café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
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tropdeg'
970
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 16/04/2020 à 15:11:05café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.
Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?
Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?
[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]
#Houba
6572
Membre d’honneur
Membre depuis 16 ans
13541 Posté le 27/04/2022 à 18:21:12
Citation :
La finance et le pouvoir politique s'entremêle de plus en plus, même si cela a toujours été plus le moins le cas, les frontières n'existent absolument plus aujourd'hui.
C'est à dire que les politiques il faut bien les financer, à quelques choix de société près qui sont du pur législatif comme les sujets éthiques. Les moyens de l'état c'est de la finance et ça a toujours été le cas.
Quand il suffisait de prélever un impôt raisonnable sur une activité économique croissante et florissante comme dans les golden sixties ça passait crème et presque inaperçu. Dans une économie où le PIB est artificiellement gonflé et l'économie soutenue par un endettement public et privé massif pour masquer la récession c'est différent.
Faut suivre la presse financière, c'est très instructif. Bien sûr que la finance contraint les choix politiques. La politique sans la finance c'est un moteur sans carburant, il peut être aussi gros, aussi puissant, aussi bien conçu que tu veux sans essence il ne fera pas avancer, peu importe la marque du moteur, qu'il soit signé Macron, Le Pen ou Mélenchon. Mélenchon peut toujours essayer de faire croire qu'il a inventé le mouvement perpétuel ou Le Pen le moteur à eau ça ne changera rien. Ils devraient vite revenir à la réalité comme Mitterrand en 1983.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
Zorks
1197
AFicionado·a
Membre depuis 9 ans
13542 Posté le 27/04/2022 à 18:44:50
J'aime bien citer hors contexte :
Exactement ! MLP se finance auprès des amis de Poutine, Z chez Bollore, etc. Y'a pas de hasard.
Moi je lis la presse informatique : je peux te dire qu'en fait, notre monde est fait de zeros et de uns. Si, si. C'est ça la réalité. #FaitesVosRecherches
Citation de #Houba :
C'est à dire que les politiques il faut bien les financer
Exactement ! MLP se finance auprès des amis de Poutine, Z chez Bollore, etc. Y'a pas de hasard.
Citation de #Houba :
Faut suivre la presse financière, c'est très instructif.
Moi je lis la presse informatique : je peux te dire qu'en fait, notre monde est fait de zeros et de uns. Si, si. C'est ça la réalité. #FaitesVosRecherches
Zorks
1197
AFicionado·a
Membre depuis 9 ans
13543 Posté le 27/04/2022 à 18:47:36
Traduction :
si tu lis que des trucs de droite ou "la presse financière", évidement les gentils raisonnables c'est les investisseurs, et les méchants incultes c'est les bolcheviks, et ils peuvent pas y arriver, parce que c'est des méchants incultes.
si tu lis que des trucs de droite ou "la presse financière", évidement les gentils raisonnables c'est les investisseurs, et les méchants incultes c'est les bolcheviks, et ils peuvent pas y arriver, parce que c'est des méchants incultes.
Synthpunk
3107
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 6 ans
13544 Posté le 27/04/2022 à 19:31:01
Citation :
Exactement ! MLP se finance auprès des amis de Poutine, Z chez Bollore, etc. Y'a pas de hasard.
Aux dernières nouvelles elle aurait financé sa nouvelle campagne pestilentielle via un prêt d'une banque tenue par un Oligarque proche d'Orban, qui doit pas valoir mieux que son pote Poupoute
Comme on dit avec elle
Mondialiste et Droit de l'Hommiste Fan des musiques populaires de la zone mondiale
[ Dernière édition du message le 27/04/2022 à 19:38:02 ]
#Houba
6572
Membre d’honneur
Membre depuis 16 ans
13545 Posté le 27/04/2022 à 19:40:17
Citation :
si tu lis que des trucs de droite ou "la presse financière", évidement les gentils raisonnables c'est les investisseurs, et les méchants incultes c'est les bolcheviks
Pas nécessairement, on peut aussi analyser ça juste du point de vue chiffres, de voir par exemple comment des mouvements de capitaux mondiaux pour une raison x ou y influencent beaucoup plus directement le quotidien de tout un chacun que beaucoup de décisions politiques. Par exemple un européen qui a une petite assurance vie auprès de sa banque, la banque place cet argent. Et si la banque décide d'en placer plus dans des bons du trésor américains et moins dans des entreprises européennes, l'assuré n'en sait rien et ne voit rien, mais peut-être que son employeur va fermer parce qu'il avait besoin d'investir et que son prêt a été refusé.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
Anonyme
13546 Posté le 27/04/2022 à 20:37:17
Si on peut causer capacité d'autofinancement, dette réelle (et non un cumul rapporté au PIB annuel comme mal présenté), adossement du passif sur l'actif, réalité de la dette privée (entreprises), etc. , je suis partant pour démystifier les choses avec d'autres participants.
Parce que là, ça part en vrac sur des mauvais angles... on dirait un débat sur l'échantillonnage/quantification et/ou moteurs audio.
L'économie est un outil. C'est tout. Le reste, ce sont des visions politiques.
Parce que là, ça part en vrac sur des mauvais angles... on dirait un débat sur l'échantillonnage/quantification et/ou moteurs audio.
L'économie est un outil. C'est tout. Le reste, ce sont des visions politiques.
WildHomeNetwork
261
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 9 ans
13547 Posté le 27/04/2022 à 20:46:43
Hello, je m'incruste (ça me permet de flag)
Je suis pas exactement d'accord avec ça
La finance, l'argent, la monnaie, c'est un ensemble de système (d'échange, de comportement, d'interaction) qui n'ont de valeur que parce qu'on leur en donne. Comme la justice, les lois, la police, l'état, la nation, etc. etc.
Au contraire, la politique, au sens large, c'est l'interaction même entre les gens.
A vous de choisir par quoi vous êtes gouverné, si vous vous gouverner, si vous vous soumettez à un système, si vous le combattez, etc.
Du coup, la finance c'est géré par un système de croyance eux même à l'intérieur de nos système politique. la finance ne gouverne en aucun cas le politique et le vivre ensemble. ça, c'est qu'on nous bassine pour qu'on soit volontaire à être les dindons de la farce...
J'ai des trucs intéressant à propos de la politique d'aujourd'hui, qui peuvent donner quelques clés de lectures :
Un projet politique, par exemple, s'inscrit entre un constat (= croyances sur ce qu'est le monde) et un objectif (ce qu'il devrait être : monde idéal futur -- "révolution!", ou passé -- "c'était mieux avant" etc)
Le projet c'est donc les moyens d'y parvenir. (ou le chemin qu'on va prendre)
Les mecs dont l'utopie est le passé sont "réacs". ceux qui sont bien et ne veulent rien changer : "conservateurs". ceux qui veulent changer progressivement et dans le système sont "réformistes" et ceux qui veulent tout changer en faisant une rupture complète avec le système sont "révolutionnaires" (extrême droite, droite, centre, gauche, extrême gauche )
à partir de là, il y a la question économique et la question sociétale (on peut vouloir revenir au temps des rois mais avec une économie libérale -quoi que ? etc.)
Et le projet politique peut proposer une approche libérale ou légale (pour arriver à nos fins, on durcis ou assouplit les loi, le pouvoir de l'état, etc ?)
-----
Selon Hannah Arendt, il y a trois sorte de "trucs" qu'on peut faire : on "labor" (travaille), on "work" (oeuvre) ou on "deed" (agit)
Le labor, c'est le travail nécessaire, mais qui ne laisse aucune trace. le plus ingrat. (produire des biens de consommation éphémères)
le work, c'est l'oeuvre (d'art ou d'architecture, l'outil, la machine, la connaissance collective, etc.) ce sont des choses que l'on produit qui vont augmenter la valeur générale de notre patrimoine, que l'on lègue à nos futures générations, sur lesquels on peut s'appuyer pour aller plus loin, plus vite, mieux, etc.
le deed, c'est le fait politique. Il peut s'agir d'une action, d'un fait, d'une parole, qui va être performative. (quand le maire dit "je vous déclare mari et femme" vous l'êtes en vrai, c'est performatif) toute action ou parole publique qui a un impact sur quelqu'un d'autre est un "fait" (ou deed).
Ce fait politique présente deux caractéristique intéressantes :
Il est irréversible (dire quelque chose en publique, même en revenant en arrière, même en s'excusant, c'est dit, c'est entendu, c'est donc foutu si on voulait que ce ne fut pas dit !)
Il est imprédictible (impossible de savoir à l'avance ce que ce fait politique va avoir comme conséquence, il y a beaucoup trop de variable.)
et Hannah Arendt y donne deux solutions, qui sont deux des très gros piliers de notre vivre ensemble :
Pour l'irréversibilité, il faut savoir pardonner
Pour l'imprédictibilité, il faut des engagements.
Ne pas respecter ses engagements, (on peut échouer en essayant, ce n'est pas pareil), c'est l'effondrement de la confiance dans le politique, et la rupture sociale que l'on vit actuellement.
Ne pas pouvoir pardonner, c'est le séparatisme, la guerre civile, etc. Par exemple, comment reconstruire l'Europe après les nazis ? l'Afrique du sud après l'apartheid ? La France comme pays universaliste après les attentats ? (exemple un peu plus bidon et douteux, là, c'est un poil trop récent) du coup, la seule solution, entre deux peuple qui se sont fait autant de mal, c'est le pardon. (Dur, mais vous en voyez d'autre ? face à un génocide, on en fait un autre ? puis un autre ? puis...?)
Si tout mon blabla en vrac peut donner des pistes pour l'analyse de l'actualité politique, tant mieux ! Sinon, désolé !
Citation :
La politique sans la finance, c'est comme un moteur sans carburant
Je suis pas exactement d'accord avec ça
La finance, l'argent, la monnaie, c'est un ensemble de système (d'échange, de comportement, d'interaction) qui n'ont de valeur que parce qu'on leur en donne. Comme la justice, les lois, la police, l'état, la nation, etc. etc.
Au contraire, la politique, au sens large, c'est l'interaction même entre les gens.
A vous de choisir par quoi vous êtes gouverné, si vous vous gouverner, si vous vous soumettez à un système, si vous le combattez, etc.
Du coup, la finance c'est géré par un système de croyance eux même à l'intérieur de nos système politique. la finance ne gouverne en aucun cas le politique et le vivre ensemble. ça, c'est qu'on nous bassine pour qu'on soit volontaire à être les dindons de la farce...
J'ai des trucs intéressant à propos de la politique d'aujourd'hui, qui peuvent donner quelques clés de lectures :
Un projet politique, par exemple, s'inscrit entre un constat (= croyances sur ce qu'est le monde) et un objectif (ce qu'il devrait être : monde idéal futur -- "révolution!", ou passé -- "c'était mieux avant" etc)
Le projet c'est donc les moyens d'y parvenir. (ou le chemin qu'on va prendre)
Les mecs dont l'utopie est le passé sont "réacs". ceux qui sont bien et ne veulent rien changer : "conservateurs". ceux qui veulent changer progressivement et dans le système sont "réformistes" et ceux qui veulent tout changer en faisant une rupture complète avec le système sont "révolutionnaires" (extrême droite, droite, centre, gauche, extrême gauche )
à partir de là, il y a la question économique et la question sociétale (on peut vouloir revenir au temps des rois mais avec une économie libérale -quoi que ? etc.)
Et le projet politique peut proposer une approche libérale ou légale (pour arriver à nos fins, on durcis ou assouplit les loi, le pouvoir de l'état, etc ?)
-----
Selon Hannah Arendt, il y a trois sorte de "trucs" qu'on peut faire : on "labor" (travaille), on "work" (oeuvre) ou on "deed" (agit)
Le labor, c'est le travail nécessaire, mais qui ne laisse aucune trace. le plus ingrat. (produire des biens de consommation éphémères)
le work, c'est l'oeuvre (d'art ou d'architecture, l'outil, la machine, la connaissance collective, etc.) ce sont des choses que l'on produit qui vont augmenter la valeur générale de notre patrimoine, que l'on lègue à nos futures générations, sur lesquels on peut s'appuyer pour aller plus loin, plus vite, mieux, etc.
le deed, c'est le fait politique. Il peut s'agir d'une action, d'un fait, d'une parole, qui va être performative. (quand le maire dit "je vous déclare mari et femme" vous l'êtes en vrai, c'est performatif) toute action ou parole publique qui a un impact sur quelqu'un d'autre est un "fait" (ou deed).
Ce fait politique présente deux caractéristique intéressantes :
Il est irréversible (dire quelque chose en publique, même en revenant en arrière, même en s'excusant, c'est dit, c'est entendu, c'est donc foutu si on voulait que ce ne fut pas dit !)
Il est imprédictible (impossible de savoir à l'avance ce que ce fait politique va avoir comme conséquence, il y a beaucoup trop de variable.)
et Hannah Arendt y donne deux solutions, qui sont deux des très gros piliers de notre vivre ensemble :
Pour l'irréversibilité, il faut savoir pardonner
Pour l'imprédictibilité, il faut des engagements.
Ne pas respecter ses engagements, (on peut échouer en essayant, ce n'est pas pareil), c'est l'effondrement de la confiance dans le politique, et la rupture sociale que l'on vit actuellement.
Ne pas pouvoir pardonner, c'est le séparatisme, la guerre civile, etc. Par exemple, comment reconstruire l'Europe après les nazis ? l'Afrique du sud après l'apartheid ? La France comme pays universaliste après les attentats ? (exemple un peu plus bidon et douteux, là, c'est un poil trop récent) du coup, la seule solution, entre deux peuple qui se sont fait autant de mal, c'est le pardon. (Dur, mais vous en voyez d'autre ? face à un génocide, on en fait un autre ? puis un autre ? puis...?)
Si tout mon blabla en vrac peut donner des pistes pour l'analyse de l'actualité politique, tant mieux ! Sinon, désolé !
[ Dernière édition du message le 27/04/2022 à 20:49:56 ]
Anonyme
13548 Posté le 27/04/2022 à 20:54:18
Citation de #Houba :
Citation :La finance et le pouvoir politique s'entremêle de plus en plus, même si cela a toujours été plus le moins le cas, les frontières n'existent absolument plus aujourd'hui.
C'est à dire que les politiques il faut bien les financer, à quelques choix de société près qui sont du pur législatif comme les sujets éthiques. Les moyens de l'état c'est de la finance et ça a toujours été le cas.
Quand il suffisait de prélever un impôt raisonnable sur une activité économique croissante et florissante comme dans les golden sixties ça passait crème et presque inaperçu. Dans une économie où le PIB est artificiellement gonflé et l'économie soutenue par un endettement public et privé massif pour masquer la récession c'est différent.
C'est pour cela que la spéculation est un gros souci. Surtout adossée à un emprunt.
Les collectivités financent en grande partie l'investissement sur de l'emprunt.
Les particuliers financent aussi leur fonctionnement sur de l'emprunt (4x sans frais et Sofinco & Co à 15%). Et là... ça sent le moisi au bout d'un moment.
La crise de 2008 est partie de souci d'investissement privé (passif endossé sur de l'hypothèque). Ca tient tant qu'il a peu de défaillants, mais ça craque au bout d'un moment.
En France, l'endettement des particuliers, et surtout auprès de crédits à la consommations (donc sur du fonctionnement plutôt que de l'investissement réel) est énorme, et les impayés sont monnaie courante.
Pas mal de foyers vivent à crédit, et pas mal d'organismes de prêt en sont les acteurs. Jusqu'à quand...?
ronanr
382
Posteur·euse AFfamé·e
Membre depuis 3 ans
13549 Posté le 27/04/2022 à 20:59:18
Citation de WildHomeNetwork :
(...)
J'ai des trucs intéressant à propos de la politique d'aujourd'hui, qui peuvent donner quelques clés de lectures :
(...)
Si tout mon blabla en vrac peut donner des pistes pour l'analyse de l'actualité politique, tant mieux ! Sinon, désolé !
Merci ! Super intéressant !
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