Les questions auxquelles on n'a pas les réponses mais un AFien peut les avoir
- 95 173 réponses
- 653 participants
- 3 029 709 vues
- 517 followers
Number-6
26460
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 13/09/2004 à 21:49:47Les questions auxquelles on n'a pas les réponses mais un AFien peut les avoir
Voilà un topic qui sert à s'informer, à poser des questions pour resoudre les tracas du quotidien.
J'inaugure avec :
J'ai cuit des oeufs un peu façon omelette, conservés entre 36 et 48h au frigo, je les ai réchauffé et là je sens mon bide trop chelou.
Quelqu'un sait combien de temps ça se garde sans risque ?
-marmotte-
1486
AFicionado·a
Membre depuis 16 ans
91151 Posté le 09/06/2021 à 15:42:00
Citation de Max_Onhoff :
Ca veut dire quoi? "Vous êtes l'heureuse élue puisque vous faite partie des citoyens qui pourraient être éventuellement appelés, après hasard d'un tirage au sort, à être membre d'un jury populaire", ou "Bingo! Rendez-vous à la Cour d'Assise dès la prochaine affaire à juger"?
Ben en gros oui, à partir de 23 ans on peut être appelé pour un an par tirage au sort effectué par ta mairie. Un nombre de jurés potentiels, supérieur aux besoins, compose une liste dans laquelle à nouveau on tirera au sort pour former le jury sur une affaire. On ne peut pas y couper sauf excuse légitime mais on peut demander un dédommagement journalier de 88€.
Ça doit être glauque, clairement puisque ce sont des affaires de crime, c'est une expérience qui me semble intéressante par contre.
[ Dernière édition du message le 09/06/2021 à 15:46:39 ]
El Migo
24005
Vie après AF ?
Membre depuis 16 ans
91152 Posté le 09/06/2021 à 15:52:07
Oui ça doit être intéressant. Le truc rare c'est que tu te retrouves à discuter et débattre avec des gens ne faisant pas partie de tes "cercles"
.Est-ce que comme aux USA les 2 parties peuvent récuser des jurés ?
Hit !
22501
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
91153 Posté le 09/06/2021 à 16:14:38
Citation de -marmotte- :
Bonjour tout le monde, je viens de recevoir un avis de tirage au sort pour figurer sur la liste annuelle en tant que jury criminel de cour d'assises
Certains d'entre vous ont-ils déjà eu cette expérience ?
Oui, et trois fois de suite dans une même "fournée" (trois affaires différentes et tirage au sort à chaque coup) !
Avec tel destin, c'était moi qui avait presque l'impression d'être "poursuivi par la justice"
Mauvaise blague à part, c'est une expérience hélas ! très forte, elle te remue dans des sens parfaitement insoupçonnés - de toute manière, tu ne peux absolument pas t'y soustraire- mais c'est lourd, il faut t'y attendre si, lors des convocations, l'urne te désigne alors formellement.
Je sais qu'il est parfaitement (et fort heureusement !) interdit de citer noms, lieux, dates,... En revanche, rien ne fait obstacle à témoigner un ressenti.
Le voici (sous spoiler pour éviter un encart trop long) :
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
C'est une expérience qui remue, surtout qu'on n'est absolument pas préparé :
- ni à juger l'un de nos pairs, tout salaud soit-il, qui part définitivement en prison le soir-même entre deux gendarmes qui l'encadrent à la barre à l'énoncé de son jugement après un dernier recours en appel d'assises par exemple;
- ni à voir ce dont sont parfois capables les témoins en faveur d'un justiciable (et qui font très pathétiquement pire que mieux en croyant évidemment bien faire),
- ni à voir des victimes et parents effondrées -syncopes non musicales à prévoir sur la partition- à quelques mètres de toi et qui revivent tous les instants éminemment pénibles; durant des heures et des jours à chaque fois,
- ni à plonger dans l'intimité directe de ces gens et à devoir supporter images et témoignages parfois insoutenables,
- ni... qu'en tant que non-magistrat ou pas-toubib, on n'est pas du tout préparé psychologiquement (ni a priori ni a posteriori) à tout ça. Et, une fois "le gars" jugé, tu montes dans ta bagnole, ta conscience a parlé et dûment voté mais, d'un coup, tu te retrouves vraiment très seul(e).
Nul "lambda" n'est prédisposé à tout ceci, même très aguerri aux salles et aux tracts consistants. Pour ma part, c'est une (triple) expérience que j'espère ne pas avoir à revivre (nota : l'un des jurés l'était pour la cinquième fois en moins de 10 ans -y compris les 3 magistrats n'en revenaient pas-) ; c'est laminant pour certains, d'autres le vivent mieux apparemment.
Même si ça reste l'exception, je le redis, tu ne peux t'y soustraire.
On voit tout et on entend de tout dans une cour d'assises. Si au moins on m'avait un peu raconté tout ça avant (tu auras un "debrief" mais c'est purement formel et plutôt "vite-fait"), je me serais peut-être davantage "préparé".
Cela étant, rien ne dit que tu seras tirée au sort le jour de tes convocations.
Si l'on m'en demandait le positif, je dirais que c'est irremplaçable, indélébile et que ça remet en cause très immédiatement nos propres "préjugés". Si par "chance" tu as l'occasion de voir plaider un ténor du barreau, c'est un moment inoubliable. Le tout sous théâtre d'un "impliquement" sans relâche d'aucune partie; toi-même ne vois ni les heures ni les jours passer tant c'est prenant; envoûtant. Tu es certain(e) de faire au mieux et pourtant d'intimes doutes parfois subsistent et conduisent à des délibérés contradictoires qui s'éternisent et doivent toujours, comme il te sera répété, plaider en faveur de l'accusé.
Et si je ne devais dire qu'un mot en guise de conclusion ou d'avis : je crois vraiment que c'est à vivre, citoyennement. Mais qu'on ne devrait pas, humainement -ou sans inscription à éventuel volontariat d'y retourner un jour-, nous imposer d'avoir à le vivre plusieurs fois.
- ni à juger l'un de nos pairs, tout salaud soit-il, qui part définitivement en prison le soir-même entre deux gendarmes qui l'encadrent à la barre à l'énoncé de son jugement après un dernier recours en appel d'assises par exemple;
- ni à voir ce dont sont parfois capables les témoins en faveur d'un justiciable (et qui font très pathétiquement pire que mieux en croyant évidemment bien faire),
- ni à voir des victimes et parents effondrées -syncopes non musicales à prévoir sur la partition- à quelques mètres de toi et qui revivent tous les instants éminemment pénibles; durant des heures et des jours à chaque fois,
- ni à plonger dans l'intimité directe de ces gens et à devoir supporter images et témoignages parfois insoutenables,
- ni... qu'en tant que non-magistrat ou pas-toubib, on n'est pas du tout préparé psychologiquement (ni a priori ni a posteriori) à tout ça. Et, une fois "le gars" jugé, tu montes dans ta bagnole, ta conscience a parlé et dûment voté mais, d'un coup, tu te retrouves vraiment très seul(e).
Nul "lambda" n'est prédisposé à tout ceci, même très aguerri aux salles et aux tracts consistants. Pour ma part, c'est une (triple) expérience que j'espère ne pas avoir à revivre (nota : l'un des jurés l'était pour la cinquième fois en moins de 10 ans -y compris les 3 magistrats n'en revenaient pas-) ; c'est laminant pour certains, d'autres le vivent mieux apparemment.
Même si ça reste l'exception, je le redis, tu ne peux t'y soustraire.
On voit tout et on entend de tout dans une cour d'assises. Si au moins on m'avait un peu raconté tout ça avant (tu auras un "debrief" mais c'est purement formel et plutôt "vite-fait"), je me serais peut-être davantage "préparé".
Cela étant, rien ne dit que tu seras tirée au sort le jour de tes convocations.
Si l'on m'en demandait le positif, je dirais que c'est irremplaçable, indélébile et que ça remet en cause très immédiatement nos propres "préjugés". Si par "chance" tu as l'occasion de voir plaider un ténor du barreau, c'est un moment inoubliable. Le tout sous théâtre d'un "impliquement" sans relâche d'aucune partie; toi-même ne vois ni les heures ni les jours passer tant c'est prenant; envoûtant. Tu es certain(e) de faire au mieux et pourtant d'intimes doutes parfois subsistent et conduisent à des délibérés contradictoires qui s'éternisent et doivent toujours, comme il te sera répété, plaider en faveur de l'accusé.
Et si je ne devais dire qu'un mot en guise de conclusion ou d'avis : je crois vraiment que c'est à vivre, citoyennement. Mais qu'on ne devrait pas, humainement -ou sans inscription à éventuel volontariat d'y retourner un jour-, nous imposer d'avoir à le vivre plusieurs fois.
Hit !
22501
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
91154 Posté le 09/06/2021 à 16:21:31
Citation :
Est-ce que comme aux USA les 2 parties peuvent récuser des jurés
Absolument.
Pure formalité (je ne l'ai vu que deux fois en trois tirages) dont nul n'a à se formaliser, du reste.
Chaque avocat a parfaitement le droit de rassoir une tronche qui ne lui revient pas.
Du coup, bah hop ! : le/la président(e) replonge dans l'urne jusqu'à constitution des 12 jurés et des 2 assesseurs.
sonicsnap
85328
AF, je suis ton père
Membre depuis 18 ans
91155 Posté le 09/06/2021 à 16:30:57
Sur quoi peut bien se baser un avocat pour récuser un juré??
Hit !
22501
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
91156 Posté le 09/06/2021 à 16:45:42
Bah 1.000 raisons : un trop chevelu qui ne revient pas à la tronche de l'avocat d'une dame de la haute; une femme à défendre alors que déjà 7 jurés sont des hommes, un type apparemment trop vieux pour une affaire entre jeunes générations, etc.
-marmotte-
1486
AFicionado·a
Membre depuis 16 ans
91157 Posté le 09/06/2021 à 17:00:40
Hit !
22501
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
91158 Posté le 09/06/2021 à 17:04:59
De rien.
De mémoire, ce fut quelques semaines.
De mémoire, ce fut quelques semaines.
Max_Onhoff
9665
Je poste, donc je suis
Membre depuis 9 ans
91159 Posté le 09/06/2021 à 19:53:28
Citation de -marmotte- :
Ben en gros oui, à partir de 23 ans on peut être appelé pour un an par tirage au sort effectué par ta mairie.
Oui, ça je savais. Mais je n'ai toujours pas compris si tu es fermement désignée pour une affaire à venir, ou juste UNE dans une liste dontle tirage au sort te permettrait de ne pas passer par ce que Hit désigne tout de même comme une certaine épreuve.
Ce que j'ai écrit? MON avis, voilà tout!
---> Dernier album en date <---
- < Liste des sujets
- Charte