Les conneries on stage
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Chouby
3303
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
Sujet de la discussion Posté le 05/09/2003 à 14:25:01Les conneries on stage
Alors voila.. ici , c est pour expliquer a la populazione de Back/on stage toute les conneries qui vous etes arrive... Faites peter !
Une par exemple : tonton chouboudou monte sur scene et commence a souffler dans le bignou....bizard, on dirait qui sors rien... discretement je sors de la scene et change les piles de mon HF. Je me rends compte alors que j avais pas mis en route mon emeteur... Quel con qd j y repense ...
Une par exemple : tonton chouboudou monte sur scene et commence a souffler dans le bignou....bizard, on dirait qui sors rien... discretement je sors de la scene et change les piles de mon HF. Je me rends compte alors que j avais pas mis en route mon emeteur... Quel con qd j y repense ...
Will Zégal
75104
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
21431 Posté le 12/12/2022 à 12:15:08
Cool.
Ho'Dog
24636
Vie après AF ?
Membre depuis 16 ans
21432 Posté le 12/12/2022 à 14:27:30
Citation :
Il semble que beaucoup le font, parce que
- nom prestigieux de salle à mettre sur son CV
- espoir d'avoir la présence de la presse (Paris est à peu près la seule chance d'avoir accès à la presse nationale)
Ça rapporte aussi, ça relance les ventes/stream et ça ouvre la porte des festivals...
PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks
En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:
Nick Zefish
12556
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 21 ans
21433 Posté le 12/12/2022 à 14:37:56
Ce n'est pas tellement une histoire de Paris / pas Paris, mais de public/privé. Il se trouve qu'à Paris, la majorité des salles sont privées, non pas pour des raisons de mentalité plus libérale, mais prosaïquement parce qu'il y a 20.000 habitants par km2 avec un niveau de vie confortable et une soif pour la culture qui font qu'une gestion privée est possible. On retrouve des salles privées dans quelques grandes villes, ainsi que des "chaînes" (Zeniths...). Je met de coté les salles associatives, qui peuvent être de droit privé mais fonctionnent souvent grâce à une dose considérable de bénévolat.
Dans les salles publiques subventionnées, l'achat de spectacle est courant, et c'est en partie ce qui légitime les subventions. Le spectacle est acheté à un prix fixe quelle que soit la fréquentation, et les artistes sont payés une somme fixe. La billetterie et les recettes de l'éventuel bar ne représentent qu'une part dérisoire du coût du spectacle (de l'ordre 10% en théâtre, 25 à 30% en concert où le bar est plus actif). Le reste, c'est les subs.
Il y a plein d'autres arrangements. Il peut y avoir une simple mise à disposition gracieuse de la salle (avec équipe d'accueil), et l'artiste doit rentrer dans ses frais grâce à la billetterie. Même s'il fait un four, au moins ça ne lui coûte pas d'argent (en mettant de coté les frais annexes type com', transports, logement...). Ou encore, la salle peut proposer d'accueillir gratuitement une résidence de création, en échange d'une représentation où elle conserve la billetterie. Ou encore, l'artiste conserve la billetterie et doit louer la salle, mais une somme dérisoire facile à rentabiliser.
Dans le privé, on trouve essentiellement les deux modèles évoqués par Will:
- la location pure et dure:
La salle est un prestataire, qui te fournit un lieu plus ou moins équipé et des techniciens d'accueil. Il peut y avoir des bonus inclus : piano disponible gratuitement sur place, parc lumière plus ou moins conséquent. L'artiste (ou sa prod' ) paie un montant fixe défini à l'avance, et doit rentrer dans ses frais grâce à la billetterie dont ils récupèrent 100% (ou pas loin). S'il y a un bar, en général les recettes sont 100% pour la salle. Dans ce modèle, la salle ne prend aucun risque. C'est exactement comme acheter une guitare pour jouer sur scène: le fabricant est un fournisseur, tu paies ta guitare le même prix quel que soit le succès du concert que tu fais avec.
- le co-réalisation, avec minimum garanti pour la salle:
On trouve ce modèle plus fréquemment en théâtre, avec des compagnies qui vont jouer plusieurs dates. La billetterie est répartie entre prod' et salle, dans un ratio voisin de 50/50. Mais en dessous d'un certain seuil de billetterie, la prod ne touche rien et doit même payer de sa poche les frais de la salle. Exemple: salle avec minimum garanti de 200 euros, partage 50/50:
- entre 0 et 200 euros de recettes, la prod' paie à la salle le complément pour arriver à 200 euros
- entre 200 et 400 euros, la salle touche 200 euros, la prod' touche ce qui reste
- au delà de 400 euros, les recettes sont réparties 50/50
Le seuil de garantie minimum est assez bas (plus bas que si c'était une location pure), et ne suffit pas à amortir tous les frais de la salle. Dans ce modèle, la salle prend donc un peu plus de risques, mais gagne aussi plus en cas de succès. On rentre dans une forme de lissage: les succès compensent les fours. La salle est plus accessible aux artistes émergents, et le bouche-à-oreille peut faire qu'un spectacle déficitaire devienne progressivement bénéficiaire. Ca ne fonctionne que pour des séries de dates, pas pour des show-cases qui se feront selon le modèle de la location pure.
Si un artiste solo remplit la salle avec des places payantes, en général il gagne un bon pactole. Mais s'il ya 4 gus sur scène, ou si la fréquentation est bof-bof, ou si la prod' a envoyé des invitations à tout-va pour amorcer le bouche à oreille, ou pour que la presse et les pros qui seraient entrés par hasard ne se retrouvent pas entre eux dans une salle vide, la rentabilité n'est pas du tout atteinte.
Il existe d'autres modèles: en festival, c'est l'organisateur qui assume 100% des risques, en achetant le spectacle à un prix fixe et en essayant de rentabiliser sur la billetterie, la bouffe, la bière, les éventuelles subventions, la pub, le mécénat... Il y a aussi le modèle de la co-réalisation sans minimum garanti (risques partagés). Mais on ne trouve pas trop ces modèles dans les salles privées.
Dans les salles publiques subventionnées, l'achat de spectacle est courant, et c'est en partie ce qui légitime les subventions. Le spectacle est acheté à un prix fixe quelle que soit la fréquentation, et les artistes sont payés une somme fixe. La billetterie et les recettes de l'éventuel bar ne représentent qu'une part dérisoire du coût du spectacle (de l'ordre 10% en théâtre, 25 à 30% en concert où le bar est plus actif). Le reste, c'est les subs.
Il y a plein d'autres arrangements. Il peut y avoir une simple mise à disposition gracieuse de la salle (avec équipe d'accueil), et l'artiste doit rentrer dans ses frais grâce à la billetterie. Même s'il fait un four, au moins ça ne lui coûte pas d'argent (en mettant de coté les frais annexes type com', transports, logement...). Ou encore, la salle peut proposer d'accueillir gratuitement une résidence de création, en échange d'une représentation où elle conserve la billetterie. Ou encore, l'artiste conserve la billetterie et doit louer la salle, mais une somme dérisoire facile à rentabiliser.
Dans le privé, on trouve essentiellement les deux modèles évoqués par Will:
- la location pure et dure:
La salle est un prestataire, qui te fournit un lieu plus ou moins équipé et des techniciens d'accueil. Il peut y avoir des bonus inclus : piano disponible gratuitement sur place, parc lumière plus ou moins conséquent. L'artiste (ou sa prod' ) paie un montant fixe défini à l'avance, et doit rentrer dans ses frais grâce à la billetterie dont ils récupèrent 100% (ou pas loin). S'il y a un bar, en général les recettes sont 100% pour la salle. Dans ce modèle, la salle ne prend aucun risque. C'est exactement comme acheter une guitare pour jouer sur scène: le fabricant est un fournisseur, tu paies ta guitare le même prix quel que soit le succès du concert que tu fais avec.
- le co-réalisation, avec minimum garanti pour la salle:
On trouve ce modèle plus fréquemment en théâtre, avec des compagnies qui vont jouer plusieurs dates. La billetterie est répartie entre prod' et salle, dans un ratio voisin de 50/50. Mais en dessous d'un certain seuil de billetterie, la prod ne touche rien et doit même payer de sa poche les frais de la salle. Exemple: salle avec minimum garanti de 200 euros, partage 50/50:
- entre 0 et 200 euros de recettes, la prod' paie à la salle le complément pour arriver à 200 euros
- entre 200 et 400 euros, la salle touche 200 euros, la prod' touche ce qui reste
- au delà de 400 euros, les recettes sont réparties 50/50
Le seuil de garantie minimum est assez bas (plus bas que si c'était une location pure), et ne suffit pas à amortir tous les frais de la salle. Dans ce modèle, la salle prend donc un peu plus de risques, mais gagne aussi plus en cas de succès. On rentre dans une forme de lissage: les succès compensent les fours. La salle est plus accessible aux artistes émergents, et le bouche-à-oreille peut faire qu'un spectacle déficitaire devienne progressivement bénéficiaire. Ca ne fonctionne que pour des séries de dates, pas pour des show-cases qui se feront selon le modèle de la location pure.
Si un artiste solo remplit la salle avec des places payantes, en général il gagne un bon pactole. Mais s'il ya 4 gus sur scène, ou si la fréquentation est bof-bof, ou si la prod' a envoyé des invitations à tout-va pour amorcer le bouche à oreille, ou pour que la presse et les pros qui seraient entrés par hasard ne se retrouvent pas entre eux dans une salle vide, la rentabilité n'est pas du tout atteinte.
Il existe d'autres modèles: en festival, c'est l'organisateur qui assume 100% des risques, en achetant le spectacle à un prix fixe et en essayant de rentabiliser sur la billetterie, la bouffe, la bière, les éventuelles subventions, la pub, le mécénat... Il y a aussi le modèle de la co-réalisation sans minimum garanti (risques partagés). Mais on ne trouve pas trop ces modèles dans les salles privées.
[ Dernière édition du message le 12/12/2022 à 14:53:50 ]
melski44
571
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 12 ans
21434 Posté le 12/12/2022 à 14:59:00
Citation de Percival :
Est-ce que Gérard, chef de rayon Salle de Bains à Bricomarché, qui fait le DJ au black tous les week ends, prend du boulot à David Guetta ?
Non !
Non, bien sûr, les deux ne jouent pas dans la même cour. Mais Caroline, qui fait des DJ sets tous les week-ends et veut devenir intermittente en étant payée en cachets, subit la concurrence de Gérard payé au black. Dans l'idéal, Gérard comme Caro devraient être déclarés tous les deux.
Mes compositions (y compris les compos collectives et inspirées d'AF !)
Mes démos de matos : Soundcloud - Youtube
Mon groupe Montoya
sonicsnap
85221
AF, je suis ton père
Membre depuis 18 ans
21435 Posté le 12/12/2022 à 15:39:04
Nick > Souvent, l'organisateur possède la salle, et il achète le spectacle au tourneur. Là, je ne suis pas très au courant des types de contrats, mais j'imagine que ça peut être un prix fixe ou contenant une part d'intéressement selon l'affluence. Enfin au moins à Paris, il me semble que dans de nombreux cas, salle et organisateur sont une seule et même personne.
Will Zégal
75104
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
21436 Posté le 12/12/2022 à 16:14:54
Citation :
Dans les salles publiques subventionnées, l'achat de spectacle est courant, et c'est en partie ce qui légitime les subventions.
Les salles publiques subventionnées, elles sont pas légion et ne concernent qu'un certain réseau artistique.
Elles sont loin de couvrir une majorité des concerts de musiques dites populaires qui ont lieu en France.
Nick Zefish
12556
Modérateur·trice thématique
Membre depuis 21 ans
21437 Posté le 12/12/2022 à 16:47:21
Citation de sonicsnap :
Enfin au moins à Paris, il me semble que dans de nombreux cas, salle et organisateur sont une seule et même personne.
Je n'ai pas de statistiques à te fournir, mais d'après mon expérience on trouve majoritairement les deux modèles privés que j'ai évoqué, où la salle n'est pas l'organisateur.
Les lieux répondent parfois à plusieurs modèles: location pure occasionnelle parce que ça rapporte un max (surtout avec les clients institutionnels) et qu'il n'y a pas de risques, co-réalisation avec une production externe pour les activités courantes, production en interne pour certains événements (si par exemple le gestionnaire de la salle a aussi une activité de développement d'artiste). Il y a aussi une question d'image de la salle: avec de la location pure, la salle prend les clients qui toquent à sa porte. Ca peut être des soirées privées (donc pas de spectateurs lambdas), ou de n'importe quelle qualité (genre one-man-show comique pas drôle), ou de n'importe quel style, qui interdisent d'avoir une programmation lisible. Dur de fidéliser un public avec ce type d'activité.
C'est aussi un peu compliqué parce que pour des raisons de rationalité administrative, les activités peuvent être volontairement scindées en plusieurs structures juridiques. Par exemple, le bar-restau d'une salle de concert peut être une entité juridique différente de la salle, même si les patrons du restau sont les patrons de la salle. De même, l'activité de gestionnaire de salle peut être séparée d'une activité de tourneur, avec pourtant les mêmes gens aux commandes.
sonicsnap
85221
AF, je suis ton père
Membre depuis 18 ans
21438 Posté le 12/12/2022 à 17:25:43
Oui, tu dois être plus au courant que moi. Je généralisais à partir du peu de cas que je connaisse. Comme par exemple l'Elysée Montmartre et Garance (qui n'existe plus semble-t-il), ou par exemple le Glaz'Art (quand on y faisait des sound systems, on était payés par le Glaz'Art lui-même.) Et l'Olympia, n'organise-t-il pas lui même ses propres concerts? Et puis il y a des organisateurs qui ont leur salle attitrée, qui n'héberge que leurs concerts, mais ça ne veut peut-être pas dire qu'elle leur appartient, comme Warhead à l'époque avec L'Arapaho ou Ornano. Et le Gibus? N'organisent-ils pas leurs propres concerts?
En tous cas, où qu'on passe avec mon groupe, je n'ai jamais vu qu'on ait à raquer pour la location de la salle. Si location il y a, c'est l'organisateur qui s'en démerde et on touche notre cachet quoiqu'il arrive. Enfin, c'est le-la tour man' qui récupère et gère le fric, mais jamais il-elle nous a dit "ce soir il va falloir se serrer la ceinture parce qu'on a dû payer pour ça ou ça."
En tous cas, où qu'on passe avec mon groupe, je n'ai jamais vu qu'on ait à raquer pour la location de la salle. Si location il y a, c'est l'organisateur qui s'en démerde et on touche notre cachet quoiqu'il arrive. Enfin, c'est le-la tour man' qui récupère et gère le fric, mais jamais il-elle nous a dit "ce soir il va falloir se serrer la ceinture parce qu'on a dû payer pour ça ou ça."
[ Dernière édition du message le 12/12/2022 à 18:27:30 ]
Anonyme
21439 Posté le 12/12/2022 à 20:13:21
Citation de Will Zégal :
Citation :Dans les salles publiques subventionnées, l'achat de spectacle est courant, et c'est en partie ce qui légitime les subventions.
Les salles publiques subventionnées, elles sont pas légion et ne concernent qu'un certain réseau artistique.
Elles sont loin de couvrir une majorité des concerts de musiques dites populaires qui ont lieu en France.
Il y en a tout un paquet en France !
Souvent administrées par une association à qui est déléguée la compétence des collectivités qui subventionnent à 30/50 % du budget de fonctionnement, collectivités qui sont souvent propriétaires du lieu ou en assument les charges de location.
Edit : en effet, pas forcément publiques, mais elles le sont quasiment, par procuration...
[ Dernière édition du message le 12/12/2022 à 22:52:57 ]
chacal549
1937
AFicionado·a
Membre depuis 20 ans
21440 Posté le 12/12/2022 à 22:35:34
Un truc à savoir aussi dans le même genre, c'est que de plus en plus souvent et ça fait quelques années que ça dure, quand tu as des groupes en tournée genre [ grosse tête d'affiche + premiere partie un peu connue + seconde partie un peu confidentielle ] le nom le plus bas sur l'affiche non seulement ne touche pas de cachet mais en plus PAIE pour faire partie de la tournée. à sa charge de rentabiliser en vendant un maximum de merch... j'ai été choqué de l'apprendre mais ca rentre dans les moeurs apparemment
Avocat du diable et de sa musique et expert en vacuité dispendieuse.
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