace »). Certes, l’article III-329-1 indique bien que les autres Etats membres « portent assistance à la demande de ses autorités politiques », mais sans préciser lesquelles. Et si c’était à la demande d’un président de cohabitation désavoué par le suffrage universel ?

Plusieurs articles et autorisent l’Europe à identifier « les intérêts et objectifs stratégiques » (III-293-1) et à prendre les mesures « nécessaires » si « une situation internationale exige une action opérationnelle de l’Union. » L’Europe peut alors désigner un « représentant spécial » (Art. III-300-2d). Il pourrait remplir la fonction de gouverneur des territoires occupés ? En France même ?

Bien entendu, l’unanimité est de règle s’il s’agit d’implication militaire de l’Europe(Art. III-300-4) ce qui permettrait à la France de s’y opposer au sein du Conseil des ministres. Même si celui-ci, par « dérogation » peut cependant statuer à la majorité qualifiée pour l’ensemble de la préparation d’une action de sécurité commune (Art III-300-2).

Mais ce n’est pas tout : Puis, comme la crise s’aggrave encore entre Paris et Bruxelles, il reste encore à cette dernière une arme décisive. Le Conseil décide alors d’adopter une décision constatant que la politique sociale et étrangère de la France fait courir, selon l’article I-59-1 un « risque clair de violation grave par un Etat membre des valeurs visées à l’article I-2 », parmi lesquelles la « non-discrimination » et la « liberté » (c’est-à-dire la libre circulation des services, des marchandises et des capitaux, vues comme « libertés fondamentales et non-discrimination », au sens de l’article I-4-1).

Après avoir adressé des recommandations à la France (Art. I-59-1b) puis constaté « l’existence d’une violation grave et persistante par un Etat-membre des valeurs » (Art. I-59-2), l’Union européenne prend une décision qui « suspend certains droits découlant de l’application de la Constitution à l’Etat membre en cause, y compris les droits de vote du membre du Conseil, représentant cet Etat. » (Art. I-59-3). Bien entendu, la France « reste lié[e] par les obligations qui lui incombent au titre de la Constitution. »

Pour se justifier et se défendre, la France fait savoir que selon la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948, la liberté de circulation des capitaux ne lui semble pas une « liberté fondamentale ». Mais la cour de justice européenne lui donne tort en s’appuyant sur le texte explicite de la Constitution européenne, ayant force de loi suprême.

Alors, la France fait savoir au Conseil et à la Commission européenne que s’il est vrai que la déchéance du droit de vote d’un Etat-membre peut être prise à la majorité qualifiée (sans possibilité de blocage de la France, donc), elle ne peut être prise qu’à la suite d’une constatation préalable qui doit être prise, elle, à l’unanimité, et avec l’accord du Parlement Européen.

Ce à quoi le Conseil répond en brandissant l’alinéa I-59-4 qui permet de modifier cette constatation préalable à la majorité qualifiée, et ajoute que de toutes façons l’Etat membre « en cause » ne peut pas prendre part au vote de sa propre suspension (I-59-5) !!! Argument décisif.

La France a donc perdu tout à fait légalement son droit de vote au Conseil. Il est désormais possible à l’Europe de décider à l’unanimité les décisions suivantes, en invoquant les articles I-43 sur la « solidarité intérieure » et III-300 sur les initiatives militaires :

Invasion militaire de la France dans le but de porter assistance « à sa population » et à rétablir l’ordre normal du « marché concurrentiel et hautement compétitif » ;

« Protection » de la démocratie en France et mise sous tutelle des autorités locales ;

Désignation d’un Haut-Commissaire pour administrer les territoires occupés, ayant tous pouvoirs pour gouverner par décrets et assurer une transition démocratique vers de nouvelles institutions locales intérimaires.

Mais ce processus est bientôt enlisé en raison de graves troubles à l’ordre public survenant dans le territoire occupé. Etc.

(Si l’on s’en tient strictement au texte du projet de Constitution, cette fiction pourrait s’appliquer à la France ou bien entendu à tout Etat membre de l’Union. Une opération militaire européenne pourrait être également envisagée plus aisément sur un pays tiers non-européen. Voir notamment les articles III-294 à 302 et III-309.)

Nous regrettons d’avoir eu à évoquer cette éventualité fâcheuse, mais il le fallait bien, puisque le projet de Constitution européenne aborde longuement le sujet.

source : Luc Douillard

Pour le vote "insitu" : Non
1045
Alors là je fais un gros up des familles
c'est ... ah ...pffff, d'un cynisme l'europe :oo: :furieux:
1046
:non: mais non voyons, l'Europe est un grand projet humaniste qui a pour seul objectif notre bien à tous! Quant à cette constitution, elle vise simplement à nous procurer un état de totale liberté de pensée cosmique vers un nouvel age reminiscent! :oops2:


Hors sujet : :noidea: ben quoi, Chirac il a comme même un petit côté gourou sur les bords, non? ;)

Do not take life too seriously. You will never get out of it alive.

1047
C'est assez inquiétant quand même...une dictature européenne :(( .

1048




Euh ça fait un peur ton truc là comme hypothèse......





et pendant ce temps là, les comissaires européens.....


Rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme......euh c'est pas de moi mais j'aime bien
1049
:beurk: :beurk: :beurk:
cette anticipation des plus réalistes :shootme:
1050
C'est le moment d'inviter DSK à venir débattre sur AF. :mrg: