Le DNAfx GiT Advanced est le dernier né dans la famille des multieffets DNAfx de Harley Benton. Il rejoint les DNAfx GiT (déjà testé dans nos colonnes) et DNAfx GiT Pro. Voyons ce que la marque d’outre-Rhin a intégré de nouveau dans son dernier pédalier.
La version avancée ?
Le DNAfx GiT Advanced de Harley Benton est un pédalier multieffets pour guitare. Il dispose d’un boîtier en ABS et aluminium équipé de deux encodeurs crantés, d’un potentiomètre et de six boutons lumineux. Trois footswitches sont également intégrés à l’ensemble avec un écran couleur LED et une pédale d’expression. Dès le premier coup d’œil jeté sur le DNAfx GiT Advanced, on comprend immédiatement son lien de parenté avec le DNAfx GiT, premier du nom. Notre modèle Advanced dispose des mêmes réglages et affiche un look très similaire à celui du modèle précédent. L’ergonomie globale a été légèrement modifiée de façon à accueillir un troisième foot switch. Ce nouveau multieffet est assez proche de son aïeul en termes de caractéristiques également. On retrouve en effet :
- 55 modèles d’amplis différents
- Technologie de modélisation non linéaire
- 26 réponses impulsionnelles modernes et classiques
- Possibilité d’importer vos propres IRs
- 151 effets classiques (overdrives, compresseurs, noise gates, EQ, effets de modulation, wah, Pitch shifters, filtres, délais et réverbes)
- 9 effets utilisables simultanément
- Pédale d’expression qui peut ajuster un paramètre à la volée
- Peut stocker jusqu’à 200 presets
- Fonction Tap Tempo
- Looper de quatre-vingts secondes
- Boîte à rythmes avec 40 motifs rythmiques et 10 métronomes
- Accordeur intégré avec sélection du La de référence entre 435 Hz et 445 Hz
- Port USB pour connecter l’appareil à un PC/Mac et accéder au logiciel d’édition
- Fonction interface audio pour un enregistrement direct (44,1 kHz/24 Bit)
- Sorties programmables (on peut activer ou non la simulation de HP sur les sorties L et R)
- Sortie casque sur mini-Jack 3.5 mm
- Entrée auxiliaire sur mini-Jack 3.5 mm
- Fonction USB OTG (On The Go) pour utiliser avec un Smartphone ou une tablette
- Fréquence d’échantillonnage de 44,1 kHz
Les six boutons équipés de LED endossent les fonctions suivantes :
- Rythm : active ou désactive la boîte à rythmes
- Tap: permet de taper le tempo de la boîte à rythmes et du délai
- EXP: permet d’accéder aux réglages de la pédale d’expression
- Play: permet d’entrer en mode de jeu
- Save: sauvegarde le preset qu’on est en train de modifier
- System: permet d’accéder aux différents réglages système (niveau d’entrée, écran, simulation de HP, OTG, etc.)
Comme sur le DNAfx GiT, on visualise notre chaîne audio par l’intermédiaire de neuf LED correspondant à autant de blocs : FX, DS, AMP, CAB, NS, EQ, MOD, DLY et REV. Si la LED est éteinte, le bloc correspondant n’est pas activé, et inversement. Les LED possèdent deux niveaux de brillance ; le premier niveau signale que le bloc est activé et le second niveau signale qu’on est en train d’éditer ce bloc en question. En effet, en actionnant l’encodeur cranté Mode, on navigue entre les différents blocs pour en ajuster les différents paramètres. Cet encodeur sert également de bouton-poussoir ce qui permet d’activer ou désactiver le bloc sur lequel on se trouve. L’encodeur Value permet de se déplacer entre les différents paramètres et d’accéder aux réglages de ces derniers. À noter que ces deux encodeurs peuvent servir pour faire de petits ajustements à la volée, mais seront un peu légers pour la création d’un preset complet. Pour cette opération, on préférera largement passer par le logiciel d’édition qui permet de créer des presets bien plus rapidement. Le troisième potentiomètre est dénommé Master et permet d’ajuster le niveau de sortie globale de l’appareil, que ce soit sur les différentes sorties ou sur la sortie casque.
Le panneau arrière de notre multieffet du jour est plus fourni que celui du DNAfx GiT, d’où la dénomination« Advanced ». On retrouve une entrée auxiliaire sur mini-Jack 3,5 mm, une entrée guitare sur Jack 6.35 mm, une sortie stéréo sur Jack 6,35 mm (L et R), une sortie sur XLR avec switch de mise à la Terre (Ground Lift), une sortie casque sur mini-Jack 3,5 mm, un port USB-B pour connecter à un PC/Mac, un port USB-C pour connecter à un smartphone ou une tablette et la fiche d’alimentation. Le DNAfx GiT a besoin d’une tension de 9 Volts et d’un courant de 300 mA. On dispose donc d’une sortie symétrique stéréo sur XLR ce qui est un très bon point pour le DNAfx GiT Advanced. Cependant, à part cette sortie sur connecteurs XLR et un footswitch supplémentaire, rien de nouveau à signaler par rapport au DNAfx GiT. Même le logiciel d’édition est identique. Sans plus attendre, je branche l’appareil et édite quelques presets.
En avant la Musique
Comme le DNAfx GiT, cette nouvelle version Advanced n’a pas de bouton d’allumage. Dès lors que l’on connecte l’alimentation incluse à l’appareil, ce dernier est sous tension et s’allume automatiquement. Il faut donc le débrancher si on souhaite l’éteindre. Bien que le dessus du boîtier de l’appareil soit en ABS, il a l’air assez solide. Ce petit multieffet ne pèse que 1,3 kg, ce qui est assez raisonnable compte tenu des nombreuses fonctions qu’il abrite. Dès le début de l’édition des presets, j’ai été surpris de constater que les cinquante-cinq modèles d’amplis, les vingt-six modèles d’enceintes et les 151 effets sont rigoureusement les mêmes que ceux qu’on avait découverts avec le DNAfx GiT. Cette version Advanced n’est donc pas si avancée que ça. L’architecture globale de l’appareil est également identique à celle du DNAfx GiT avec deux encodeurs crantés, un Master Volume et six boutons-poussoirs à LED. La boîte à rythmes est aussi la même. Harley Benton a donc surtout amélioré la partie matérielle de son produit à laquelle il a ajouté une sortie stéréo sur connecteurs XLR, un foot switch et une « nouvelle » pédale d’expression. Le revêtement de cette dernière est différent de celui du DNAfx GiT, mais sa taille est identique et ne dépasse pas le format assez réduit de mon iPhone 12 mini. En revanche, Harley Benton n’a pas amélioré l’ergonomie du DNAfx GiT Advanced et c’est bien dommage. L’écran de petite taille associé aux deux seuls encodeurs crantés rend les créations de presets longues et laborieuses. Heureusement que le logiciel DNAfx GiT Advanced rend les choses plus simples et surtout moins longues. Ce logiciel est d’ailleurs visuellement un peu triste et austère, mais a le mérite de bien fonctionner.
- Deluxe Reverb Chorus00:50
- Twin Reverb Rotary00:55
- Bassman Trem01:01
- AC30 Reverb01:35
- Plexi Delay00:49
- Orange Rockerverb 5000:48
- JCM800 Reverb00:54
- JCM900 Boost01:05
- Boogie MKIII Delay00:57
- 515001:37
- ENGL Powerball Chorus01:14
- TriRec Boost00:55
Les sons obtenus avec ce DNAfx GiT sont assez convaincants et agréables à jouer. La simulation de Marshall Super Lead Plexi m’a particulièrement plu, celle du EVH 5150 III va dans le même sens. Les effets sont globalement assez sympas, seuls les effets de modulation et les delays sont un peu en dessous selon moi. Ils ont cependant tendance à être envahissants quand on les active, il faudra systématiquement baisser le Mix ou la profondeur de l’effet. Le bloc dédié à la simulation de prise de son fonctionne assez bien même si les enceintes manquent un peu de personnalité. On a quand même le choix entre dix micros parmi lesquels on trouve le Røde NT1 et le SM57. On pourra, si nécessaire, ajuster la position de ce micro par rapport à l’enceinte grâce aux paramètres Center et Distance. Ce bloc offre également différentes options en termes de lampes de puissance : EL84, EL34, 6V6 et 6L6. Il choisit automatiquement l’enceinte associée à l’ampli qu’on a sélectionné en amont. Par exemple, si on sélectionne un Marshall Super Lead Plexi, l’enceinte associée est automatiquement un 4×12 Marshall modèle 1960. Difficile d’affirmer que la marque allemande a retravaillé les modélisations, mais elles semblent moins similaires entre-elles que sur le DNAfx GiT.
Un bon multieffet pour travailler
Le DNAfx GiT intègre une boîte à rythmes, un Looper de quatre-vingts secondes et un accordeur, ce qui est bien pratique et en fait un réel outil tout-en-un. La boîte à rythmes est à prendre comme un métronome évolué, elle propose d’ailleurs dix motifs de métronome différents. Les sons qu’elle génère sont assez particuliers et sont baignés dans une réverbe avec noise gate qui lui donne un côté Eighties.
Les rythmes sont assez différents les uns des autres et permettent de travailler des plans au tempo souhaité. Je préfère personnellement travailler au métronome qu’avec une boîte à rythmes au son moyennement satisfaisant. L’accordeur est précis et assez lisible, malgré la taille de l’écran très réduite. Cet accordeur permet d’ajuster la fréquence du La de référence entre 435 Hz et 445 Hz ce qui est également très bienvenu. Le Looper permet d’enregistrer des phrases d’une durée de quatre-vingts secondes, ce qui est suffisant pour un outil de travail, mais un peu léger pour l’utiliser en performance sur scène. Enfin, l’appareil peut faire office d’interface audio, ce qui peut être très pratique pour s’enregistrer rapidement et avec un son de qualité correcte (44,1 kHz/24 Bit). Vous pourrez même profiter de la fonction USB OTG (On The Go) qui permet de connecter le multieffet à un smartphone ou une tablette et diffuser le son directement sur le Web.