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Sujet Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?

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Sujet de la discussion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?

Bon, celui-là il me manquait comme thread.

J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.

C'est parti...

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

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Quand j'ai lâché la fac' de droite pour reprendre un BTS en alternance j'ai redécouvert la joie des cours de français. Cette matière pour laquelle tu passes le bac à 17 ans et que tu dois reprendre à 20 ans.

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Hého, un arabe riche ? Tu veux péter la France ou quoi ?
36323
Citation de youtou :
Citation :
Avec toute l'attitude infantilisante des étudiants que ça implique.


Au passage, ça illustre bien la dichotomie de l'éducation nationale en France : le BTS est censé être le cycle supérieur le plus profesionnalisant, mais il est enseigné dans un cadre totalement scolaire, avec des édudiants cotoyant des éleves de seconde et des profs qui pour certains n'ont jamais travaillé dans le privé.

On peut dire la même chose pour les prépas. La douche froide que je me suis pris en arrivant en lettres sup. Je croyais être devenu un étudiant, avec ce que ça implique de liberté, d'autogestion, etc. J'ai eu l'impression d'être revenu au collège icon_facepalm.gif

Là, il s'agit d'un établissement à part dépendant d'un lycée général. Les locaux de cet établissement sont à l'autre bout de la ville (et au passage, autrement plus sympa que l'espèce de blockhaus qu'est le lycée général).

Là où j'hallucine, c'est que quand on est allés aux portes ouvertes, on y a senti une atmosphère qui ne préparait absolument pas à une telle attitude. Les locaux sont sympa, les élèves qui nous ont reçus avaient l'air heureux tout plein. On a été prendre un café au self où étaient aussi offert des parts de gâteaux maison. La cuisinière est venue papoter avec nous et nous a expliqué qu'ils cuisinaient tout sur place, en bossant un max sur les circuits courts et des produits de qualité avec des producteurs locaux. Les (nombreux) élèves présents nous ont affirmé qu'on y bouffait super bien.
Et tout ça dans une ambiance hyper créative (c'est un truc lié à la mode et au textile). Les quelques échanges qu'on a vu entre profs et élèves montraient bien une hiérarchie et une autorité, mais pas d'autoritarisme. Plutôt un respect bienveillant.
En plus, comme c'est un lycée très coté, les gens qui arrivent là sont ceux qui sont hyper-motivés (en plus, pour aller s'enterrer faire ses études dans cette ville :mdr:) et des passionnés et les meilleurs de leur filière. Donc probablement pas enclins à rien foutre ou à mettre le dawa.

Bref, ça ressemblait plus à une ambiance d'école des beaux-arts qu'à un établissement d'éducation renforcée. Mais...

[ Dernière édition du message le 02/09/2016 à 12:05:28 ]

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Tu sais ce qu'on dit, on ne connaît la qualité d'un service que quand on a un problème à résoudre. Il est parfaitement possible que le staff soit cool, l'école très bien toussa mais que l'administration soit à la ramasse des qu'il faut sortir un peu des règles établies.
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Possible. Possible aussi que la CPE soit plus dépendante du lycée classique et ait carrément des problèmes avec l'ambiance de cette filière.

Je l'ai aussi vu en prépa où on dépendait des CPE du lycée. Le directeur nous avait bien fait comprendre qu'elle avait les prépas dans le nez et prenait un malin plaisir les traiter comme des gosses.

Une fois, je lui ai sorti ma carte d'identité et lui ai demandé quelle âge elle concluait que j'avais de ma date de naissance (j'étais majeur). Je lui ait dit qu'en tant que majeur, je ne lui permettait pas de me parler comme à un môme de 8 ans et qu'elle me fasse pas chier tant que je respectais le règlement intérieur.
Ça m'a évidemment valu un nouveau passage chez le proviseur (avec les potes avec qui j'étais) qui nous bien fait comprendre que c'était une chieuse qu'il ne cautionnait pas, mais que lui ne voulait pas être emmerdé à tout bout de champ et qu'on avait qu'à se démerder pour qu'elle n'ait rien à nous reprocher.
Sachant qu'elle était capable de nous prendre la tête pour tout et n'importe quoi, c'était pas gagné. icon_facepalm.gif

[ Dernière édition du message le 02/09/2016 à 12:11:17 ]

36326
On veut la suite de l'histoire.:oops2:
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J'ai fini par me tirer. Mais pas à cause de ça ou pas que.

C'était vraiment une ambiance de merde. Une ambiance hyper concurrentielle entre les élèves au point qu'on trouvait à la bibliothèques des bouquins avec des arrachés par ceux qui étaient passés avant toi pour que les suivants galèrent à faire les devoirs. Sur 45 élèves de ma promos, seuls 3 sont devenus des potes. Sinon, mes potes étaient en prépa math ou commerce.

Je voulais faire du grec. Sauf que j'étais en option prépa sciences-po et que les cours supplémentaires que j'avais étaient incompatibles avec les horaires de grec. Donc, obligé de faire du latin. Latin dit "débutant". Sauf que mes congénères avaient tous fait des années de latin et qu'on a "revu" la totalité de la grammaire latine le premier trimestre. Moi qui n'avait fait qu'une pauvre année "d'initiation" au latin en 4ème, j'ai expliqué au prof que je ne pouvais pas suivre, mais que j'espérais quand même tirer un maximum des cours. Vu qu'on était 6 en cours, ça ne semblait pas compliqué, mais rien à foutre : dans cette classe, on ne parlait qu'en latin. Tu suis ou tant pis pour toi. Donc, chaque cours commençait donc de la même façon : le mec me posait une question à laquelle je ne bittait rien, je lui répondait la même phrase en latin disant que je n'avais pas compris sa question, il me foutait un zéro. Avec quelque chose comme 6 ou 7 heures par semaine, c'était un peu lourd...

Le prof de philo a fait illusion quelques mois, semblant décidé à nous enseigner à penser par nous même, emprunter les chemins de traverse, ne pas se laisser enfermer par le poids social ou l'autoritarisme. Et puis un matin, alors qu'on avait, mes potes et moi, été la veille à nouveau envoyés chez le provo par la CPE folle pour une broutille, il nous a tenu un discours hallucinant sur les faiseurs de désordre qui apportaient de l'eau au moulin des méchants qui voulaient la destruction des classes prépa, creuset de l'Elite intellectuelle de la Nation patati patata. :8O:

Tu parles d'une élite. J'ai appris à cette époque que cette "prestigieuse école élitiste" n'avait pas eu un accédant à Normale Sup depuis 5 ans. icon_facepalm.gif

Une des nanas de ma classe a commencé à craquer devant la pression (un classique en prépa, surtout littéraire). Elle revient après 8 jours d'arrêt dont je savais que c'était pour dépression. Elle a été traitée comme une pestiférée, par une grande partie des élèves, mais aussi par une grande partie des profs. Elle avait fait preuve de faiblesse, donc elle n'avait pas sa place là.

Et comme en même temps, j'ai pu constater par ailleurs que les raisons qui m'avaient conduit (un peu par hasard et à l'arrache) à choisir cette filière s'envolaient, je me suis cassé. Les cours de français, d'histoire et d'allemand auraient à la rigueur pu me motiver à rester, mais décidément pas dans cette ambiance de merde.
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Un peu comme les écoles privées britanniques type Eton quoi. Après on s'étonne qu'on est dirigé par des connards arrivistes.
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Citation :
Une des nanas de ma classe a commencé à craquer devant la pression (un classique en prépa, surtout littéraire).

Normal, en math sup, y a pas de nanas

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

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Du coup il n'y a que des branleurs.