Sujet Les conneries on stage

En attendant, pour résumer le coup du double-contrat (qu'on n'attaquera sans doute pas en première époque : 'faut laisser aux artistes, tout COSiens soient-ils, le temps de s'installer) ça se déroule comme ça :

Tous les agents ne prennent pas 10% sur le tout. Certains d'entre-eux empochent une somme forfaitaire sur chaque cacheton : élevé ou faible, lui ramasse toujours le surplus.
Jusque là, pas d'embrouille.

Donc tu signes avec lui le truc qui vend ta presta pour, disons, 1.000 € avec (restons figuratifs) 100 balles pour lui.
Parfait...
De +, il te trouve des dates à la pelle (que tu te demandes même comment il fait; tu ressors de là-dedans essoré malgré ta tronche de ravi-de-la-crêche)...

... Sauf que... ce que ton agent ne te dit pas, c'est qu'en réalité il t'a fait embaucher pour 1.500 € à l'orga, que tu ne rencontres en l'occurrence jamais, en tout cas surtout pas pour parler métier.

T'as vite compris le bazar : au lieu de 100 pour 1.000, ça fait en réalité 600 € pour lui et 900 pour toi...
Tu m'étonnes que ce genre de tringlard a tout intérêt de te trouver des dates !
Tu m'étonnes qu'à chaque coup, lui ou un de ses sbires ne te lâche pas d'une semelle (ce que tu trouvais plutôt rassurant en les voyant te saluer à chaque représentation)
Tu m'étonnes que tu roules en tacot et eux en Mercedes (ce qui doit toujours inquiéter au lieu de rassurer, nous en reparlerons)

Ah bah vii... quand on le sait, on est + malin qu'avant de se faire avoir; c'est comme pour les interros-surprise où toutes les réponses étaient pourtant bien encadrées en page 83 du manuel

Avec un de mes groupes, j'ai le souvenir d'un agent qui ne branlait absolument rien. Nous trouvions nous même toutes nos dates. Mais sur tous ces concerts, nous devions quand même, par contrat, lui laisser un pourcentage, ce qui nous mettait bien les boules.
Mais bon, tous les agents ne sont pas des arnaqueurs, et ce n'est pas toujours un boulot fastoche.

Je connais des spécialistes de l'affaire.
Y'en a même qui anticipent un peu ou même de beaucoup le fait de ne rien faire.
Et on peut légitimement se poser la question de savoir pourquoi on continue de les payer...

On parlant de légitimer, on peut citer par exemple le cas des célèbres Inconnus, lesquels avaient carrément interdiction de jouer tous ensemble sans que Lederman n'ait pas la grosse part de gâteau dévolue aux lions et n'ayant eu, à ce stade, plus rien d'autre à faire que de les avoir signés.
Erreur rétrospective de jeunesse, que beaucoup s'empressaient de commettre avec si gros producteur (par ailleurs, fin comme un tif et au flair sans pareil).
Puis, de "divorces" en "re-mariages" (leur vie est un roman que n'aurait pas toisé Stendhal !) bah ça se rabibochait... et ça repartait en vrille.


Cela dit, même en blindant absolument tout dès l'origine comme des éditeurs faisaient en vue conserver "au placard" (on dit aussi "au frigo") nombre de potentielles vedettes en parfait devenir (qui ne pouvaient donc même plus se produire nulle part ni même prétendre se présenter ailleurs -ah que c'est toujours ça de moins qu'aura la concurrence mais aussi, hélas !, une très grosse partie des artistes que ne connaîtra jamais le "grand-public"-), bah ledit producteur s'est lui-même fait moucher par nombre de ses pairs, par des "escrocs honnêtes" comme les qualifie parfois EPE_be en privé ).

Comme quoi y'a une morale !...

Merci pour cette perche -vu que me concernant, il s'agirait plutôt d'hospices...
Mais à l'ère digitale, il peut s'avérer constructif de rappeler certaines bases.
Et tant pis pour tous ceux qui ne nous liront pas, na !

Je vais tenter d'épargner à Will de te signifier sous de faux-airs de savonnette-à-barbe qu'il s'agit de sa part d'un encouragement, pas d'une autorisation.
(Mébon, tu le savais ça aussi, Ô fieffé sacripan ! )

Oh je le connais le fera quand-même pour le principe et pour l'exemple (et pour le plaisir)

Wouaf !