Après Destructor, le concepteur de logiciels Blue Cat s’attaque à nouveau au monde de la guitare et de la basse avec Axiom. À la fois multi-effets et simulateur d’amplis, le soft a pour ambition folle de renouveler un secteur saturé d’offres. Au vu des capacités de la bête, la mission ne paraît pas impossible.
Axiom est un logiciel disponible sur Mac et PC mêlant des effets et des simulations d’amplis pour la guitare et pour la basse. De prime abord, on est en droit de se demander ce que peut apporter un énième soft de ce type. Pourtant, il tire clairement son épingle du jeu en prenant la plupart de ses concurrents à rebrousse-poil. Ici, il n’est point question de reproduire en un clin d’œil le son d’un ampli plus ou moins mythique, mais bien de façonner de manière fine et complexe des sonorités grâce à de multiples outils et paramètres. On peut alors chercher à reproduire le son des solutions analogiques classiques, ou bien s’aventurer hors des sentiers battus et innover en adoptant une démarche proche du sound design.
Armée d’une quarantaine d’effets intégrés, de deux canaux d’amplis indépendants, de multiples paramètres, d’une flopée d’outils, des plug-ins Destructor et Late Replies de Blue Cat, et d’une capacité à recevoir n’importe quel plug-in tiers, la bête en a clairement sous le capot. Mais le son est-il au rendez-vous, et ne s’y perd-on pas trop face aux nombreuses possibilités du puissant logiciel ?
Haut, bas, gauche, droite
Axiom est proposé en plug-in aux formats AAX, AU, VST et VST3, ainsi que dans une version standalone. Le logiciel se destine donc aussi bien à une utilisation en studio/home studio qu’en live. La compatibilité avec la norme MIDI est d’ailleurs là, avec une intégration totale – y compris du MIDI Learn – qui vous permettra de contrôler le soft selon vos besoins. Le mapping est simple, et un bouton permet d’afficher à tout moment les paramètres que l’on peut contrôler (en gros, la totalité…).
Dans Axiom, on retrouve l’esthétique et l’ergonomie initiées avec Destructor. Le bleu est omniprésent, c’est globalement sombre, et l’on remarque vite que le graphisme insiste sur la présence de différentes sections. Tout d’abord, nous avons une barre principale tout en haut du logiciel. On y trouve un gros bouton de Bypass, des potards pour le gain en entrée et en sortie, et une barre composée de 14 icônes donnant accès à divers réglages de l’audio ou de l’interface. Parmi ceux-ci, nous relèverons surtout la présence de fonctions Undo et Redo extrêmement utiles. Enfin, la barre principale se termine avec un gros carré dédié aux presets globaux. À partir de ce menu, vous aurez accès à une quantité de sons phénoménale : une cinquantaine de favoris pour la basse et près de 300 pour la guitare, tous composés de simulations d’amplis, et parfois d’effets. Ils sont classés par styles (clean, clean + FX, crunch, high-gain, legends, etc.), et adoptent des noms plus ou moins évocateurs : Lux Verb, Compy Twang, AC Boost, Lead X, No Gain no Pain, etc. Il faut voir les presets comme la porte d’entrée d’Axiom. En effet, les réglages sont tellement nombreux qu’il est nécessaire de débuter avec les favoris, avant de pouvoir s’en éloigner petit à petit.
Après la section principale, vient, à gauche du logiciel, la section d’entrée. On peut choisir le niveau, activer un accordeur, et placer librement jusqu’à quatre éléments. Par élément, il faut entendre un effet intégré ou n’importe quel plug-in installé sur votre ordinateur. Vous pouvez même placer Axiom dans lui-même… Blue Cat aurait-il créé un métalogiciel ?
Après l’entrée, vient l’élément central du programme : la section d’amplification. Elle est composée de deux canaux d’amplis indépendants. On peut donc choisir un type d’ampli différent pour chacun, et les mixer à sa convenance. Vous souhaitez n’en utiliser qu’un, ou bien alterner entre les deux ? C’est possible. Vous souhaitez utiliser les deux en même temps et les « hard-paner » ? C’est aussi possible. De plus, vous pouvez assigner des entrées différentes à chaque canal. À vous les jams endiablés avec un autre guitariste ou un bassiste ! Chaque canal dispose aussi d’une chaîne d’effets Pré-FX et Post-FX. Ainsi, vous pourrez placer un effet dans la section Input pour qu’il agisse sur l’ensemble des amplis, ou bien appliquer une modulation uniquement sur l’un des deux amplis, même s’ils fonctionnent en même temps. Chaque chaîne Pré et Post-FX peut accueillir jusqu’à six effets ou plug-ins, ce qui donne un total de 24 slots !
Enfin, terminons notre tour d’horizon avec la section Master. Dans un premier temps, on trouve un limiteur actionnable ou non, et un potard gérant la largeur stéréo. À l’instar de l’Input, il y a aussi quatre emplacements pour placer des effets ou des plug-ins, et un réglage du niveau. Au total, ce sont donc 32 slots pouvant accueillir divers outils qui sont disponibles dans le logiciel. C’est colossal, d’autant plus que l’on peut virtuellement étendre cela à l’infini en plaçant d’autres Axiom dans Axiom.
Voilà, vous savez à présent l’essentiel. On ajoutera tout de même qu’il est possible d’ajouter une section « Tools » dans laquelle on peut placer jusqu’à 3 instruments virtuels, et ainsi les piloter tout en utilisant les capacités d’Axiom.
Pop-up
Maintenant que vous connaissez l’architecture principale d’Axiom, nous pouvons émettre un premier bilan, et commencer à rentrer dans les détails.
Tout d’abord, l’interface est bien pensée. Elle peut faire peur dans un premier temps, mais le tout est d’une logique implacable. Une fois cette logique assimilée, l’utilisation est en fait assez simple. Toutefois, l’ergonomie pourrait gagner en efficacité sur plusieurs points, et notamment au niveau de la gestion des presets. Ces derniers sont essentiels, mais la navigation se fait par un simple menu déroulant. On a connu mieux… De plus, nous avons trouvé le logiciel un poil trop sombre. Un menu permet de changer le skin global, mais il n’y en pas encore de disponibles. À l’inverse, la section d’amplification peut revêtir différentes apparences en fonction des modèles utilisés.
Un autre point nous a peinés : on ne peut pas redimensionner à la souris la fenêtre selon nos souhaits. Il est seulement possible de l’agrandir ou de la rapetisser en choisissant un niveau de zoom (70 %, 100 %, 190 %, etc.). On pourrait se contenter de cela si la navigation passait exclusivement par la fenêtre « mère » d’Axiom, mais ce n’est pas le cas. En effet, chaque effet, plug-in, ou ampli est modifiable via une nouvelle fenêtre qui s’ouvre lorsqu’on clique sur une icône. On peut rapidement se retrouver submergé de fenêtres, et il est impossible de les redimensionner finement. On peut momentanément modifier l’opacité des fenêtres pour y voir un peu plus clair, ou bien faire apparaitre certains réglages directement en dessous des effets dans la section Pré et Post-FX des canaux, mais cela ne résout pas complètement le problème. Surtout, si vous avez le malheur d’utiliser un autre logiciel que votre séquenceur en parallèle, vous retomberez à chaque fois sur la fenêtre principale d’Axiom lorsque vous cliquerez sur la fenêtre de l’effet voulu. Il faudra donc cliquer deux fois au lieu d’une et, mine de rien, cela peut faire perdre beaucoup de temps.
Profitons de ce point sur la forme du plug-in pour parler de la consommation CPU. Cette dernière est bien gérée, car elle diminue dès que vous ne jouez pas. Attention toutefois, certaines chaînes complexes pourraient mettre à mal votre machine. Il faudra alors adapter vos réglages pour trouver le meilleur compromis entre latence et performances. De base, Axiom surchargeait le processeur de notre iMac datant de fin 2015, et équipé d’un processeur i5 et de 16 Go de mémoire. Il nous a fallu modifier quelques paramètres de notre séquenceur, Studio One, pour optimiser tout cela. Au final, nous avons pu jouer sans latence, mais des machines moins puissantes rencontreront peut-être des soucis. Au final, c’est l’utilisation de nombreux effets et plug-ins externes qui nécessite beaucoup de ressources. Il faudra donc optimiser les éléments d’Axiom ou vos réglages audio si votre machine n’est pas récente. Une fois la configuration la plus adaptée trouvée, le logiciel devrait être tout à fait fiable pour une utilisation live.
Si quelques petits défauts pointent d’ores et déjà le bout de leur nez, vous allez rapidement voir qu’ils ne pèsent pas lourd dans la balance face aux grandes qualités d’Axiom.
Des courbes et des hommes
Nous l’avons déjà évoqué, l’élément central d’Axiom est sans conteste la section d’amplification. Comme vous le savez, elle se caractérise par la présence de deux canaux et de plusieurs chaînes d’effets Pré et Post-FX. Mais c’est surtout sur la partie simulation d’ampli que nous souhaitons nous arrêter dans ce chapitre. Rassurez-vous, les effets seront aussi au centre de nos préoccupations, mais cela devra attendre.
Pour chaque canal, il est possible de sélectionner un preset d’ampli spécifique, indépendant du preset global choisi dans le menu principal d’Axiom. Évidemment, vous pouvez aussi vous contenter du preset d’ampli lié au preset global que vous aurez choisi. Vous m’suivez ? La façade avant de l’ampli, représenté graphiquement au sein du logiciel, s’adaptera automatiquement en fonction du modèle d’ampli. On y trouve des réglages très classiques : Gain, Drive, Bass, Mid, Treble, Tone, et Volume. À partir de ces boutons, vous pourrez donc régler le son de votre ampli, que ce soit le gain ou l’égalisation. Si vous souhaitez aller beaucoup plus loin, il vous suffit alors de cliquer sur un petit bouton situé à droite de la section d’ampli pour faire apparaitre une nouvelle fenêtre. Attention, vous vous apprêtez à ouvrir la boîte de Pandore…
Mettons tout de suite fin au suspense : toute la partie simulation d’amplis correspond au logiciel Destructor de Blue Cat. Le soft de simulation d’ampli et de saturation a donc tout simplement été intégré à Axiom. Nous avons déjà testé Destructor, et nous vous renvoyons donc vers l’article de notre bien-aimé Nantho si vous souhaitez une présentation détaillée.
Pour résumé, Destructor est un outil d’amplification très évolué. Il est composé d’un gate et d’un compresseur de grande qualité en entrée, puis de trois parties : Preamp, Destruction et Post-Filter. Le premier élément indique clairement la couleur avec son nom, puisqu’il s’agit d’amplifier puis modeler le spectre du signal en amont. La Destruction, elle, consiste à produire une distorsion du signal en fonction de la dynamique. Quant à la section Post-Filter, il s’agit d’une forme de simulation de baffle. Chaque élément dispose de ses propres presets, ainsi que de modes Easy et Edit. Le premier mode se contente de proposer des réglages simples, alors que le second permet de rentrer encore plus en profondeur dans les paramètres.
Autant le dire tout de suite, on est complètement perdu en mode Edit ! En effet, la saturation de Destructor est certainement l’élément le plus compliqué à travailler dans Axiom. Il n’est pas évident de trouver rapidement une distorsion plaisante et proche d’un ampli classique pour guitare. Il faut travailler les courbes, et on ne sait pas bien par où commencer…
Heureusement, les presets sont là, et on apprend petit à petit à se servir de l’outil. Ça sonne diablement bien, même si les grosses saturations nous ont moins convaincus avec une guitare ! Une chose est sûre, nous sommes bien au-delà de la simulation d’ampli classique. On peut créer des saturations uniquement rendues possibles par le numérique, et c’est là l’une des grandes forces d’Axiom. De plus, certains défauts du Destructor original ont disparu. Ainsi, il y a enfin une fonction « Lock » permettant de bloquer certaines parties même lors d’un changement de preset. Un étonnant bouton « Random » générant au hasard différents presets pour chaque section fait aussi son arrivée. On peut donc s’en remettre pleinement à la machine pour créer aléatoirement des sonorités originales.
Enfin, ajoutons qu’il est possible de bypasser chacune des sections de Destructor. On peut donc, par exemple, désactiver la partie Post-Filter et charger son plug-in de simulation de baffle préféré (malheureusement, Axiom ne dispose pas de chargeur d’IR intégré). On peut aussi charger un Destructor dans les fameux « slots » du logiciel, ne garder que la partie préampli dans la section Input, et attaquer deux amplis de puissance grâce aux deux canaux. Bref, les possibilités sont innombrables.
À présent, écoutons plusieurs enregistrements illustrant les capacités d’Axiom en termes de simulation d’amplis :
- Axiom 1 Guitares Clean JC Boomy 02:22
- Axiom 2 Guitares Clean BMan Guitar 02:22
- Axiom 3 Guitares Clean AC Clean Fat 02:22
- Axiom 4 Guitares Clean Twangy Twang A 02:22
- Axiom 5 Guitares Crunch British 800 2×12 03:50
- Axiom 6 Guitares Crunch Twangy Crunch 03:50
- Axiom 7 Guitares Crunch 15 Crunch 03:50
- Axiom 8 Guitares Crunch Tele Crunch 03:50
- Axiom 9 Guitares Drive Nasty Hole 02:20
- Axiom 10 Guitares Drive Lead Country 02:20
- Axiom 11 Guitares Drive AC Drive 02:20
- Axiom 12 Guitares Drive Kitty Dist II 02:20
- Axiom 13 Guitares Hi Gain Modern Sharp 02:16
- Axiom 14 Guitares Hi Gain Sold Grave 02:16
- Axiom 15 Guitares Hi Gain MetaPlex 02:16
- Axiom 16 Guitares Hi Gain Triple Triple 02:16
Inception
Cette fois, attardons-nous sur les fameux emplacements destinés aux effets ou à des plug-ins tiers. Pour rappel, on les trouve dans la section Input, dans la section Master, et dans les chaînes Pré-FX et Post-FX de chacun des canaux d’amplis.
Ces slots peuvent abriter près de 40 effets intégrés ! On trouve des saturations à la pelle, des réverbes, un bit crusher, un chorus, un compresseur, un ducker, une palanquée de delays, un EQ, un harmonizer, des effets de pitch, un trémolo, une wah wah, un waveshaper, et tout un tas d’autres choses. Absolument tous les besoins fondamentaux d’un guitariste sont couverts. Et pour placer ces effets, il suffit de cliquer sur un emplacement vide et de sélectionner l’élément de notre choix. Tout marche d’enfer, y compris l’intégration des plug-ins tiers. Vous avez toujours rêvé d’associer votre réverbe Valhalla à votre config guitare ? C’est désormais possible.
Chaque effet dispose de sa propre fenêtre et de plusieurs presets qui, souvent, modifient drastiquement les sonorités. Encore une fois, les possibilités sonores sont vraiment impressionnantes. Surtout, Destructor est considéré comme un effet, vous pourrez donc créer des saturations folles. Et il en va de même pour Lates Replies.
Late Replies est un puissant outil de création de delays. À l’origine, il s’agit d’un plug-in indépendant conçu par Blue Cat, mais la marque a tout simplement choisi d’intégrer son logiciel à Axiom, à l’instar de Destructor. Avec ce delay, on peut imaginer ses propres patterns avec huit taps, ajouter quatre effets avant ou quatre effets après le delay, personnaliser chacune des répétitions en modifiant son volume, son panoramique, et même ajouter jusqu’à quatre effets sur une répétition précise. Évidemment, vous pouvez insérer n’importe quel effet, y compris Lates Replies lui-même, Destructor ou Axiom. C’est démentiel ! On trouve également deux boucles de feedback que l’on peut régler indépendamment et très finement, et sur lesquelles on peut ajouter… je vous le donne en mille : des effets ! Late Replies est complexe, mais bien foutu. On y retrouve facilement ses petits, la personnalisation est incroyable, il y a de nouveau un mode random, et, surtout, le son est d’enfer.
D’ailleurs, de manière générale, tous les effets sonnent bien, avec une mention spéciale pour le gate, la réverbe, ou encore les delays. La stéréo est sublime, et l’on peut, relativement facilement, recréer nos effets favoris. Si jamais certains effets ne vous convenaient pas, vous pourrez de toute façon les remplacer par vos plug-ins de prédilection. C’est simple, on ne se sent jamais limité par le logiciel. Quel tour de force !
Voici quelques extraits sonores :
- Axiom 17 Guitare doublée avec deux amplis et un chorus 00:28
- Axiom 18 Late Replies 1 01:18
- Axiom 19 Late Replies 2 00:46
- Axiom 20 Reverb 1 00:28
- Axiom 21 Reverb 2 00:40
- Axiom 22 Tremolo 00:40
- Axiom 23 Wah Wah 1 00:16
- Axiom 24 Wah Wah 2 00:16
- Axiom 25 Harmonizer + Waveshaper 01:16
- Axiom 26 Vibrato 01:16
Malgré notre enthousiasme, tout n’est pas rose dans la gestion des effets d’Axiom. Blue Cat a dû faire des compromis pour sortir son bébé, et certains points peuvent être grandement améliorés. Par exemple, le glisser/déposer n’est pas géré. C’est vraiment dommage, tant ce système est intuitif lorsqu’il s’agit de construire une chaîne d’effets. C’est d’autant plus gênant, qu’aucune fonction ne permet d’interchanger les effets. Nous espérons qu’une mise à jour modifiera rapidement cela car, l’intention du logiciel étant de nous pousser à expérimenter, on aimerait vraiment pouvoir modifier en un éclair la chaîne d’effets. Heureusement, une fonction copier/coller fonctionnant dans l’ensemble du logiciel est là. Vous pouvez copier/coller toute une chaîne, la sauvegarder dans vos favoris, copier un effet et ses réglages dans n’importe quel autre slot, y compris dans Late Replies par exemple. Au final, c’est surtout une fonction pour intervertir les effets qui manque.
Conclusion
Avec Axiom, Blue Cat nous impressionne. Le concepteur de logiciels a pour habitude de sortir des bons produits sortant de l’ordinaire, mais il nous semble que, cette fois, l’ambition est encore plus grande. En intégrant les plug-ins Destructor et Lates Replies, en proposant une quarantaine d’effets essentiels, et en offrant la possibilité de charger des plug-ins tiers, Blue Cat nous délivre une solution d’une richesse inouïe, pour un tarif correct de 199 €. Surtout, Axiom se démarque vraiment de la concurrence en adoptant une approche basée sur la construction sonore par étapes, sans se référer aux solutions analogiques traditionnelles. Ainsi, on ne changera pas une lampe ou un haut-parleur, mais on modifiera des courbes et des paramètres.
Bien sûr, cette philosophie ne plaira pas à tout le monde. Si vous souhaitez une solution plus traditionnelle, un Bias Amp 2 (que nous venons de tester), par exemple, fera plus l’affaire. On pourra néanmoins objecter que ces logiciels plus classiques exigent une connaissance du matériel guitare approfondie, et même du studio (il faut choisir des modèles de micros, les placer, etc.). Si Axiom fait peur dans un premier temps, il reste d’une grande logique dans son fonctionnement. L’omniprésence des presets (presets globaux, presets de chaînes d’effets, presets au sein de chaque effet ou ampli, etc.) facilite la tâche, et il ne faut pas hésiter à les utiliser. Au final, seuls le mode complexe de Destructor et les multiples paramètres de Lates Replies nous auront vraiment donné du fil à retordre. Nous sommes d’ailleurs encore loin de les maitriser… Ah oui, le dernier né de Blue Cat nous a moins convaincus sur les grosses saturations, en tout cas avec une guitare. La production est toutefois essentielle pour le son métal, et il est normal d’être déçu par une captation d’ampli. Si vous êtes un fondu de métal, il pourrait être bon de vous pencher plus en profondeur sur ce type de sonorités avec la démo, afin de vous faire un avis avant achat.
Axiom, c’est un logiciel jouissif de par son principe, et des sonorités convaincantes respectant la dynamique des instruments. Mais c’est aussi plein de petits défauts ergonomiques ! Les presets ne sont pas du tout mis en valeur, la gestion des multiples fenêtres peut être pénible, le glisser/déposer et une fonction pour intervertir les effets manquent cruellement, et le redimensionnement de fenêtre est bâtard. On aimerait aussi pouvoir directement charger des IR au format WAV dans le logiciel, ou pouvoir rentrer des valeurs précises pour chaque réglage (il faut se contenter des potards virtuels et de l’affichage des valeurs). Mais, fondamentalement, tout cela n’entache que très peu la belle expérience qu’offre Axiom.