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Celemony Melodyne 4 Studio
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Celemony Melodyne 4 Studio

Pitch Shifter/Time Stretcher de la marque Celemony appartenant à la série Melodyne

Prix public : 699 € HT
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Sujet Commentaires sur le test : Melodyne en terre Synth

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1 Commentaires sur le test : Melodyne en terre Synth
Melodyne en terre Synth
Comptant parmi les plus révolutionnaires logiciels sortis ces vingt dernières années, Melodyne nous revient dans une quatrième version qui transforme plus que jamais l’audio en pâte à modeler.

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Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

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Si le click est programmé comme ca, pas besoin d'être un robot :-D

Et ca se ressent quand même pour le public. Pas en temps que "changement de tempo" mais il se passe quelque chose
152
Citation :
On a bien compris, mais alors, dans ce cas, chaque prise de son est une nouvelle interprétation du morceau. Ca peut encore une fois être super sympa et une méthode d'enregistrement agréable, mais alors, dans ce cas, on considère le groupe comme une unité indissociable et donc, qu'est-ce qu'on en a à foutre de passer la batterie dans melodyne pour avoir une tempo map à remanier? je dirais même, soyons fou et rentrons dans le jeu jusqu'au bout, on met juste un arbre decca au dessus du groupe qui joue et on fait rec... On ne commence pas à trigger la batterie avec drumagog, à doubler la voix, à corriger les erreurs de voix avec melodyne, à doubler la basse avec un synthé à monter le fader du kick parce qu'il est trop mou... sinon ca déshumanise la musique ;)

Bref, on ne sera pas d'accord, mais pour moi, on "déshumanise" bien plus la musique en surcompressant, en triggant, en editant, en corrigeant les pains et en recallant les notes en retard; qu'en faisant jouer un musicos au click...

Donc, si on ne veut pas du click parce qu'on aime la vie, l'huamin, le vrai, on prend son gentil PC, son gentil studio one et son amour de melodyne et on fout tout ca à la poubelle.


Non, non. Mon propos n'est pas de dire que le clic c'est mal, mais de ne pas laisser dire que c'est forcément un progrès à tous les points de vue et que si les pauvres musiciens des années 60-70 y avaient pensé (cons qu'ils étaient), il ne se seraient pas privés pour utiliser cette invention qui a révolutionné la musique (sourire appuyé). C'est juste une méthode qui présente des avantages ET aussi des inconvénients, et qu'il s'agit de bien peser en fonction de ce que l'on cherche à faire. Et tu as raison sur l'editing ou la surcompression, qui déshumanisent bien plus la musique que le clic dans la mesure où cela est fait après coup, sans que l'artiste puisse s'adapter au contexte et le transcender. Comme il peut le faire, s'il a l'expérience de cela, avec le clic.

Enfin je te rassure : j'enregistre aussi des pistes au clic souvent. Mal. Mais au clic. Parce que je suis mauvais justement. Et que ça m'aide. Si je jouais de la gratte comme Paco de Lucia, je le désactiverai. Parce qu'au delà même du clic, le simple fait de porter un casque quand tu joues d'un instrument ou quand tu chantes, c'est pour moi un truc chiant comme pour beaucoup de musiciens. Ecouter un micro qui enregistre ton instrument ou ta voix n'a rien, mais absolument rien d'agréable et de naturel au moment où tu joues : entendre ta respiration dans un statique, c'est quelque chose auquel on s'habitue, mais c'est juste à l'opposé de ce qu'est un contexte favorable pour écouter sa voix. Réfléchis y 5 minutes à quel point la notion de retour, en studio mais encore plus sur scène, est quelque chose de pas du tout intuitif : tu es à côté des mecs avec qui tu joues, et tu as besoin d'écouter autre chose que leurs instruments directs. Alors c'est pratique, certes, mais c'est un peu dingo quand même qu'un mec à 30 mètres de toi doive te monter le volume dans ton retour d'un mec qui est à 1 mètre de toi. Une merveille de progrès ? Pas si sûr. Le simple fait de te dire que pour faire de la musique, il faut mettre une prothèse (le casque) sur l'organe le plus important d'un musicien, est un non sens. C'est un peu comme mettre des lunettes aux verres déformant à un peintre ou des gants de caoutchouc à un sculpteur. Après, je suis d'accord, utiliser un préservatif, ça s'apprend et on finit par trouver son plaisir avec ça. Mais ça ne va pas de soi, même pour le meilleur des musiciens. Le clic, c'est d'ailleurs ça au fond : le préservatif du tempo, avec tous ses bons et ses mauvais côtés. :ptdr:

Et oui, en dehors de la musique populaire post 50's venant de l'occident, le reste s'enregistre souvent comme tu le dis avec un arbre Decca ou avec un simple couple AB ou XY, voir du MS. J'ai une copine qui organisait des tournées pour un groupe de pygmées. Or, Il faut bien avoir conscience par exemple que dans la culture de ces gens, la notion de BPM n'existe pas, parce que la minute n'existe pas, pas plus que l'heure ou la seconde. Etonnant, non ? Il y a des gens qui n'en n'ont rien à foutre de savoir l'heure qu'il est, comme ils n'en ont rien à foutre de savoir s'ils jouent à 80 BMP ou à 120, si c'est du ternaire ou du binaire, si c'est un la dièse ou un si bémol. Et je pense que le premier qui essaye de mettre un in-ear dans les oreilles des pygmées en question, il va se faire recevoir, quand bien même ce serait pour 'le clic', élément vital à l'enregistrement dont ces mecs se passent depuis des millénaires. :ptdr:

Pour en revenir à Melodyne et mon Studio One, la première utilité que j'y ai vu personnellement, c'est de pouvoir bosser sur un guitare/voix que j'ai fait il y a longtemps. La guitare n'a pas été enregistrée au clic (et je me souviens précisément d'avoir désactivé le métronome de Cubase parce que ça me gênait pour jouer) mais elle me plait de la façon dont elle a été jouée. Et si je voulais m'amuser à mettre un violoncelle virtuel derrière, ça m'aiderait beaucoup d'avoir ça au propre dans un séquenceur. Impossible avec un truc qui n'a pas été joué au clic, sauf qu'avec Melodyne et son export simple de la tempo map, c'est possible et je peux programmer mes articulations simplement. Pour moi, l'intérêt, ce n'est donc pas de recaler la prise initiale (ce que je pourrais faire), mais l'inverse, de décaler le reste.

Oh l'autre, hé ! Il nous fait son speech sur l'humain pour utiliser des violoncelles virtuels ? Oui, oui et sans complexe, même. :ptdr: J'adorerais dans l'absolu ne pas me faire chier avec des softs, Studio One et un PC. Mon fantasme si j'étais un milliardaire, ce serait de disposer d'un groupe d'excellents musiciens pour leur faire jouer les trucs que j'imagine. Ce qui m'intéresse, en effet, c'est de retranscrire les chansons que j'ai dans la tête, le plus fidèlement possible, pour les faire sortir de ma tête justement. Si demain, il y a une machine pour tirer cela de mon cerveau et le rendre écoutable, je l'achèterai. Pour l'heure, je suis seul, j'ai pas un rond et pour pas cher, je peux avoir un logiciel qui me permet de bricoler, avec un Melodyne qui agrandit le terrain de jeu de ce dernier et compense mes lacunes. Voilà pourquoi je suis enthousiaste, mais c'est un pis-aller et j'espère bien que dans 60 ans, on ne produira plus la musique aussi laborieusement qu'on le fait depuis 60 ans. Et j'espère bien que les micros seront moins à chier aussi : parce que quand tu assistes à un opéra, ce que tu entends dans la salle, jamais tu ne l'entends sur un disque, quelles que soient les méthodes de production.

Et je vous le concède : sans Melodyne et sans clic, je ne suis pas assez bon musicien pour produire quelque chose qui soit juste potable à mon goût. Tout comme les gens qui sont des burnes en calcul mental sont dépendants d'une calculatrice, ou les burnes en orthographe du correcteur orthographique de Word.

Citation :
Ce n'est pas selon moi une question d'interprétation artistique mais juste d'imperfection humaine.

Qu'un morceau utilise une liberté rythmique pour faire durer une note, ralentir sur un passage mélancolique ou autre, là oui, c'est une composante du morceau qu'on ne peut pas retirer sans lui nuire.

Je ne vois par contre pas ce qu'un flottement de 10% environ (bien naturel car effectivement, les humains ne sont pas des machines) apporte de qualitatif. Si l'on suit le même raisonnement, on pourrait dire que les frettes d'une guitare tuent tout le naturel du guitariste qui du coup tombe (à peu près) toujours sur la bonne note.


Chez les poètes futuristes russes, je me souviens que certains auteurs (Maïakovski il me semble) gardaient intentionnellement les coquilles du bon à tirer pour l'édition finale. On parle bien d'une démarche artistique qui intègre l'aléatoire comme faisant partie de l'oeuvre même. Ca se défend tout à fait, tout comme se défend le "un jour je courirai moins" de Bashung dans Résidents de la République. En fait, la base de l'art, c'est que c'est l'artiste qui choisit les contraintes auxquelles ils veut répondre et celles qu'il entend violer (l'artiste et non le technicien, son imprimeur, son gallériste ou que-sais-je). Et je suis bien certain qu'on doit trouver un compositeur qui a déjà dû faire une oeuvre dont le tempo variait aléatoirement à chaque mesure (envie de m'y coller d'ailleurs, pour voir ce ça peut donner).

Et je trouve ça intéressant, aussi, l'idée d'une guitare dont les frettes seraient en vrac pour qu'un guitariste ne sache plus où il habite. Pour le coup, là, ça me fait penser à Michaud qui, connaissant beaucoup trop les mots, s'est mis au dessin sans aucune technique particulière, justement parce que c'était une façon de retrouver un rapport direct à l'émotion brute. Et les recueils qui ont découlé de cela sont magnifiques. Tout cela pour dire que le pas carré, le pas dans les temps, ce n'est pas nécessairement n'importe quoi. Ce n'est pas parce qu'un jour, un petit blanc a dit que la musique, c'était des temps dans une mesure avec 12 notes seulement qu'il faut pour autant s'arrêter à cela, non ? ;)

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[ Dernière édition du message le 25/02/2016 à 01:28:57 ]

153

Citation de Los :
Une partition est bien plus permissive que tu ne le penses. 


Oui, je sais. Mais qui est-ce qui décide - à l'avance - comment interpreter une partition, dans un orchestre?

Et c'est parce que tu disais :

Citation de Los :
parce que la programmation à l’avance va à l’encontre des enjeux artistiques d’une représentation pour les musiciens classiques.


Et

Citation de Los :
Prévoir un clic à l’avance, c’est souhaiter programmer l’émotion qu’on veut faire resentir au lieu de se laisser porter soi-même par l’émotion que l’on ressent au moment du jeu.


Tu décide donc arbitrairement que le tempo ne dois pas être décidé à l'avance, mais que d'autres trucs sur la partition, eux, doivent l'être.

Tout ça est arbitraire Arnaud!

Ton chef d'orchestre, il pourrait aussi utiliser des signes et mouvements pour indiquer comment jouer les trilles et j'usqu'à quand maintenir les points d'orgue, etc. ...et pourquoi pas, sur le champs, parce qu'il doit se laisser porter par ses émotions, faire un signes pour qu'un pupitre joue une octave plus haute/basse, etc.? Ou inclure un vibrato non prévu. Et donc ne pas forcement suivre la partition!

Les limites et ce qu'on se permet d'improviser ou non sont arbitraires! ;)

Et pourquoi, en passant, c'est le tempo qui serait garant de la spontanéité des émotions et de l'improvisation, plus que la façon d'effectuer un vibrato ou un pitch bend, par exemple? Ou la façon d'attaquer les cordes, etc.? Qui a décrété que des variations de tempo sont ce qui importe le plus pour improviser ou faire passer de l'émotion?

Tout ça est arbitraire!

Citation de Los :
...parce qu'une baguette désigne aussi et que ses mouvements sont signifiants, qu'ils portent l'intention émotionnelle de celui qui la manipule.


Ouais, mais encore faut-il que les dizaines de musicos, qui, en passant, observent également une partition, hein, interpretent tous de la même façon. Déjà qu'on a du mal parfois à bien interpreter à l'écrit, sur un forum, je doute que les mouvements d'une baguette dans les airs aient une si grande incidence que ça. Et qu'on puisse opposer ça à un clic!

Citation de Los :
Chose qu'un clic ne fera jamais. En outre, un clic, même programmé avec amour comme tu le fais, ça reste un élément programmé


Mais le clic n'a pas à le faire!!! Parce que contrairement à des dizaines de musiciens dans un orchestre, qui doivent lire une partition tout en tentent d'observer une baguette (et de "décoder" l'émotion de celui qui la bouge, icon_facepalm.gif ), c'est le musicien qui joue au clic qui est son propre "chef d'orchestre". Le clic ne dicte pas tout et n'est pas du tout garant de l'émotion et de la façon d'interpreter voyons!

Le clic n'est qu'un son nom de dieu! Ce n'est pas un terroriste qui pointe une arme contre toi. Quand tu joue de la guit autour du feu, est-ce que tu éteint ce dernier pour ne pas être soumis et perturbé par les sons de ses crépitements aléatoire? Est-ce que ça t'empeche d'improviser et d'être dans l'émotion?


"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

154
Assez passionnant ce débat sur le clic, personnellement le rythme, car le clic est avant tout un rythme fait partie de nous, de notre univers, c'est le moteur du monde, les planètes tournent sur elle même et autour du soleil dans un rythme parfait, le cœur de l’homme bat en mesure régulière tel un métronome, un homme qui marche, qui court, qui danse, le fait toujours en rythme, les vagues les unes après les autres vont et viennent, le goute à goute d'un robinet qui fuit, le roulement régulier d'un train sur ses rails, le clic régulier apaise ou énerve pour certain, mais il fait partie inconsciemment de notre musique, accélérons ou ralentissons le rythme ce n'est pas un problème car le clic est en nous il bat en nous, sans un rythme globale la nature tournerais au chaos...
A partir du moment ou l’homme a mesuré le cycle du temps, toute notre est vie est maintenant réglé comme une horloge.
155
Et nous en sommes pas moins humain pour autant! Et l'impro et les crimes passionnels existent encore, malgré les lois, les règles, les encadrements, la peur du chatiment, etc. Alors voir si un simple clic empeche la passion, les émotions et l'impro.icon_facepalm.gif

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

[ Dernière édition du message le 25/02/2016 à 11:08:50 ]

156
Passionnant ce débat sur le click, même si je ne le ferais pas lire à mes élèves!
Certes beaucoup de musiques se passent de click, mais cela vient aussi beaucoup
du niveau des musiciens. Et si en studio on ne veut pas refaire 10 fois la prise
avec des musiciens moins expérimentés, la solution proposée par Reno peut être profitable.
Par contre, avec un groupe capable de jouer sans click (et sans flottement/erreurs),
cela peut ne pas être avantageux.
Il n'y a pas de meilleures manières, seulement une plus adaptée que les autres
en fonctions de la situation: contexte(studio/autres), groupes (niveaux), répertoire
(traditions de certaines musiques).
Quand je lis que les cas cités parlent aussi bien de musiques trads, classiques,
jazz, rock/metal, Hip-hop, il ne peut y avoir une seule bonne solution.
Et pour rejoindre le sujet, le fait que Melodyne puisse détecter le tempo de cette manière,
permet d'utiliser un nouvel outil(bien qu'il existait sous d'autres formes) qui
conviendra, j'en suis sûr, à certaines situations.
157
A partir du moment ou l’homme a mesuré le cycle du temps, toute notre est vie est maintenant réglé comme une horloge.

Il n'y a même pas besoin d'instruments pour cela, notre horloge interne callée sur notre rythme cardiaque est capable d'estimer avec une précision surprenante des durées.

158
Citation :
Tu décide donc arbitrairement que le tempo ne dois pas être décidé à l'avance, mais que d'autres trucs sur la partition, eux, doivent l'être.

Tout ça est arbitraire Arnaud!


Non, comme je le disais avant : en matière d'art, on choisit sa contrainte. Une partition, c'est comme un texte de théâtre ou un script de cinéma : sans même parler du fait que tu peux t'éloigner du texte, les mêmes mots peuvent être interprétés de 1000 façons différentes. La notion d'interprétation est d'ailleurs surdéveloppée dans le domaine du classique, précisément parce que la liberté n'est pas dans le choix des notes que tu dois jouer mais dans la façon dont tu les joues.

Citation :
Et pourquoi, en passant, c'est le tempo qui serait garant de la spontanéité des émotions et de l'improvisation, plus que la façon d'effectuer un vibrato ou un pitch bend, par exemple? Ou la façon d'attaquer les cordes, etc.? Qui a décrété que des variations de tempo sont ce qui importe le plus pour improviser ou faire passer de l'émotion?


Ce n'est pas ce que je dis. Ce que je dis, c'est qu'il semble admis pour les défenseurs du clic qu'un tempo qui varie sans que cela ait été convenu à l'avance est un défaut, comme si le but d'un enregistrement, c'était de laisser le moins de place possible à l'imperfection, à l'imprécision du moment.

Citation :
Ouais, mais encore faut-il que les dizaines de musicos, qui, en passant, observent également une partition, hein, interpretent tous de la même façon. Déjà qu'on a du mal parfois à bien interpreter à l'écrit, sur un forum, je doute que les mouvements d'une baguette dans les airs aient une si grande incidence que ça. Et qu'on puisse opposer ça à un clic!


Justement, ce que je veux pointer, c'est qu'un clic est une sous baguette, et qu'un chef d'orchestre n'est pas qu'une baguette : c'est un gars qui a deux mains, qui te regarde, qui te souris, qui fronce les sourcils. L'intéraction est autrement plus riche et se place non pas sur la simple référence qui fait bip, mais sur l'émotion et la communication.

Citation :
Quand tu joue de la guit autour du feu, est-ce que tu éteint ce dernier pour ne pas être soumis et perturbé par les sons de ses crépitements aléatoire? Est-ce que ça t'empeche d'improviser et d'être dans l'émotion?


Ca n'empêche pas, bien sûr, mais ça pèse dessus. Et s'il n'y a pas de feu, la prise ne sera pas la même. Et s'il n'y a pas de tapis ou le chien sur le tapis, la prise ne sera pas le même. Le clic n'est pas un terroriste, c'est un parasite qu'on introduit pour des raisons techniques, et le casque est... un casque. Un truc fait pour que tu entendes le son d'un micro au lieu de celui de ton instrument. Ca demande une gymnastique pour s'y habituer.

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159
Citation :
comme si le but d'un enregistrement, c'était de laisser le moins de place possible à l'imperfection, à l'imprécision du moment.


le click n’empêche pas forcément l'imprécision et l'imperfection. Il y'a aussi 1000 façons de jouer une mesure. Encore une fois, ca dépend de comment tu programmes ton click. Tu peux très bien lui faire tapper les temps, les croches, les doubles croches ou juste les blanches pour laisser place à l'imperfection. J'ai même encore envie de dire qu'avec un click, tu peux justement bcp plus facilement te laisser aller et jouer avec les temps. Exemple assez simple du "laid back" ou du jeu en retard qui est un exercice assez simple à réaliser quand on est habitué au click et très difficile à rendre sans la moindre référence. Je pense (ca n'est que mon avis) que les "détracteurs" du click sont ceux justement qui ne le maîtrise pas et/ou qui maîtrisent mal leur instrument. Effectivement, quand on se bat déjà avec ce que l'on joue, le click devient une contrainte... Mais, si tu maîtrises de toutes façons mal ton instrument, tu en rencontreras bien d'autres avec, ou sans click. Personnellement (et je ne pense pas être le seul dans ce cas) je joue MIEUX au click, même à partition équivalente parce que, dans mon approche, c'est un truc de moins à penser et sur lequel me concentrer. Je ne pense pas à rester dans la mesure où à devoir compter où j'en suis, le click le fait pour moi, je peux donc me concentrer à 100% sur ce que je joue et ca me permet même de prendre bien plus de risque si je veux partir dans de l'improvisation (ou de la rectification de pain).

Tiens, ca me fait penser à une expérience sympa que j'invite tout combo basse batterie à tenter. Mettre un click commun et jouer à deux sans s'entendre mutuellement en enregistrant. Ensuite, on écoute l'ensemble, ca donne des idées et permet de s'ouvrir sur des choses dont aurait même jamais penser (ou des choses qui marche dans la vraie vie mais qui ne marche pas forcément sur papier)
160
Citation de Los :
... comme si le but d'un enregistrement, c'était de laisser le moins de place possible à l'imperfection, à l'imprécision du moment....


En théorie, oui, mais en pratique, ça ne se passe jamais comme ça. Et c’est d’ailleurs pourquoi il y a des fonctions de quantization MIDI et audio dans les DAW (que nous ne sommes pas obligés d’appliquer d’ailleurs). Parce que même avec un clic, quand tu joues d’un clavier MIDI ou que t’enregistres un instrument, c’est très loin d’être toutes les notes qui tombent pile-poil exactement au poil du cul près sur les temps, hein. Il y a toujours de légers décalages (à moins de quantizer en entrée).

En fait, je serais d’accord avec ton argumentaire si ce dernier concernait le fait de tout quantizer, systématiquement. Mais pour ce qui est de s’encadrer avec un clic périodique, d’autant plus à la noire, à là blanche, etc., je ne vois pas en quoi cela laisse moins de place à l’imperfection et à l’imprécision du moment. Nous pouvons tout à fait décider de jouer 2 fois plus ou moins vite, de passer en 4/4 ou en 3/4, etc., et il y aura plein d'imperfections!

Ce que je ne pige pas dans ton argumentaire, dans ta façon de penser, c’est que d’un coté, tu défends le fait qu’on peut très bien transgresser ce qui est écrit et/ou l'interpréter de différente façon, etc. (et, sur ça, nous sommes tous d’accord, je pense), mais, de l’autre, tu te refuses à en faire de même pour le clic, comme si c’était un truc complètement à part qui obligeait le musicien à jouer du début à la fin en 4/4, par exemple, toujours à la même vitesse et que ça « quantizerait » le jeu à la perfection. Sauf que ce n'est pas le cas dans les faits, en pratique

Et sinon, je pense comme ReNo : il me parait évident que les « détracteurs » du click sont surtout ceux qui ne le maîtrise pas, qui maîtrisent mal leur instrument ou qui ont du mal à se concentrer lorsqu’il y a un autre son ou rythmique.

Et concernant les subtiles variations de tempo, de l’ordre de 10% et moins (qu’empêche le clic), je veux bien et c’est vrai que ça peut créer certains effets (comme l’a expliqué ReNo, pour le refrain, P. Ex.), mais je trouve que l’improvisation et « se laisser porter par l’émotion du moment Bla-bla-bla » ont le dos très large dans ce débat. :??: Parce qu’en pratique, dans les faits concrets, nous ne sommes pas des indigènes vivant dans la jungle et nous avons de toute façon le loisir de pratiquer et de jouer nombres de fois, avec ou sans clic, avant de nous enregistrer dans un DAW. C’est donc lors de ces moments d’exploration et de pratique que l’improvisation doit être exploitée. Ça s'appelle « le processus de création »!

Sauf qu’à un certain moment, faut bien prendre des décisions, faire des choix et finir par l’écrire le « scénario ». Et lorsque vient le temps de s’enregistrer ou de crier « action », ben ce n’est plus le moment de vouloir tout changer et de créer. Il y a un moment pour explorer et un autre pour exécuter. Ça s'appelle « l'interprétation ».

Parce qu'à vouloir défendre l'improvisation à l'extrême, sous prétexte qu'à chaque moment nos émotions diffèrent, ben faudrait réenregistrer la pièce à chaque fois qu'on à envie de l'écouter ou faire autant de versions qu'il y a de jour dans une année. Ben ouais, parce qu'en fonction de nos humeurs et de notre journée, ben on ne la jouera pas pareil chaque jour. Donc à quoi ça sert d'enregistrer une seule version, d'en faire un CD ou un mp3, finalement? C'est absurde si l'on pousse ce genre de raisonnement jusqu'au bout. Clic ou pas clic, si l'on ne décide pas à un certain moment qu'est-ce qu'on veut « cristalliser » ou « figer à tout jamais », ben on ne fera jamais rien. Un peu comme ceux qui modifient sans cesse leur projet et qui ne réussissent jamais à terminer une composition.

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou