café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
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tropdeg'
970
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Sujet de la discussion Posté le 16/04/2020 à 15:11:05café du coin : analyse et commentaire de l'actualité poliltique
Un endroit qui fleure bon la France et ses discussions interminables au comptoir pour parler de politique.
Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?
Je lance cette question : que pensez-vous de la suppression de l'ISF ?
[ Dernière édition du message le 16/04/2020 à 15:13:02 ]
Shreddator
2844
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9791 Posté le 23/10/2021 à 21:58:48
Ces aides type chèque cadeau de l'État ou prime d'activité sont justement là pour permettre aux entreprises de ne pas augmenter les salaires, et in fine ne pas remettre en question la façon dont on se répartit les richesses créées. Je ne sais pas si les patrons ont moins de scrupules à verser des salaires bas à cause de ces aides (je crois que ça ne fait pas partie de leurs préoccupations), mais je pense que ça leur évite que les travailleurs se mettent en grève.
Concrètement, je pense que le fait que l'État maintienne les plus précaires juste au dessus de la ligne de flottaison, c'est la meilleure stratégie qui permet à la fois de rendre dissuasif le fait d'être en bas de l'échelle (personne n'a envie d'être au RSA) tout en évitant les explosions sociales. D'ailleurs ça marche tellement bien que quand on s'énerve, on le fait contre les taxes en manifestant le weekend plutôt que contre notre patron en se mettant en grève. On a intégré que la répartition des revenus entre le capital et les travailleurs est une chose sur laquelle on ne peut pas lutter.
Concrètement, je pense que le fait que l'État maintienne les plus précaires juste au dessus de la ligne de flottaison, c'est la meilleure stratégie qui permet à la fois de rendre dissuasif le fait d'être en bas de l'échelle (personne n'a envie d'être au RSA) tout en évitant les explosions sociales. D'ailleurs ça marche tellement bien que quand on s'énerve, on le fait contre les taxes en manifestant le weekend plutôt que contre notre patron en se mettant en grève. On a intégré que la répartition des revenus entre le capital et les travailleurs est une chose sur laquelle on ne peut pas lutter.
Shreddator
2844
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 18 ans
9792 Posté le 23/10/2021 à 22:35:07
Citation de Sos_maf :
Ca fait des années que les patrons pleurnichent sur les "pénuries de main d'oeuvre" tout en affichant des offres d'emploi demandant de l’expérience et payé au SMIC.
Si l'on suit la loi de l'offre et de la demande et la doctrine "libérale" qu'ils pronent, cela fait longtemps que ces secteurs auraient due voir leurs salaires exploser.
Lorsque tu dis ça, tu passes pour un extra-terrestre ou un malade mental...
D'un côté c'est très vrai, on le voit en ce moment dans le secteur de la restauration ou dans l'informatique. Mais globalement il y a beaucoup moins d'emploi à pourvoir que de chômeurs inscrits au Pôle emploi, de façon générale le marché est favorable aux employeurs.
À mon avis c'est la limite de la vision type « marché du travail ». On nous a beaucoup mis dans la tête que le salaire était une affaire personnelle (voire intime, vu comme c'est un tabou dans certains milieux professionnels) et que demander une augmentation était une démarche individuelle. À mon avis on a tout intérêt à penser en terme de classe et à reprendre conscience qu'en tant que travailleur individuel on ne vaudra jamais grand chose face à un patron. On s'imagine que les luttes collectives c'est dépassé à l'heure de l'uberisation ou quand on travaille dans une PME, mais c'est faux : par exemple les canuts travaillaient à la tâche et à domicile et ça les a pas empêché de se révolter contre leurs employeurs.
Sos_maf
1105
AFicionado·a
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9793 Posté le 24/10/2021 à 01:42:29
Citation de Shreddator :
D'un côté c'est très vrai, on le voit en ce moment dans le secteur de la restauration ou dans l'informatique. Mais globalement il y a beaucoup moins d'emploi à pourvoir que de chômeurs inscrits au Pôle emploi, de façon générale le marché est favorable aux employeurs.
Sauf que cette vision "globalisée" et "homogène" de l'équilibre demandeur/pourvoyeur d'emploi est une erreur fondamentale. On ne transforme pas des serveurs privé d'emploi pour cause de confinement en médecin avec une formation interne de quelques jours ou semaine.
La loi de l'offre et de la demande est plutôt à placer au niveau micro-économique (l'individu, l'entreprise) en fonction des postes mais aussi avec des influences saisonnière et géographique.
Les employeurs ne sont plus en position de force dés lors qu'il y a pénurie ou difficulté de recrutement, mais beaucoup ne veulent pas se l'avouer, ne veulent rien changer ou font semblant de ne pas comprendre en espérant avoir de la chance.
Il vaut mieux faire croire que c'est de la faute des demandeurs d'emploi en les accusant d'être des paresseux plutôt que de se demander ce que l'on fait mal pour avoir de telles difficulté de recrutement.
Citation de Shreddator :
On nous a beaucoup mis dans la tête que le salaire était une affaire personnelle (voire intime, vu comme c'est un tabou dans certains milieux professionnels) et que demander une augmentation était une démarche individuelle. À mon avis on a tout intérêt à penser en terme de classe et à reprendre conscience qu'en tant que travailleur individuel on ne vaudra jamais grand chose face à un patron. On s'imagine que les luttes collectives c'est dépassé à l'heure de l'uberisation ou quand on travaille dans une PME, mais c'est faux : par exemple les canuts travaillaient à la tâche et à domicile et ça les a pas empêché de se révolter contre leurs employeurs.
Sur un marché du travail qui fonctionnerait réellement, on n'aurait pas à se poser la question. Celui qui veut garder ses salariés est obligé de les payer décemment sinon ils vont chez le concurrent. La, le salarié qui demande une augmentation de manière individuelle aurait des chances.
Mais le marché du travail Français est dysfonctionnel depuis des décennies ce qui me permet de te rejoindre puisque ça explique aussi une bonne partie des grèves et manifestations. Ca ne bouge qu'avec un rapport de force du type "lutte des classes" et encore, ça fonctionne assez mal.
Ce dysfonctionnement est volontairement organisé à cause de quelques règles bien placées dans le code du travail.
[ Dernière édition du message le 24/10/2021 à 01:46:00 ]
Wolfen
13893
Rédacteur·trice
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9794 Posté le 24/10/2021 à 07:39:11
Pour le prix du carburant, la vraie solution c'est surtout de baisser les prix puis de bloquer au niveau de ce que les fournisseurs sont censés gagner (pas de baisser la part de taxe). Il se trouve qu'il y a une loi qui permet de faire ça. C'est juste que ça va faire chier nos copains de Total, qui ont reversé eux aussi cette année des dividendes record... Idem pour le gaz, faut bloquer oui mais pas juste pendant un an et faut baisser le prix avant, sinon c'est trop facile
Développeur de Musical Entropy | Nouveau plug-in freeware, The Great Escape | Soundcloud
[ Dernière édition du message le 24/10/2021 à 07:49:00 ]
sublime gate
7711
Je poste, donc je suis
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9795 Posté le 24/10/2021 à 14:36:43
faudrait une nouvelle pandémie...
je suis ceinture blanche de judo
le reverend
33372
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
9796 Posté le 24/10/2021 à 15:54:18
La pandémie c'est bien utile pour les sandwichs
Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)
will_bru
24387
Vie après AF ?
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9797 Posté le 24/10/2021 à 15:57:02
A force de beurrer des tartines, tu vas avoir de gros sandwiches.
One Breath III : WBBTMR - One Breath III
"Like a guitar solo in a coffee shop, Bunt Magnet strums the strings of nostalgia and sarcasm with equal flair."
pontchartrain
2874
Squatteur·euse d’AF
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9798 Posté le 24/10/2021 à 16:59:51
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Hors sujet :Les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse.
#Houba
6572
Membre d’honneur
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9799 Posté le 25/10/2021 à 10:29:04
Citation de Sos_maf :
Sur un marché du travail qui fonctionnerait réellement, on n'aurait pas à se poser la question. Celui qui veut garder ses salariés est obligé de les payer décemment sinon ils vont chez le concurrent.
Pour certains boulots très qualifiés et dans des secteurs où la masse salariale n'est pas un critère majeur de compétitivité c'est le cas. Dans d'autres il ne faut pas oublier que le concurrent est souvent étranger.
Un simple exemple : J'aime les belles chaussures à l'ancienne. Niveau fabrication c'est encore pratiquement de l'artisanat, les outils et les méthodes n'ont quasiment pas changé depuis un siècle. Une grosse part du prix c'est de la main d’œuvre. On en trouve qui sont produites en France : Du très haut luxe sur mesure, les clients sont prêts à payer plusieurs... milliers d'euros pour une belle paire. Ceux là peuvent se permettre de bien payer leurs ouvriers.
On trouve aussi deux ou trois fabricants de haut de gamme en prêt à porter. Leurs ouvriers sont payés au smic ou pas beaucoup mieux. Ils se plaignent de ne pas arriver à renouveler leur main d’œuvre, la majorité de leur personnel approche de la retraite. Et sont à la limite de la rentabilité avec des paires à partir de 500 euros et souvent bien plus. A ce prix là c'est déjà un tout petit marché, s'ils doivent encore augmenter les prix en payant mieux ils n'auront plus de clients. Je n'ai pas les moyens de mettre ce prix là, les miennes je les achète chez un petit fabricant marocain, sans prestige de marque, mais qui n'a pas à rougir niveau qualité, pour... entre le tiers et la moitié du prix.
Ex-producteur retraité de la musique en 2016
Sos_maf
1105
AFicionado·a
Membre depuis 16 ans
9800 Posté le 25/10/2021 à 13:58:58
Citation de #Houba :
On trouve aussi deux ou trois fabricants de haut de gamme en prêt à porter. Leurs ouvriers sont payés au smic ou pas beaucoup mieux. Ils se plaignent de ne pas arriver à renouveler leur main d’œuvre, la majorité de leur personnel approche de la retraite. Et sont à la limite de la rentabilité avec des paires à partir de 500 euros et souvent bien plus. A ce prix là c'est déjà un tout petit marché, s'ils doivent encore augmenter les prix en payant mieux ils n'auront plus de clients. Je n'ai pas les moyens de mettre ce prix là, les miennes je les achète chez un petit fabricant marocain, sans prestige de marque, mais qui n'a pas à rougir niveau qualité, pour... entre le tiers et la moitié du prix.
C'est l'objectif de l'économie de marché. Si un produit ou un service est réellement demandé et que la production ne suit pas, son prix augmente ce qui augmente les bénéfices et permet d'augmenter les salaires du secteur pour attirer une nouvelle main d'oeuvre et/ou d'investir dans du matériel.
Si un produit se vend mal car obsolète, trop cher, marché trop petit ... l'acteur économique va se réduire voir fermer afin de libérer de la main d'oeuvre pour d'autres activités plus demandée.
Mais tu ne peux pas honnêtement utiliser l'argument de la rentabilité pour défendre les entreprises et réfuter celui-ci lorsqu'il s'agit de demandeurs d'emploi or, c'est ce que font certains personnes en accusant les demandeurs d'emploi d'être responsable de leurs situations.
Si tu me proposes un emploi au smic à 5 minutes de chez moi, pas de problème. Si tu me proposes un job au smic à 100km, l'offre atterrira au panier car économiquement non rentable et trop risquée à cause d'un cumul de chose :
- Coût du trajet qui représente plus de la moitié du salaire.
- Coût d'un second logement durant la période d'essai qui peut représenter plus de la moitié du salaire
- Difficulté de trouver un second emploi pour le/la conjoint/conjointe dans la même zone.
- Déménagement
- Eloignement de la famille ce qui engendrer des coûts supplémentaires lorsque la famille joue les "nounous" pour les enfants du couple.
...
Mais une partie des problèmes de main d'oeuvre sont due à la réputation même des secteurs. Une bonne partie de ceux que je connais et qui ont bossé dans la restauration disent en gros la même chose :
- Travail en coupure ( réduit le secteur géographique des candidats )
- heures supplémentaire non payées et non récupérée (les gens n'ont pas envie de se battre au prud'homme à intervalle régulier)
- salaire faible (rend d'autres postes plus attirant)
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