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Sujet Economie-fanzine

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Sujet de la discussion Economie-fanzine

Pour parler de la science des idéologies qu'est l'économie.

 

Tu sais tout des Futures, des cycles schumeteriens, tu es fan de l'école de Chicago mais tu détestes la house ?

Hayek et fais bander mais t'aimes pas les actrices latinos ?

Tu shortes en intraday dans une stratégie win-win sur le forex ?

 

T'as rien compris aux phrases précedentes, mais tu veux apprendre ?

 

C'est ici. Les débats idéologiques seront tolérés, dans la limite de la courtoisie argumentée, et de la pédagogie de bon aloi.

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Le problème c'est que nous n'avons aucun pouvoir, pauvres français lambda. Nos décideurs n'oserons jamais. Ou alors, il faut imposer notre point de vue, donc révolution...

 

 

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Non, je ne crois pas que nous ayons aucun pouvoir, je crois même que nous avons tous les pouvoir, on a juste trouvé que c'était plus facile de pas l'assumer.

On peut aussi parler de Thoreau et de la désobéïssance civile.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Citation de mes mails :

 

Un homme portant cravate se présenta un jour dans un village. Monté sur une caisse, il cria à qui voulait l’entendre qu’il achèterait cash 100 euros l’unité tous les ânes qu’on lui proposerait. Les paysans le trouvaient bien peu étrange mais son prix était très intéressant et ceux qui topaient avec lui repartaient le portefeuille rebondi, la mine réjouie. Il revint le lendemain et offrit cette fois 150 € par tête, et là encore une grande partie des habitants lui vendirent leurs bêtes. Les jours suivants, il offrit 300 € et ceux qui ne l’avaient pas encore fait vendirent les derniers ânes existants. Constatant qu’il n’en restait plus un seul, il fit savoir qu’il reviendrait les acheter 500 € dans huit jours et il quitta le village.

Le lendemain, il confia à son associé le troupeau qu’il venait d’acheter et l’envoya dans ce même village avec ordre de revendre les bêtes 400 € l’unité. Face à la possibilité de faire un bénéfice de 100 € dès la semaine suivante, tous les villageois rachetèrent leur âne quatre fois le prix qu’ils l’avaient vendu et pour ce faire, tous empruntèrent.

Comme il fallait s’y attendre, les deux hommes d’affaire s’en allèrent prendre des vacances méritées dans un paradis fiscal et tous les villageois se retrouvèrent avec des ânes sans valeur, endettés jusqu’au cou, ruinés.

 

Les malheureux tentèrent vainement de les revendre pour rembourser leur emprunt. Le cours de l’âne s’effondra. Les animaux furent saisis puis loués à leurs précédents propriétaires par le banquier. Celui-ci pourtant s’en alla pleurer auprès du maire en expliquant que s’il ne rentrait pas dans ses fonds, il serait ruiné lui aussi et devrait exiger le remboursement immédiat de tous les prêts accordés à la commune.

 

Pour éviter ce désastre, le Maire, au lieu de donner de l’argent aux habitants du village pour qu’ils paient leurs dettes, le donna au banquier, ami intime et premier adjoint, soit dit en passant. Or celui-ci, après avoir rétabli sa trésorerie, ne fit pas pour autant un trait sur les dettes des villageois ni sur celles de la commune et tous se trouvèrent proches du surendettement.

 

Voyant sa note en passe d’être dégradée et pris à la gorge par les taux d’intérêts, la commune demanda l’aide des communes voisines, mais ces dernières lui répondirent qu’elles ne pouvaient en aucun cas l’aider car elles avaient connu les mêmes infortunes.

 

Sur les conseils avisés et désintéressés du banquier, toutes décidèrent de réduire leurs dépenses: moins d’argent pour les écoles, pour les programmes sociaux, la voirie, la police municipale... On repoussa l’âge de départ à la retraite, on supprima des postes d’employés communaux, on baissa les salaires et parallèlement on augmenta les impôts. C’était, disait-on, inévitable mais on promit de moraliser ce scandaleux commerce des ânes.

 

Cette bien triste histoire prend tout son sel, quand on sait que le banquier et les deux escrocs sont frères et vivent ensemble sur une île des Bermudes, achetée à la sueur de leur front. On les appelle les frères Marchés.

 

Très généreusement, ils ont promis de subventionner la campagne électorale des maires sortants.

 

Cette histoire n’est toutefois pas finie car on ignore ce que firent les villageois.

Et vous, qu’auriez-vous fait à leur place ?

Que ferez-vous ?

 

samedi 15 octobre 2011 (journée internationale des indignés), faites déjà passer cette histoire à votre voisin…

 

 

 

 

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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bravo

Cette fois, je crois que nous sommes complètement ça y est c'est foutu...

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kes premières pistes sur les affaires qui se trament en Lybie, qui incluent la France bien évidemment:

http://www.zerohedge.com/news/guest-post-unseemly-scramble-libya%E2%80%99s-post-gaddafi-oil-assets-underway

 

Citation de Picto :

Et si on fermait la bourse ?

 

Il y a pas mal de points sur lesquels je suis d'accord avec lui (sur les symptômes surtout) mais il propose rien de précis non plus... bon c'est Lordon, il est plus socio-écomiste qu'économiste.

Je l'aime bien Lordon, même son humour, et il a le mérite de poser la question, mais je lui soupçonne un sacré melon. En fait, c'est pas tant le fait que ça paraisse irréaliste qui me dérange, mais le gros problème ce serait de gérer la transition et les coups de pied au cul.

 

Le paradoxe c'est que si on commençait si on commençait par rétablir des marchés libres, ce serait déjà bien. Je crois pas du tout en la sacro-sainte efficacité des marchés (si efficacité il y a, c'est pour générer du fric, ce qui n'est pas une fin en soi) mais il faut aussi penser qu'il y a du bon dans la finance, enfin je crois, sur le principe qu'il faut que le fric circule.

Par exemple, c'est plutôt sain qu'une boite qui a engrengé du pognon puisse le mettre à disposition d'autres. (les histoires de dividendes et intérêts, c'est question de mesure on est d'accord). Le genre de questions que si tu les confies à un Etat, tu peux être sûr que ledit pognon va finir dans les poches de ceux qui l'attribuent.

 

 

La musique adoucit les meurtres...

[ Dernière édition du message le 06/09/2011 à 01:15:56 ]

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Citation :
si efficacité il y a, c'est pour générer du fric, ce qui n'est pas une fin en soi

C'est sûr, le fric n'est pas une fin en soi.
Ce que certains n'arrivent pas forcément à comprendre c'est que quand un trader boursicotte et fait gagner de fric, même sur du vent (spéculation, titres qui n'ont plus de réel lien avec l'entreprise), ce fric sera à un moment donné réinjecté dans le circuit économique.
Je pense q'il est assez imprudent de vouloir éradiquer totalement le système des marchés libres. Ce serait dire que les abus et inconvénients dépassent largement les possibilités qu'il propose et je ne suis pas d'accord. Le système est ultra perfectible, je pense que presque tout le monde s'accordera là-dessus, mais sans ce dernier, je me dis que ce sont tout de même des centaines de milliers d'entreprises (donc emplois) qui n'auraient pas vu le jour faute de financement.


Citation :
Par exemple, c'est plutôt sain qu'une boite qui a engrengé du pognon puisse le mettre à disposition d'autres.

C'est d'ailleurs pour ça que la proposition d'un pourcentage des dividendes allant aux salariés est un non-sens économique. C'est presque comme si chaque épargnant devait donner un pourcentage de ses intérêts sur livret à la banque, on rémunère deux fois une même activité.

Citation :
Le genre de questions que si tu les confies à un Etat, tu peux être sûr que ledit pognon va finir dans les poches de ceux qui l'attribuent.

J'ai pas compris cette dernière phrase !1960376.gif

- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam

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juste c'est qu'il est pas bon non plus de laisser trop de pouvoir économique à l'appareil d'état.

La musique adoucit les meurtres...

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Citation :

je me dis que ce sont tout de même des centaines de milliers d'entreprises (donc emplois) qui n'auraient pas vu le jour faute de financement.

Ben on en sait rien, aucune alternative n'a été testé dans des conditions honnêtes.

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier

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Citation :
juste c'est qu'il est pas bon non plus de laisser trop de pouvoir économique à l'appareil d'état.

Ah ok, bah je suis plus que d'accord étant donné que pour moi il ne devrait en avoir quasiment aucun ! C'est principalement ce qui créé toute cette corruption : vu que l'Etat à un gros pouvoir sur le monde économique (fiscalité, politique économique et diverses lois) forcément, les grosses entreprises ont tout intérêt à faire pression sur l'appareil étatique pour que ce dernier serve leurs intérêts. C'est ainsi que les politiques (droite ou gauche) se sont attelés à fermer les yeux devant l'autoritarisme de certains régimes bien connus pour que nos entreprises puisse continuer à marchander.
Si le monde privé n'est pas sans reproches dans cette histoire, pour moi c'est ce système de coopération/copinage/corruption qui est la source de pas mal de merde. Le problème est qu'il est clair qu'aucun Etat n'a intérêt à stopper ce système s'il est tout seul à le faire. Il se ferait distancer dans la guerre économique.
C'est, pour moi, encore un problème où il n'y a guère de solution qui ne mette pas en péril notre société. On pourrait palabrer sur le fait que les pays devraient s'unir les uns aux autres pour que cela cesse, mais ce ne serait que du vent. Du vent particulièrement vide.


Citation :
Ben on en sait rien, aucune alternative n'a été testé dans des conditions honnêtes.

C'est vrai.
Quelques entreprises, souvent en difficultés, se sont vues rachetées par leurs propres salariés. Il me semble que le bilan est assez mitigé : certaines ferment au bout de quelques mois, d'autres survivent.

Mettons-nous à la place d'un entrepreneur. Petit ou gros, cela n'a finalement pas vraiment d'importance. J'ai un projet : créer un grand espace culturel. Montant à investir : 200 000 doll's. Où trouver cette somme ? A part les proches, mes économies, la banque ou faire appel public à l'épargne, je vois pas trop quelles solutions s'offrent à moi.
Peut-être avais-tu quelque chose en tête, j'en sais rien, mais j'avoue avoir du mal à voir.

- Vous êtes contre tout ce qui a été fait depuis la dernière guerre...
- Vous vous trompez de date. Je suis contre tout ce qui a été fait depuis Adam

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Je pense pas que ta réflexion soit la bonne. Tu peux pas avancer comme argument l'exemple d'une ou quelques situations différentes englobées dans un système fait pour d'autres situations.

Peut-être que si toutes les entreprises appartenaient à leur salariés, la situation serait très différente.

Ce que je veux dire c'est que aujourd'hui, personne ne peut plus être crédible au sujet de l'économie tant qu'on aura pas exploré d'autres voies.

Quand à la question de trouver de l'argent, elle est complètement relative à ça :

Quel est le coût de quelque chose ? Comment est-il déterminé ? Cette méthode est-elle la bonne ?

Et puis, le problème est encore plus complexe parce que les 200 000 doll's ne manquent pas quelque part, au contraire...

Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier