Sujet Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?
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JolX
Salut tout le monde
Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.
Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.
Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.
Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.
Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.
Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.
Merci !
lulumusique
It could be argued that crescendos using the second paradigm are not ‘pure’ dynamic events: the louder the music gets, the more the limiter is allowed to change the signal, and the more it will modify the original timbre. But is the same not true of traditional crescendos? Performing a crescendo on a single violin note will not only change its level, it will change its timbre. And most orchestral crescendos incorporate additional instruments as they develop. The combination of the two factors results in a much more drastic change to timbre than any brickwall limiter could ever cause.
En gros: "jouer plus fort et rajouter des instrument change autant le signal que de taper dans un brickwall"... fallait oser...
laurend
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[ Dernière édition du message le 29/11/2011 à 21:44:50 ]
lulumusique
It could be argued that crescendos using the second paradigm are not ‘pure’ dynamic events: the louder the music gets, the more the limiter is allowed to change the signal, and the more it will modify the original timbre. But is the same not true of traditional crescendos? Performing a crescendo on a single violin note will not only change its level, it will change its timbre. And most orchestral crescendos incorporate additional instruments as they develop. The combination of the two factors results in a much more drastic change to timbre than any brickwall limiter could ever cause.
mais bon, dans la derniere phrase il dit quand meme que le brickwal modifie moins le signal qu'un crescendo naturel... si on suit sa logique il ne sert donc a rien de modifier encore plus un crescendo naturel avec un brickwall car ce ne peut etre que pire... il tourne en rond...
On peut meme encore pousser sa logique en supprimant le brickwall et en se mettant en limite de clipping au debut du crescendo et arguer que l'augmentation de clipping au long du crescendo ne change pas plus le signal qu'un crescendo naturel.
[ Dernière édition du message le 29/11/2011 à 21:44:03 ]
AlexJansen
Bon je reprends!
En gros, la comparaison évoquée est absolument ridicule; à mon avis le type est tout sauf musicien. Il est en train de nous expliquer que les déformations de timbre que provoque un compresseur sont minimes comparées par exemple aux déformations de timbre qu'entraine un crescendo d'orchestre. Mais comment, je vous demande bien comment peut-on être assez trollesque pour pondre une stupidité pareille?
La "déformation de timbre" que peut provoquer un crescendo orchestral est tout à fait naturel, tout comme un crescendo de violon. D'ailleurs, heureusement que le timbre change, vous imaginez un violon qui sonne tout le temps pareil quelle que soit la note jouée et quelle que soit l'intensité de jeu? C'est comme un trait joué staccato et le même en legato: chaque nuance appellera l'instrument à mettre en avant telle ou telle facette de son timbre, c'est quelque chose de normal, de naturel, et d'indispensable.
Ca s'appelle des NUANCES, et je crois que c'est un mot de vocabulaire qui manque au répertoire de notre cher ami.
En revanche, les déformations de timbre qu'apportera un compresseur n'auront absolument rien de naturel; un compresseur est au contraire l'artifice absolu.
Alors pour moi, comparer des nuances instrumentales naturelles à des déformations sonores artificielles n'a pas le moindre sens et démontre soit l'absence totale d'arguments valables pour défendre une cause de toute façon indéfendable, soit une stupidité profonde. (ou les deux)
69000
numa
https://www.digido.com/loudness-war-explained.html
This video takes you from the beginnings of the digital loudness race in music mastering through to my prediction that by the year 2020, loudness normalization will have come to the music media, just as it has come to the broadcast media. There is also a collection of papers on loudness in music as presented by our workshop at the New York AES Convention this October.
Bob Katz
[ Dernière édition du message le 30/11/2011 à 06:08:15 ]
le rat
emmanuel.d
La "déformation de timbre" que peut provoquer un crescendo orchestral est tout à fait naturel, tout comme un crescendo de violon. D'ailleurs, heureusement que le timbre change, vous imaginez un violon qui sonne tout le temps pareil quelle que soit la note jouée et quelle que soit l'intensité de jeu? C'est comme un trait joué staccato et le même en legato
"Naturel" un crescendo orchestral? Qu'y a-t-il de naturel dans un orchestre? A la fin du moyen-âge européen, on considérait la voix comme "naturelle" et les instruments comme des subterfuges technologiques, au point le clergé à l'époque classe dominante a interdit l'usage des instruments en musique pendant un bout de temps. J'imagine donc que ce n'est pas "naturel" que vous voulez dire, mais "acoustique"?
chaque nuance appellera l'instrument à mettre en avant telle ou telle facette de son timbre, c'est quelque chose de normal, de naturel, et d'indispensable.
Ca s'appelle des NUANCES, et je crois que c'est un mot de vocabulaire qui manque au répertoire de notre cher ami
C'est effectivement indispensable, encore que si on écoute des trucs du genre Otomo Yoshihide on peut finir par se le demander. Sans parler des groupes de metal "dur" genre Dagoba etc. Maintenant, on lit un peu partout que l'usage du brickwall limiter a comme résultat une musique sans nuances. L'article montre que ce n'est pas vrai, mais que les nuances sont gaulées différemment. C'est quand même pas la mort à comprendre... A propos, "nuances" en anglais, se dit "musical dynamics". Ce mot est bien dans l'article
Will Zégal
L'article montre que ce n'est pas vrai, mais que les nuances sont gaulées différemment.
Je ne vois pas en quoi la justification est valable. Quand j'écoute de la musique, j'ai envie d'écouter ce qu'on fait les musiciens, pas les traitements qui sont derrière.
Sauf si bien sur le musicien a voulu détruire le son original par des traitements, si c'est intégré dans la démarche artistique.
Pour ma part, je ne pense pas que la loudness war ait supprimé les nuances. Elle les a tout de même fortement atténuées. Je pense qu'elle a surtout bouzillé le son et rendu la musique fatigante et étouffante.
D'ailleurs, ma douce(©) ne ne supporte physiquement pas la musique hyper-compressée. Je lui ai fait entendre des morceaux électro compressés à burnes au bout desquels elle est incapable d'aller : ça l'étouffe. Alors qu'elle peut apprécier d'autres trucs beaucoup plus barrés d'un point de vue composition ou univers sonore, mais qui respirent.
AlexJansen
"Naturel" un crescendo orchestral? Qu'y a-t-il de naturel dans un orchestre? A la fin du moyen-âge européen, on considérait la voix comme "naturelle" et les instruments comme des subterfuges technologiques, au point le clergé à l'époque classe dominante a interdit l'usage des instruments en musique pendant un bout de temps. J'imagine donc que ce n'est pas "naturel" que vous voulez dire, mais "acoustique"?
Godefroy... c'est toi ??! Qu'est-ce qu'on s'en fout de ce que pouvaient bien penser les obscurantistes aveugles moyennageux... ne me dis pas que tu partages leur avis?
Non, je voulais bien dire naturel. Entendre un violon ou un orchestre jouer (=être physiquement présent), que ce soit dans une salle de concert, une église, un conservatoire ou une salle de bain, c'est naturel. Par contre si j'écoutais la même source avec des compresseurs format oreillette dans les oreilles, ça n'aurait plus rien de naturel.
C'est effectivement indispensable, encore que si on écoute des trucs du genre Otomo Yoshihide on peut finir par se le demander. Sans parler des groupes de metal "dur" genre Dagoba etc.
Mais oui, bien sûr. Tu sais, le simple fait de jouer un palm mute est une nuance; des nuances il y en a partout, plus ou moins, et dans tous les styles de musique; et même, pour pousser plus loin, dans tous les bruits ambiants qui constituent notre vie quotidienne.
Là tu es en train de me dire que, parce qu'un pauvre type fait de la musique sans nuances (et encore, c'est ton interprétation), les nuances ne servent plus à rien. Vas dire ça à un chef d'orchestre, ta tête roulera par terre en moins de 5 minutes.
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