opinion Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
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le reverend
33367
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 11/05/2004 à 12:45:40Qu'est ce qui vous navre automatiquement ?
Bon, celui-là il me manquait comme thread.
J'ai mis longtemps à le conceptualiser, mais là, je crois que c'est bon.
C'est parti...
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
JohnnyG
10264
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 15 ans
53801 Posté le 08/09/2024 à 11:29:36
Je sais que j'ai une ex qui, même en voyant que je bouillonnais en remettait une couche, comme si elle voulait que je craque et perde le contrôle de mes actes.
Je ne sais toujours pas comment j'ai réussi a tenir, mais je n'ai jamais levé la main.
Faut dire que sur la fin, son sport favori c'était de me reprocher tout et son contraire et en continu.
Bref
Fin de la relation.
Je ne sais toujours pas comment j'ai réussi a tenir, mais je n'ai jamais levé la main.
Faut dire que sur la fin, son sport favori c'était de me reprocher tout et son contraire et en continu.
Bref
Fin de la relation.
Will Zégal
75105
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
53802 Posté le 08/09/2024 à 11:31:28
Citation :
Je sais que ce témoignage ne va pas plaire à certain car ce n'est pas ce qui est attendu mais c'est pourtant la pure vérité
Je trouve cette formulation très étrange.
D'une part, je pense que nous souhaitons tous que les choses se terminent bien pour chaque membre du couple. Donc, ton témoignage est plutôt réjouissant, même s'ils ne concerne qu'un seul cas.
D'autre part, l'information que nous sommes apparemment un certain nombre à avoir comme quoi ces cas sont plutôt exceptionnels est une information venant de différentes sources informées (les associations de lutte contre les violences conjugales, les professionnels chargés de ces questions) et des canaux officiels. C'est pas une position idéologique : c'est visiblement un constat statistique.
Personnellement, et je pense l'écrasante majorité de la population (sauf peut être quelques pervers ou perverses) aimeraient que les violences conjugales puissent se régler et que les couples puissent y survivre dans la sérénité. Il faudrait quand même être tordu pour souhaiter qu'il en aille autrement. Mais les souhaits ne font pas une réalité.
iktomi
14753
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 5 ans
53803 Posté le 08/09/2024 à 11:33:28
Citation de docteur benway :
Parfois certains caractères ne fonctionnent pas ensemble.
Justement, les relations toxiques sont toujours une combinaison de 2 personnes. L'auteur de violence est rarement "fondamentalement violent", c'est une dynamique de relation précise avec une autre personne (ou un type) qui dérive vers ce genre de rapport. Et cela ne veut bien évidemment pas dire que la victime est responsable de ce qui lui arrive, et encore moins que "c'est elle qui le pousse à bout".
Et bien entendu, des hommes battus par des femmes, (ou des femmes en couple dérivant dans ce genre de violence) existent aussi, bien que non seulement beaucoup plus rares, mais surtout les associations et groupes mascus s'en foutent royalement.
Je crois sincèrement qu'un des facteurs principaux dans ces couples qui se déchirent (même unilatéralement violents), c'est cette injonction à trouver LE conjoint parfait et finir sa vie avec, le corolaire étant qu'une rupture serait donc forcément un aveux d'échec. On peut rajouter une pression souvent familiale à se caser, fonder une famille, etc... Mais c'est une vision normative qui ne convient pas à tout le monde, et surtout il existe autant de mode de relation possible qu'il existe de combinaison de personnes. (et de vie en solo parfaitement heureuses et épanouies)
Le pire : faire des enfants alors que ça ne va déjà pas, en pensant que ça résoudra quelque-chose...
[ Dernière édition du message le 08/09/2024 à 11:38:51 ]
docteur benway
4804
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 13 ans
53804 Posté le 08/09/2024 à 11:36:05
Citation de JohnnyG :
Je sais que j'ai une ex qui, même en voyant que je bouillonnais en remettait une couche, comme si elle voulait que je craque et perde le contrôle de mes actes.
Je ne sais toujours pas comment j'ai réussi a tenir, mais je n'ai jamais levé la main.
Faut dire que sur la fin, son sport favori c'était de me reprocher tout et son contraire et en continu.
Bref
Fin de la relation.
Pareil.......le pire, c'est qu'elle cherchait les embrouilles avec tout le monde, et que si j'en avais une avec quelqu'un et que je n'en venais pas aux mains, elle me sortait que je n'étais pas un homme.
Elle a fait quelques AR en psy après notre rupture. Et j'avoue qu'à cette époque je n'étais pas très stable.
*Seed*
11387
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 17 ans
53805 Posté le 08/09/2024 à 12:40:00
Un départ du domicile et une mise à l'abri de la victime ne signifie pas forcément la fin de la relation, ça peut être l'occasion pour le bourreau d'une prise de conscience et la mise en place d'une thérapie. Ce qui m'a personnellement poussé à une prise en charge thérapeutique c'est justement la menace imminente de la fin de notre couple. Ma femme suivait déjà une thérapie et j'ai eu le choix entre m'y mettre aussi ou la rupture. J'ai fait le choix de la thérapie et aujourd'hui ça va beaucoup mieux. En plus de nos thérapies respectives nous avons commencé une thérapie de couple qui a fortement fait avancer notre relation. Mais nous avions chacun plusieurs années de thérapie derrière nous. Et je savais moi que j'avais besoin d'une thérapie depuis plus de 20 ans. J'avais d'ailleurs essayé plusieurs fois mais je n'étais jamais tombé sur un thérapeute avec lequel ça passait. Il y a ça en prendre en compte aussi. Ça peut prendre beaucoup de temps pour ne serait ce que commencer une thérapie. Il faut déjà avoir conscience qu'il y a un problème, puis accepter que l'on a besoin d'aide et une fois prêt, ce qui en soit peut prendre des années, trouver le thérapeute adéquat et ça aussi ça prend beaucoup de temps car il faut en essayer plusieurs, tout recommencer à chaque fois et ne pas se décourager.
Du coup, si des actes violents ont déjà été posés il faut agir au plus vite et mettre la victime a l'abri le plus rapidement possible car ça peut dégénérer très vite.
Du coup, si des actes violents ont déjà été posés il faut agir au plus vite et mettre la victime a l'abri le plus rapidement possible car ça peut dégénérer très vite.
Sysex and sun
docteur benway
4804
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 13 ans
53806 Posté le 08/09/2024 à 12:52:44
Très vrai, y-a cette démarche aussi avec l'alcoolisme.
iktomi
14753
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 5 ans
53807 Posté le 08/09/2024 à 13:08:11
Citation de *Seed* :
Un départ du domicile et une mise à l'abri de la victime ne signifie pas forcément la fin de la relation, ça peut être l'occasion pour le bourreau d'une prise de conscience et la mise en place d'une thérapie.
Absolument, je n'ai sans doute pas assez appuyé sur ce point. Mon propos était ce que tu mentionne à la toute fin : mettre à l'abri pour éviter que ça aille plus loin. (et ça peut être le déclic d'une remise en question pour l'auteur... mais il y a souvent des étapes de deuil à passer)
Et comme le dit doc, l'alcool est souvent de la partie...
[ Dernière édition du message le 08/09/2024 à 13:09:17 ]
*Seed*
11387
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 17 ans
53808 Posté le 08/09/2024 à 13:26:42
C'est pas ce que j'ai compris de l'intervention de Doc mais oui, les drogues sont souvent de la partie et augmentent considérablement le danger.
Sysex and sun
docteur benway
4804
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 13 ans
53809 Posté le 08/09/2024 à 13:30:23
Oui, je précise, ce sont les mêmes mécanismes quand tu es prisonnier de l'alcool,
mais Je comprends dans quel sens Iktomi le dit. L'alcool est souvent de la partie.
Citation :
Ça peut prendre beaucoup de temps pour ne serait ce que commencer une thérapie. Il faut déjà avoir conscience qu'il y a un problème, puis accepter que l'on a besoin d'aide et une fois prêt, ce qui en soit peut prendre des années, trouver le thérapeute adéquat et ça aussi ça prend beaucoup de temps car il faut en essayer plusieurs, tout recommencer à chaque fois et ne pas se décourager.
mais Je comprends dans quel sens Iktomi le dit. L'alcool est souvent de la partie.
sonicsnap
85244
AF, je suis ton père
Membre depuis 18 ans
53810 Posté le 08/09/2024 à 15:09:11
Qu'il y ait alcool ou pas, commencer à frapper ça me semble être le plus souvent une perte d'inhibition. La chute d'une barrière morale qu'on s'imposait jusque là. La violence serait bien une solution, mais on n'ose pas. Mais après, ça y'est on l'a fait, le ciel ne nous est pas tombé sur la tête, alors pourquoi ne pas le refaire?
Dans le cas cité par Pretextat, peut-être que le type était quelqu'un pour qui la violence n'était pas une solution à priori, mais que ne l'ayant jamais testée, il ne mesurait pas bien la gravité de la chose. Et ayant franchi le pas, il s'est sans doute trouvé très malheureux, réalisant à quel point c'était insoutenable.. Accompagné par cette honte toute sa vie, il est à l'abri de recommencer.
Tout dépend de l'appréciation qu'on a de la violence au départ et comment la vie vous a appris à la concevoir. Est-ce de toute façon quelque chose qui n'apporte jamais rien, ou bien, présente-t-elle des cotés positifs (comme être un homme, un vrai, par exemple: Les hommes ne sont pas censés redouter la violence). Dans ce deuxième cas, tout dépend de la solidité de l'inhibition qui vous dit que c'est mal de taper sa femme (Et il est vrai que l'alcool désinhibe).
Dans le cas cité par Pretextat, peut-être que le type était quelqu'un pour qui la violence n'était pas une solution à priori, mais que ne l'ayant jamais testée, il ne mesurait pas bien la gravité de la chose. Et ayant franchi le pas, il s'est sans doute trouvé très malheureux, réalisant à quel point c'était insoutenable.. Accompagné par cette honte toute sa vie, il est à l'abri de recommencer.
Tout dépend de l'appréciation qu'on a de la violence au départ et comment la vie vous a appris à la concevoir. Est-ce de toute façon quelque chose qui n'apporte jamais rien, ou bien, présente-t-elle des cotés positifs (comme être un homme, un vrai, par exemple: Les hommes ne sont pas censés redouter la violence). Dans ce deuxième cas, tout dépend de la solidité de l'inhibition qui vous dit que c'est mal de taper sa femme (Et il est vrai que l'alcool désinhibe).
[ Dernière édition du message le 08/09/2024 à 15:11:26 ]
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