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Le pub de la Corona...

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Sujet de la discussion Le pub de la Corona...
Citation :
Un conseil de défense suivi d’un conseil des ministres « exceptionnels » seront organisés samedi 29 février pour faire le point sur le coronavirus, a annoncé l’Elysée vendredi. Le premier aura lieu à 10 heures et le second à 11 heures.


Un nouveau sujet pour qu il n y ait pas une pandémie sur le Pub.
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[ Dernière édition du message le 29/02/2020 à 09:56:54 ]

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5501
Dieu me préserve de cette pratique de plèbeux.
5502
Citation de le :
Et c'est une mentalité de cueilleur : faut qu'on le prenne quand ça se présente, sinon un autre le prendra à notre place.

Mais non, ils fluidifient les marches :oops2:
5503
L'important c'est que ça ruisselle.
5504
Ça ne peut être que de l'ironie de la part de Django, faut pas abuser.
5505
De ?
Son prisme complotiste simpliste pour expliquer tout et n'importe quoi ? Ca fait des années que ca dure, a aucun moment c'est du second degré, amha.
5506
Mon dernier post était ironique, car bien évidemment, il y a des délits d'initiés, de la corruption, du piratage, de la vente d'information, du vol, ...

Je trouve ça même complètement hallucinant de lire des trucs du genre "Mais il y a l'autorité des marchés financiers qui veillent." Faut pas être naïf. La finance n'est que peu et mal contrôlée en aval. Et la séparation des pouvoirs (executif/justice) est devenue plus que poreuse.

Je ne dis pas que tout le système est contrôlé par les banquiers juifs, hein. Je ne suis pas complotiste comme vous dite. Mais je ne suis pas naïf non plus, et je suis bien conscient que la fraude existe bel et bien... et que les cols blancs verreux finissent rarement en prison. A ma connaissance il n'y a que Madoff (qui avait arnaqué plus ou moins tout wallstreet qui a fini par y aller.)

Mais c'est comme partout, hein. Dans tous les domaines. Chaque loi a son fraudeur. C'est vieux comme le monde. Comment pouvez-vous soutenir sans trembler des genoux que la finance fonctionne bien, sans fraude, car l'AMF veille : Cela me parait fou.

Affaire Vivendi Universal : Gros scandale => Pas un jour de prison ferme
Affaire PepsiCo / Danone : Gros scandale => Pas un jour de prison ferme
Affaire EADS : Une dizaine de cadres impliqués. => Pas un n'a fait un jour de prison ferme
J'arrête ici, car liste des affaires politico-financières est longue comme un jour sans pain. Et les cols blancs ne vont jamais en prison. Ou alors ils y tombent malade très vite. Je pense au pauvre Balkany qui ne peut plus manger que des Miel Pops.

En 2019, l'AMF a prononcé des sanctions à hauteur de 32 millions d'euros pour l'année complète. Année record pour les sanctions de cet organisme. A titre de comparaison, 6600 milliards sont échangés chaque jour. :facepalm:


Le 18 avril 2020, l'action Gilead a augmenté de 10%. Juste sur un coup de com'. Mais promis-juré, personne n'a revendu ses actions dans la foulée.
:mrg:

Certains esprits chagrins ont relevé que, juste avant, Gilead avait bénéficié d’une "indiscrétion" sur une étude concernant le Remdesivir. A mon avis, ils doivent être en train de se chier dessus en pensant à l'AMF.
Citation :
University of Chicago Medicine researchers said they saw “rapid recoveries” in 125 COVID-19 patients taking Gilead Sciences Inc.’s experimental drug remdesivir as part of a clinical trial, according to a Thursday afternoon report.

https://www.marketwatch.com/story/rapid-recovery-seen-in-coronavirus-patients-taking-gilead-drug-according-to-a-report-2020-04-16?adobe_mc=MCMID%3D50028059663857939931728100432885731544%7CMCORGID%3DCB68E4BA55144CAA0A4C98A5%2540AdobeOrg%7CTS%3D1587227261

Ce qui interesse Gilead, c'est la santé des gens :
Citation :
Gilead se traîne, sur le sujet, une mauvaise réputation. Le laboratoire américain avait en effet mis au point un traitement efficace contre l’hépatite C, qui présentait l’inconvénient d’être très cher. Il s’agissait du Sovaldi, facturé à 19.000 € la boîte.


Bon, trêve de plaisanterie, cela parait quand même évident : Sortons Raoult du débat, l'HCQ est au coeur d'une guerre économique. Evidemment on pense à Sanofi et Gilead. Je vois pas l'interêt de nier cette guerre économique.

Marc Endeweld (qui n'est pas un débilos complotiste) a écrit dans "La Tribune" (qui n'est pas une succursale de Re-open911) des choses intéressantes.
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/face-au-covid-19-les-technocrates-francais-pris-au-depourvu-844119.html

Citation :
Soutien aux "Kouchner boys"

De fait, pour le gouvernement des « experts » promu par la macronie, cette crise sanitaire est une véritable débâcle. Et si l'ancien ministre de la santé, Bernard Kouchner se félicitait récemment que le gouvernement « gère très bien » la crise, c'est d'abord pour soutenir ses « Kouchner boys ». L'actuel directeur général de la santé, Jérôme Salomon, est en effet un proche du conseiller d'Etat Didier Tabuteau, qui fut l'ancien directeur de cabinet de Kouchner à deux reprises : « Depuis son passage au ministère et à l'agence du médicament, Tabuteau a la haute main sur les politiques de santé depuis vingt ans », juge un ancien de la DGS. Mais on pourrait également citer un autre conseiller d'Etat, l'actuel patron de l'AP-HP, Martin Hirsch, autre directeur de cabinet de Bernard Kouchner par le passé. Ces trois-là sont bien sûr proches de l'ancien ministre de la santé, Agnès Buzyn, et de son mari, Yves Lévy, ex-patron de l'Inserm, mais également du socialiste Aquilino Morelle, ou à droite, de l'ancien ministre de la santé, Xavier Bertrand.

Forcément, ces dernières semaines, les déclarations intempestives du professeur Didier Raoult ont eu le don d'irriter tous ces hauts fonctionnaires de la santé. « C'est clan contre clan », pointe un initié. Par le passé, Raoult conseilla le candidat Jacques Chirac pour la partie santé de ses programmes. En 2003, le ministre Jean-François Mattéi lui confia un rapport sur le bio-terrorisme. Mais si Didier Raoult gêne, c'est que la stratégie qu'il propose (tester au maximum, et soigner le plus tôt par de l'hydroxychloroquine, une molécule ancienne, et peu chère, avec un antibiotique) met en lumière les difficultés actuelles de l'Etat français. Des pays comme la Corée du Sud, Taïwan, le Japon, ou encore l'Allemagne n'ont pas eu à choisir le confinement car ils ont pu, très tôt, tester massivement leurs populations respectives. Dans l'entourage du chef de l'Etat, on fait savoir que le contact n'est pas rompu avec Didier Raoult. Et pour cause : dans la sphère économique, ils sont nombreux à soutenir en coulisses le professeur marseillais, notamment la plus grande fortune française, Bernard Arnault de LVMH ou Serge Weinberg de Sanofi.

Lire aussi : Covid-19: une vaste étude pour "clore le débat" sur la chloroquine

L'OMS prend parti pour le traitement américain

Face à une telle crise majeure, les enjeux économiques globaux vont-ils primer sur les gains à venir des laboratoires pharmaceutiques ? Le 24 février, le jour précédant les premières déclarations de Didier Raoult sur l'hydroxychloroquine, le directeur général adjoint de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Bruce Aylward, prenait parti pour un traitement breveté par l'américain Gilead, sans attendre les premiers résultats des tests : « Il n'existe actuellement qu'un seul médicament duquel nous pensons qu'il pourrait avoir une réelle efficacité, le remdesivir. »

En France, si l'Inserm a fini par inclure l'hydroxychloroquine dans ses essais, ce n'est pour l'administrer qu'à des patients en détresse respiratoire. À l'inverse des recommandations Raoult que l'Italie a décidé de suivre : l'hydroxychloroquine y est prescrite aux patients ayant des signes débutants. C'est ce qu'explique le docteur Pierluigi Bartoletti, vice président de la Fédération italienne des médecins généralistes, au Corriere della Sera : « Nous venons de comprendre que le virus a une évolution en deux phases, et que c'est au cours de la seconde, après quelques jours (une semaine environ), que la situation peut brutalement, en 24 ou 48 heures, s'aggraver et conduire à une insuffisance respiratoire réclamant des soins intensifs. Les résultats que nous commençons à accumuler suggèrent que l'hydroxychloroquine administrée tôt, donne la possibilité d'éviter cette évolution à une majorité de patients et de désencombrer les salles de réanimation ». En attendant que la science se prononce, la guerre contre le Covid-19 continue...

5507
Citation de _d :
Je trouve ça même complètement hallucinant de lire des trucs du genre "Mais il y a l'autorité des marchés financiers qui veillent." Faut pas être naïf. La finance n'est que peu et mal contrôlée en aval. Et la séparation des pouvoirs (executif/justice) est devenue plus que poreuse.


Oui et non.

Si toi tu portes plainte, on va te rire au nez.
Par contre si un fond d'investissement porte plainte contre un autre, ça va foutre la merde. Donc ils se régulent entre eux.
Pas que ça soit parfait, hein. Mais au moins ils ne peuvent pas faire de délits d'initiés ou avoir des avantages par rapport à un concurrent.

Donc si un labo de pharma tente de magouiller un truc, tu peux être sûr que les autres labos vont lui tomber sur le dos.

Référence en matière de bon gout capillaire et vestimentaire.
homme à tête de zizi.

http://soundcloud.com/djardin

5508
Bon, j'ai bosse dans la plus grosse banque d'affaire US. C'est pas parfait, c'est clair. Mais les parties publiques et privees sont par exemple strictement separees. Si tu parles de ton taff dans l'ascenceur, tu seras convoque par la compliance et par les RHs.
Ils ont peur des scandales comme ca car c'est perte de confiance de la part de leur client qui verraient qu'ils exploitent leurs connaissance.
Donc tu as une idee de "peut-etre, j'ai entendu que..". Je te dis ce qui se passe a l'interieur.
Et pour les hedge funds, je peux aussi t'en parler. C'est encore plus strict. Meme si tu ne trades pas, tu dois declarer encore plus de choses, meme ceux que ton gestionnaire Epargne Retraite fait pour toi. Et s'il y a le moindre doute, t'es dehors.
Donc encore une fois, qui est le complotiste ?
5509
x
Hors sujet :
Miles, "Complotiste", c'est un mot valise, ça veut rien dire.
Tu penses que c'est comme ça. Car sans doute c'est étanche à ton niveau. Mais au niveau de ton N+1 ? Pour ton N+2 ? Pour le mec qui est au sommet de la pyramide ?

Citation :
Donc ils se régulent entre eux.

Hmm hmm.. Donc il n'y a plus qu'à espérer que les big boss ne discutent pas entre eux.

A propos de trucs de complotistes, vous savez ce que c'est le Siècle ? Vous pensez que pendant leur diner mensuel, les grands patrons, les financiers, les journalistes parlent du dernier épisode de la série Netflix-à-la-con ?

Moi, je pense qu'ils parlent business. Je pense qu'ils maximisent leurs interêts. Peut-être même qu'un mois, Milliardaire numero 1 va accepter de perdre des plumes au profit de Milliardaire numero 2 ; et que le mois suivant Milliardaire numero 2 acceptera de perdre des plumes au profit de milliardaire numero 1.

Cela s’appelle "avoir des interêts communs". Et les interêts de milliardaires numero 1 et milliardaire numero 2 sont convergents. Ils peuvent être parfois opposés (entre eux) mais ils sont convergents (contre nous).

La loi travail, par exemple, ça réduit le coût du travail. Tous les invités du diner du Siècle y ont interêts. Contrairement à 99% de la population qui doit être salarié pour faire crouter les gosses.

C'est moi qui suis complotiste en disant ça, ou bien c'est vous qui niez la lutte des classes ?

[ Dernière édition du message le 09/06/2020 à 15:53:11 ]

5510
le complotisme consiste à dire que le monde est manipulé par un cercle fermé. le marxisme consiste à expliquer le mécanisme qui tend à rassembler les gens de classe et d'intérêts convergents.
le complotisme se contenterait bien de supprimer quelques personnes et de rien changer d'autre quand le marxisme suggère simplement de changer de système.

Citation :
Moi, je pense qu'ils parlent business.

sans déconner ??????????? Ils s'échangent des infos !!!!! pour augmenter leurs profits !!!! les fripons !!!!!!

[ Dernière édition du message le 09/06/2020 à 16:05:33 ]

5511
Citation :
La loi travail, par exemple, ça réduit le coût du travail. Tous les invités du diner du Siècle y ont interêts. Contrairement à 99% de la population qui doit être salarié pour faire crouter les gosses.

C'est moi qui suis complotiste en disant ça, ou bien c'est vous qui niez la lutte des classes ?


Je pense qu’ils n’ont absolument pas besoin de se rencontrer à huis clos dans un « dîner du Siècle » pour se mettre d’accord pour faire un truc comme ça. Il y a évidemment plein de gens qui veulent que leur argent leur rapporte encore plus d’argent, tant pis, voire tant mieux, si c’est au détriment des revenus du travail. Pas besoin d’un repas pour manigancer ce complot.
5512
Citation :
le mécanisme qui tend à rassembler les gens de classe et d'intérêts convergents


Voilà :bravo:
5513
x
Hors sujet :
Citation de _d :
Miles, "Complotiste", c'est un mot valise, ça veut rien dire.
Tu penses que c'est comme ça. Car sans doute c'est étanche à ton niveau. Mais au niveau de ton N+1 ? Pour ton N+2 ? Pour le mec qui est au sommet de la pyramide ?

On parle la de branches de la boite qui sont completement differentes et impermeables, oui, leur seul patron commun, c'est Jamie.
5514
Il y a le monde réel, et le monde tel que fantasmé par Django.

Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Wham Bam Jazz

5515
x
Hors sujet :
Mais ce ne sont pas des "complots" ! Ce sont des gens qui ont les mêmes interêts et qui en discutent, se mettent d'accord. Il y en a tout le temps !

"Complot" on pense tout de suite à un truc, faux, inventé par des débilos. Faut refuser ce mot. Comme on refuse de parler de "charges" pour dire "cotisations".

Citation :
Il y a le monde réel, et le monde tel que fantasmé par Django.

Développe, ça a l'air passionnant !

[ Dernière édition du message le 09/06/2020 à 16:29:57 ]

5516
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Hors sujet :
Les complots existent. Ça a un sens précis, défini dans le dictionnaire. Essentiellement deux ingrédients :
- entente (donc discussions, échanges...)
- secret
5517
Citation :
Le 18 avril 2020, l'action Gilead a augmenté de 10%. Juste sur un coup de com'. Mais promis-juré, personne n'a revendu ses actions dans la foulée.


Dans la foulée, ouais. Donc après que l'info soit devenue publique. Et ouais, quand une action grimpe, y'a des prises de bénéfice, ce qui est incroyable de banalité.
De la a en déduire que le patron de Gilead en a parlé avant au patron de Blackrock, c'est être complètement ignorant et naïf des mécanismes des marchés financiers.
Je dis pas que personne l'a fait et le fera jamais, mais croire que c'est systématique, c'est ça le complotisme.

[ Dernière édition du message le 09/06/2020 à 16:35:22 ]

5518
Bon, je l'ai déjà dit dans le pub de Raoult avant que ça ferme, mais là j'en ai marre, je vais déflag. Je gardais encore ce thread pour avoir des infos sur le virus en cours, mais là c'est plus possible...

Sérieusement, les bonnes théories du complot marxiste, c'est quoi le rapport ? Y'a un virus, c'est la faute des puissants qui veulent encore plus affaiblir la population, c'est ça ? Sérieux...

Marre de voir tous ces éléments biaisés n'allant que dans un seul sens, ça ne fait pas avancer ni le débat, ni la maladie.

Y'a plusieurs affirmations qui pourraient presque tomber sous le coup de la loi pour propagation de fausses informations. J'ai pas envie d'en lire plus.
5519
on vous orends pour des lapins de trois semaines, moi je dit ça pue...
5520
x
Hors sujet :
Pareil que JepMetalway. Je me suis abstenu de remettre une pièce dans la machine parce que faire du debunk est assimilé à de l’intimidation et du harcèlement par Doc Plus. Mais au final c’est bien django qui ne peut s’empêcher de tirer la couverture toujours dans la même direction et ça devient franchement lourd. Je ne pense pas que rouvrir le thread à Raoult soit une bonne solution par ailleurs.
5521
x
Hors sujet :
Citation :
faire du debunk est assimilé à de l’intimidation et du harcèlement par Doc Plus

c'est d'ailleurs triste de voir que sur un forum comme af l'équipe de modération considère le partage de connaissance comme une menace
5522
C’est clair que c’est bizarre. Les médias sociaux peuvent être sanctionnés s’ils diffusent des machins complotistes, mais sur AF c’est presque encouragé on dirait.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

5523
C'est pour pas nuire a l'ambiance
5524
Pour revenir dans les chiffres, le confinement a declenche 63000 morts supplementaires ici : https://www.theguardian.com/society/2020/jun/09/excess-deaths-in-uk-under-coronavirus-lockdown-pass-63000
Ca ne veut pas dire que des morts du corona, ca peut aussi etre des cancers, des arrets cardiaques et surtout demence (on reprend ici la moyenne sur 5 ans que Piuet suggerait dans un de ses posts).

[ Dernière édition du message le 09/06/2020 à 17:16:08 ]

5525
Un article intéressant :
https://www.mediapart.fr/journal/france/080620/covid-19-et-si-la-cible-du-virus-n-etait-pas-les-poumons

Il commence à y avoir de nouvelles informations sur les modes d'action du virus, ses récepteurs, donc ses zones d'action, ses effets...

Notamment son effet sur les poumons n'est pas habituel, ce qui ouvre peut-être d'autres portes, d'autres manières de gérer la respiration seraient peut-être plus efficaces, ce qui pourraient réduire la mortalité lors des soins intensifs.

Bon tout ça est hypothétique pour l'instant. Rien de certain. Mais on voit qu'il y a pas mal de pistes à explorer (et en cours d'exploration), donc autant d'améliorations possibles.

Quelques extraits :

Citation :

(...)
Tout commence par le nez. L’une des grandes surprises d’une étude parue dans Nature Medecine fut en effet de découvrir que le nez semble être l’endroit du corps qui compte le plus de récepteurs ACE2 (pour Angiotensin Converting Enzyme 2), la fameuse porte d’entrée du virus, celle qui lui permet de pénétrer à l’intérieur des cellules et ainsi se multiplier. Pratique : dès que des particules virales y sont aspirées, elles trouvent ainsi de nombreuses portes qui s’ouvrent au fur et à mesure qu’elles s’y attachent. Doublement pratique : dès qu’une personne infectée éternue, ses virus sont expulsés à hauteur de visage et avec un peu de chance, un autre nez les attend. C’est donc ici que se jouerait la première phase cruciale de l’histoire : soit le système immunitaire parvient rapidement à se débarrasser de ces importuns résidents du nez, soit il n’y parvient pas. Dans le premier cas, on est quitte pour une bonne fatigue. Dans le second, les virus se mettent à se multiplier et c’est là que les problèmes commencent. C’est aussi là que le mode opératoire devient plus flou.

Pour poursuivre leur route dans notre organisme, les virus auraient finalement trois options. Ils pourraient s’attaquer directement au nerf olfactif, d’où la perte d’odorat vécue par 25 à 30 % des patients. Et de là, migrer éventuellement jusqu’au cerveau, où des récepteurs ACE2 sont également présents. Voilà qui pourrait expliquer les signes d’agitation et de confusion observés chez plus de la moitié des patients gravement atteints dans un hôpital de Strasbourg et les cas d’encéphalites également rapportés. En France, plusieurs études sont en cours pour tenter de mieux comprendre les conséquences neurologiques de l’infection au Covid-19, notamment le projet Cohorte Covid – Neurosciences.

Seconde voie de dissémination possible, via le mucus nasal, véritable tapis roulant pour les nombreux microbes prisonniers de ce liquide gluant. De fait, on avale pas moins d’un litre de morve chaque jour ! Les nombreux symptômes digestifs (notamment une diarrhée pour plus de 20 % des patients français) qui accompagnent la maladie laissent effectivement penser que le virus emprunte la même route que nos aliments et perturbe nos intestins. Et pour cause : les cellules de la paroi interne de l’intestin grêle sont particulièrement dotées en récepteurs ACE2. D’ailleurs, une étude menée sur des organoïdes intestinaux, sortes de mini-intestins en culture, montre que le Sars-CoV-2 infecte bel et bien ces cellules intestinales. Autre preuve : on retrouve des traces de virus dans les selles d’une majorité de patients (chez la moitié des patients, estime par exemple cette étude). On en retrouve même dans les eaux usées, sans que l’on sache encore si ces traces sont celles de virus entiers encore vivants, ou de bouts de virus morts.

Enfin, troisième voie de diffusion, qui semble être l’autoroute privilégiée des particules virales : depuis le nez, elles peuvent être charriées via l’air, durant une inspiration, et emprunter non pas l’œsophage mais la trachée. C’est ainsi qu’elles atterrissent dans les poumons. Mais curieusement, « nous retrouvons très peu de récepteurs ACE2 dans les poumons, affirme Christophe Bécavin, de l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire de Sophia Antipolis, qui faisait partie de l’équipe en charge de l’étude des poumons dans la publication de Nature Medecine. On voit uniquement réapparaître ce récepteur au niveau des pneumocytes de type 2, les alvéoles tout au fond des poumons où ont lieu les échanges gazeux ». En fait, il y a beaucoup plus de cellules dotées du récepteur ACE2 dans les intestins, le cœur, la vessie, les reins ou encore les yeux que dans les poumons. « Les taux de virus dans les poumons, mesurés à partir d'un échantillon de lavage broncho-alvéolaire, diminuent rapidement sans traitement antiviral alors même que la situation clinique est critique », témoigne de son côté Hadrien Roze, du service anesthésie-réanimation du CHU de Bordeaux.

Ce n’est pas tout. Normalement, dans une pneumonie classique, c’est le côté air des poumons qui est atteint : le pathogène entraîne une réaction inflammatoire à l’intérieur des alvéoles, il se crée ensuite un œdème dans les poumons qui, en se gorgeant d’eau, deviennent de plus en plus rigides. Pour permettre le passage de l’oxygène dans le sang et éviter que les alvéoles ne se referment trop et trop souvent, il devient alors nécessaire d’insuffler de l’air avec une forte pression. Mais avec le Sars-CoV-2, les choses semblent être différentes, particulièrement durant la phase initiale. « On s’est vite aperçu qu’il y avait des points qui ne collaient pas », retrace Alexandre Demoule, chef de service réanimation à la Pitié-Salpêtrière. Comme ces patients dont le taux d’oxygène est particulièrement bas, mais qui semblent bizarrement le tolérer, continuant de s’exprimer et de raisonner normalement.

Autre particularité étonnante : leurs poumons restent relativement élastiques, preuve qu’ils sont encore pleins d’air, estime Hadrien Roze. Ces étranges observations sont rapidement partagées par des centaines de réanimateurs français, mais aussi italiens, allemands et bientôt américains, et posent de nombreuses questions. Car autant il est nécessaire d’insuffler de l’air enrichi en oxygène à forte pression lorsque les poumons se sont rigidifiés, autant cette même pression peut devenir délétère si ceux-ci sont encore souples. D’où l’alerte de certains pneumologues et réanimateurs pour qui, contrairement aux recommandations internationales, la ventilation classique ne représenterait pas la solution optimale pour ces patients.

C’est le cas du Dr Luciano Gattinoni qui publie avec des collègues italiens et allemands une lettre le 30 mars dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine appelant à passer à une ventilation la plus douce et la moins en pression possible. Dans un centre qui a procédé ainsi dès le début, le taux de mortalité des patients intubés est de 14 %, contre 60 % en moyenne dans les autres hôpitaux, affirme Luciano Gattinoni, qui ne souhaite pas nommer cet hôpital. Au même moment, aux États-Unis, un réanimateur du centre médical Maimonide à Brooklyn, Cameron Kyle-Sidell, publie un témoignage vidéo similaire : « Nous nous attendions à traiter des patients en situation de syndrome de détresse respiratoire aiguë, mais ce n’est pas ce que je vois depuis neuf jours.[…] Nous traitons la mauvaise maladie. »

En France aussi, les réanimateurs modifient rapidement leurs protocoles. « Au bout de dix jours, nous avons diminué la pression de l’air que les respirateurs insufflent dans les poumons », retrace Alexandre Demoule. « Les réanimateurs se sont rapidement rendu compte que les ventilations avec de fortes pressions empiraient l’état des patients, donc nous avons diminué la pression de l’air insufflé dans les poumons et nous avons placé les patients sur le ventre, ce qui permet de mieux ouvrir leurs poumons », détaille de son côté Stéphane Zuily, du service de médecine vasculaire du CHU de Nancy. Le 10 avril, soit dix jours après la commande de 10 000 respirateurs par l’État pour un coût total de 56,7 millions d’euros, le site d’information pour les médecins et les professionnels de santé Medscape finit même par poser cette provocante question : et si l’intubation n’était pas la solution ?

Dans cet article, la médecin urgentiste et journaliste santé Isabelle Catala suggère que les techniques non invasives d’oxygénation pourraient, dans certains cas, remplacer l’intubation. Dans les pneumonies classiques graves, la ventilation non invasive, via un masque, n’est pas recommandée car le patient qui se sent étouffer aura tendance à trop forcer sur ses poumons et finit par les abîmer. En revanche, les nouvelles techniques d’oxygénation nasale à haut débit peuvent être utilisées.

Néanmoins, au début de l’épidémie, beaucoup d’équipes étaient réticentes à utiliser ces techniques en raison du risque d’aérosolisation de particules virales. « Si pour sauver un patient je perds cinq soignants à cause d’une contamination, on ne va pas aller loin », dit Alexandre Demoule qui, après avoir épluché la littérature scientifique à ce sujet, finit par se rassurer : « Ce risque n’apparaît finalement pas si important que ça. Rapidement, nous avons placé certains patients sous oxygénothérapie nasale à haut débit en leur ajoutant un masque pour limiter le risque de diffusion et nous avons tenté de pousser un peu plus loin, d’attendre un peu plus que d’habitude avant l’intubation. » Dans son équipe de la Pitié-Salpêtrière, une dizaine de personnels soignants ont été malades, dont lui-même, sur 140. Une étude est en cours pour évaluer l’impact des différentes prises en charge.

Mais alors, si ce n’est pas un syndrome de détresse respiratoire classique, à quoi avons-nous affaire ? « Les réanimateurs nous ont fait remonter un nombre anormalement élevé d’embolies pulmonaires », poursuit Stéphane Zuily, soulignant au passage que les Chinois n’avaient jamais communiqué sur cet aspect particulier de la maladie. L’embolie pulmonaire survient lorsque des caillots de sang viennent perturber la circulation sanguine des poumons. Autrement dit, le problème ne viendrait peut-être pas du côté air des poumons, mais du côté sang.

(...)

[ Dernière édition du message le 10/06/2020 à 01:39:20 ]