Sujet Les conneries on stage
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Je n'ai pas constaté ce problème. Normalement si c'est bien monté (les roues de la remorque ne touchent plus le sol) c'est assez stable. Après, sur un matos ancien et/ou stocké en milieu humide, ce que tu décris doit bien finir par arriver.
Excellent conseil : collectionner les sous-bocks pour caler le matos en cas de scène tordue. Je note !
En général, la batterie est surélevée sur deux ou trois praticables, qui permettent de rattraper le niveau. Ou d'apporter leurs propres problèmes ...
Sinon vous connaissez le test pour savoir si le pratos batterie est bien droit ?
...Jimbass
11602
Drogué·e à l’AFéine
Une connerie of stage, ca vous dit ?
J'avais promis aux intéressés de ne pas trop l'ébruiter, mais je pense qu'il y a prescription.
Dans un festival en extérieur, on installe deux scènes. Des scènes-remorque, de ce genre-là :
La scène cour est déjà en place, toit en position basse, les lighteux sont en train d'accrocher leur bazar. Elle est actionnée par un moteur électrique, c'est super pratique pour la faire passer de la config "remorque" à la config "scène". Quand la scène jardin arrive, on me demande d'aller filer un coup de main pour le montage : une personne suffit pour aider le technicien qui effectue la livraison. On positionne la remorque au bon endroit avec le régisseur général, puis je suis les instructions du prestataire : on positionne les cales sous les pieds, on vérifie l'horizontalité du châssis, on installe la bâche de fond tant que le bord du toit est encore accessible, etc. Au moment de commencer à ouvrir la structure, j'appends que ce modèle n'est pas électrique : il y a deux treuils mécaniques, un de chaque côté, qu'il faut actionner de concert. C'est notamment pour ca qu'il faut être deux.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe (ce qui était alors mon cas), la scène et son toit sont pliés en 3 pour pouvoir rouler. Le plateau de 8m par 6 a une partie centrale qui est fixe sur le châssis de la remorque, et deux ailes (la face et le lointain) qui se replient à la verticale. Au-dessus, le toit est replié de la même manière mais dans l'autre sens de manière à former aussi la bâche de la remorque, et sa hauteur double (ou presque) lors du déploiement.
Replié :
Tous ces mouvements se font simultanément, avec le même système de câbles d'acier et de poulies : montée du toit et descente des ailes du plateau, ce dernier étant retenu aux 4 coins par les câbles. Le poids du plateau contrebalance à peu près celui du toit, ce qui minimise les efforts. Nous voilà donc tous les deux à pomper comme des Shadoks sur notre treuil respectif pour déployer la structure, en faisant attention à aller à la même vitesse. Une fois en position, on vérifie encore l'horizontalité, on installe les jambes de force, etc. Vient alors le moment de fixer le toit aux coins du plateau, à l'aide des longues perches qui jusque-là écartaient seulement les pans de toit. Pour cela, il faut retirer les câbles, fixés par des manilles. Les deux premières viennent sans souci, mais la 3e est un peu récalcitrante : le câble reste un peu trop tendu. Bizarre. Au moment où mon acolyte retire, avec encore plus de difficultés et de jurons, la 4e et dernière manille, c'est le drame : le câble se rembobine d'un coup, tout le toit descend d'un mètre, et le gars (qui a pourtant une vraie carrure de roadie) entraîné par le câble fait un bond involontaire de presque deux mètres !
Il avait oublié, à la fin du treuillage, de placer les deux goupilles qui empêchent le toit de retomber. Ce que ce dernier vient donc de faire à grand bruit. Heureusement, personne n'est blessé, il n'y a pas de casse, on a juste eu très peur. Mais c'est comme même pas passé loin ...
Bon, maintenant on se retrouve avec la scène dans une config pas prévue : plateau horizontal, toit en bas, câbles rembobinés n'importe comment à l'intérieur de la structure. Comment se sortir de là ? L'effet de balancier entre le plateau et le toit ne joue plus ! Le responsable de la bourde est réticent à l'idée de rappeler ses collègues, qui ont un Manitou capable de lever le toit, car il sera au mieux moqué, au pire sanctionné. On finit par faire appel à une disène de costauds de l'équipe logistique pour relever l'une après l'autre les ailes du plateau, juste assez pour y re-fixer les câbles et rétablir l'équilibre de la structure. Un travail de forçats ! Une fois fait, on peut reprendre le montage normal : perches du toit, garde-corps, perches lumières sur treuils, jupe, etc. Et tout s'est bien passé pour les concerts sur cette scène. Ouf !
Maintenant, je maîtrise le sujet, surtout ce qu'il ne faut pas faire !
J'avais promis aux intéressés de ne pas trop l'ébruiter, mais je pense qu'il y a prescription.
Dans un festival en extérieur, on installe deux scènes. Des scènes-remorque, de ce genre-là :
Hors sujet :
d'ailleurs, petite CoS annexe, la scène principale est dans une grande cour entourée de bâtiments, et l'autre dans un jardin attenant. Il y a donc la Scène Cour et la Scène Jardin, ce qui occasionne tout plein de quiproquos du style "Tu peux m'amener cette caisse à jardin de la scène cour ?", caisse qui se retrouvera invariablement à cour de la scène jardin.
La scène cour est déjà en place, toit en position basse, les lighteux sont en train d'accrocher leur bazar. Elle est actionnée par un moteur électrique, c'est super pratique pour la faire passer de la config "remorque" à la config "scène". Quand la scène jardin arrive, on me demande d'aller filer un coup de main pour le montage : une personne suffit pour aider le technicien qui effectue la livraison. On positionne la remorque au bon endroit avec le régisseur général, puis je suis les instructions du prestataire : on positionne les cales sous les pieds, on vérifie l'horizontalité du châssis, on installe la bâche de fond tant que le bord du toit est encore accessible, etc. Au moment de commencer à ouvrir la structure, j'appends que ce modèle n'est pas électrique : il y a deux treuils mécaniques, un de chaque côté, qu'il faut actionner de concert. C'est notamment pour ca qu'il faut être deux.
Pour ceux qui ne connaissent pas le principe (ce qui était alors mon cas), la scène et son toit sont pliés en 3 pour pouvoir rouler. Le plateau de 8m par 6 a une partie centrale qui est fixe sur le châssis de la remorque, et deux ailes (la face et le lointain) qui se replient à la verticale. Au-dessus, le toit est replié de la même manière mais dans l'autre sens de manière à former aussi la bâche de la remorque, et sa hauteur double (ou presque) lors du déploiement.
Replié :
Tous ces mouvements se font simultanément, avec le même système de câbles d'acier et de poulies : montée du toit et descente des ailes du plateau, ce dernier étant retenu aux 4 coins par les câbles. Le poids du plateau contrebalance à peu près celui du toit, ce qui minimise les efforts. Nous voilà donc tous les deux à pomper comme des Shadoks sur notre treuil respectif pour déployer la structure, en faisant attention à aller à la même vitesse. Une fois en position, on vérifie encore l'horizontalité, on installe les jambes de force, etc. Vient alors le moment de fixer le toit aux coins du plateau, à l'aide des longues perches qui jusque-là écartaient seulement les pans de toit. Pour cela, il faut retirer les câbles, fixés par des manilles. Les deux premières viennent sans souci, mais la 3e est un peu récalcitrante : le câble reste un peu trop tendu. Bizarre. Au moment où mon acolyte retire, avec encore plus de difficultés et de jurons, la 4e et dernière manille, c'est le drame : le câble se rembobine d'un coup, tout le toit descend d'un mètre, et le gars (qui a pourtant une vraie carrure de roadie) entraîné par le câble fait un bond involontaire de presque deux mètres !
Il avait oublié, à la fin du treuillage, de placer les deux goupilles qui empêchent le toit de retomber. Ce que ce dernier vient donc de faire à grand bruit. Heureusement, personne n'est blessé, il n'y a pas de casse, on a juste eu très peur. Mais c'est comme même pas passé loin ...
Bon, maintenant on se retrouve avec la scène dans une config pas prévue : plateau horizontal, toit en bas, câbles rembobinés n'importe comment à l'intérieur de la structure. Comment se sortir de là ? L'effet de balancier entre le plateau et le toit ne joue plus ! Le responsable de la bourde est réticent à l'idée de rappeler ses collègues, qui ont un Manitou capable de lever le toit, car il sera au mieux moqué, au pire sanctionné. On finit par faire appel à une disène de costauds de l'équipe logistique pour relever l'une après l'autre les ailes du plateau, juste assez pour y re-fixer les câbles et rétablir l'équilibre de la structure. Un travail de forçats ! Une fois fait, on peut reprendre le montage normal : perches du toit, garde-corps, perches lumières sur treuils, jupe, etc. Et tout s'est bien passé pour les concerts sur cette scène. Ouf !
Maintenant, je maîtrise le sujet, surtout ce qu'il ne faut pas faire !
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts
Will Zégal
73353
Will Zégal
P** je ne les supporte plus ces scènes. 
Le plateau est un vrai trampoline. Déjà, quand tu marches dessus, tu sens que ça rebondit. Mais évidemment pas pareil au centre des plaques qu'au niveau des montants qui les supportent. Avec le temps, les plaques qui le composent se déforment, se creusent logiquement au milieu et le plateau n'est plus plat. Poser un stand de synthés dessus relève du jeu d'équilibriste à grand renforts de cales (là, on est content d'avoir des sous-bocks). Je ne sais même pas comment font les batteurs.
L'une m'a valu un beau GOS (Gag On Stage) : remarquant à quel point ça bougeait, moi qui saute pas mal derrière mes machines, j'avais positionné mon stand sur la rangée de planches devant celle où je devais me tenir. Ce qui fait que mon stand ne bougeait pas quand je sautais.
Balances OK.
Vient le concert. Le chanteur du groupe s'excite de plus en plus et se met à danser, mais aussi lui aussi à sauter... sur la rangée de planches où se trouve mon stand. Qui commence alors à osciller comme pont suspendu un jour d'ouragan. Sur la partie plate (basse) du stand avec gainage caoutchouc, ça tient pas trop mal (et le matos est lourd), mais sur le second étage incliné où mon synthé et mon ordi sont posés sur une planche de bois, ça commence sérieusement à se faire la malle (malgré la petite cornière en alu qui fait rebord)... juste au moment d'un break où je suis en lead et où j'ai les mains très prises par le jeu.
Je me retrouve alors à tripoter les boutons de mes machines tout en retenant l'ordi avec le coude et je crois même avoir remis le synthé en place avec le menton
. Tout ça sur quelques dizaines de seconde tandis que le collègue qui me tournait le dos et inconscient des conséquences sautait allègrement devant moi.
Heureusement, le tekos plateau a vu le massacre et s'est précipité pour remettre mon matos en position avant que ça ne tombe, puis m'aider à reculer le stand de 30 cm pour le sortir de la zone dangereuse. Et reculer aussi les retours pour coller à mon changement de position.
Evidemment, moi je me suis retrouvé sur les mêmes planches que mon stand et j'ai donc dû passer le reste du concert statique comme un chêne.
Ou un gland.
Le plateau est un vrai trampoline. Déjà, quand tu marches dessus, tu sens que ça rebondit. Mais évidemment pas pareil au centre des plaques qu'au niveau des montants qui les supportent. Avec le temps, les plaques qui le composent se déforment, se creusent logiquement au milieu et le plateau n'est plus plat. Poser un stand de synthés dessus relève du jeu d'équilibriste à grand renforts de cales (là, on est content d'avoir des sous-bocks). Je ne sais même pas comment font les batteurs.
L'une m'a valu un beau GOS (Gag On Stage) : remarquant à quel point ça bougeait, moi qui saute pas mal derrière mes machines, j'avais positionné mon stand sur la rangée de planches devant celle où je devais me tenir. Ce qui fait que mon stand ne bougeait pas quand je sautais.
Balances OK.
Vient le concert. Le chanteur du groupe s'excite de plus en plus et se met à danser, mais aussi lui aussi à sauter... sur la rangée de planches où se trouve mon stand. Qui commence alors à osciller comme pont suspendu un jour d'ouragan. Sur la partie plate (basse) du stand avec gainage caoutchouc, ça tient pas trop mal (et le matos est lourd), mais sur le second étage incliné où mon synthé et mon ordi sont posés sur une planche de bois, ça commence sérieusement à se faire la malle (malgré la petite cornière en alu qui fait rebord)... juste au moment d'un break où je suis en lead et où j'ai les mains très prises par le jeu.
Je me retrouve alors à tripoter les boutons de mes machines tout en retenant l'ordi avec le coude et je crois même avoir remis le synthé en place avec le menton
. Tout ça sur quelques dizaines de seconde tandis que le collègue qui me tournait le dos et inconscient des conséquences sautait allègrement devant moi.Heureusement, le tekos plateau a vu le massacre et s'est précipité pour remettre mon matos en position avant que ça ne tombe, puis m'aider à reculer le stand de 30 cm pour le sortir de la zone dangereuse. Et reculer aussi les retours pour coller à mon changement de position.
Evidemment, moi je me suis retrouvé sur les mêmes planches que mon stand et j'ai donc dû passer le reste du concert statique comme un chêne.
Ou un gland.
>>>>>>> La fabrique du crétin digital ? <<<<<<<<<
======== Peut-on planer sous terre ? =========
[ Dernière édition du message le 24/03/2020 à 15:57:06 ]
Jimbass
11602
Drogué·e à l’AFéine
Citation de Will :
P** je ne les supporte plus ces scènes.
Le plateau est un vrai trampoline. Déjà, quand tu marches dessus, tu sens que ça rebondit. Mais évidemment pas pareil au centre des plaques qu'au niveau des montants qui les supportent. Avec le temps, les plaques qui le composent se déforment, se creusent logiquement au milieu et le plateau n'est plus plat.
Je n'ai pas constaté ce problème. Normalement si c'est bien monté (les roues de la remorque ne touchent plus le sol) c'est assez stable. Après, sur un matos ancien et/ou stocké en milieu humide, ce que tu décris doit bien finir par arriver.
Citation de Will :
Poser un stand de synthés dessus relève du jeu d'équilibriste à grand renforts de cales (là, on est content d'avoir des sous-bocks).
Excellent conseil : collectionner les sous-bocks pour caler le matos en cas de scène tordue. Je note !
Citation de Will :
Je ne sais même pas comment font les batteurs.
En général, la batterie est surélevée sur deux ou trois praticables, qui permettent de rattraper le niveau. Ou d'apporter leurs propres problèmes ...
Sinon vous connaissez le test pour savoir si le pratos batterie est bien droit ?
Musikmesser 2013 - Bullshit Gourous - Tocxic Instruments - festivals Foud'Rock, Metal Sphère et la Tour met les Watts
Will Zégal
73353
Will Zégal
Hors sujet :
Citation :Normalement si c'est bien monté (les roues de la remorque ne touchent plus le sol) c'est assez stable.
Oui. L'ensemble est stable, oui. Vaut mieux.
Le problème, c'est que les montants qui supportent les planches sont trop écartés. Avec le temps, les planches s'enfoncent (se cintrent) en leur centre. ça fait des ondulations. Et forcément, comme les planches s'enfoncent au centre, les bords se relèvent un peu et ne se joignent plus.
Il y a une responsabilité des propriétaires / loueurs qui devraient probablement changer les planches avant que ça ne devienne trop gênant. J'imagine que le coût n'est pas négligeable. Mais toujours est-il que dès que quand ces scènes prennent de l'âge, elles finissent de plus en plus à ressembler à une rangée de trampolines.
J'imagine que le problème se réglerait en soudant une barre transversale supplémentaire dans chaque "case" formée par les supports. Mais :
1- il s'agit de souder du galva. Paraît que c'est pas simple.
2- faut le faire quand c'est neuf parce que ça devient impossible quand les planches ont un peu cintré (sauf à rajouter le prix d'un plancher neuf au prix des travaux de soudure.
3- est-ce que ça passe au niveau PTRA ?
En regardant à nouveau photo et vidéo, je ne suis pas sur qu'on parle des modèles que tu as montré dont les montants son assez serrés. Je parle de scènes où les montants sont plutôt écartés de bien 70-80 cm
>>>>>>> La fabrique du crétin digital ? <<<<<<<<<
======== Peut-on planer sous terre ? =========
[ Dernière édition du message le 24/03/2020 à 17:06:19 ]
Chris Kazvon
17093
Drogué·e à l’AFéine
sonicsnap
75846
AF, je suis ton père
f-lex
203
Posteur·euse AFfiné·e
Pantalon blanc, pas de caleçon et éclairage par mon frangin...tout en contre...Je me demandais pourquoi un petit groupe devant moi était mort de rire
sonicsnap
75846
AF, je suis ton père
kosmix
41362
Ma vie est un thread...
Ahahah la honte (désolé mais c'est trop drôle) 
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
Jimbass
11602
Drogué·e à l’AFéine
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