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Sujet de la discussion Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?

Salut tout le monde 

Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.

Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.

Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.

Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.

Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.

Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.

Merci !



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191
Tu veux dire que les instruments utilisés ou les sons choisis étaient déjà dépourvus de basses ? Pourtant il me semble qu'un disque comme rockit ne devrait pas être comme ça, et surtout qu'il n'y avait pas ce manque en concert. Non ? Est-ce parce-que le son en concert étant plus fort, et Fletcher-Munson aidant, ça compensait ?
192
Citation de : Jan
Au contraire, en mix ciné, on maitrise le système de diffusion, et on a des auditeurs attentifs, donc on peut se permettre un mix avec de la dynamique.

JM
Ben justement, les musiques de films sont assez compressées. J'écoute la BO de Alice In Wonderland composée par Danny Elfman, et c'est compressé, ça s'entend clairement sur le thème. En regardant la forme d'onde ça se voit vraiment. Comment expliquer que le classique des musiques de films est compressé et pas le classique contemporain ?
193
Les musiques de films ont-elle subit le même mastering pour être inclues dans le film et distribuée sur CD ? Pas certain du tout.

Pour le grave, je parle bien des enregistrements, pas du live.

194
Citation :
Pour le grave, je parle bien des enregistrements

Et donc selon toi c'est les sons (instruments / samples) qui sont comme ça ; et non pas le mixage ou mastering qui a viré tout ce qui risquait de mettre à mal un HP de 5 cm ?


Du genre : tout le monde utilisait la Linndrum (ou la TR909) et les sons étaient tout maigrichons ?

[ Dernière édition du message le 19/05/2010 à 14:59:25 ]

195
Je crois que c'était du à l'esthétique de l'époque, et aux limitations des systèmes d'écoutes de M Toutlemonde. Tu auras beau écouter So de Peter Gabriel sur un système énorme, tu n'entendras pas d'extrême grave. Il a fallu attendre les années 90 (et encore, la fin) pour voir apparaître de l'extrême grave dans les prods pop.

Par contre, on en trouvait depuis longtemps dans les enregistrements classiques ou de musique comptemporaine ou éthnique. D'ailleurs, je ne pense pas que beaucoup de ce type de productions ont été mixées sur des NS10.

JM
196
C'est très intéressant, je viens de récupérer des vinyles récents rippé en fichier wav : depeche mode, the white stripes et radiohead, et leur son est moins compressé que la version CD. Ca n'équivaut pas aux vinyls des années 70 pour la dynamique, mais c'est bien mieux que le CD. Il y a donc souvent , déjà, plusieurs mastering qui sont créés. Je posterai la comparaison des formes d'onde, c'est assez frappant. Y'a bien 3-4 dB en plus dans la différence (niveau des peak - volume RMS).
197

Il me semble qu'on trouve le même phénomène pour le SACD. Un ami m'a dit que les morceaux de la couche SACD étaient moins compressée que les morceaux de la couche CD (certains SACD ont donc 2 couches : 1 SACD et 1 CD).

Comment l'expliquer ? Parce que le format est tellement peu répandu qu'il n'y a pas besoin de rentrer dans cette logique de concurrence ? Parce qu'on s'adresse clairement à des audiophiles ?


[ Dernière édition du message le 25/05/2010 à 20:16:07 ]

198
Ce qui est marrant c'est qu'un support qui theriquement devrait avoir plus de dynamique (le cd) bride celle ci par rapport au vinyle.

Par contre (peut etre que je joue à l'idiot) mais est ce que le procede employé avant la gravure des vinyles ( RIA (ou un truc dans le genre)) et le le truc qui se trouve en preamplification de l'entrée phono, ne jouent ils pas un role plus important que prevu dans la qualité sonore (ou du moins ce que notre oreille de commun des motels trouve plus "joli").

C'est une question ne me meter au pilori si c'est une connerie svp..


199
Ce n'est pas une connerie. Le préampli phono travaille à des niveaux et avec des gains proches de ce qu'on trouve sur un préampli micro avec un micro dynamique (sm58 par exemple) mais avec le handicap d'être en asymétrique, et d'y ajouter une correction RIAA qui est assez sévère.

Cela ne se fait pas sans dégâts, et sans laisser une empreinte sur le son. Certains peuvent la trouver intéressante (ils n'y connaissent rien mrgreen ).

La différence essentielle ne se trouave pas là, mais dans la manière d'utiliser les caractéristiques des supports. Le vinyl n'apporte rien (bien au contraire) de positif au son, c'est éventuellement en amont, la compression douce de la bande analogique qui faisait le charme de l'enregistrement analogique.

De même, c'est bien la détestable habitude de vouloir abuser de limiteurs et de compresseurs qui détruit d'abord la qualité sonore.

H"las, on trouve toujours régulièrement, ici même sur AF, des gens qui font la promotion de la compression à la prise pour "améliorer" le rapport signal sur bruit de l'enregistrement. Je dois avouer que ça fait partie des trucs qui font plus que m'agacer. D'une part parce ces gens sont assez sourds pour ne pas entendre les dégâts qu'ils font à leur propres productions, et pour certains ne peuvent même pas comprendre qu'ils n'améliorent rien. On le démontre assez souvent, mais ça ne sert à rien. facepalm

JM

[ Dernière édition du message le 25/05/2010 à 23:55:51 ]

200

 

Citation :

Il me semble qu'on trouve le même phénomène pour le SACD. Un ami m'a dit que les morceaux de la couche SACD étaient moins compressée que les morceaux de la couche CD (certains SACD ont donc 2 couches : 1 SACD et 1 CD).

Comment l'expliquer ? Parce que le format est tellement peu répandu qu'il n'y a pas besoin de rentrer dans cette logique de concurrence ? Parce qu'on s'adresse clairement à des audiophiles ?


 

Déjà je crois que beaucoup de gens on noté que pour un CD X, la version CD qui est sur le SACD est dégradée par rapport à celle du "CD tout court." Le but est que l'acheteur du SACD entende une différence nette entre le SACD et ce qu'il croit être la version CD (la couche CD de son SACD), pour le conforter dans l'idée que le SACD c'est bien.

En effet, les 24 bits 96kHz sont bien peu nécessaires, voire totalement imperceptibles sur le support final. Et ce n'est pas avec la tendance à la compression de dynamique que les 24 bits vont devenir nécessaires.

Cela dit, peut-être qu'il y a parfois un mastering moins compressé sur les SACD, ce serait logique, et de toute façon ce serait une bonne chose d'avoir un version moins compressée, en plus de celle "spéciale walkman dans un environnement hyper bruyant"...