Le Pub de l'écologie
- 29 615 réponses
- 271 participants
- 1 019 312 vues
- 204 followers
Anonyme
en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:
pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:
1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
El Migo
Faut pas espérer une généralisation du phénomène hélas, le barrage infranchissable c'est le culte du profit de ceux qui ont déjà tout.
#Houba
un genre de 'nationalisation' globale (au sens où 'on' évincerait les opérateurs privés qui se livrent à une course au profit dans ce domaine) des ressources en pétrole
En fait il suffirait de l'accord d'une dizaine de pays gros producteurs pour faire baisser sensiblement l'offre et réduire automatiquement les émissions de CO2. Mais ça provoquerait une telle flambée des prix que l'économie mondiale ferait le grand plongeon. Donc on ne touche pas et on continue droit vers le mur.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
Dr Pouet
oryjen
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
cyar
Un puits de pétrole ou de gaz produit à son maximum au moment où il est foré. C'est sous pression, ça sort tout seul, on a tous vu les images de pétrole jaillir et les foreurs hurler de joie. Après la production décline, inéluctablement
Non.
C'est pas aussi simple. Pour exploiter un gisement, on ne fore pas qu'un seul trou, mais plusieurs. Dans le forage d'extraction on récupère le pétrole, mais dans les autres, on injecte de l'eau sous haute pression pour équilibrer la pression à l'intérieur de la poche d'hydrocarbures. C'est grâce à cette surpression que les hydrocarbures continuent à jaillir du puits. Mais on n'arrive jamais, bien sûr, à exploiter un gisement en entier, à cause notamment des problèmes de densités différentes entre l'eau et le pétrole mais aussi avec l'hétérogénéité des réservoirs.
En résumé, le débit d'un puits est très aléatoire et variable pendant la durée de son exploitation et même si, fatalement, il va vers le tarissement, il peut subir des rebonds en fonction des caractéristiques physico-chimiques des terrains traversés.
#Houba
même si, fatalement, il va vers le tarissement, il peut subir des rebonds en fonction des caractéristiques physico-chimiques des terrains traversés.
Donc pour maintenir la production, on fore de plus en plus dans le gisement et quand il décline on doit forer dans un autre gisement. Forer c'est la base du métier. Si on arrête de forer ou qu'on limite les forages (moratoire), la production globale décline inévitablement. C'est juste là que je voulais en venir sans rentrer dans les détails techniques
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
oryjen
La situation actuelle de l'espèce sur cette planète en appelle forcément à une transformation mentale radicale.
Mais il est intéressant de constater que l'insouciance des débuts fait intégralement partie des conditions qui ont permis à l'espèce de se développer comme elle l'a fait.
Si on avait très tôt été dans une attitude de respect et de soin global par rapport à la ressource, on aurait sans doute commencé par être attentifs à ne pas dépasser un certain seuil démographique.
Ceci dit la proposition précédente suppose une capacité d'attention au niveau de l'espèce entière, ce qui est largement illusoire: C'est au niveau de l'individu que s'expriment in fine les grands tropismes qui nous ont conduits là où nous en sommes. Quelque part, il ne sert à rien d'en appeler à la sagesse collective pour "sauver le monde" (à commencer par notre slip): Cette denrée n'existe probablement pas: Il ne s'agit en fait que de la somme des tendances (aspirations et craintes confondues) individuelles.
Et concrètement, quel est ce lieu où nous sommes arrivés?
De ce lieu, nous ne pouvons plus viser la conservation des conditions de notre essor passé.
Nous ne pouvons que nous efforcer de nous adapter aux conditions nouvelles que nous avons produites.
Very tough skill, indeed!
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
cyar
Si on avait très tôt été dans une attitude de respect et de soin global par rapport à la ressource, on aurait sans doute commencé par être attentifs à ne pas dépasser un certain seuil démographique.
En fait, quand on s'intéresse aux pratiques de nos anciens, il n'y a guère qu'à partir de l'ère de l'industrialisation qu'on a exploiter sans vergogne et sans penser à renouveler.
Dans les temps plus anciens, on préservait les ressources en les exploitant plus raisonnablement(plantation de forêts pour la construction des bateaux par exemple).
oryjen
Il est vrai que dans les cas où la ressource était rare, les gens étaient "ménagers de leur bien" comme on disait.
Mais il s'agissait là de mesures visant bien plus à préserver un intérêt individuel que d'une prise de conscience collective de type "écolo-responsable".
Cette histoire de "responsabilité écologique" pue le pâté de toute façon: Elle cache mal un intérêt spéciste de survie pure et simple (on vient de se réveiller dans une chambre remplie de fumée, on a ouvert la porte: merde, la maison brûle!).
Le vrai sens du mot "responsabilité" suppose qu'on aurait à répondre des conséquences de nos conduites non seulement devant nos pairs ou même nos descendants, mais aussi devant l'ensemble des vivants que nous précipitons dans le naufrage (alors qu'ils n'y sont pour rien, et ont de la "planète" un usage aussi légitime que le nôtre).
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
cyar
Mouais, ça dépend des secteurs d'activité aussi: J'ai une photo des alentours du village ici en 1900:
On est déja dans l'air de l'industrialisation, là.
Mais il s'agissait là de mesures visant bien plus à préserver un intérêt individuel que d'une prise de conscience collective de type "écolo-responsable".
Je suis d'accord, mais le résultat était là.
#Houba
Mouais, ça dépend des secteurs d'activité aussi: J'ai une photo des alentours du village ici en 1900: Pas un arbre, toutes les terres disponibles partagées peu à peu en parcelles de plus en plus petites, et mises en exploitation.
Il est vrai que dans les cas où la ressource était rare, les gens étaient "ménagers de leur bien" comme on disait.
Mais il s'agissait là de mesures visant bien plus à préserver un intérêt individuel que d'une prise de conscience collective de type "écolo-responsable".
Un résumé de l'histoire de la pression humaine sur forêt la française ici http://www.onf.fr/gestion_durable/sommaire/ressources/materiau_bois/depuis_toujours/20071009-073952-73387/@@index.html C'est juste avant la révolution qu'elle occupait la plus faible superficie (12% du territoire) Pas grand chose à voir avec l'industrialisation donc
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
oryjen
Oui en 1900 c'était déjà l'ère industrielle, mais dans le secteur industriel surtout!
En France, la révolution industrielle dans le domaine agricole a eu lieu vers 1950.
Avant ça c'était encore fête-à-bras (même dans les têtes).
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 07/11/2017 à 10:45:44 ]
cyar
Anonyme
Aller recommencer les mêmes âneries sur Mars
on aura bien du mal à recommencer ça sur mars, la planète est morte depuis des milliards d'années, et ne pourra jamais la coloniser pour ensuite la flinguer.
Anonyme
Anonyme
Anonyme
Mais la Nature est bien foutue, y en a toujours un pour bouffer l'autre. Quand les éléphants commencent à totalement détruire un écosystème, les hordes de lions, déçues de la raréfaction du gibier dû au fait que les herbivores n'ont plus rien à bouffer, les éléphants ayant tout becqueté, se ruent sur les troupeaux de pachydermes fautifs.
Et si évidemment un éléphant adulte n'a rien à craindre, les éléphantaux terminent en steacks hâchés. Hop, problème réglé, la prochaine fois ils feront moins les malins avec leurs 5 tonnes et leur trompe de merde.
[ Dernière édition du message le 07/11/2017 à 11:14:39 ]
cyar
Dr Pouet
Quelque part, il ne sert à rien d'en appeler à la sagesse collective pour "sauver le monde" (à commencer par notre slip): Cette denrée n'existe probablement pas: Il ne s'agit en fait que de la somme des tendances (aspirations et craintes confondues) individuelles.
Ce n’est pas clair. Est-ce que tu veux dire qu’il est vain d’essayer d’agir ?
[ Dernière édition du message le 07/11/2017 à 12:21:26 ]
oryjen
Par contre la précarité dans laquelle va nous plonger la nouvelle situation va nous rendre malins.
S'il reste quelque chose, dans un siècle ou deux, de la merveilleuse technologie qui nous a permis de scier la branche, elle sera d'un précieux recours pour nous aider à nous adapter au nouveau monde (en furie).
Ce sera alors une situation tout à fait nouvelle pour l'espèce, qui n'aura pas à repartir de zéro ou presque, mais pourra réinvestir l'acquis.
Sin on, bin, bougie et Cie quoi...
--------------------------------------------------------------------------------
L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Dr Pouet
Mais on peut quand même tous faire des choses. Et pas seulement par nos votes.
Même si nous étions dans cet esprit avant, il y a à peu près un an que ma douce et moi avons décidé de nous engager clairement dans l'achat local et responsable. A la fois pour des questions éthiques et écologiques.
Moralité : on ne va quasiment plus au supermarché, car on achète presque tout en direct à des producteurs locaux. On limite déjà depuis longtemps nos achats non indispensables, etc.
On n'achète plus non plus depuis des années chez Amazon, grand spécialiste de l'évasion fiscale. On ne fout plus les pieds chez Lidl et un minimum chez d'autres hard-discounters.
On évite au maximum tout ce qui est jetable, jusqu'aux briquets et stylos. Plus non plus de trucs comme du sopalin (l'éponge, ça marche bien) ni de cottons à démaquiller (les lingettes lavables en tissus éponge sont finalement bien mieux, plus confortables et plus efficaces en plus d'être moins coûteuses).
Nous avons banni en grande partie les produits chimiques d'entretien. Faire de la lessive est facile, très peu cher et prend peu de temps. Bicarbonate et vinaigre blanc font la blague pour 99% des nettoyages de la maison.
Evidemment, on ne peut pas le faire à 100 % : il faut bien mettre de l'essence dans nos véhicules et aucun pétrolier ne mériterait notre pognon. Et on n'a toujours pas de fabricant de PQ ou de balais locaux.
Mais notre consommation a sacrément changé. On n'est pas les seuls : les nouvelles consciences de consommation commencent à se voir dans l'économie en général.
Et on est pas des bobos : nos revenus nous classent dans les ménages modestes. Sauf qu'en faisant ainsi, on file bien moins de pognon aux enfoirés, on mange mieux et plus sain et sans que ça nous coûte plus cher et ne nous prenne plus de temps.
La transition n'est pas facile, mais pas difficile non plus. Au début, ça prend un peu de temps de trouver les bons producteurs faisant de bons produits à bons prix. Mais rapidement, on trouve des gens qui sont dans des démarches similaires et avec qui on échange nos trouvailles, on fait des achats groupés, etc.
Au final, tout prend moins de temps (faire des courses en supermarché, c'est long et coûteux) et le temps passé aux achats est autrement plus sympa. Parce que même si on prend une après-midi pour aller chercher nos 20 kg de boeuf bio, c'est parce qu'on prend le temps de discuter avec le producteur, de connaître ses méthodes (on apprend plein de trucs passionnants) de papoter avec d'autres acheteurs et de boire un coup avec les copains venus aussi faire leurs achats. Autrement plus sympa, agréable et enrichissant qu'un tour au supermarché. Et on sait ce qu'on achète et où va le pognon.
Petite précision : je vis en zone périurbaine proche de la campagne. On peut donc penser que les démarches d'achat direct sont facilitées et que c'est beaucoup plus dur dans une grande ville.
Ce n'est pas exact. Même si c'est contreintuitif, c'est le contraire qui est vrai.
Exemple : le porc, on l'achète direct à un producteur. Mais on ne va pas chez lui : c'est lui que vient de temps en temps, quand il a du porc disponible et suffisamment de commandes, passer 1/2 journée dans un local de la ville où on passe chercher nos commandes.
Ma douce a animé (par son boulot) un groupe de gens en transition alimentaire (c'est une opération nationale : vous pouvez voir s'il y en a en préparation dans votre coin). Le but était de permettre aux gens d'augmenter de 20 % leur consommation de produits bios sans augmentation de coût.
Il y a avait plusieurs équipes en concurrence. Celle qui a gagné est celle qui était au centre de l'agglomération, en plein ville. Ils ont notamment marqué pas mal de points en baissant considérablement le coût / repas (de plus d'un euro si ma mémoire est bonne). Si les choses sont un peu faussées par le fait que certains membres du groupe ne se nourrissaient pratiquement que de plats cuisinés et se sont mis à tout cuisiner eux-même (ce qui représente déjà une belle économie), il n'en reste pas moins qu'ils ont en ville bien plus de réseaux qu'on en a nous. Et que la masse des participants à ces réseaux permet d'obtenir des prix d'achats plus intéressants.
#Houba
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
le reverend
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
cyar
boulooban
Problème réglé
- < Liste des sujets
- Charte

