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Musique de film
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Sujet Musique de film - Un droit à la provocation ?

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  • 1 915 vues
  • 14 followers
Sujet de la discussion Musique de film - Un droit à la provocation ?
La place réservée au compositeur est, pour les films, réduite à la portion congrue. (Une porte ouverte et enfoncée, une!)
Cela fait des siècles, à présent, que les producteurs daignent à peine citer le nom du compositeur, entre deux habilleuses et un électricien.
La dernière roue du carrosse (Deux!).
Et nous nous acharnons à écrire des musiques de plus en plus convenues, stéréotypées, passe-partout (notre seule chance d’être retenus pour de petites prod) que les grands éditeurs de software, Microsoft en tête, alliés à des compositeurs-experts (qui ne sont pas les premiers venus) et s’appuyant sur les techniques évoluées de la programmation objet et de l’intelligence artificielle, nous pondent des applications à générer des musiques automatiques (comme s'il en pleuvait, trois!).
Pour l’instant, des boucles quasi infinies, générées à partir de 5 à 10 notes jetées presque au hasard, et qui vont aller de variations en variations couvrir une vingtaine de minutes ne comportant aucune répétition réelle :bravo: .
C’est la paradis pour l’auditeur :clin: : aucun éffort ne lui est demandé et il remplit bien le rôle qu’on lui a assigné puisqu’il ne se rend même plus compte qu’on lui passe de la zic pour susciter ou calmer ses émotions – des kleenex, quoi ! (quatre!)
Et pour le compositeur ?
Un enfer annoncé où, dans très peu d’années, il sera, au mieux, le technicien utile pour : ma foi, je ne sais pas trop quoi ! (Cinq...) Demandez aux créateurs graphistes ce qu’est devenu leur métier.

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
Mark Twain

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Hors sujet : Merci mille fois mrmagoo, sincerement. Greg

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Et voilà le squat :furieux:

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
Mark Twain

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:coucou: barouh!

soundcloud

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You're welcome! :D:

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
Mark Twain

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Hors sujet : Ici aussi, ça a l'air sympa. Squattuer, moi? Jamais. :clin:

soundcloud

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GregY, l'article de l'IRCAM que tu nous a désigné sur la musique de film
et qui est vachement intéressant.

Ca m'a fait justement penser à cette musique "Alexandre Nevsky" que Prokofiev a écrite pour Eisenstein.
Le son est tellement pourri, ça grésille de partout, avec des micros saturés à mort...
On a tellement pris l'habitude de l'écouter comme ça,
ça colle tellement bien, dans cet état-là, avec des images incroyables,
que tous les enregistrements qu'on a pu faire ensuite en studio,
toutes les dizaines de fois où on l'a écouté en concert ou sur disque,
tout ça ne vient pas à la cheville de cette interprétation initiale, faite avec la foi des géniteurs.

C'est drôle, non?
c'est un peu comme le son MIDI.


Et Ravel, alors, à qui on demande de faire une musique de film,
et qui s'aperçoit qu'on l'a aussi demandé à beaucoup d'autres,
et que c'est Ibert (qui n'était pas tout à fait con, d'ailleurs) qui l'a emporté,
parce qu'il a pondu plus vite que les autres...

les mufles étaient déjà de ce temps-là!...
Qui a dit que c'était noble d'être un compositeur? mon c. sûrement!

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
Mark Twain

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Citation : tout ça ne vient pas à la cheville de cette interprétation initiale, faite avec la foi des géniteurs



Je ne connais pas, je vais m'empresser de trouver ca.
En tout cas je connais d'autres exemples similaires, on s’ecarte de l’approche harmonique pour laisser place a la recherche sur la texture sonore c’est vrai que c’est different et certainement inegalable.
Par ailleurs le fait que nul autre enregistrement ne s’approche de cette experience prouve que Prokofiev ne savait pas qu’elles allaient etre les resultats...(c'est un autre debat sur l'experimentation ""geniale""

Citation : c'est un peu comme le son MIDI.



Une note, si mal enregistre qu’elle soit, possede une vie…
Par ailleurs le « son midi » ca ne veut rien dire, et du mappeur de son microsoft a l’echantilloange VSL…
Non, la desole, je suis pas du tout le raisonnement.
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Là, il s'agit seulement d'un vécu.
Je me suis aperçu que, à force, on ne se rend plus compte, mais plus du tout, qu'on a affaire à des sons totalement artificiels, recomposés, à la limite sans rapport avec l'original (un violon, par exemple).
Au point qu'on est surpris quand on a bien pouponné le bébé, de s'entendre dire:
"Et ça, c'est quoi, comme instrument?" - ça vous réchauffe le coeur, ça.
Mais il est vrai que les gens qui ont composé ne voient pas tout à fait comme ça.

Ce que je voulais dire, dans le contexte film, c'est que ce qu'entendait Prokofiev n'était sûrement pas ce qu'il écoutait.
Et, pour finir, sa force de conviction était telle, qu'il la transmettait aux spectateurs.

...Mais c'est vrai aussi que j'en ai entendu dire (d'Alexandre Nevski... et de Prokofiev) que c'était une musique de merde...

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait"
Mark Twain

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Citation : Une note, si mal enregistre qu’elle soit, possede une vie…


Alors ça, j'adore! vraiment!
Je te l'emprunterai ...et je dirai que c'est de moi ...comme d'hab. :(((

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Mark Twain

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Je voudrais avoir ton avis sur ça.
C'est la musique d'un film du genre "love story" et une musique simple, très simple, linéaire et sans aspérités, prévisible au possible,
qu'on écouterait dix fois pendant le film, en pleurant dans l'obscurité, avec ses habituelles variations au hautbois, à la flûte de pan, à la trompette bouchée, à la harpe et au saxo ténor,
et, pour finir, complètement habitué, on écouterait vers la fin du film (en sortant son mouchoir cette fois-ci) ça:

Prière d'Amour

Une orchestrale pratiquement sans altérations (sauf sur l'intro de 45 secondes, et encore très discrètes), en mode dorien pour faire antique.
Je crains qu'on ne soit obligé d'écouter plus d'une fois, ce qui apparaît à l'expérience d'un jour (tention, c'est encore chaud).
Mais je ne te force pas la main, à part ça!

Tout le monde peut s'y mettre, d'ailleurs, je suis prêt, la tête sur le billot. Bourreau, fais ton office!

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Mark Twain