Sujet Big Bang et trous noirs, avez-vous un avis quantique ?
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Traumax
Donc, le trou noir :
Une étoile est une boule de matière en fusion (nucléaire). Des atomes d'hydrogène fusionnent pour devenir de l'helium (entre autres). Fatalement, il arrive un moment ou tout l'hydrogène est consommé. L'étoile explose alors (suivant plusieurs étapes, naine rouge, supernova...). Si l'étoile initiale était suffisamment massive, la matière qui reste après l'explosion se condense à l'extrême (par exemple le soleil se retrouverait a faire 6km de diamètre, contre 1 391 000 actuellement).
La particularité des trous noirs est d'absorber toute la matière et la lumière passant à proximité. C'est assez simple en fait. On sait depuis Newton que la matière attire la matière (gravitation), le plus massif des deux objets attirant l'autre. Un trou noir étant d'une masse incommensurable (littéralement), il attire les corps alentours, y compris les photons.
Le truc fun avec les trous noirs, c'est qu'il créent une distorsion de l'espace-temps, qui fait que lorsqu'un objet est attiré par lui, son temps relatif s'étire.
Imaginons que je balance un DJ immortel et invulnérable dans un trou noir, il aura l'impression de chuter à l'infini. Dans le lexique des DJ quantiques, on appelle ça un DROP.
De la même manière, imaginons qu'il finisse par toucher le trou noir, il (le DJ) pèserait tellement lourd qu'il serait atomisé instantanément, les liaisons entre atomes ne résistant probablement pas à un tel traitement. On parle alors de FAAAAAAT DROP.
Pour comprendre la distorsion de l'espace temps, un petit gif vaut mieux qu'un gros jpeg :
Evidemment, tout ça est succinct et imprécis, les vékisav sont libres de corriger et de préciser.
samy dread
alors que j'étais étudiant, j'ai assisté à une petite conférence (genre petite : 20 personnes dans une salle de classe) sur les puits quantiques à 0 dimension (on est dans le domaine des semi-conducteurs). Je vous le dit tout de suite, j'ai rien compris au fond du truc.
Un chercheur faisait une présentation de ces travaux, qui était donc aux limites de nos connaissances. Or un point faisait débat entre les intervenants. En effet divers expérimentations donnaient des résultats contradictoires avec la particularité qu'on avait un certain type de résultats dans les labos européens, et un autre type dans les labos américains. dans la discussion, les chercheurs ont donné leur avis selon leur penchant pour un certain de type de résultat, mais sans trop s'emballer et être définitivement affirmatif, une machine en construction devant de toute façon permettre de trancher ce débat.
Dans le domaine de la recherche en physique, on construit des machines pour vérifier certains points. Une fois ces points vus, en général d'autres questions surgissent, mais là les machines ne sont plus tout à fait adaptées, on y apporte donc quelques modifs, et on les pousse aux limites, mais au bout d'un moment, il faut un nouvel outil.
on peut se représenter la somme de nos savoirs comme une sphère, ce qu'on sait est à l'intérieur (le volume), et les questions qu'on se pose sont la surface. Plus il y a de volume, plus la surface est grande, ainsi plus on sait de choses, plus il y a de questions, c'est con hein.
Non je ne mettrai pas de pull
[ Dernière édition du message le 12/03/2014 à 16:54:51 ]
oryjen
Que l'univers réel "complet" possède plein de dimensions, et qu'on ne peut en observer que 4.
La notion d' "univers complet" est peut-être étroitement dépendante de la conscience qui l'observe... Dans le mode 4D standard dont nous sommes pourvus et que nous utilisons tous les jours, notre univers 4D est sans doute le plus "complet" qu'on puisse imaginer. Il n'est pas dit que le recours par le calcul à des dimensions supplémentaires soit absolument nécessaire à lever les coins de tapis dans lesquels nous continuons de nous prendre les pieds... L'avenir nous le dira peut-être.
Attention, "avis" personnel et subjectif: j'ai le sentiment imprécis, pour autant que ma compréhensions parcellaire des questions soulevées ici vaille quoi que ce soit, que le principe d'incertitude quantique et les histoires de cosmologie et de dimensions ne sont pas forcément aussi séparées que ce que le disait Traumax plus haut: Dans les deux cas, il se pourrait parfaitement que la conscience de l'observateur (sa présence, ses "caractéristiques", etc...) joue un rôle déterminant dans l'obtention d'un "résultat".
D'ailleurs ce n'est jamais au monde que notre conscience a affaire, mais aux représentations qu'elle s'en fabrique.
Le "monde" du faucon n'a pas du tout la même allure que le nôtre: il voit jusque dans l'ultraviolet, pas nous.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
oryjen
on peut se représenter la somme de nos savoirs comme une sphère, ce qu'on sait est à l'intérieur (le volume), et les questions qu'on se pose sont la surface. Plus il y a de volume, plus la surface est grande, ainsi plus on sait de choses, plus il y a de questions, c'est con hein.
Superbe image!
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Traumax
le principe d'incertitude quantique et les histoires de cosmologie et de dimensions ne sont pas forcément aussi séparées que ce que le disait Traumax plus haut: Dans les deux cas, il se pourrait parfaitement que la conscience de l'observateur (sa présence, ses "caractéristiques", etc...) joue un rôle déterminant dans l'obtention d'un "résultat".
Pour ce qui est observé, les choses sont strictement séparées. Ce qui s'observe dans le domaine quantique ne s'observe pas ailleure (à l'échelle macro).
Pour ce qui est de la théorie, il est fort possible que ca se joigne anéfé, via la fameuse loi globale dont on parlait.
Pour ce qui est du biais de l'observateur, les mathématiques permettent de s'affranchir de ça, puisque sur le papier elles sont libres des contraintes de conscience et des limites de la perception (de ce que j'en ai compris). On en revient au problème de la représentation mentale, parce que très peu de gens au monde peuvent lire les maths sans filtre.
Trés peu de monde peuvent lire, je sais que c'est faux, mais j'arrive pas à trouver la bonne formulation.
[ Dernière édition du message le 12/03/2014 à 17:15:59 ]
quantat
Citation de : oryjen
Citation :Que l'univers réel "complet" possède plein de dimensions, et qu'on ne peut en observer que 4.
La notion d' "univers complet" est peut-être étroitement dépendante de la conscience qui l'observe... Dans le mode 4D standard dont nous sommes pourvus et que nous utilisons tous les jours, notre univers 4D est sans doute le plus "complet" qu'on puisse imaginer. Il n'est pas dit que le recours par le calcul à des dimensions supplémentaires soit absolument nécessaire à lever les coins de tapis dans lesquels nous continuons de nous prendre les pieds... L'avenir nous le dira peut-être.
Attention, "avis" personnel et subjectif: j'ai le sentiment imprécis, pour autant que ma compréhensions parcellaire des questions soulevées ici vaille quoi que ce soit, que le principe d'incertitude quantique et les histoires de cosmologie et de dimensions ne sont pas forcément aussi séparées que ce que le disait Traumax plus haut: Dans les deux cas, il se pourrait parfaitement que la conscience de l'observateur (sa présence, ses "caractéristiques", etc...) joue un rôle déterminant dans l'obtention d'un "résultat".
D'ailleurs ce n'est jamais au monde que notre conscience a affaire, mais aux représentations qu'elle s'en fabrique.
Le "monde" du faucon n'a pas du tout la même allure que le nôtre: il voit jusque dans l'ultraviolet, pas nous.
Orygen : l'idée que la conscience de l'observateur joue un rôle en MQ est un mythe ... c'est le dispositif nécessaire pour que l'observation soit possible qui affecte le résultat de l'expérience
En revanche t'as raison sur ça : nous n'avons jamais affaire au réel lui même... seulement à des représentations
oryjen
Orygen : l'idée que la conscience de l'observateur joue un rôle en MQ est un mythe ... c'est le dispositif nécessaire pour que l'observation soit possible qui affecte le résultat de l'expérience
Est-ce que tu peux expliciter davantage steup?
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Traumax
En mécanique quantique, on parle de probabilité principalement (ou fonction d'onde). Une particule a une certaine probabilité d'avoir telle propriété, telle vitesse, tel état, d'être à tel endroit etc...
En observant, on fixe une valeur. Par exemple un électron est sur telle couche d'énergie. Ca veut pas dire qu'il ne peut pas être sur une autre couche. Ca veut dire que au moment ou on l'observe, et dans le cadre de l'observation, il est sur cette couche là.
Ca découle du principe d'Heisenberg.
[ Dernière édition du message le 12/03/2014 à 17:45:11 ]
quantat
Bien sûr !
En fait tu comprendras bien mieux en allant jeter un œil sur les petits films qui retracent les expériences de Young (pas Angus, ni Malcolm, ni Neil...)
Elles montrent que le comportement de la lumière est ondulatoire lorsque, dans l'expérience, elle passe par deux fentes... son comportement est corpusculaire lorsqu'elle ne passe que par une fente...
Jusque là tout est... bizarre mais pas trop...
Si on conserve deux fentes mais qu'on observe le dispositif, alors elle se comporte de façon corpusculaire... on a interprété ça comme l'effet de l'observateur ... et delà certains ont carrément déliré en évoqué l'action de la conscience sur l'expérience...
En réalité c'est bien plus simple : pour observer, il faut éclairer ...; et c'est ça qui affecte le résultat... c'est à dire que si tu installes un dispositif d'observation des fentes mais personne qui regarde et bien le résultat sera affecté par ce dispositif
Je vais essayer de te trouver le petit film
samy dread
quand tu veux voir l'intérieur d'un pigeon, tu le découpes, mais là tu n'observes plus un pigeon vivant, mais mort.
vous êtes bientôt prêt pour l'équation de Wheeler - DeWit, celle qui fait disparaitre le temps de l'univers. Mais d'abord je vais faire mes courses et passer au bar
Non je ne mettrai pas de pull
quantat
Ce petit film explique bien l'expérience ... en revanche il reste TRES ambigu sur l'effet de l'observation ... le film laisse entendre que
c'est l'observateur qui l'affecte... ce qui n'est pas le cas ...(je bosse avec des physicien dont c'est la spécialité... mais n'importe qui peut aller interroger des spécialistes sur Futura sciences...qui pourront te confirmer ce que je dis)
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