vos conseils pour un couple de petites membranes
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AlexJansen
Bonsoir tout le monde,
J'envisage l'achat d'un couple de petites membranes pour diverses applications: overhead batterie, instruments d'orchestre (dans toute leur diversité), choeurs, piano... J'aimerais donc des micros de qualité, qui si possible ne dépasseraient pas 500 euros. Pour info ils passeront dans les preamps XMAX du digimax d8. Je me suis déjà un peu renseigné, et j'ai mis commes options possibles les couples suivants: rode NT55, se electronics SE 4, 2x shure sm137... mais mon attention est fixée en ce moment sur les Oktava MK012 MSP6, pour deux raisons: le prix qui a l'air TRES intéressant chez thomann: 435 euros VS 550+ chez les autres vendeurs, et les différentes capsules fournies (hypercardio et omni) qui multiplient les usages possibles.
Maintenant, pour moi c'est pas un petit investissement alors je veux être sûr de mon achat... vos conseils?
merci!
Nicolas Massot
Et paradoxalement, la partie de cello soliste est noyée alors qu'elle devrait occuper une place plus dominante.
Le violoncelle aurait aussi dû être placé plus en avant sur l'estrade pour sonner plus corsé. Ici, on a trop l'impression donc de violons dominants et assez ternes.
Tu as filtré ? EQ ? Tout ça me semble tout de même un peu éteint. (et j'ai le même sentiment avec les prises de choeur commentées ci dessus).
Merci pour ton avis. Curieusement, à propos du Vcl p/r aux violons, tu dis le contraire de Mathieujm qui disais que le vlc était trop fort.
Dans ce concerto grosso, il y a trois solistes : 2 violons et 1 vlc.
Qu'entends-tu par les violons ternes ?
Je n'ai pas utilisé d'Eq ni de filtre. Le son est le son des KM184.
Prise de son en ORTF, micros à 2m50 de hauteur, à 1,5m derrière le chef pointants vers le dernier rang des cordes.
J'entends bien que le son n'est pas comme celui des CD. Quand j'ai entendu le résultat, je me suis dit que le son était trop sec, avec pas assez d'ambiance. A part reculer plus les micros la prochaine fois, que puis-je faire pour améliorer la qualité ? J'ai des micros à 1200€, ok c'est pas des schoeps mais je pensais que ça aurait suffit pour enregistrer un orchestre de chambre composé de 10 musiciens.
Pour les micros d'appoint du choeur, il s'est passé la chose suivante : une altos a frappé le pied du micro avec sa partition durant tout le morceau rendant inexploitable la prise de son. J'ai donc utilisé uniquement le micro d'appoint des sopranos et l'ai mis au centre. Du coup, je pense que c'est ça le truc artificiel ou effet de décalage temporel que tu entends.
[ Dernière édition du message le 01/01/2014 à 22:53:13 ]
Nicolas Massot
Merci D.
Les orgues sont harmonisés pour être écoutés en bas. Vouloir absolument se mettre à la hauteur des tuyaux n'est pas toujours pertinent.
Exemple cet enregistrement par mes soins de l'orgue de ND de la Dalbade à Toulouse qui est perché bien au delà de mes 6m. Je trouve le résultat assez satisfaisant.
http://youtu.be/3Kb7PEpDdyQ
Ne pas hésiter à monter un peu le son... et à mettre en HD.
On aperçoit le pied à la fin.
D'abord, merci pour ce bel enregistrement. Ce sont de bons micros. J'essaierai la prochaine fois d'enregistrer l'orgue avec les KM184.
Je me posais la question justement à propos de ce que tu dis. Si l'orgue, (comme l'orchestre) est harmonisé pour être écouté de là où se trouve le public, pourquoi ne met-on pas les micros là où est assit le public au lieu d'aller les percher en hauteur ?
mathieujm
Je me posais la question justement à propos de ce que tu dis. Si l'orgue, (comme l'orchestre) est harmonisé pour être écouté de là où se trouve le public, pourquoi ne met-on pas les micros là où est assit le public au lieu d'aller les percher en hauteur ?
Parce que l'écoute d'un enregistrement n'est pas l'écoute en direct. En écoute de concert, notre oreille se focalise naturellement sur le son que nous voulons entendre du fait de la vue du lieu, des artistes etc. Des micros omni (donc se rapprochant de la directivité de notre audition) placés à la place de l'auditeur donnent rarement de bons résultats. Il faut rapprocher de la source, soit par l'usage de la directivité des micros, soit en rapprochant physiquement les micros de la source. L'enregistrement a besoin de ce rapprochement. Privé de la vue des artistes, nous avons besoin que la prise de son nous force d'une certaine façon à focaliser notre ouïe sur ce qu'il faut écouter sans effort trop important. Je ne parle même pas de l'écoute en voiture...
Pour la hauteur de prise du couple principal sur les ensembles importants, c'est surtout pour atténuer les différences de distance par rapport aux micros tout en ne s'éloignant pas trop.
Pour l'orgue, c'est surtout pour récupérer de la présence, du timbre et pour atténuer la réverbération souvent envahissante en se rapprochant des tuyaux. Tout est alors affaire de gout...
[ Dernière édition du message le 02/01/2014 à 00:09:22 ]
Kriktop
Mais effectivement de détail et de grain de l'instrument.
Et surtout pour contrer un peu des effets de reverb trop marqués anéantissant l'équilibre de l'instrument aux micros.
Pour le concerto grosso, je maintiens que l'équilibre n'est pas bon : les violons sont trop présents et le violoncelle trop absent. Pour avoir enregistré du quatuor à cordes dans une église, je sais que c'est souvent difficile de bien égaliser les participants. Il y a plusieurs facteurs : les violons sont favorisés projetant vers les micros directement, tenus hauts, tandis que le cello rayonne plutôt vers le bas, et que le pupitre fait aussi obstacle. Il n'est pas forcément inutile de prévoir un petit couple d'appoints dirigés pour compenser ce déséquilibre, mais dans l'idéal, un seul couple devrait suffire.
Le problème est difficile avec un seul couple : on s'approche pour redonner de la présence au violoncelle et les violons en profitent également… Souvent, le violoncelliste est assis sur un podium surélevé, ce qui est une excellente solution.
Tes micros suffisent largement à de très bonnes captations. Mais il ne faut pas espérer sonner comme au disque pour des prises de concert (et j'en dirais de même si tu avais des Shoeps ou des DPA) ! Les enregistrements live sont truffés de micros. On en compte au moins une cinquantaine pour un dispositif orchestre/choeur, et plus parfois. C'est au mixage que se font les choix de balance, mais les preneurs de son assurent leurs arrières en couvrant toutes les éventualités.
Un seul couple ne sera jamais idéalement placé, (ou alors par hasard), à moins de connaitre parfaitement les lieux. On n'a pas le temps de tester toutes les possibilités de placement d'un pied, de couplage à l'acoustique, d'équilibre, dans le rush précédant la prestation. Et si parfois on peut taper dans le 1000, banco, mais c'est rare. Le couple d'ailleurs ne donnera pas le même résultat une fois que les spectateurs auront mangé une partie de la réverb, ce qui peut être favorable ou défavorable. Un couple unique ne sera jamais "comme un disque", mais pourra cependant donner une belle image musicale, crédible et équilibrée.
au disque, le mastering peut ajouter de la présence. Un traitement dynamique peut redonner du peps et un EQ de la brillance. (sans pour autant tomber dans la loudness war).
Concernant l'appoint choeurs, je comprends mieux. L'impression d'un son plutôt grossier et plat. Déjà que la gestion d'appoints n'est jamais facile, pour reprendre l'expression amusante de Jan, avec un appoint mono, tu as un sparadrap sur le nez de la Joconde ! Pas naturel, pas cohérent.
[ Dernière édition du message le 02/01/2014 à 10:22:53 ]
mathieujm
Pour les 2/3 des concerts que j'enregistre, je n'ai même pas un raccord pour ajuster la place de mon couple. Quand je connais le lieu, j'ai peu de surprises, mais même dans les lieux inconnus, quelques claquements de mains, et parfois, lorsque le lieu est vide lorsque j'arrive, je pousse une petite chansonnette, qui me renseignent sur l'acoustique.
Par contre je me renseigne attentivement sur la formation musicale et la disposition des musiciens (que j’asseye parfois de modifier légèrement avec le chef). En fonction de tous ces renseignements et de la disposition des lieux je choisis la position du pied, la hauteur, l'ouverture (très important pour l'image stéréo et la quantité de reverb captée) et la distance entre les 2 micros du couple.
Après on peut dire que le résultat est le fruit du hasard. Pas totalement quand même
Mais on est bien d'accord que l'utilisation d'un couple unique entraine beaucoup de compromis, d'autant plus que la formation est importante.
Et puis des fois il faut se contenter de faire du "reportage", particulièrement lorsque les musiciens ont la très bonne idée d'aller jouer au quatre coins du lieu
Mais dans des conditions favorables, et avec le matériel actuel "minimum" on peut assez facilement se rapprocher d'un son "pro".
Nicolas Massot
Donc, dans un enregistrement d'orchestre avec 50 micros, peut-être que seule la moitié va être retenue ?
- Dans un quatuor ou bien un petit ensemble à cordes, comme j'ai l'habitude d'enregistrer, il faudrait dans l'idéal un micro d'appoint par groupe de pupitres ?
- Pour enregistrer un orgue, un couple suffit ou là aussi il faut des appoints ?
- Mathieujm, peux-tu détailler quand tu parles d'ouverture, important pour l'image stéréo et la quantité de reverb : plus on ouvre, plus il y a de reverb, c'est ça ?
Kriktop
Alors cher K., en 2014 tu fais fi de l'expérience du preneur de son pour trouver rapidement le meilleur compromis avec un couple unique ?
Pour les 2/3 des concerts que j'enregistre, je n'ai même pas un raccord pour ajuster la place de mon couple. Quand je connais le lieu, j'ai peu de surprises, mais même dans les lieux inconnus, quelques claquements de mains, et parfois, lorsque le lieu est vide lorsque j'arrive, je pousse une petite chansonnette, qui me renseignent sur l'acoustique.
Par contre je me renseigne attentivement sur la formation musicale et la disposition des musiciens (que j’asseye parfois de modifier légèrement avec le chef). En fonction de tous ces renseignements et de la disposition des lieux je choisis la position du pied, la hauteur, l'ouverture (très important pour l'image stéréo et la quantité de reverb captée) et la distance entre les 2 micros du couple.
Après on peut dire que le résultat est le fruit du hasard. Pas totalement quand même
Mais on est bien d'accord que l'utilisation d'un couple unique entraine beaucoup de compromis, d'autant plus que la formation est importante.
Et puis des fois il faut se contenter de faire du "reportage", particulièrement lorsque les musiciens ont la très bonne idée d'aller jouer au quatre coins du lieu
Mais dans des conditions favorables, et avec le matériel actuel "minimum" on peut assez facilement se rapprocher d'un son "pro".
Cette question (appoint/pas appoints) est l'objet d'une intéressante discussion sur remote… dans Gearlsutz.
Je crois que les avis sont très partagés. Les deux camps semblent jouter à armes égales et les exemples qu'ils proposent sont convaincants, de part et d'autre.
Une part de hasard était peut-être un qualificatif un peu fort. Mais disons qu'on ne contrôle vraiment pas l'ensemble des paramètres. Ne serait-ce que l'impact du public sur l'acoustique. J'ai vu des acoustiques baignoires devenir très mates contre toute attente (enfin, non… Pas vraiment… C'est souvent le cas dans des chapelles de petite ou moyenne taille. Pour les grands édifices, le public est souvent une très bonne chose).
On n'a pas toujours non plus la liberté de placer le pied central où on le voudrait. En cardio, je sais bien qu'un peu de recul est souhaitable, mais ça n'est pas toujours possible. On se retrouve alors avec des solistes très latéralisés, et il faut compenser en resserrant l'angle, ce qui n'est pas forcément bon pour l'image globale.
Je ne dis pas qu'une foule d'appoint soit une bonne chose. J'ai aussi un peu ma claque d'un son totalement surfait, et j'entends souvent quelques problèmes de phase dans certains disques commerciaux. (ou des aberrations de distances quand un cor anglais subitement devient soliste au premier plan, sans tenir compte de l'idée de distanciation (sibelius, Berglund) ou que des Pizz de harpe sonnent comme des gongs de 15m (mahler 5ème Symphonie Adagio Bernstein… A écouter pour l'exemple !!! Le reste de la prise de son est à mon avis assez fantastique pour du live et je ne comprends pas ce qui a pu leur prendre avec cette harpe… La harpiste était la copine de l'ingéson ???)
Kriktop
Si on place trop de micros d'appoint, n'y a t-il pas le risque d'avoir des pb de phases ?
Donc, dans un enregistrement d'orchestre avec 50 micros, peut-être que seule la moitié va être retenue ?
- Dans un quatuor ou bien un petit ensemble à cordes, comme j'ai l'habitude d'enregistrer, il faudrait dans l'idéal un micro d'appoint par groupe de pupitres ?
- Pour enregistrer un orgue, un couple suffit ou là aussi il faut des appoints ?
- Mathieujm, peux-tu détailler quand tu parles d'ouverture, important pour l'image stéréo et la quantité de reverb : plus on ouvre, plus il y a de reverb, c'est ça ?
J'ai participé (en temps que choriste) à des captations où je comptais une centaine de micros. Je crois qu'il y avait là tout à la fois une envie de sortir le grand jeu et sans doute de se prémunir contre tout déficit. Le résultat sonore n'est pourtant pas meilleur (ni pire) que dans des options plus légères.
Je suppose effectivement que les choix de mix ne nécessitent pas l'ensemble des appoints !
Quoi qu'il en soit, pour éviter au maximum les surdosages d'appoints engendrant des problèmes de filtres en peignes, il faut avoir la main très très légère… Et l'oreille aux aguets.
Mais ajouter un petit zeste de détail peut avoir beaucoup de sens et d'intérêt, je crois. Ceci est valable pour un soliste comme pour des instruments dans le tutti.
Pour du quatuor à cordes, franchement, je doute qu'il soit intéressant d'ajouter un appoint par instrument. Un couple unique (ou un second à distance pour l'ambiance éventuellement)… Le quatuor à cordes est un instrument à 4 têtes, mais un seul corps. Pour un orchestre à cordes, c'est vraiment une question de distance et d'acoustique, mais des emplois d'appoints ne sont pas forcément justifiés. Le couple unique sera sans doute plus homogène.
L'orgue, je n'ai jamais vraiment touché, hormis dans un réquiem de Fauré assez calamiteux (le choeur chantait 1/2 ton au dessous de l'orgue et une seconde en retard).La distance n'aidait pas, c'est sûr; mais ça n'est pas la seule excuse ! J'imagine que pour de l'orgue solo, un seul couple devrait très bien faire l'affaire. Si on veut placer des micros supplémentaires, c'est sans doute pour aller chercher un peu des particularités acoustiques, dans le lieu, à doser au mixage…
Pour les questions d'ouverture et d'angle, il y a maintenant quelques outils que je trouve très intéressants :
http://www.sengpielaudio.com/Visualization-ORTF-E.htm
J'ai même téléchargé une appli sur iphone qui reprend le même principe et donne une image de l'angle utile selon la directivité choisie. Ca passe par la caméra de l'Iphone et c'est assez génial. me souvient plus du nom…
Edit.
Ca s'appelle stereo mic tools sur apple store.
Chouette appli.
[ Dernière édition du message le 03/01/2014 à 09:58:07 ]
Kriktop
Je ne peux prétendre avoir l'expérience et le savoir pour tout les cas de figures… Je sais ce que j'aime entendre mais ne suis pas forcément capable de l'obtenir moi-même. La prise de son est pour moi un loisir et une passion, un autre angle de vue sur mon métier (d'habitude devant les capsules). l'essentiel pour moi est d'y trouver une satisfaction, malgré les imperfections et d'essayer d'améliorer ce qui peut l'être, compte tenu des limites. Et c'est déjà très satisfaisant pour une pratique d'amateur !
C'est aussi le bonheur des forums de pouvoir confronter nos expériences pratiques, soumettre les petits trucs et solutions parfois empiriques, ainsi que des extraits. Passionnant !
[ Dernière édition du message le 03/01/2014 à 10:54:37 ]
Nicolas Massot
Ai-je les oreilles mal éguisées ? Les km184 ont une légère bosse à 10.000hz de 2dB. Or, si avec l'eq. je baisse de -2db aus allentours de 10.000hz, je n'entends absolument aucune différence. Je commence à entendre, au casque, à partir de -5db, et encore, il faut que je me passe en boucle un extrait. Sur mes moniteurs (Dynaudio à 1500€), je n'entends la différence qu'à partir de 8 ou 9 db.
Du coup, est-ce moi qui n'entend pas ? comment arrivez-vous à reconnaître des km184 alors que cette bosse n'est de que 2db ?
Tous vos messages me dépassent. J'entends que mes enregistrements ne sonnent pas "pro", mais je n'entends pas les variations de fréquences, sauf quand elles sont outrageusement différentes.
Je pense que c'est un énorme problème
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