Sujet Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?
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JolX
Salut tout le monde
Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.
Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.
Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.
Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.
Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.
Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.
Merci !
Will Zégal
Citation :la revue Sound on Sound plutôt sérieuse d'habitude
Je trouve que SOS a une plutôt bonne image et je ne cache pas que ça me surprend un peu.
Je ne la lis pas régulièrement, mais j'ai eu l'occasion d'essayer du matos dont ils avaient dit du bien et je ne suis pas arrivé du tout aux même conclusions qu'eux.
lulumusique
Citation :Citation :
car 99% de la population n'a que faire de la surcompression. Mais bon, le nivellement par le bas n'est pas la solution...
Je ne suis pas sur. Il faut arrêter de montrer le même mépris que les mecs qui jouent la loudness war ou que les programmateurs de chaîne qui déversent de la merde "parce que c'est ce que les gens veulent".
Quand je discute autour de moi avec des gens qui ont un rapport vraiment lambda avec la musique (pas ou très peu acheteurs de disques, systèmes audio basiques, culture musicale très limitée), je me rends compte qu'ils sont souvent beaucoup plus ouverts à d'autres horizons musicaux et aux questions de qualité sonore qu'on ne le pense généralement.
Simplement, ils n'ont pas les clefs pour aller voir. Beaucoup ignorent même qu'il y a bien d'autres solutions que d'écouter la radio FM pour découvrir de la musique.
Bref, je crois que l'essentiel des gens qui bouffent de la merde le font juste parce qu'ils ne savent pas qu'il existe autre chose ou comment le trouver.
Je suis d'accord, je ne dis pas que c'est ce que les gens veulent, mais qu'ils ne font pas la difference (par eux-meme). Beaucoup (comme tu le rappelles) sont ouverts, mais n'ont pas les connaissances (culture) necessaies. En fait je suis 100% d'accord avec ton post
[ Dernière édition du message le 28/10/2011 à 17:18:14 ]
141studio
SampleHunter
Samplehunter, je pense que tu as mal lu/compris/interprété l'article; l'auteur n'arrive pas aux conclusions que tu cites...
Certes, je ne suis pas très familier avec la l'anglais, mais tout de même, les 2 tiers de l'article sont consacrés à défendre cette position:
We can prove beyond any doubt that the ‘loudness war’ has not decreased the loudness range
Je reconnais que les arguments de l'auteur sont subtiles et que la démonstration est bien amenée, mais au final c'est une supercherie ou alors franchement de la mauvaise foi.
Trop de morceaux de musique finissent trop longtemps après la fin. [Igor Stravinsky]
Traumax
Question presque HS à ceux qui savent:
Pour ceux qui auraient écouté le Devonshire Mix de Nervermind, vous semble-t-il que ca a été masterisé à la sauce 2011 ou pas ?
le mix est clairement différent, et ça semble être plus loud, mais je saurais pas dire si c'est du à mon oreille peu expérimentée.
141studio
Le contenu des tracks et la façon dont les enchaînements de parties s'articulent sont en grande partie responsables de la dynamique (ou du manque de dynamique) d'un morceau.
Il faut bien faire la différence entre macro dynamique et micro dynamique...
Ensuite le style de musique est très important dans le choix de la façon de masteriser.
L'exemple de Death Magnetic donné dans l'article est assez parlant.
J'étais dans un studio de mastering à New York la semaine dernière et l'ingé me disait que pour lui, il y avait en gros 3 catégories de tracks : Jazz/classique, Pop/rock et dérivés puis musique à base de samples majoritaires. Il dose la compression/clipping/limiting de manière complètement différente suivant ces catégories et je suis assez d'accord avec cette philosophie.
Je pense qu'il est irréaliste de vouloir avoir le même RMS sur un morceau pop avec des instruments acoustiques qui ont des formes de pics/release très variables que sur morceau à base de samples percussifs répétitifs et formatés.
Par exemple, sans faire intervenir le côté artistique, je trouve que les titres de RnB modernes genre Beyoncé ou lady Gaga sont assez réussis techniquement parce que l’enchaînement compo/arrangement/mix/mastering est cohérent. Ce qui est moins cohérent c'est de vouloir arriver à la même sensation de puissance tout le long su titre avec des chansons ou les variations d'intensités macro et microscopiques sont sensées être 100 fois plus nombreuses...
69000
emmanuel.d
Article amusant à lire, et, contre toute attente relayé par la revue Sound on Sound plutôt sérieuse d'habitude. A lire absolument tellement c'est énorme. La blague ! Derrière un discourt scientifique policé et bien mesuré, une tonne de chiffres et de graphes pour nous endormir, l'auteur nous amène par un tour de passe passe sémantique à cette conclusion: "la loudness war n'a pas eu d'influence sur le contenu dynamique des titres ces 20 dernières années". Dans le domaine de l'audio, la contribution de l'auteur, chercheur à l'Ircam (sic), est à la hauteur de ce que peu produire un Claude Allègre dans le domaine de l'écologie.
Salut
"la loudness war n'a pas eu d'influence sur le contenu dynamique des titres ces 20 dernières années" n'est pas du tout ce qui est dit dans l'article
ce qui est dit, c'est que elle n'a pas eu l'influence qui est généralement décrite, c'est-à-dire que soi disant, les morceaux montreraient de moins en moins de variations de niveau
et aussi, que les termes pour décrire ces variations sont très mal définis, tellement mal que finalement on sait à peine de quoi on parle
conclusion d'ailleurs pas si révolutionnaire, non?
et l'auteur n'est pas chercheur à l'Ircam, une des études de l'article a été fournie par un chercheur à l'Ircam effectivement, et je me demande bien pourquoi ce serait une tare?
et qu'est-ce que vient faire Claude Allègre là dedans LOL
E.
AlexJansen
Anonyme
le meilleur c'est dr dre , sa fais 10ans qu'il a sorti chronics 2001 , et personne a reussi a le battre.
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