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Le Pub de l'écologie

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Sujet de la discussion Le Pub de l'écologie
Hello les amis!

en dégrossissant vulgairement la chose je me suis rendu compte que comme sur pas mal de sujets, on à pas tous les mêmes idées. et c'est ca qui est super :petitnicolas:

pour eviter de pourrir tous les sujets avec nos bio-conneries, je vous propose juste de nous dire si vous pensez:

1/ que la planète court un réel danger.
2/ que c'est pas si catastrophique que ca et qu'on à le temps de voir venir les choses sans paniquer.
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23701
Citation :
C'est le moment de dire que faudrait limiter la richesse ? Interdire tout simplement des salaires et les revenus trop élevés?


Je suis très curieux de voir le future comportement des nouveaux maires des grandes villes qui sont passé au "vert" au municipale, la plupart de ses gens n'ont manqués de rien avant d'en arriver là, je ne peux pas dire qu'ils soient très différents de leurs prédécesseurs dans leur parcours.



[ Dernière édition du message le 15/07/2020 à 22:24:21 ]

23702
En tous cas à Lyon ça fait rêver, on sent que ça va changer :oops2:
23703
Qui peut imaginer Lyon sans bagnole de toutes façons !?!?!
23704
Fourvière en mode trottinette, ça fait rêver. :8O:

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23705
Citation :
Et investir dans l'immobilier pour en obtenir un revenu n'est ni illégal, ni immoral, ni problématique: en achetant les appartements qu'elle veut louer, cette personne permet de financer la construction et/ou la rénovation de logements, elle fournit aux personnes qui par choix ou non ne sont pas propriétaires d'obtenir un logement, elle fait tourner l'économie et est utile à la collectivité. Bien entendu il faut faire en sorte que les logements soient décents, isolés, tout ça.

le "bien entendu" est très drôle, dans cet ensemble idéaliste à souhait.
23706
Sur le parc locatif il y a de tout dans les propriétaires. Des gros bailleurs institutionnels, des gros bailleurs privés (banques, assurances, sociétés purement dédiées à cela...) des bailleurs de moyenne envergure, des petits propriétaires, des marchands de sommeil couverts ou non par des élus. J'ai eu l'occasion de bosser pour à peu près tous les profils.
Il n'y en a que deux types qui ont clairement joué au cons en retaillant les budgets pendant la phase de conception, ce sont les petits bailleurs privés qui louent à des étudiants et les marchands de sommeil (avec qui je n'ai pas été en contact direct).

Tous avaient des raisons de verrouiller au maximum les dépenses, tous ont joué carte sur table sauf les deux dernières catégorie. Sauf que dans les petits bailleurs privés je n'ai eu qu'une seule fois la grande joie de tomber sur quelqu'un qui m'a dit "on s'en fout c'est du locatif". Les autres avaient bien compris qu'il fallait mettre le prix pour que ça dure et ne pas avoir à refaire tout dans cinq ans. On a mis de très bons matériaux, de la qualité, du solide, ça avait vraiment de la gueule et ils n'ont jamais eu de dégradation. C'est un placement, ceux qui en espèrent une rente se font berner par les vendeurs. Un bien immobilier c'est comme une voiture:
- ça se dégrade avec le temps
- ça revient toujours plus cher que le prix d'achat
- c'est des emmerdes régulièrement quand c'est mal entretenu
- c'est toujours le truc le moins accessible qui cause des soucis

J'avais participé à une conférence avec deux confrères il y a bien cinq ans, on avait fait un état des lieux (théorique) de l'immobilier ancien, ses pathologies, les opérations lourdes à prévoir, etc... Le public était composé de particuliers et de professionnels de l'immobilier (vente). Il y a eu des étouffements quand on a sorti les photos. Pourtant on ne leur a pas raconté de trucs délirants, on leur a simplement dit ce que l'on explique à nos parents et à nos amis qui veulent "investir dans l'immobilier": c'est de l'immobilisation de capital et potentiellement une rente microscopique.
Tous pensaient à la revente.
Depuis il y a eu de nombreux arrêtés de péril dans plusieurs régions, des fondations en miettes et des murs éventrés. Ceux qui ont reçu la facture s'en souviendront (et j'en ai dans mes proches). Ça revient à se passer le bâton merdeux ou le bâton de dynamite: à un moment il y en a un qui en prend plein le nez.

Il y a un risque d'y laisser sa chemise. C'est réel. Et la spéculation produit un effet de masque.

Sauf que tout cela n'est pas éternel, les bulles explosent régulièrement, New York est en train de s'en rendre compte, il est probable que ça pop un peu partout.

Donc le coup du vilain propriétaire c'est uniquement valable s'il n'entretient pas (à fond) ses biens. Sinon c'est souvent le quidam qui s'est fait pigeonner et comprend rapidement à ses dépends qu'il va au mieux récupérer un poil plus que sa mise de départ. Et c'est tout à fait normal, il n'y a que la création de valeur ou la valeur ajouté qui peuvent générer de la richesse. Sinon c'est du vent.

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23707
je rappelle qu'initialement, je ne faisais que parler du droit au logement. quel que soit le comportement des locataires, des proprios, il n'en reste pas moins que la France compte des millions de logements vides et en parallèle des millions de sdf, mais si la perspective de les laisser à la rue n'effraie personne, tout va bien, et la société est bien réglée.

[ Dernière édition du message le 16/07/2020 à 02:33:41 ]

23708
Citation :
Un bien immobilier c'est comme une voiture:
- ça se dégrade avec le temps
- ça revient toujours plus cher que le prix d'achat
- c'est des emmerdes régulièrement quand c'est mal entretenu
- c'est toujours le truc le moins accessible qui cause des soucis


Mouarf, l'analogie avec les bagnoles est toujours foireuse.
L'automobile n'est pas tributaire de la situation géographique, qui souvent sur le plan immobilier l'emporte sur la valeur matériel...

Puis un appart remis à "neuf" en deux week end entre copain reste toujours possible sans contrôle technique... C'est à dire en se limitant à changer des caches prises en faisant miroiter que l'électricité a été refaite, en changeant les joints silicone devenu jaune dans les sanitaires en disant que tout a été révisé, un gros nettoyage et des peintures qui donne un aspect neuf, sans preuve et sans facture, etc... Je veux dire que dans ce milieu il a encore une place bien trop grande entre la crédulité de l'acheteur/locataire et le maquillage du revendeur/bailleur, pas assez de suivit, toujours encore la possibilité de vendre une passoire là où aujourd'hui une voiture partirait au recyclage, et j'ai vraiment l'impression que le bilan carbone du logement n'a absolument pas d'impacte sur le prix du logement au moment de la location ou d'une vente, apparemment y'a toujours encore un pigeon qui se lève tout les matins et qui finira pas payer le logement ou la location sans se soucier du bilan énergétique, d'où le fait qu'il y toujours encore une masse de gens qui n'investiront pas un seul centime pour améliorer quoi que ce soit.
Toussa même si on va te sortir du chapeau un indice énergétique du logement, le plomb ou l'amiante.
L'analogie est toujours foireuse, mais voilà, c’est un peu comme si aujourd'hui on pouvait encore vendre des voitures sans freins.







23709
Le truc du bilan energertique c'est lié aussi au oyer. UN appart neuf avec un bon bilan energetique est toujours plus cher a la location qu'une antre de courant d'air mal isolé...
Mais a coté de ca, la facture de chauffage explose.
Et on revient au concept du credit de coluche : Moins tu peux payer, plus tu payes...
23710
Citation :
Mouarf, l'analogie avec les bagnoles est toujours foireuse.


Mouarf, au moins tu as su la comprendre.

Je crois que j'ai donné quelques éléments (vérifiables évidemment) pour que celles et ceux qui ne sont pas du métier puissent disposer de matière à réfléchir autrement qu'en terme d'investissement.

Maintenant on peut se déchirer sur l'idéologie autour de la propriété, il n'en reste pas moins que dans le cas du bâtiment il y a des choses qui n'en dépendent pas. Et heureusement.

Quand tu achètes un instrument de musique en général tu fais une petite recherche, tu lis des avis, tu essaies de te faire une idée la plus complète possible de ce que tu aimerais acquérir. Pour un bien immobilier c'est la même chose. Sauf que très peu de gens le font encore aujourd'hui, malgré des outils faciles d'accès.
Ça m'est arrivé un paquet de fois d'accompagner de potentiels acquéreurs lors de visites, pour de l'ancien ou même pour de la VEFA (vente sur plans) lors des livraisons. Il y a toujours des choses à vérifier.

Oui on pourrait exiger davantage de points de contrôle sur un bien avant sa mise en vente, il y en a pourtant déjà beaucoup. Et plus on en demande plus l'addition augmente.

On (essentiellement les architectes de copropriétés en fait, donc pas moi directement) essaie de faire passer l'idée qu'il faudrait un carnet de santé de l'immeuble, à jour, précis, consultable sur simple demande gratuitement. Mais c'est du boulot donc du fric.
Quand lors d'une AG de copropriété on a le malheur de pointer du doigt des travaux urgents à effectuer il n'y que deux réactions:
- la colère, parce que c'est de l'argent et de la poussière
- l'incompréhension, parce que ça ne tient pas par l'opération du Saint-Esprit

Tous les professionnels comprennent que sortir des sous ça agace, on a tous du mal à boucler les fins de mois. Mais il s'agit de long terme et c'est précisément le long terme qu'on est devenu incapable d'envisager dans les pays riches de longue date. Du coup la mentalité du "peinture sur merde = propreté" s'est installée.
Et on s'extasie devant des monuments historiques le dimanche. C'est vrai, leur entretien est gratuit... Oui mais c'est du patrimoine national... Hem.

J'expliquais souvent à mes interlocuteurs que les normes ne sont pas l'objectif absolu mais le minimum syndical à respecter. Sauf que depuis qu'on a eu droit à un abaissement violent des objectifs prévus à la RT2012 ça devient impossible de mettre en avant qu'il faut faire mieux que le minimum. Le message a été désastreux. Le mal est fait.

Ok, un bâtiment n'est pas une bagnole. Et c'est bien dommage parce que les exigences attendues des bagnoles d'aujourd'hui sont d'un autre niveau que celles qu'on trouve déjà imbuvables pour le bâtiment. En fait elles ne sont pas délirantes et inatteignables, elles sont simplement incohérentes entre elles. Mais ça c'est une autre question.

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23711
Citation :
il n'en reste pas moins que la France compte des millions de logements vides et en parallèle des millions de sdf, mais si la perspective de les laisser à la rue n'effraie personne, tout va bien, et la société est bien réglée.


Ouais d'accord, mais pourquoi les logements ne sont pas occupé ?

Problème d'habilitation, accord entre légataires, ?

Si on me parle de résidence secondaire sur le plan administratif, souvent c'est l'arbre qui cache la forêt, n'a absolument rien à voir avec le club med et je ne crois pas qu'il faut voir cela majoritairement comme un logement de villégiature.



23712
linn134 > Mouarf, je n'ai rien à dire, je suis entièrement d'accord :clin:
23713
yep, merci Linn pour cette remise à plat. :bravo:

aujourd'hui je reste couché / tout a déja été fait / rien ne disparait / tout s'accumule (dYmanche)

23714
Citation de linn134 :
Il y a un risque d'y laisser sa chemise. C'est réel. Et la spéculation produit un effet de masque.


Le risque d'y "laisser sa chemise", que ça soit en bourse, en bitcoins ou en immobilier, c'est quoi ?

C'est le risque de perdre tout mon investissement ?
Ou le risque de me retrouver à la rue, sans rien ? ou en taule ? ou mort ?

La plupart du temps, le "risque" des investisseurs, c'est de perdre leur investissement.
Donc de se retrouver avec uniquement leur capacité de travail, comme les prolétaires.

Si je peux me permettre d'investir, c'est que j'ai déjà de quoi survivre et que j'investis le surplus (même si c'est un tout petit surplus).
Si j'ai des sous sur un livret A, ça veut dire que j'ai assez de sous pour vivre à côté pour avoir pu économiser.
Si je perds ma résidence secondaire, ça veut dire que j'avais déjà une résidence principale.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

23715
x
Hors sujet :
Ouais, la notion de risque est toute relative.

Qui prend le plus de risque entre le proprio d'immeuble rue d'Aubagne et ses locataires ? Qui prend le plus de risque entre quelqu'un qui investit au capital de Vinci et un ouvrier du BTP (90.000 accidents par an en France) ?
23716
Et puisqu'on est dans le pub de l'écologie, la notion de propriété immobilière telle qu'elle existe aujourd'hui est problématique puisqu'elle implique un droit de vie et de mort sur toute la faune et la flore qui vit sur le terrain (une dalle de béton dans la tronche ça pardonne pas).

Mais la faune et la flore n'ont pas le droit de propriété eux :|

Two Beers or not two beers... ?

23717
Citation :
On (essentiellement les architectes de copropriétés en fait, donc pas moi directement) essaie de faire passer l'idée qu'il faudrait un carnet de santé de l'immeuble, à jour, précis, consultable sur simple demande gratuitement. Mais c'est du boulot donc du fric.
Quand lors d'une AG de copropriété on a le malheur de pointer du doigt des travaux urgents à effectuer il n'y que deux réactions:
- la colère, parce que c'est de l'argent et de la poussière
- l'incompréhension, parce que ça ne tient pas par l'opération du Saint-Esprit

C'est marrant, c'est exactement la situation dans l'immeuble de ma mère, les balcons sont à la limite de s'effondrer tant la structure est pourrie (il n'y a même plus le droit d'aller dessus) mais la majorité ne veut pas voter pour les travaux. Quand je dis la majorité c'est les vieux et ceux qui sont proprios de locatif, les autres seraient plutôt pour mais ça bloque toujours. Pareil pour les travaux d'isolation extérieure + installation de doubles vitrages. Les vieux auront pas le temps de les rentabiliser et les proprios de locatif s'en foutent puisque ce sont les locataires qui payent le chauffage.

Je suis d'accord aussi sur les «petits propriétaires», le genre à te pomper 500€ par mois pendant 5 ans pour un taudis et qui refuse de changer la chaudière qui fuit de partout (et te prend la caution pour la même raison).

Concernant la «rente microscopique» c'est vrai en région parisienne et ça tend à le devenir dans quelques autres villes, mais dans les villes secondaires c'est plus intéressant, et à la campagne ça peut carrément être très lucratif. Là où je vis en ce moment tu peux acheter une maison pour 10.000€, y faire 3 appartements loués chacun à 300€ par mois (soit les aides de la CAF). Je connais quelqu'un qui fait ça, au moins il y a pas trop de risque de tout perdre après l'explosion d'une bulle spéculative :mrg:
23718
Les risque est majoritairement pour le petit propriétaire qui a investi toutes ses économies dans ce qu'il espérait être une rente complémentaire pour sa petite retraite. Ceux qui morflent ce sont les petits, ceux qui ont écouté les sirènes de l'investissement dans les années 80/90 et avant. Aujourd'hui ils ont entre 70 et 90 piges et ne sont plus forcément très en mesure de s'assurer que leur bien est en bon état, ainsi ils délèguent tout au moins cher. Vécu professionnellement mais surtout personnellement.

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23719
S’il y a danger les travaux sont lancés par le syndic, OSEF les grippe-sous.

Et un emprunt peut être fait par la copro, plus simple que x prêts individuels.
23720
Il y a des solutions, le problème c'est le temps qu'il faut pour les mettre en œuvre. Dès qu'on est dans l'urgence tout coûte beaucoup plus cher.

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23721
Au sujet de l'immobilier je crois qu'il ne faut pas opposer la propriété et la location mais que ce devrait être une affaire de choix.

Louer n'est pas beaucoup moins cher qu'acheter. C'est logique si on considère que le rendement réel d'un investissement locatif sur le long terme, toutes charges déduite (hors plus value) est de l'ordre de 5%. Les professionnels de la vente immobilière diront toujours que c'est plus intéressant d'acheter parce qu'après, une fois le crédit remboursé, on est propriétaire, mais ça ne signifie pas qu'on a fini de payer. Une maison ça s'entretient et ça coûte. Quand tu as fini dedans tu commences dehors, quand tu as fini dehors tu recommences dedans. Je ne sais pas si quelqu'un a fait le calcul sur une vie sans rien omettre, mais c'est monstrueux. Perso j'ai même revendu pour louer.

Donc la location c'est la liberté de bouger. En tant que propriétaire si on veut bouger souvent faut tenir compte de la perte à la revente avec les taxes et charges (les fameux frais de notaire mais c'est le trésor public qui encaisse, le notaire n'est jamais qu'un percepteur d'impôts indépendant qui travaille au pourcentage ou au forfait). Perte souvent compensée par la plus value mais croire que la plus value va de soi c'est pareil que croire à la croissance éternelle. Ils sont nombreux à s'en être mordus les doigts.

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Donc liberté de choix propriétaire/locataire. Oui, mais, nombreux sont ceux qui aimeraient acheter mais ne peuvent pas. Pas qu'ils ne sont pas en capacité de rembourser un emprunt, mais il leur est refusé faute d'apport suffisant. Donc plutôt que de renflouer du Renault ou pire de l'Air France, les mêmes sommes en "chèque apport immobilier pour ménages modestes" auraient été bien mieux investies.

Quant au principe de la propriété immobilière lui même :

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A Cuba, qui a avait tout nationalisé même les chiens selon un dicton populaire local, ils ont rétabli la propriété immobilière, faute d'être en capacité d'entretenir le parc immobilier public. En gros c'était comme les offices HLM ici, la foire au copinage, à la magouille et à la corruption, en pire. Donc, les immeubles sans entretien finissant par s'effondrer, ils ont fini par décider qu'après 25 ans le locataire de son logement en deviendrait propriétaire. Bon ce n'est pas économiquement transposable tel quel ici, du moins sur la durée, mais pour un bâtiment où le propriétaire (l'état en l’occurrence) n'a même pas mis un coup de pinceau en 25 ans, ça tient la route.

Et, miracle, les nouveaux propriétaires se sont mis en entretenir et à rénover leur bâtiment, c'est à eux, ça responsabilise. Sans compter qu'ils ont le droit de le revendre, même avec plus value. Avec la limitation qu'on ne peut être propriétaire que de l'immeuble qu'on habite effectivement, s'ils revendent c'est pour acheter ailleurs. Même en tant que libéral le principe ne me dérange pas.

J'en reviens à ce qui se pratique ici. Personnellement je suis contre la multi-propriété individuelle telle qu'elle se pratique. Qu'on loue un appartement, une voiture, un tractopelle ou un costume de mariage, je ne vois pas la différence, c'est une activité économique comme une autre et louer un logement devrait être soumis aux mêmes obligations (notamment comptables) que n'importe quelle entreprise.

J'aurais encore à dire sur le HLM et le droit au logement mais vu la longueur je garde pour plus tard :clin:


Ex-producteur retraité de la musique en 2016


23722
x
Hors sujet :
Mais vous avez eu combien de vies Epe_be et Linn134 ?


Je sais pas si vous avez lu l'excellent Arabe du futur. A un moment il va en Lybie et à cette époque, tu pouvais t'installer dans n'importe quel logement vide. Tu n'avais pas le droit d'installer un verrou, d'avoir des clés. Si tu t en allais avec toute la famille, tu pouvais retrouver tes bagages devant l'entrée en revenant. :8O:

Je savais pas que ça avait existé.
(Anecdote )

23723
Citation :
Pas qu'ils ne sont pas en capacité de rembourser un emprunt, mais il leur est refusé faute d'apport suffisant.


Pas clair pour moi, j'entends de plus en plus de gens dans mon entourage qui me disent qu'ils y arrivent sans apport, il me semble que cela à beaucoup changé.
Concrètement l'apport représente combien en % aujourd'hui pour un emprunt ? Y'a pas aussi une forme d'indulgence des banquier au niveau de l'endettement en fonction de l'emplois de l’emprunteur? Genre t'as la sécurité de l'emploi et le banquier de propose d’emprunter au delà du max légal, fonctionnaire, etc... à l'inverse t'as un job de merde, interim, etc... et on ne te propose même pas la moitié du max légal d'emprunt, puis les banquier s'en tamponnent complètement de l'apport , enfin c'est ce que je constate dans mon entourage.
23724
Citation :
Pas clair pour moi, j'entends de plus en plus de gens dans mon entourage qui me disent qu'ils y arrivent sans apport, il me semble que cela à beaucoup changé.

Car les banques veulent prêter. Pas sur l immobilier mais on a vu des taux négatifs. Meme sur l immobilier les taux sont anormalement bas. Il y a plein de gens qui ont des emprunts sur le dos et qui se retrouvent ou vont se retrouver au chômage.

Ça pue la grosse crise. Et quand ça va péter on ne saura pas où est le pognon. Le dernier thinkerview avec le lanceur d'alerte et édifiant. Même les assurances vie des particuliers sont dans des paradis fiscaux.
23725
Peu importe, j'admets que je me suis peut-être planté sur l'apport (quoi qu'il me semble avoir lu que les banques resserrent la vis sur ce sujet) mais puisqu'il faut de toutes façons se loger et qu'acheter n'est pas significativement plus cher que de louer il faut faciliter l'accès à la propriété pour celui qui préfère ce choix, même s'il n'est pas riche. Pas façon ce qui a donné la crise des subprimes bien sûr, qui n'était finalement rapporté à l'immobilier que le même piège que les crédits à la consommation qui conduisent au surendettement. Mais se loger c'est quand même la base, c'est un besoin primaire.

Je me répète mais faire tourner la planche à billet et gonfler l'endettement des états pour sauver des compagnies aériennes, des agences de voyages ou des constructeurs automobiles alors que les besoins sont si criants dans le logement (ses aspects environnementaux aussi) c'est inadmissible. D'autant que le logement par définition ça ne se délocalise pas. En pleine récession, dépression peut-être, le rôle fondamental d'un état, c'est quand même de mettre en œuvre des politiques en vue de garantir au mieux l'accès de sa population à ses besoins primaires, non?

Ex-producteur retraité de la musique en 2016