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café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique

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Sujet de la discussion café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.

Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?

[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]

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5751
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Hors sujet :
Neuro : amendes:oops2::clin:

PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks

En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:

5752
Citation :
Donc l'essentiel c'est de délimiter clairement quels sont les rôles de la SNCF en tant que service public. J'en vois deux.
- Proposer une offre de transport public efficace --> Définir quelles lignes, quelles fréquences, quel confort, quel prix pour l'usager (voire la "gratuité" si payé par l'impôt)
- Assurer la régulation et la sécurité du réseau
Il y a une éternité que la SNCF n'assure plus ces services : fret à la ramasse, transport voyageurs peu fiables ( je parle des petites et moyennes lignes ). Donc le rapport public / privé est biaisé. Concurrence, oui bien sur, mais équitable et loyale. Et j'ai oublié de préciser : aucun entretien ou presque régulier, on attends que ça se déglingue pour remplacer.

[ Dernière édition du message le 29/01/2021 à 11:29:39 ]

5753
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Hors sujet :
@ Ho'dog merci corrigé :facepalm:
5754
Le rail privé et, la concurrence qui va avec, ça fait une paire d'années que nos voisins grands bretons l'experimentent.
Il suffit de regarder les bienfaits de la concurrence là bas pour se faire une idée de ce qui nous attends.
En attendant, profitons des bienfaits de la concurrence en france.

Je suis curieux de savoir s'il existe une privatisation d'un service public qui aurait permis un gain d'efficacité, des baisses de prix et hausse du niveau de service pour le consommateur et de meilleures conditions de travail pour les salariés (ou au moins équivalentes)

À ma connaissance non, mais je n'ai pas fait le tour de toutes les grandes privatisations en france.

Two Beers or not two beers... ?

5755
le marché efficace, bienveillant, qui s'autorégule, blablabla, c'est une blague vieille de deux siècles.
5756
J'ai eu un collègue qui a bossé chez GDF et il nous disait que juste avant la privatisation ils s'étaient mis à raccorder tout un tas de petites communes non-rentables (en gros le coût des travaux de raccordement était supérieur aux gains attendus). Rien de mal pour un service public, mais pour lui ça consistait à faire cadeau au privé d'un outil lucratif payé par la collectivité.

On peut parler de la soi-disant efficacité du secteur privé (et dans certains secteurs ça peut être le cas, mais pour le rail ou l’électricité je n'y crois pas trop), mais vendre un outil construit par la collectivité ça n'est pas la même chose que laisser une entreprise privée bâtir cet outil en en supportant les investissements.

Le modèle qui se répète à chaque fois, c'est que l'État a engagé de grands travaux, a investi avec une vision globale et de long terme, en prenant en compte l'égalité des territoires, etc. Finalement il en fait beaucoup plus que ce que ferait un investisseur privé, qui n'investirait que là où c'est rentable. Toutes les privatisations font cadeau au privé d'un outil encore plus performant et rentable que ce qu'ils auraient obtenu sans l'aide de l'État.

Sinon dans un registre différent, il y a la gestion des risques. Par exemple, les centrales nucléaires ou les barrages, il vaut mieux pas que ce genre de choses soit confiées à une entreprise qui cherche à maximiser ses gains. En Allemagne, la production d'électricité est privée et quand on voit comment Vattenfall gérait les centrales, on comprend mieux leur sortie du nucléaire.
5757
L'état, la collectivité, si c'est bien géré, oui...
Quand on voit le parc nucléaire belge, les autoroutes, les trains (offre, tarif, retards), le tarif des télécoms,...

"Quand le sage montre la lune, le sot regarde le doigt"

ça m'énerve, toutes ces fote d'aurthografes

5758
Le problème du marché non faussé, c'est qu'il est faussé. Les dirigeants des entreprises qui font faillite n'ont rien à perdre, et voient même leur parachute doré augmenter parce qu'ils fait un beau "plan de sauvegarde de l'emploi".

Dans un marché libre :
- l'entreprise qui embauche quelqu'un qui est allé à l'école publique, rembourse à l'État l'éducation qu'il a payé.
- l'entreprise finance les travaux nécessaires à son installation sur un site.
- elle paie aussi le démontage et le recyclage quand elle part d'un site.
- elle replante des arbres pour compenser la pollution journalière.
- elle paie les infrastructures nécessaires à son fonctionnement au pro-rata.
- si elle se casse la gueule, les dirigeants doivent payer le chômage des employés jusqu'à ce qu'ils retrouvent un emploi.

Actuellement, les entreprises font ce qu'elles ont toujours fait : privatiser les bénéfices, mutualiser les coûts.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

5759
Tu crois vraiment qu'une entreprise qui se casse la gueule, qui donc est en difficulté financière, aurait les moyens de financer le chômage de ses employés ?
5760
Une (grosse) entreprise qui se casse la gueule a les moyens de verser des parachutes dorés de plusieurs millions, on pourrait déjà commencer par là

Two Beers or not two beers... ?

5761
Citation de JohnnyG :
Tu crois vraiment qu'une entreprise qui se casse la gueule, qui donc est en difficulté financière, aurait les moyens de financer le chômage de ses employés ?


Ah bah c'est le marché, mon bon Monsieur. C'est pas à moi de financer l'échec d'une entreprise privée.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

5762
Si le marché est 100% libre, la collectivité ne devrait pas avoir à porter la responsabilité et le poids financier d'un échec d'une entreprise privée.

Des toutes façons comme le privé est un meilleur gestionnaire que l'état, la boite devrait pas couler :oops2:

Two Beers or not two beers... ?

5763
Ba en faite y a une sorte de paradoxe...
Quelques par toutes les entreprises ont déjà les moyens de payer le chômage.
Ça dépend de comment on te présente l'équation.

Si tu regardes une feuille de paye, une partie de ton salaire est déduit pour le chômage... mais l’employeur en paye aussi une partie. Ensuite c'est repartie sur un grand nombre de manière à répartir le risque.

Mathématiquement on s'en fou en faite... que sur la feuille de paye on te dise c'est toi (mais directement reversé par l'entreprise sans passer par ton compte en banque), ou l'entreprise qui verse en plus de ton salaire un montant à la caisse chômage ça change rien au calcule.

Par contre sociologiquement ça fait croire que le payement de l'assurance est divisé à part équitable entre l’employeur et l'employé. Alors qu'en fin de compte c'est juste une contribution sociale. Mais ça permet à tout un chacun de se plaindre qu'IL paye trop pour des assister de chômeur... l'un étant la cause, l'autre sera (de plus en plus aujourd'hui) certainement bénéficiaire à un moment ou un autre (notamment pour les cadres sup qui vont profiter du plafond histoire d'avoir une retraite encore plus anticipé).

Par contre les parachutes dorées, donc clairement une prime exceptionnel balancé à un employé parce qu’il a fait du mauvais travail la c'est directe de la poche de la boite... (en plus de contribution sociale versé) m'enfin beaucoup de grands patron de multinationale ont des contrats étrangers pour éviter de devoir payer l'assurance chômage.

Le beurre et l'argent du beurre qu'on vous dit... et la laitière, elle manquait d'agilité une task force l'a remercié lors d'un plan de sauvegarde de l'emploie.


5764
Citation :
Le beurre et l'argent du beurre qu'on vous dit... et la laitière, elle manquait d'agilité une task force l'a remercié lors d'un plan de sauvegarde de l'emploi


C'est un excellent résumé :bave:

Two Beers or not two beers... ?

5765
Dans le cadre d'un partenariat public-privé comme évoqué par EPE_be plus haut, on peut aussi se poser la question du coût financier pour la collectivité.

Si la personne qui effectue une mission de service public est fonctionnaire, l'état devra payer :
- le salaire et les cotisations associées du salarié
- ses outils de travail

Si la personne qui effectue une mission de service public est un prestataire du privé, l'état devra payer :
- le salaire et les cotisations associées du salarié (indirectement)
- ses outils de travail (indirectement ou non, ça dépend des cas)
- la marge que le prestataire va immanquablement facturer

Donc à partir de là 2 options :
- soit le fait de déléguer des missions de service public coûte plus cher à la collectivité
- soit le coût est équivalent (voir moindre) et ce sera répercuté sur le salaire et/ou la qualité de son/ses outils de travail.

J'suis pas spécialiste alors j'ai probablement zappé des nuances, mais j'ai du mal à voir un seul côté positif pour la collectivité de passer par des prestataires privés pour les missions de service public.

Et le fait que la gestion par le privé soit «meilleure», il me semble que ça reste à démontrer

Two Beers or not two beers... ?

[ Dernière édition du message le 29/01/2021 à 14:26:29 ]

5766
Citation :
Donc à partir de là 2 options :
- soit le fait de déléguer des missions de service public coûte plus cher à la collectivité
- soit le coût est équivalent (voir moindre) et ce sera répercuté sur le salaire et/ou la qualité de son/ses outils de travail.
Si une société répond a un marché public est qu'elle est basée à 100 bornes (j'ai connu quelques cas...) alors gare aux délai de dépannage dus à la distance, et gare aussi aux interventions de nuits et jours fériés, facturés au prix fort. Les fonctionnaires qui ont réalisés les travaux neufs en régie, connaissent parfaitement bien les installations, trouvent la panne, souvent toute bête, et réparent en moins d'une heure dans 80 % des cas. D’expérience, le privé ne travaille pas mieux en terme de qualité. En terme de rapidité, très probablement.
5767
Je ne m'attendais pas vraiment à d'autres réactions dans un forum à 95% à gauche ou très à gauche :clin:

Pour moi le handicap du monopole public c'est l'absence de responsabilité :
- Ça marche pas? Bah, ça marche pas.
- C'est pas efficace? On s'en fout, on a toujours fait comme ça. Le gaspillage n'est pas important, de toutes façons c'est le contribuable qui paie, et on ne peut pas tomber en faillite.
- Un responsable? Où ça?

Alors d'accord ces travers existent aussi dans certaines entreprises privées, très grosses, ou quasi monopolistiques. L'exemple de Boeing est un bon exemple. Mais justement pas à un exemple à suivre.

Je sais de quoi je parle, je travaille moi-même dans la fonction publique, près de 90% de vie professionnelle. En plus de 30 ans on n'a jamais viré personne, même pas les pires incompétents, mais pas les pires tire-au-flanc, sauf si vraiment ils ont cherché à se faire virer. Ah si, un qui avait piqué dans la caisse et un autre qui avait mis la main aux fesses de la big chief. Enfin, on ne l'a même pas vraiment viré, juste mis en retraite anticipée.

Alors oui bien sûr pas de généralités, il y a des fonctionnaires qui ont de la conscience professionnelle, un sens de la responsabilité ou du service public. Peut-être même une majorité. Mais ça ne suffit pas à compenser la multitude de boulets qui n'en ont rien à foutre et qui ne tiendraient pas 6 mois dans le privé avec le quart de leurs manquements professionnels.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


5768
@epe:
J'aime bien tes interventions, mais la...
Je ne sais pas si j'étais visé dans l'histoire, mais je suis pas plus à gauche depuis un bout de temps. On a pas du voir la même fonction publique tout les deux, parce que des entreprises qui cassent la baraque au moment de signer le marché, et qui travaillent comme des sagouins ensuite, j'en ai connu un paquet.
Le responsable direct dans une collectivité est bel et bien le chef de service, le plus souvent contractuel et qui gerbe à la première boulette grave. Et le fonctionnaire qui déconne, bien que protégé par un statut (de plus en plus menacé, en passant) se retrouve vite fait a la tonte du stade, ou a balayer après le marché, bien que ces taches ne soit pas dégradantes en soi, il n'exercera plus son métier, et aura droit en plus aux pires brimades. Tu as bien sur le droit d’être malade et d’être tire au flanc, mais c'est un choix assumé : sinon salaire au ras des pâquerettes, adieu aux primes assez conséquentes tout de même, voire mutation dans un service pourri et pour couronner le tout une croix sur la promotion.
5769
Citation :
Pour moi le handicap du monopole public c'est l'absence de responsabilité :
- Ça marche pas? Bah, ça marche pas.
- C'est pas efficace? On s'en fout, on a toujours fait comme ça. Le gaspillage n'est pas important, de toutes façons c'est le contribuable qui paie, et on ne peut pas tomber en faillite.
- Un responsable? Où ça?

Un peu beaucoup très caricatural, non?:mrg:

PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks

En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:

5770
Nonon, c’est comme ça dans TOUTES les administrations.

Et aucune boite privée ne dépense de pognon ou de ressource pour des trucs inutiles (coucou les DRH, coucou les happiness officers), ou ne met des plombes à faire du boulot simple lentement pour facturer plus cher (coucou les PPP) !

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

5771
Je bosse pour une grosse boite privée qui est prestataire pour une grosse entreprise publique dont je vais taire le nom mais qui s'occupe des chemins de fer en france et dont on a parlé précédemment :mrg:
Je suis donc dans la situation que je décrivait plus tôt.
(Donc oui je «coûte» plus cher à la collectivité que si j'étais cheminot, est ce que je suis plus efficace que si j'étais cheminot ? Pas certain, et selon moi plutôt l'inverse)

C'est un point de vue personnel tout comme ceux évoqués au dessus, mais de ma chaise je vois tous les travers dont tu parles EPE mais dans le privé. Et mes principaux obstacles pour faire correctement mon taff sont internes à ma boite.
Des mecs qui revendiquent ouvertement ne rien branler de la journée et qui mettent de la mauvaise volonté pour tout, le privé en a aussi et ne les vire pas pour autant (par contre ceux qui gueulent un peu fort ont tout le temps les RH au cul, même si leur travail est irréprochable)

Et je ne te parle pas des salaires négociés individuellement qui font qu'il existe des disparités pouvant aller jusqu'à 10 000 € bruts / an à poste égal. Et il est impossible de trouver la moindre corrélation entre experience, compétence et salaire.

Je vois aussi de la promotion à l'incompétence buzin style.

J'ai vu des cheminots mis au placard également, et pas pour des questions de compétences.

Ma vision du fonctionnement d'un service public n'est sans doute pas 100% juste, et je suis le 1er à dire qu'ils devraient être améliorés. Mais ta vision du privé me semble bien éloignée de la réalité (en tout cas de la mienne).

Et puis je vois toujours pas en quoi la prestation est plus efficace que le public. Étant dans cette situation, pour moi c'est surtout un obstacle pour bien faire mon boulot. Et vous payez tous plus cher pour ça que si j'étais cheminot...

Two Beers or not two beers... ?

[ Dernière édition du message le 29/01/2021 à 17:25:14 ]

5772
Citation de Ho'Dog :
Un peu beaucoup très caricatural, non?:mrg:

Bah, c'est du vécu :oops2: Et encore c'est loin d'être le pire là où je suis maintenant (Et ce n'est pas l'administratif KoalaMan)

Citation :
Ma vision du fonctionnement d'un service public n'est sans doute pas 100% juste, et je suis le 1er à dire qu'ils devraient être améliorés. Mais ta vision du privé me semble bien éloignée de la réalité (en tout cas de la mienne).
Je n'idéalise pas le fonctionnement du privé non plus. Il n'en reste pas moins que le patron de la boîte privée qui connaît ces dérives a intérêt à ce que ça reste marginal s'il veut rester concurrentiel. Ou alors il n'est pas réellement en concurrence et là c'est un autre problème et un autre sujet, celui de la concurrence faussée qui peut effectivement être encore pire que la non concurrence.

Ex-producteur retraité de la musique en 2016


5773
Au vu d'événements et résultat d'appel d'offre tout tout récent, j'ai bien peur pour mon poste que la concurrence soit bien réelle :mrg:

Two Beers or not two beers... ?

5774
Quand on parle de grosses boites privées et pas de PME, le patron n’a en général aucune idée de ce qui se passe dans l’entreprise, ni même souvent de ce que produit réellement la boite et comment elle fonctionne.

On ne parle pas d’entreprise familiale, là où le chef est le fils du patron qui était manœuvre. Mais de boites gérées pour tourner en boucle, se mordre la queue et au final ne servir à rien.

Quand il y a un travail à faire, on embauche des sous-traitants ou des consultants et les employés de la boite peuvent continuer à faire du management de managers.

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

5775
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Two Beers or not two beers... ?