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Test de Klanghelm SDRR - Karma saturation

10/10
Award Qualité/Prix 2013
2013
Qualité/Prix
Award

SKnote, Valhalla DSP, Sonimus… Ces dernières années, le monde du plug-in a vu naître quelques « petits » développeurs indépendants proposant des produits pas piqués des hannetons.

Pratiquant des tarifs proches du déri­soire en regard de la qualité offerte, ces élec­trons libres ne disposent pas de la puis­sance marke­ting d’un Native Instru­ments et autres Univer­sal Audio. Cepen­dant, ceux qui savent ne tarissent pas d’éloges à leur sujet au détour des forums. Et comme sur Audio­Fan­zine nous n’avons pas pour habi­tude de faire la sourde oreille face à la clameur popu­laire, c’est avec un plai­sir non feint que nous mettons aujour­d’hui le travail de l’un d’entre eux sous les projec­teurs. Amis AFiens, faites donc place au SDRR de Klan­ghelm, un plug-in donnant dans la satu­ra­tion subti­le­ment gras­se…

Présen­ta­tion

Nous avons eu la chance de décou­vrir Klan­ghelm en juillet dernier avec la sortie de la seconde mouture de l’ex­cellent DC8C. Ce plug-in de compres­sion tient la dragée haute aux ténors du marché pour une frac­tion des prix géné­ra­le­ment rencon­trés dans ce domaine ! C’est pourquoi, lorsque nous avons appris que l’édi­teur travaillait sur un plug-in de satu­ra­tion, nous avions hâte d’en­tendre ça. L’at­tente n’aura pas été bien longue puisque SDRR, le « camé­léon de la satu­ra­tion », a vu le jour mi-septembre. À l’ins­tar des autres produits de la marque, il est dispo­nible aux formats AU, VST, VST3 et RTAS pour Mac et PC en 32 et 64-bit. Que la planète Pro Tools se rassure, une version AAX est dans les tuyaux.

Klanghelm IVGI

L’ins­tal­la­tion est un jeu d’en­fant. En effet, après l’achat, vous rece­vrez tout simple­ment un mail avec toutes les infos pour vous connec­ter à votre espace utili­sa­teur et télé­char­ger le plug-in. Pas de numéro de série, ni de dongle ou de centre d’au­to­ri­sa­tion d’au­cune sorte, pas de limi­ta­tion du nombre d’ins­tal­la­tions. C’est beau la confiance, et ça force le respect !

Il est à noter que Klan­ghelm ne propose pas de version de démons­tra­tion… Non Messieurs, il fait mieux que ça : il offre tout simple­ment un free­ware direc­te­ment inspiré de SDRR, j’ai nommé IVGI. Nous vous encou­ra­geons forte­ment à user et abuser de ce joujou qui donne une très bonne idée de ce que son grand frère est capable de faire, même si celui-ci dispose d’une palette sonore autre­ment plus large comme nous allons le voir…

Défilé de Modes

Klanghelm SDRR

SDRR propose 4 modes de satu­ra­tion : Tube, Digi, Fuzz et Desk. Dispo­sant chacun d’une sublime inter­face graphique, ils ont en commun les réglages suivants :

  • Trim : pour régler le niveau d’en­trée afin que celui-ci soit opti­mal pour le bon fonc­tion­ne­ment du plug-in
  • Chan­nel Mode : pour une utili­sa­tion en Mono, Stéréo, ou Dual Mono
  • VU Mode : permet de choi­sir entre l’af­fi­chage du niveau d’en­trée, de sortie, ou la diffé­rence RMS entre la sortie et l’en­trée. Une idée simple et fort pratique pour gérer la diffé­rence de niveau perçue en passant par le plug
  • Défi­ni­tion du niveau de réfé­rence, non seule­ment pour le VU-mètre mais pour l’en­semble du chemin du signal audio
  • Drive : pour doser la quan­tité de satu­ra­tion
  • Mix : pour doser le mélange entre signal traité et signal source. De plus, ce réglage influe égale­ment dans une certaine mesure sur la satu­ra­tion en regard de la réponse fréquen­tielle, ce qui élar­git encore la palette sonore de chacun des modes
  • Output : pour gérer le niveau de sortie
  • Stages : propose jusqu’à trois étages de satu­ra­tion. À noter que suivant le mode choisi, ces étages seront trai­tés en série ou en paral­lèle, voire un mix des deux. Un petit regret concer­nant ce switch, il bascule de 1 à 3 de façon linéaire. Impos­sible donc de passer de 1 à 3 direc­te­ment, domma­ge…
  • Drift : un para­mètre un peu parti­cu­lier qui permet de doser une modu­la­tion en interne pour rendre le son « plus vivant »
  • X-Talk : gestion du cross­talk lors du trai­te­ment d’une piste stéréo. Comme pour le para­mètre Stages, on bascule de façon cyclique de la posi­tion OFF à MED puis HIGH.

Enfin, sachez qu’un clic sur le VU-mètre brisera la « vitre » de ce dernier et mettra le plug-in en bypass post-Trim. Joli et effi­cace.

Voyons main­te­nant ce que propose chacun des modes.

Klanghelm SDRR

Le premier se nomme Tube et verse, comme vous pouvez vous en douter, dans la distor­sion à lampe. Deux sortes de sons typés lampe sont dispo­nibles et nous pouvons en doser fine­ment le mélange via le poten­tio­mètre « Charac­ter ». La gestion des harmo­niques engen­drées passe par le potard « Harmo­nic Balance » alors que le rota­tif « Freq. Response » permet de cibler quelle zone du spectre la satu­ra­tion affec­tera le plus. Enfin, le réglage « Dyna­mics » déter­mi­nera le compor­te­ment de la satu­ra­tion vis-à-vis des tran­si­toires. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce mode fait monter la tempé­ra­ture, comme en attestent les exemples sonores en écoute plus loin dans cet article.

Le mode suivant penche du côté numé­rique de la force. En effet, lorsque nous passons en mode Digi, SDRR se trans­forme en Bit-Crusher. Nous pouvons doser le nombre d’har­mo­niques, leur type (pair, impair ou un mélange), la réponse en fréquence et la dyna­mique de tout ce beau monde. D’autre part, la fonc­tion « Bit -> Rate » permet de combi­ner l’ef­fet de bit-cruching avec une réduc­tion du taux d’échan­tillon­nage. C’est clai­re­ment le mode le moins subtil que propose le plug-in mais il peut s’avé­rer être une arme redou­table en matière de destruc­tion sonore. Une corde de plus à l’arc de SDRR.

Klanghelm SDRR

Baptisé Fuzz, le troi­sième mode trempe bien évidem­ment dans la satu­ra­tion tendance Fuzz avec deux modèles sauce germa­nium. Nous retrou­vons à nouveau la gestion des harmo­niques, de la réponse en fréquence et de la dyna­mique. Si vous cher­chez à donner plus de carac­tère à un signal audio, avec ce diable-là vous ne serez pas déçus. Déli­cate ou rava­geuse, la colo­ra­tion obte­nue sera toujours perti­nente.

Pour finir, le mode Desk se rapproche au plus près de la satu­ra­tion déli­vrée par une bonne vieille console analo­gique. Oui, cela semble présomp­tueux, et pour­tant… De la gestion de tran­si­toires en souplesse ou en force, en passant par la douce égali­sa­tion des basses avec un filtre en plateau et une option « Tight » imitant le compor­te­ment d’un Pultec, sans oublier les aigus sauce EQ passive à lampe et le « Tight » repro­dui­sant un 1073, tout est là pour donner à SDRR un déli­cieux parfum hard­ware.

Bon, à ce stade de l’ar­ticle, tout Home-Studiste norma­le­ment consti­tué devrait avoir l’eau à la bouche. Mais les écrits ne titillent que nos yeux, il est temps de chatouiller nos oreilles !

Satu­ra­tion à tous les étages

Les exemples sonores ci-dessous ont été réali­sés sur un MacBook Air Intel Core i7 2 GHz avec 8 Go de RAM, tour­nant sous Mac OS X 10.7.5. Le séquen­ceur utilisé est Reaper 4.54. En ce qui concerne la consom­ma­tion CPU, elle oscil­lait entre 1,3 et 4,7% par instance suivant les cas. Pour chacun des exemples, les réglages ont été soigneu­se­ment effec­tués à l’oreille en fonc­tion de la source.

Klanghelm SDRR

Commençons cette séance d’écoute avec une voix. Le mode Tube apporte indé­nia­ble­ment une profon­deur et une onctuo­sité dans les basses. Le réglage Digi est ici bien trop agres­sif, mais en dosant le mixage signal traité / signal source, nous obte­nons tout de suite quelque chose de plus inté­res­sant. Il en va de même pour le mode Fuzz. Enfin, le trai­te­ment Desk fait vrai­ment des merveilles. Tout en douceur, nous gagnons de la présence dans le grave ainsi que de la clarté dans le haut du spectre, et ce, grâce à un soupçon de satu­ra­tion et à l’éga­li­sa­tion « basique » propre à ce mode.

01 voix dry
00:0000:38
  • 01 voix dry 00:38
  • 02 voix tube 00:38
  • 03 voix digi 00:38
  • 04 voix digi light 00:38
  • 05 voix fuzz 00:38
  • 06 voix fuzz light 00:38
  • 07 voix desk 00:38

Conti­nuons avec une ligne de basse synthé­tique issue du VSTi gratuit Tyrell de U-He. De base, le son est déjà bien typé. Ceci dit, un coup de SDRR sauce Tube nous entraîne direc­te­ment dans une autre dimen­sion. Le mordant et la chaleur sont au rendez-vous ! En version Digi, le bit-crushing fait son petit effet. Et, lorsque nous enclen­chons la réduc­tion du taux d’échan­tillon­nage, la destruc­tion sonore nous ouvre les portes du Sound-Design. C’est là que nous touchons du doigt le nerf de la guerre. Fina­le­ment, avec SDRR, tout semble exploi­table, le reste n’est qu’une affaire de choix esthé­tique. Le dernier exemple en mode Fuzz en est d’ailleurs une autre preuve avec une satu­ra­tion aux accents de tran­sis­tors germa­nium.

08 bass dry
00:0000:12
  • 08 bass dry 00:12
  • 09 bass tube 00:12
  • 10 bass digi bit 00:12
  • 11 bass digi rate 00:12
  • 12 bass fuzz 00:12

Passons main­te­nant à un petit riff de guitare crun­chy. Le gain en carac­tère avec les modes Tube, Digi ou Fuzz trou­vera toujours une utili­sa­tion, même si en Digi le son est plus exotique que natu­rel. Mais, en ce qui concerne le mode Desk, quelle claque ! À vrai dire, lors d’une écoute à l’aveugle, le signal traité nous semblait être la véri­table prise, le son origi­nal nous parais­sant arti­fi­ciel à côté. Chapeau bas Klan­ghelm !

13 riff dry
00:0000:33
  • 13 riff dry 00:33
  • 14 riff tube 00:33
  • 15 riff digi bit 00:33
  • 16 riff digi rate 00:33
  • 17 riff fuzz 00:33
  • 18 riff desk 00:33

Sur une ligne de piano élec­trique virtuel bien pâli­chonne jouée avec le free­ware MrTramp2, la Fuzz rend le son bien plus crédible. En pous­sant le para­mètre Drift à fond (avec SDRR en fonc­tion­ne­ment Stéréo), nous y ajou­tons un supplé­ment de vie de l’ordre de l’in­di­cible. Et pour cause, en jetant un oeil sur l’image stéréo, nous sommes passés d’un son stric­te­ment mono à un signal vire­vol­tant légè­re­ment au sein de l’es­pace. Joli !

Klanghelm SDRR
Klanghelm SDRR

 

19 synth dry
00:0000:24
  • 19 synth dry 00:24
  • 20 synth fuzz 00:24
  • 21 synth drift 00:24

Nous avons poussé le jeu un peu plus loin en envoyant cette ligne de « Wurlit­zer » vers un plug-in de delay lambda (celui de Reaper pour ne pas le nommer). Puis, nous avons placé une instance de SDRR en mode Desk derrière ledit delay… Il n’y a pas du delay vintage là ?

22 synth delay
00:0000:28
  • 22 synth delay 00:28
  • 23 synth delay desk 00:28

Sur une prise de guitare acous­tique, le mode Desk avec des réglages légers donne un signal plus équi­li­bré dont la dyna­mique est contrô­lée. D’autre part, nous avons fait, pour la forme, un test plus poussé du Drift : SDRR travaillant en mono, nous avons poussé au maxi­mum le Drift et effec­tué 2 rendus succes­sifs de notre guitare acous­tique. Théo­rique­ment, les fichiers sons obte­nus devraient être stric­te­ment iden­tiques. Par consé­quent, les lire en même temps avec l’un d’eux en inver­sion de phase devrait donner un silence absolu. Et pour­tant… Preuve que ce para­mètre Drift apporte une touche aléa­toire ténue mais diable­ment effi­cace lorsqu’il s’agit de rendre le son vivant.

24 gtr acc dry
00:0000:40
  • 24 gtr acc dry 00:40
  • 25 gtr acc desk 00:40
  • 26 gtr acc desk null 00:40
Klanghelm SDRR

C’est main­te­nant autour d’une batte­rie virtuelle produite avec le free­ware Drum­Mic’a de passer à la mouli­nette. Dans cet exemple, nous nous sommes tout d’abord atta­chés à donner un peu plus de pêche à la boucle grâce à 3 instances du plug-in : un Tube sur la grosse caisse, un Digi sur la caisse claire, et un Desk sur les Overheads. Ensuite, nous avons placé un SDRR sur le bus batte­rie et nous sommes passés d’un préset à l’autre. La palette sonore est tout de même éton­nante !

27 drums dry
00:0000:06
  • 27 drums dry 00:06
  • 28 drums tube digi desk 00:06
  • 29 drums tube digi desk master 50s 00:06
  • 30 drums tube digi desk master 60s 00:06
  • 31 drums tube digi desk master 70s 00:06
  • 32 drums tube digi desk master 80s 00:06
  • 33 drums tube digi desk master poor radio 00:06
  • 34 drums tube digi desk master radio grandpa 00:06
  • 35 drums tube digi desk master radio vintage 00:06
  • 36 drums tube digi desk mixbus enhan­cer 00:06

Bien que cela ne soit pas du tout le propos de ce plug-in, nous nous sommes tout de même amusés à utili­ser le mode Tube comme un ampli guitare virtuel en prenant soin de placer un simu­la­teur de HP derrière – le free­ware LeCab2 de LePou avec une réponse impul­sion­nelle gratuite d’un Vox AC30. Et bien, le résul­tat n’est pas si mal que ça. Au sein d’un mix, il pour­rait tout à fait faire illu­sion pour peu que ça ne soit pas l’ins­tru­ment central.

37 gtr rythm2 dry
00:0000:18
  • 37 gtr rythm2 dry 00:18
  • 38 gtr rythm2 tube 00:18

Pour clôtu­rer cette séance d’écoute, voici une mise à plat avec et sans SDRR sur chacune des pistes. Aucune égali­sa­tion ni aucun compres­seur n’entre en jeu. Les seuls ajouts sont trois instances du Valhalla Vinta­ge­Verb ainsi que le limi­teur free­ware Limi­ter No6 sur le bus Master qui ne travaille quasi­ment jamais. Le résul­tat parle de lui-même.

39 Call it even dry
00:0000:33
  • 39 Call it even dry 00:33
  • 40 Call it even 00:33

Conclu­sion

Vous l’au­rez sans doute compris, pour nous le SDRR de Klan­ghelm est un petit bijou. Actuel­le­ment à un tarif de lance­ment de 22 malheu­reux petits euros, c’est vrai­ment le plug-in à côté duquel il serait dommage de passer. Certes, il n’est pas parfait ; quelques retouches ergo­no­miques par-ci par-là seraient les bien­ve­nues. Et tant qu’à y être, nous aime­rions des fonc­tions en plus comme un gestion­naire de presets, une compa­rai­son A/B, un MIDI Learn, ou bien encore la possi­bi­lité de grou­per plusieurs instances entre elles. Mais soyons sérieux cinq secondes, une telle palette de couleurs sonores, un tel carac­tère à un tel prix ! Ce sont les gros éditeurs qui doivent faire la moue pendant que Klan­ghelm nous offre un orgasme audi­tif à si peu de frais.

Inter­view

Nous avons voulu en savoir un peu plus sur la personne se cachant derrière Klan­ghelm, et c’est très genti­ment que Tony Fren­zel a répondu à nos ques­tions par email. Voici une traduc­tion de cet échange.

Nantho : Bonjour Tony. Tout d’abord, pour­rais-tu nous en dire plus à ton sujet ? Qui es-tu ? D’où viens-tu ? Quel est ton parcours ? Travailles-tu seul ?

Tony : Je m’ap­pelle Tony Fren­zel et je suis alle­mand. J’ai crée Klan­ghelm il y a deux ans car j’étais à la recherche d’un plug-in de VU-mètre inté­grant un contrôle du Trim. Comme je n’en ai pas trouvé, j’en ai codé un moi-même (VUMT - NDT). Klan­ghelm est un one-man-show, donc je m’oc­cupe du code, de l’in­ter­face graphique, des manuels et du site inter­net tout seul comme un grand.

N : Il me semble avoir lu quelque part que la créa­tion de plug-ins n’était pas ton travail à plein temps mais que tu envi­sa­geais de quit­ter ton boulot actuel pour t’y consa­crer entiè­re­ment, est-ce vrai ?

T : En fait, lundi prochain (le 21/10/13 – NDT) sera mon dernier jour à mon travail actuel. À partir de mardi, je pour­rai me consa­crer plei­ne­ment au codage de plug-ins, enfin ! J’es­père qu’ainsi je pour­rai sortir des nouveau­tés et des mises à jour plus fréquem­ment, et que le prochain plug-in ne pren­dra pas 17 mois de boulot pour voir le jour comme ce fût le cas pour SDRR.

N : Qu’en est-il des noms étranges de tes plug-ins ?

T : Chacun des noms de mes plug-ins a une signi­fi­ca­tion parti­cu­lière, ce n’est donc pas juste une combi­nai­son aléa­toire de lettres :-) SDRR, par exemple, signi­fie « Sex, Drugs and Rock’nRoll » car je consi­dère que la satu­ra­tion fait partie inté­grante du Rock’nRoll. D’autre part, le nom de mes plug-ins est consti­tué de quatre lettres et/ou nombres tout simple­ment parce que j’aime le chiffre 4. Mes groupes préfé­rés ont 4 membres, mon prénom comporte 4 lettres, etc.

N : Peux-tu nous dire un mot à propos des tarifs équi­tables que tu pratiques ainsi que sur le problème du pira­tage ?

T : J’es­saye de garder les prix aussi bas que possible car je veux que mes plug-ins soient utili­sés et non pas vus comme un « inves­tis­se­ment ». Je suis conscient du fait que certaines personnes puissent penser que mes plug-ins pour­raient être infé­rieurs à d’autres unique­ment à cause des tarifs bas, mais je peux vivre avec ça, parce qu’il y a énor­mé­ment d’uti­li­sa­teurs que le prix ne trompe pas.

En ce qui concerne le pira­tage, je pense que c’est une chose avec laquelle nous autres, les déve­lop­peurs, devons vivre. Je refuse de perdre mon temps à combattre le pira­tage. Je préfère me concen­trer sur les gens qui achètent mes produits afin de leur offrir le meilleur support possible. Je n’uti­lise pas de protec­tion anti-copie, car je crois en un monde de confiance et j’ai confiance en mes clients comme ils ont confiance en moi. Et les plug-ins finissent par être crackés de toute façon. Par consé­quent, ma « protec­tion anti-copie » se résume à :

  1. Offrir les meilleurs plug-ins possibles. Chaque plug-in que je sors doit au moins avoir une ou deux carac­té­ris­tiques inno­vantes qu’au­cun autre plug-in exis­tant ne propose.
  2. Des tarifs bas, de façon à ce que ce soit abor­dable pour tout le monde.
  3. Le meilleur support utili­sa­teur possible.
  4. Les mises à jour gratuites à vie.
  5. Être passionné, même à propos des plus petits détails.
  6. Prendre sérieu­se­ment chaque sugges­tion de la part des utili­sa­teurs, même si à première vue cela ne semble pas perti­nent.

N : À ce propos, jusqu’à quand le tarif de lance­ment de SDRR sera-t-il valable ?

T : Cette offre de lance­ment durera certai­ne­ment jusqu’à ce que la version AAX soit prête. J’es­père que l’en­semble du portage AAX de mes plug-ins sera fini d’ici fin 2013 / début 2014.

N : Pour finir, pour­rais-tu nous donner un petit indice quant à ton prochain plug-in ?

T : Avant que je ne commence sérieu­se­ment à travailler sur un nouveau plug-in, je vais d’abord sortir quelques mises à jour. Quand j’ai commencé SDRR je voulais coder un égali­seur, puisque cela semblait être la suite logique après DC8C. Mais en travaillant sur les étages d’en­trée et de sortie, il s’est avéré que travailler sur la satu­ra­tion était plus fun. J’ai donc repoussé l’EQ à plus tard. Lorsque les mises à jour seront sorties, je travaille­rai à nouveau sur un égali­seur. On verra quel genre d’ef­fet ça devien­dra cette fois !

Un grand merci à Tony pour nous avoir accordé un peu de temps. Nous lui souhai­tons toute la réus­site du monde et atten­dons avec impa­tience la suite des évène­ments !

Notre avis : 10/10

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