Compression, surcompression des prods actuelles: débat
- 376 réponses
- 64 participants
- 30 523 vues
- 64 followers
jibee21
Voici un sujet souvent sous-jacent dans les diférents threads sur le mastering ici sur AF.
Grand nombre d'entre vous (pas tous) semblent se plaindre de cet apparent état de fait: les prods actuelles depuis quelques années maintenant sembleraient mettre le paquet niveau mastering sur la recherche du niveau maximal par compression, et ce au détriment de la qualité.
Ce sujet m'intéresse au plus haut point, étant en phase de faire pre-masteriser les morceaux de mon groupe.
La qualité doit prévaloir pour nous. Cependant, si on a l'impression de sonner bien moins forts, dans le même style que les prods actuelles... Peut-être que ce formatage sur la compression à outrance, fait petit à petit son chemin. Peut-être qu'à à force d'en entendre, on finit par se poser la question: un travail de qualité et comparable à un travail proféssionnel ne doit-il pas sonner: bien certes, mais fort aussi!?
Je me suis amusé à charger un morceau (la robe et l'echelle) du dernier cabrel dans ma DAW pour voir à quoi ressembler le spectre.
Ce n'est pas du tout le style de zik que je fais moi-même mais, j'ai eu cette curiosité d'abord parceque je trouve cet album magnifique, qu'il sonne très bien (donc bien masterisé) et que la musique du Francis n'a pas réputation à bourriner! C'est principalement de la gratte sêche, sa voix, et un peu de percu. Alors, pas trop de raison pour faire beaucoup de plat sur le haut... ben pourtant!
Bon, c'est pas le signal carré du début à la fin, mais quand même, après l'arrivée de la percu à 1'15, on commence à avoir un signal moyen bien haut.
Mais le tout sonne bien, bien aéré, détails bien restitués.
Bon, c'est un exemple, mais moi qui constate qu'un grand nombre d'entre vous semble condamner cette recherche du niveau le plus élevé, j'aimerais donc proposer ce débat.
C'est vrai, il m'est arrivé d'entendre des choses où la compression avait fait plus de mal que de bien: pas de relief, même pas de sensation de pêche..
Sûr que des fois il y a eu de l'abus!(Je ne parle bien-sur pas de la sur-sur-compression, d'effet de pompage volontaire de certaines ziks electro genre Justice,.... car là, c'est volontaire, et est une signature de style.)
Toutefois, je ne pense pas que ce soit le cas général.
J'entends beaucoup de prods aux sons forts... et bons.
Alors n'y a-t-il pas ici des fois une certaine hypocrisie? Tout le monde compresse, tout le monde cherche un peu le son fort, non?
Entendez bien que pour ma part, je n'ai pas de parti pris. Je recherche simplement le meilleur pour ma zik. On préfèrera mille fois sonner un peu moins fort, mais que la qualité, la compo, la musicalité, les détails, l'émotion soient bien restitués et respectés.
A vous...
Adrixn
Piergynt, j'écoute de tout , sauf ce que j'aime pas .
En classique j'ai pas précisé mais ça c'est bon, effectivement niveau dynamique c'est au poil souvent. Mais sans souffle.. c'est plus difficile..
En jazz justement si vous aviez quelques "bon CD" à citer je prends.
Après rock, blues, reggae.
En electro j'ai ce qu'il me faut, et comme ça a été dit, la sur-compression est plus une signature qu'un gros défaut. Quoique parfois..
Adrixn
Houla! et Funk aussi, se serait bien.
L'idée c'est pas "le mieux" musicalement, mais le mieux "sonotalement".
[ Dernière édition du message le 23/10/2010 à 17:35:09 ]
Zerosquare
Simple : écoute des trucs fait dans les années 80 et avant. C'est généralement reposant pour les oreilles, comparé à ce qu'on trouve maintenant.
Phil443
Message de modération :
Bon, on la stoppe la guéguerre là ?
Sinon, Il faut voir que les produits sur-compressées sont pour moi une erreur de marketing de la part des prods : un morceau trop compressé est déjà très fatigant à l'écoute, après la première minute on souffre. Alors tout un album... Si les prods veulent que le public écoute jusqu'au bout, ils font en fait une belle ânerie.
Pour le live, on perd tout son intérêt avec la surcomp. De plus, on est pas en train de vouloir s'imposer au zappeur de fréquences qui recherche une station de radio à écouter, donc...
Malgré tous les progrès scientifiques, force est d'admettre que le pet reste quelque chose qui nous échappe...
Anonyme
Le souci est le suivant, si on compare la fréquentation et le chiffre d'affaire des MacDo avec celle des restos gastronomiques, on comprend pourquoi les prods fabriquent de la musique MacDo, tant du point de vue musical que technique.
Mais nous avons de la chance, un CD MacDo coûte à peu près le même prix que le CD gastro.
JM
fabamarie
quel est alors selon vous le bon dosage pour la compression ?
le problème majeur actuel, est-il que tout est compressé ? que tout est à trop fort volume ? y a t il des instruments à ne surtout pas compresser dans un mix ? faut-il encore compresser au mastering ?
ou est-ce juste une affaire de compresser un peu moins pour laisser respirer le tout ?
écoutez-vous les uns les autres
scare
Citation :
Mais nous avons de la chance, un CD MacDo coûte à peu près le même prix que le CD gastro.
Citation :
quel est alors selon vous le bon dosage pour la compression ?
Pour moi le bon dosage c'est d'utiliser la compression à ce pourquoi elle est faite, sans dérive, comme un simple outils de traitement de la dynamique, à savoir :
Réguler le niveau d'un instrument dans le mix chargé, évitant que sa dynamique le fasse subitement disparaitre ou apparaitre trop fort.
Travailler sur la forme d'onde d'un signal, favorisant/diminuant l'attaque ou le sustain.
Travailler sur les crêtes (sans exagérer) pour remonter le niveau moyen du mix.
Autres ..
C'est juste un outil, et on pourrait très bien s'en passer : exemple un batteur régulier.
Et puis si le niveau d'un morceau est faible, l'auditeur ne va-t-il pas monter le volume sur son système de diffusion ?
Si les masters d'aujourd'hui tappent par exemple à -8 dB RMS, l'idée serait de descendre tellement le niveau que l'auditeur serait obligé de monter le volume et réajuster au volume qui lui plait
Si on imagine deux morceaux qui se suivent, le A (hypercompressé) et le B (notre morceau),
Premier cas :
Morceau A : -8 dB RMS
Morceau B :-12 dB RMS, on choisi de baisser mais pas beaucoup
dans ce cas, si on passe de A à B, l'auditeur ne va peut être pas toucher à son volume et le B passera pour faiblard ...
Deuxième cas :
Morceau A : -8 dB RMS
Morceau B :-18 dB RMS
Dans ce cas, si on passe de A à B, le niveau du B sera tellement faible par rapport au A, que l'auditeur sera obligé de réajuster le volume pour profiter du morceau. Dans ce cas là bingo, il profitera pleinement d'un mix gastro.
Bon ... si ensuite il repasse par mégarde au morceau A ... paf ça lui pétera à la face
Construction du nouveau studio
Visitez le site THD STUDIO / page FB THD Studio
Dossier : Conversion analogique-numérique (pour les courageux)
[ Dernière édition du message le 24/10/2010 à 00:45:10 ]
Anonyme
Citation de Scare :
Bon ... si ensuite il repasse par mégarde au morceau A ... paf ça lui pétera à la face
Ca lui apprendra à écouter des musiques de merde !
JM
scare
Une petite sournoiserie d'ingé son
La prochaine fois que je sors d'un gastro, j'attendrai quelques jours avant le fast food : le cheddar en plastique ça laisse des traces sur les sourcils
Construction du nouveau studio
Visitez le site THD STUDIO / page FB THD Studio
Dossier : Conversion analogique-numérique (pour les courageux)
[ Dernière édition du message le 24/10/2010 à 00:58:31 ]
fabamarie
et trouvez-vous cela normal que l'auditeur ait besoin de monter ou baisser le volume durant l'écoute d'un morceau ?
comme en musique classique par exemple ou sur les disques de Damien rice
c'est vrai que la façon d'écouter a changé, la musique à la maison est en fond, comme une décoration et par exemple, impossible d'écouter de la musique classique sur un lecteur mp3 dans le train, le volume est tellement faible que j'entends tout ce qui se passe autour, à moins d'acheter un casque à 300 euros...
écoutez-vous les uns les autres
- < Liste des sujets
- Charte