café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
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tropdeg'

Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?
[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]

Shreddator

Citation de Ipwarrior :Dis Holocauste plus que Shoah.
ça englobe plus de monde.
les négationnistes sont avant tout des antisémites, à ce titre ils s'en prennent au génocide des juifs

Dr Pouet

Au fait c'est quoi leurs solution à la droite et l'extrème droite contre ce communautarisme ? parce qu'à part hurler contre ça sur les plateau télé, concrêtement je n'ai pas l'impression que des mesures contre le communautarisme aient été prises sous les gouvernements de droite, ou alors il va falloir qu'on m'explique comment réduire les budgets de l'éducation nationale participe à la lutte contre le communautarisme
Tellement vrai

Ils proposent de fermer Médiapart, dont ce tchétchène était un fervent lecteur.


Dr Pouet


#Houba

parce que je ne crois que les enfants de médecins, d'architectes et d'ingénieurs musulmans posent spécialement problème aux profs
Alors oui, encore d'accord, ce n'est pas le seul problème de l'enseignant loin de là, mais non, considérer que le refus parfois agressif (de l'élève ou des parents) de recevoir un enseignement ou la façon dont il est donné sous prétexte d'incompatibilité religieuse est un problème mineur à relativiser, je ne suis pas d'accord. Pas parce que ça va en faire des terroristes, parce que c'est accepter un refus de citoyenneté qui va les enfoncer encore plus qu'ils ne le sont déjà.
Ma nièce de père musulman a quitté son quartier pour pouvoir scolariser ses enfants ailleurs que dans ces écoles qui pratiquent le laisser-faire religieuso-culturel parce qu'elle avait les moyens de le faire. Ça c'est la réalité. Relativiser les problèmes ce n'est pas créer une société multiculturelle tolérante, c'est juste l'inverse, et la condamnation de ces enfants.
il va falloir qu'on m'explique comment réduire les budgets de l'éducation nationale participe à la lutte contre le communautarisme
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

kruks

On est tout à fait d'accord que c'est un problème d'éducation et pas de religion.
Je peux me gourer, et Shreddator me corrigera si besoin, mais j'ai compris qu'il parlait de classe sociale et non d'éducation parentale. Bien que les deux soient liés, l'éducation découlant de la classe sociale dans laquelle l'éducateur et l'éduqué baigne.
Là où à mon sens on est en profond désaccord, et nos 2 interprétations de la citation de shreddator le montrent bien, c'est que j'ai l'impression que tu ramènes tout à la responsabilité personnelle, quand les travaux de sociologie (qui est une science, pas une science dure certes, ni une science exacte, mais une science avec une méthode) mettent bien souvent en lumière le poids écrasant des structures sur la construction de l'individu, ses croyances, ses comportements. Je me positionne plutôt de ce côté.
considérer que le refus parfois agressif (de l'élève ou des parents) de recevoir un enseignement ou la façon dont il est donné sous prétexte d'incompatibilité religieuse
Ma nièce de père musulman a quitté son quartier pour pouvoir scolariser ses enfants ailleurs que dans ces écoles qui pratiquent le laisser-faire religieuso-culturel
Deux poids deux mesures ?
C'est quoi concrètement le "laisser-faire religieuso-culturel" ?
Encore faut-il s'il y a budget qu'on l'utilise à bon escient
J'aimerais que tu développes, ça m'intéresse.
PS: Je ne cherche pas à te piéger hein, sincérement.
Je trouve qu'on a un débat plutôt apaisé et c'est très appréciable (et très rare), même si je pense qu'il y a plein de points où on restera en désaccord

Two Beers or not two beers... ?
[ Dernière édition du message le 22/10/2020 à 23:16:01 ]

Dr Pouet

Citation :Effectivement. Encore faut-il s'il y a budget qu'on l'utilise à bon escientil va falloir qu'on m'explique comment réduire les budgets de l'éducation nationale participe à la lutte contre le communautarisme


Dr Pouet


kruks

 ) . Je les trouve de plus en plus justes les deux loulous
) . Je les trouve de plus en plus justes les deux loulousTwo Beers or not two beers... ?

Anonyme


le reverend

On ne fera jamais assez la pub pour le livre de Naomi Klein
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

Anonyme

vive le temps de la réflexion...

Dr Pouet

je sais pas si ça chagrinera du monde, mais j'ai envie de dire que cet outil qu'on appelle l'Etat est décidément bien adapté pour reprendre des libertés dont il se dit en même temps être le garant...
Ben ça dépend de ce qu’on en fait nous, les citoyens.
Actuellement je pense qu’on a en particulier le souci que notre constitution est bugguée, elle concentre tous les pouvoirs entre les mains du président. Les vraies limites sont celles que ce fixent les présidents eux-mêmes, ce qui est évidemment très dangereux.
Et puis ça revient à avoir un seul cerveau, sans contradiction, sans émulation, c’est beaucoup trop consanguin.
On a quitté le régime parlementaire parce-qu’on n’avait pas trouvé la bonne formule pour le faire fonctionner, la 4ème République était bien bugguée elle aussi. Mais le système allemand est bien mieux fichu : un gouvernement peut être renversé uniquement si une alliance majoritaire s’est constituée pour former un gouvernement suivant, et pas seulement sur une motion de censure comme dans notre ancienne 4ème.
Il faudrait aussi supprimer les circonscriptions, qui n’ont pas de sens, et qui donnent lieu à 36.000 magouilles. Donc élection de des députés avec une seule circonscription = la nation. À la proportionnelle intégrale.
À partir de là on aura déjà plusieurs cerveaux, donc un débat beaucoup plus riche.
[ Dernière édition du message le 23/10/2020 à 00:45:05 ]

Maxxou32

"Profiter de la tragédie" => strategie du choc
On ne fera jamais assez la pub pour le livre de Naomi Klein
Oui, c'est ça, mais n'oubliez pas que le capitalisme des néoliberaux est un système de prédation qui ubérise la population, ravage la planète divise pour mieux régner et cherche des boucs-émissaires. Il existe un autre chemin mais ce n'est pas avec une gauche divisée que l'on pourra avancer. Je viens de lire les 3 dernières pages (déjà 3 pages depuis hier soir) et je constate que :
1/ Tout le monde est d'accord pour réfuter cette imbécilité d'expression d'islamo-gauchisme
2/ Qu'il faut défendre les valeurs héritées de 1789, les droits de l'homme et "liberté, égalité, fraternité". On se battra pour le respect.
3/ Nous rejetons toutes les formes d'intolérances et de fascisme
Le temps va être long pour ce gouvernement et la crise qui va s'accentuer avec les effets du réchauffement exige que nous proposions un nouveau modèle !
Old School et Electronica

Shreddator

Alors oui, encore d'accord, ce n'est pas le seul problème de l'enseignant loin de là, mais non, considérer que le refus parfois agressif (de l'élève ou des parents) de recevoir un enseignement ou la façon dont il est donné sous prétexte d'incompatibilité religieuse est un problème mineur à relativiser, je ne suis pas d'accord. Pas parce que ça va en faire des terroristes, parce que c'est accepter un refus de citoyenneté qui va les enfoncer encore plus qu'ils ne le sont déjà.
En terme de fréquence ça m'a quand même l'air d'un problème mineur, enfin j'ai pas de statistiques là-dessus mais j'ai un pote prof de SVT dans un lycée avec une majorité d'élèves musulmans et apparemment il n'a jamais eu de soucis quand il enseigne la phylogénie. Il m'a dit en revanche éviter les dissections de cœur de porc (ou de je ne sais plus quel organe de porc), ce dont les élèves lui sont reconnaissants. Pour moi il n'y a rien de problématique là-dedans, ça fait partie des adaptations qui ne remettent pas en cause le programme.
Quand tu parles de «problème à relativiser», d'une certaine façon oui. Pas relativiser la gravité du problème mais relativiser ce qui fait que dans certains cas on crée un problème et dans d’autres cas on ne le fait pas. Par exemple, quand j'étais au lycée je ne faisais pas les dissections parce que c'est contre mes convictions. C'est ce que font tous les élèves végans sans que ça déclenche un débat national et ma prof n'a pas écrit un livre pour dénoncer l'intégrisme végan... Pourtant, la même situation mais avec des musulmans ça scandalise des gens. À partir de là l'escalade est facile, par exemple j'aurais peut-être préféré me faire virer du lycée que de faire la dissection (donc le refus agressif dont tu parles), ou, plus réaliste, si j'étais tombé sur la dissection au TP du bac j'aurais eu un zéro. Mais la plupart des profs comprennent bien qu'on peut être contre le fait de tuer des animaux et que c'est pas grave de ne pas faire de dissection donc je n'ai jamais eu de problème.
Avec les musulmans les choses se passent différemment, on peut prendre l'exemple de la première «affaire du voile» à Creil : une intransigeance extrême sur un sujet sans importance a donné la situation qu'on a maintenant, 30 ans plus tard, où les femmes qui portent un foulard n'ont plus aucun accès à la parole publique (du moins sans susciter une vague de harcèlement).
Ce que je veux dire c'est que l'universalisme est un peu une imposture et que les tenants de la laïcité intégriste ne se rendent pas compte qu'ils défendent un point de vue situé. C'est courant de s'indigner des élèves qui ratent les cours pour une fête religieuse par exemple, mais il faut rappeler que toutes les fêtes chrétiennes sont des jours fériés et que le dimanche est chômé. La société comporte forcément des compromis, mais c'est facile de défendre ceux-ci lorsqu'ils sont tous à notre avantage. Tous les profs en maternelle se gardent bien de dire aux enfants que le père Noël n'existe pas et j'imagine que ça doit pas être facile d'arbitrer un débat entre des enfants qui croient au père Noël et d'autres pas. Si on veut appliquer l'extrême laïcité à la mode en ce moment, il faut dire aux enfants que le Père Noël n'existe pas et faire coffrer les parents séparatistes qui veulent pas qu'on aborde le sujet.
Pour revenir à la théorie de l'évolution, j'avais un pote à la fac qui était créationniste. Ça l'empêchait pas d'être très bon en maths et en physique et pour moi c'était un mystère qu'on puisse croire à un truc si stupide en étant pas con a priori... À partir du moment où tous les élèves ont accès à l'enseignement de l'évolution, on peut pas non plus aller dans leur cerveau et les empêcher d'avoir des croyances, aux dernières nouvelles il n'est pas interdit de croire des choses scientifiquement fausses. Maintenant si des parents s'opposent à ces enseignements, personne ne dit qu'il faut leur céder. Je dis juste qu'il faudrait ouvrir les yeux sur les partis pris existants, la souplesse sur certains sujets* accompagnée de l'intransigeance sur d'autres sujets**, la violence symbolique sous prétexte de laïcité.
Les problèmes ne sortent pas de nulle part, en général ça part d'un fait microscopique (par exemple un élève ne veut pas participer à une activité), on y répond par la sanction, puis par l'exclusion, l'affaire est médiatisée, une minorité est pointée du doigt, les programmes sont renforcés autour de l'activité en question, consigne est donnée de signaler tous les élèves qui seraient "problématiques", puis ça gonfle, «ils refusent de s'intégrer», certains éléments de la minorité pointée du doigt se radicalisent...
Enfin, en ce moment on nous parle toute la journée des islamo-gauchistes qui sont si complaisants avec l'Islam (il en faut très peu pour être complaisant, défendre la possibilité de repas sans porc ou défendre les femmes voilées victimes d'agression est suffisant), mais les gens visés n'ont jamais été au pouvoir, ils n'ont quasiment pas de place dans les médias ! Malgré ça leur «complaisance» aurait une part de responsabilité dans la radicalisation, en tout cas plus que 30 ans de gouvernements obsédés par les musulmans, dont la réponse à tous les problèmes c'est : plus de flics, plus de sévérité, plus de surveillance (sans effet puisque le terroriste de Conflans avait été signalé plusieurs fois sur Pharos).
*On peut prendre l'exemple des ABCD de l'égalité, retirés des programmes après que des allumés de LMPT aient menacé de retirer leurs enfants de l'école.
**il n'y a qu'à voir les fachos se rouler par terre dès qu'on aborde la généralisation de l'enseignement de l'arabe à l'école publique.

Shreddator

[...]Pas parce que ça va en faire des terroristes, parce que c'est accepter un refus de citoyenneté qui va les enfoncer encore plus qu'ils ne le sont déjà.
Je suis d'accord sur les conséquences, c'est un peu un cycle infernal ; en présence d'un adolescent en voie de radicalisation l'ignorance de l'entourage comme l'escalade disciplinaire vont les enfoncer. Enfin je pense qu'à la base, les personnes racisées ont une expérience de la citoyenneté assez dégradée et se voient demander des gages en permanence (prouver qu'ils sont des bons français par exemple), ce qui crée des conditions défavorables dès le départ.

#Houba

PS: Je ne cherche pas à te piéger hein, sincérement.
Je trouve qu'on a un débat plutôt apaisé et c'est très appréciable (et très rare), même si je pense qu'il y a plein de points où on restera en désaccord
Certainement
 Attention discours de vieux con en approche
 Attention discours de vieux con en approche
J'ai eu la chance de terminer mes trois dernières années d'études secondaires dans une école publique tout à fait remarquable (j'emploie des termes génériques, je ne connais pas bien les appellations françaises) Elle était remarquable par sa mixité sociale, entre ruraux et urbains comme entre prolétaires et bourgeois, à défaut de mixité ethnique (dans la cambrousse fin des années 70/début 80 les pas tout à fait blancs on les comptait sur les doigts de la main ou presque) Elle était remarquable aussi par son corps enseignant, qui mêlait vieux cravatés, post soixante-huitards et tout jeunes profs. Elle était remarquable surtout par une directrice qui tuait dans l’œuf tout conflit entre élèves, entre profs et entre profs et élèves sans autoritarisme, dans l'écoute et avec une bienveillance rare.
Presque aucune règle n'était écrite, tous les ingrédients étaient présents pour que ce soit un joyeux bordel, mais au lieu de ça il régnait une sorte d'auto-discipline fluide et harmonieuse. Bref c'était ordonné (Le vieux con arrive) J'aime l'ordre, pas l'ordre pour l'ordre à la militaire, mais l'ordre qui fait que tout est à sa place et que tout s'emboîte correctement. Et j'aime le respect de l'ordre, je suis de la vieille école qui trouve qu'un prof doit être respecté même s'il est mauvais, qu'un arbitre doit être respecté même quand il a tort et même qu'un flic doit être respecté même s'il est con. Je sais, ça fait de moi un mec de droite

Bref tout ça pour dire que pour moi toute exigence répétée d'exception ou tout refus à la règle même tacite sous des prétextes divers c'est poliment mais fermement non. Sinon c'est sans fin, c'est ouvrir la boite de pandore qui va faire que ce qui était naturellement ordonné va devenir chaotique. Fin du discours de vieux con

Ex-producteur retraité de la musique en 2016
[ Dernière édition du message le 23/10/2020 à 10:50:48 ]

le reverend


Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

#Houba

On le voit bien avec les mesures covid, une règle ne fonctionne que si elle est claire, expliquée et comprise. Édicter une règle sans l'expliquer et l'appliquer par la contrainte c'est de l'autoritarisme, ça ne marche pas, ça n'a jamais marché, ça ne marchera jamais et ça se termine toujours dans le conflit. A l'inverse vider une règle de sa substance en autorisant mille exceptions ou en fermant les yeux sur son irrespect ne conduit qu'au désordre et au chaos.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016

Shreddator


Rifki


Shreddator


Enfin ça rejoint le principe du «culte de l'action pour l'action», ce qui compte c'est pas les résultats, c'est d'agir.

Rifki



kruks


J'ai eu la chance de terminer mes trois dernières années d'études secondaires dans une école publique tout à fait remarquable (j'emploie des termes génériques, je ne connais pas bien les appellations françaises) Elle était remarquable par sa mixité sociale, entre ruraux et urbains comme entre prolétaires et bourgeois, à défaut de mixité ethnique (dans la cambrousse fin des années 70/début 80 les pas tout à fait blancs on les comptait sur les doigts de la main ou presque) Elle était remarquable aussi par son corps enseignant, qui mêlait vieux cravatés, post soixante-huitards et tout jeunes profs. Elle était remarquable surtout par une directrice qui tuait dans l’œuf tout conflit entre élèves, entre profs et entre profs et élèves sans autoritarisme, dans l'écoute et avec une bienveillance rare.
Tu as eu la chance d'avoir une personne à un poste de direction qui était très bienveillante, mais que se passe-t-il si la personne en charge de faire respecter les règles (ou qui érige ces règles) ne l'est pas ? On s'écrase et on rentre dans le rang ?
Qu'on s'entende bien, les règles sont nécessaires pour vivre ensemble et l'état de droit (sur lequel les représentants de l'état français s'asseoient avec fierté ces derniers temps...) est un prérequis à toute forme de démocratie, je pense qu'on peut tomber d'accord là dessus.
Mais si les règles sont injustes ? Attention discours de jeune gauchiste progressiste en approche
 
 
l'ordre, pas l'ordre pour l'ordre à la militaire, mais l'ordre qui fait que tout est à sa place et que tout s'emboîte correctement. Et j'aime le respect de l'ordre, je suis de la vieille école qui trouve qu'un prof doit être respecté même s'il est mauvais, qu'un arbitre doit être respecté même quand il a tort et même qu'un flic doit être respecté même s'il est con.
Une question intéressante serait alors : Qui édicte les règles ? Et dans quel but ?
Le fait que "tout s'emboite correctement", correctement pour qui ?
Si les possédants édictent les règles, tout s'emboitera correctement pour eux, et le respect de l'ordre ou tout s'emboite correctement reviens alors au respect de l'ordre social, ou chacun a sa place : les possédants maintiennent leur mainmise sur les moyens de production et sur le reste de la population, qui elle doit rester bien à sa place sous peine de représailles.
Croire que le pouvoir (quel qu'il soit) est capable d'autocritique sans qu'on le pousse fermement au cul est selon moi une gageure : TOUS les progrès sociaux sont le fruit de luttes, pas d'une initiative du pouvoir lui-même.
Et ces luttes impliquent souvent de transgresser les règles et l'ordre, puisque par essence elles luttent justement contre un ordre établi considéré comme injuste par une partie de la population (droit de vote des femmes, droit de vote tout court, décolonisation, congés payés, code du travail etc... la liste est longue)
La démocratie est une lutte perpetuelle entre des corps sociaux différents aux intérêts divergents, mais dans un cadre légal. Et là où c'est compliqué, c'est de définir ce cadre légal.
Du coup, ce serait plutôt cette vision de la société où il y aurait "une place pour chaque chose et chaque chose à sa place" qui me semble candide dans le cadre d'une société qui se voudrait démocratique

Dans une démocratie, les règles changent, s'adapent à la population et à son évolution, sous la pression de corps sociaux.
Sinon c'est sans fin, c'est ouvrir la boite de pandore qui va faire que ce qui était naturellement ordonné va devenir chaotique.
Naturellement ordonné ? c'est à dire ?
On peut justifier énormément de choses avec l'appel à la nature, et on se retrouve vite à expliquer le social par le biologique. Si j'extrapole un peu (et sans te prêter de tels propos), les femmes seraient naturellement inférieures aux hommes car moins fortes physiquement. Etant naturellement inférieures, il serait alors bien naturel que ce soient les hommes qui les gouvernent.
Terrain très glissant donc.
Du temps pour l'écoute bienveillante puis du temps pour expliquer pourquoi la règle et pourquoi il n'y aura pas d'exception ou d'acceptation du refus de la règle.
Tout à fait d'accord avec ça.
Mais du coup rendre responsable la gauche de l'échec de l'éducation nationale et de la lutte contre les communautarisme par naïveté alors que ce sont les gouvernements de droite (ou centre droit, coucou les socialistes) qui suppriment petit à petit ce temps nécessaire (suppressions de postes, reduction de budget, classes surchargées) pour le remplacer par un autoritarisme que pourtant tu dénonces :
On le voit bien avec les mesures covid, une règle ne fonctionne que si elle est claire, expliquée et comprise. Édicter une règle sans l'expliquer et l'appliquer par la contrainte c'est de l'autoritarisme, ça ne marche pas
Et là dessus je suis 100% d'accord.
A l'inverse vider une règle de sa substance en autorisant mille exceptions ou en fermant les yeux sur son irrespect ne conduit qu'au désordre et au chaos
D'accord aussi par principe, mais j'aimerais bien au moins un exemple concret des exceptions aux règles dont tu parles dans le cadre de l'école publique.
Fin du discours de jeune gauchiste progressiste

----
Ben c'est un peu la méthode «t'aimes pas le brocoli ? À partir de maintenant ça sera triple ration de brocoli pour tout le monde, toutes les semaines, et personne ne quitte la cantine tant que les assiettes sont pas vides»
Enfin ça rejoint le principe du «culte de l'action pour l'action», ce qui compte c'est pas les résultats, c'est d'agir.
Et en plus ça coûte pas cher et ça permet de ne surtout rien changer, le problème ce sont les mauvaises personnes qu'il faudrait extraire de la société (coucou la réthorique du corps étranger, ça faisait longtemps tiens), et les rayons hallal, très dangereux les rayons hallal !
Two Beers or not two beers... ?
[ Dernière édition du message le 23/10/2020 à 21:03:19 ]

Anonyme

 
 
Ce vendredi 23 Octobre 19h débat Michel Onfray et Éric Zemmour.
Samuel Paty, le rôle de l’école, le séparatisme des riches, la souveraineté..
 ...
...Après y s'étonnent de la violence aussi,
 mais quand même y poussent bien au crimes....,
 mais quand même y poussent bien au crimes....,  non ?
 non ?  
 [ Dernière édition du message le 23/10/2020 à 21:10:25 ]

#Houba

Tu as eu la chance d'avoir une personne à un poste de direction qui était très bienveillante, mais que se passe-t-il si la personne en charge de faire respecter les règles (ou qui érige ces règles) ne l'est pas ? On s'écrase et on rentre dans le rang ?

Qu'on s'entende bien, les règles sont nécessaires pour vivre ensemble et l'état de droit (sur lequel les représentants de l'état français s'asseoient avec fierté ces derniers temps...) est un prérequis à toute forme de démocratie, je pense qu'on peut tomber d'accord là dessus. Mais si les règles sont injustes ?
Une question intéressante serait alors : Qui édicte les règles ? Et dans quel but ?
Le fait que "tout s'emboite correctement", correctement pour qui ?
Attention discours de jeune gauchiste progressiste en approche. Si les possédants édictent les règles, tout s'emboitera correctement pour eux, et le respect de l'ordre ou tout s'emboite correctement reviens alors au respect de l'ordre social, ou chacun a sa place : les possédants maintiennent leur mainmise sur les moyens de production et sur le reste de la population, qui elle doit rester bien à sa place sous peine de représailles.

Et ces luttes impliquent souvent de transgresser les règles et l'ordre, puisque par essence elles luttent justement contre un ordre établi considéré comme injuste par une partie de la population
J'ai un ami musulman avec qui j'ai eu des échanges polis mais tendus au moment des attentats de Charlie Hebdo. C'est un gars instruit et intelligent mais il n'empêche que s'il condamnait le crime, il estimait quand même qu'ils avaient bien cherché la merde, ce que j'ai fermement contesté évidemment. On est restés sur nos positions mais ça l'a amené à réfléchir. Récemment j'ai eu le plaisir de le voir défendre sur facebook une publication d'une féministe condamnant lourdement l'influence néfaste des religions patriarcales, ou de moins le droit d'exprimer cette opinion. Comme quoi ce n'est ni par le renoncement ni par la conflit qu'on résout les problèmes, mais par l'écoute, le dialogue, et en laissant la pensée mûrir.
Naturellement ordonné ? c'est à dire ?
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
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