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Test du plug-in de distorsion Destructor de Blue Cat Audio - Blue Cat’s Destructor déstructure avec style

9/10
Award Valeur sûre 2016
2016
Valeur sûre
Award

En conclusion du test consacré à l’excellent Dynamics 4, nous vous révélions que Blue Cat Audio avait encore beaucoup d’autres joujoux en préparation.

Aujour­d’hui, nous avons la chance de faire passer sur le grill l’un d’entre eux : le Blue Cat’s Destruc­tor. Ce dernier est décrit par son créa­teur comme « The distor­tion and amp sims factory that actually goes to 11 », soit « l’usine à distor­sion et simu­la­tion d’am­pli qui va vrai­ment jusqu’à 11 »… Cette réfé­rence au célèbre faux docu­men­taire Spinal Tap a de quoi mettre l’eau à la bouche. La bête est-elle à la hauteur de ses préten­tions ? C’est ce que nous allons voir tout de suite… 

À la mode de chez nous

Dispo­nible aux formats VST 2/3, AU, RTAS, DX et AAX pour Mac OS X et Windows, le Destruc­tor est un plug-in aux multiples visages. En ne se canton­nant pas à un seul type d’usage, il s’adresse de fait à une très large palette d’uti­li­sa­teurs. Il y a en premier lieu les guita­ristes et les bassistes pour le côté simu­la­tion d’am­pli. Et c’est bien normal puisqu’à la base, Guillaume Jeulin, l’homme caché sous le chat bleu, a créé le Destruc­tor pour satis­faire ses désirs inas­sou­vis d’am­pli­fi­ca­tion virtuelle pour sa 6 cordes — et unique­ment cela d’ailleurs, ici, point de section d’ef­fets avec réver­bé­ra­tion, chorus, delay, octa­ver et consort. Mais comme l’édi­teur français n’a pas pour habi­tude de faire dans la demi-mesure, il a trituré le code de l’en­gin pendant près de cinq ans afin d’ob­te­nir une véri­table fabrique à distor­sion avec de la satu­ra­tion sauce lampe, tran­sis­tor, bande, et même du bit-crushing. Cerise sur le gâteau, le Destruc­tor peut égale­ment verser dans le trai­te­ment de la dyna­mique façon analo­gique, car il est possible de gérer fine­ment la propor­tion de satu­ra­tion en fonc­tion de la dyna­mique du signal traité. Bref, il y a de quoi couvrir un panel d’ap­pli­ca­tions impres­sion­nant, large­ment au-delà de la simple simu­la­tion d’am­pli clas­sique. 

Face à une telle débauche de possi­bi­li­tés, nous serions en droit de nous inter­ro­ger quant à la mania­bi­lité du plug-in. Cepen­dant, Blue Cat Audio évite l’écueil de l’usine à gaz en tablant sur deux modes d’in­ter­face graphique judi­cieu­se­ment bapti­sés « Easy Mode » et « Edit Mode ». Du coup, chaque profil d’uti­li­sa­teur y trou­vera son compte. Cette dualité graphique va nous servir de fil conduc­teur pour ce test et nous allons donc commen­cer en nous penchant sur le mode le plus simple. 

Prêt-à-porter

Dès l’ou­ver­ture du plug-in, nous remarquons qu’il y a un net chan­ge­ment au niveau du graphisme de manière géné­rale par rapport aux autres produits de l’édi­teur. En lieu et place du logo en forme de patte de chat bleu­tée trône désor­mais un casque audio aux oreilles félines avec une forme d’onde entre les écou­teurs. Quant à l’in­ter­face en elle-même, le nouveau fond bleu, la séri­gra­phie moderne et les rota­tifs plus léchés confèrent au rendu visuel un surplus de dyna­misme fort bien­venu. Évidem­ment, cela ne change rien d’un point de vue sonore, mais l’uti­li­sa­tion du plug-in n’en est que plus agréable et nous espé­rons que les autres logi­ciels de Monsieur Jeulin profi­te­ront d’un lifting dans le genre à la faveur de prochaines mises à jour. Mais reve­nons à ce qui nous inté­resse vrai­ment : le son.

Blue Cat Audio Destructor : Presets

La chaîne de trai­te­ment du signal par le Destruc­tor est consti­tuée de plusieurs modules évoluant dans l’ordre suivant : gain d’en­trée, Gate, Compres­seur, Préamp (ou pré-filtre), Destruc­tion, Post-filtre, gain de sortie et limi­teur. Pour faire connais­sance avec l’en­gin, l’uti­li­sa­teur commen­cera géné­ra­le­ment par passer d’un preset à l’autre via le menu prin­ci­pal acces­sible en haut de l’in­ter­face. À l’ou­ver­ture de ce dernier, nous consta­tons que l’édi­teur a été parti­cu­liè­re­ment géné­reux à ce niveau : presets pour guitare et basse à foison, batte­ries et trai­te­ments de la dyna­mique consé­quents, sans oublier d’autres joyeu­se­tés de déstruc­tu­ra­tion de la pâte sonore. Rien qu’avec ça, il y a large­ment de quoi faire. Mais le plus beau, c’est que le Destruc­tor propose égale­ment des presets sépa­rés pour les trois modules Preamp, Destruc­tion et Post-filter. Mora­lité, même à un niveau d’uti­li­sa­tion « basique » en jouant seule­ment sur les presets, les possi­bi­li­tés ont de quoi donner le vertige ! Un préam­pli typé anglais avec une disto sauce bit-crusher et une enceinte améri­caine, qu’à cela ne tienne, c’est fait en un tour­ne­main. Simple et effi­cace, bravo ! Remarquons au passage que les chan­ge­ments de presets s’ac­com­pagnent de chan­ge­ments de style visuel pour les trois modules prin­ci­paux, mais nous y revien­drons plus tard…

Situés dans le coin supé­rieur gauche à côté du switch de bypass global, les deux potards de gain offrent +/- 40 dB. Les sections Gate et Comp présentent les réglages clas­siques et sont très effi­caces, ce qui n’a rien d’éton­nant de la part du créa­teur du Dyna­mics 4

Nous avons cepen­dant relevé quelques bémols, avec tout d’abord l’ab­sence de boutons de bypass sépa­rés. C’est dommage, car il faut donc remettre les ratios à 1:1 pour juger de l’im­pact de ces sections. Et nous ne pouvons pas comp­ter sur la compa­rai­son A/B pour remé­dier à cette absence, car, là encore, la fonc­tion fait défaut. Heureu­se­ment, l’Undo/Redo aide à faire passer la pilule. Ensuite, une fonc­tion « Lock » bloquant les réglages de ces sections ainsi que du gain d’en­trée lors des chan­ge­ments de presets aurait été fort bien­ve­nue, car, après tout, une fois ces détails réglés en regard du signal à trai­ter, il est rare d’avoir à y reve­nir. 

Avant de passer aux trois modules prin­ci­paux, un mot sur le limi­teur de type « brick­wall » en fin de chaîne. Premiè­re­ment, nous vous conseillons de toujours le lais­ser activé. En effet, si le passage d’un preset à un autre n’en­gendre pas de « glitch » audio, il peut tout de même s’avé­rer explo­sif lorsque l’on saute d’un son « clean » à un son hyper tordu. Deuxiè­me­ment, nous n’avons malheu­reu­se­ment pas la main sur le niveau plafond (Ceilling) et le réglage imposé nous semble trop élevé. Situé à 0 dBFS, il protège le maté­riel et les oreilles, mais cela n’est pas suffi­sant pour éviter de déclen­cher les voyants rouges de la console virtuelle de votre STAN, ce qui est ennuyeux à la longue. 

Voyons main­te­nant les modules Preamp, Destruc­tion, et Post-filter. Par défaut, ils sont présents en mode « Easy ». Ils offrent tous de gauche à droite un bouton de bypass, un sélec­teur de preset, un crête-mètre, un menu pour chan­ger les styles visuels « Easy », un switch d’agran­dis­se­ment ou de réduc­tion de l’in­ter­face et un bouton « e » pour bascu­ler en mode « Edit », mais nous en repar­le­rons plus tard.

Blue Cat Audio Destructor : GUI Styles

Prenons un instant pour évoquer les styles graphiques. Monsieur Jeulin n’y est pas allé avec le dos de la cuillère puisqu’il n’y en a pas moins de 1400 diffé­rents ! C’est énorme et il y en a vrai­ment pour tous les goûts. Le hic, c’est qu’il faut déam­bu­ler à l’aveu­glette au sein d’un menu qui, malgré un clas­se­ment par genre, n’en reste pas moins indi­ges­te… Pourquoi ne pas avoir ajouté un système de navi­ga­tion via clic de souris sur des flèches, histoire de pouvoir passer rapi­de­ment en revue ces styles comme cela est possible avec les presets ? Mystè­re… 

Passons aux modules Preamp et Post-filter qui disposent des mêmes réglages en mode « Easy ». Si le nom du premier ne laisse aucun doute sur sa fonc­tion, à savoir ampli­fier et mode­ler le spectre du signal avant « char­cu­tage » par le module Destruc­tion, le Post-filter néces­site une petite expli­ca­tion. D’après le manuel d’uti­li­sa­tion (très bien fait, didac­tique à souhait, mais unique­ment en anglais), le Post-filter permet de mani­pu­ler la réponse en fréquences en sortie de façon à simu­ler un HP, mais égale­ment la capta­tion par un micro ou bien encore le filtrage en peigne dû au mélange de plusieurs micros. Dans les faits, en mode « Easy », cela se traduit par une inter­face on ne peut plus simple, sans dépla­ce­ment de micros virtuels devant des ersatz de haut-parleurs comme nous en croi­sons souvent. Ici, juste quelques poten­tio­mètres virtuels dénom­més sobre­ment Bass, Mid, Treble, Tone (pas toujours présent) et Gain. Cette simpli­cité cache une arrière-boutique beau­coup plus complexe, mais suffira ample­ment à l’uti­li­sa­teur pressé. Notez que l’im­pact des potards sur le signal dépend du preset choisi.

Blue Cat Audio Destructor : Amps

Finis­sons ce tour du proprié­taire par ce qui consti­tue l’âme de la bête : le module Destruc­tion. En mode « Easy », nous avons accès à quatre para­mètres. Tout d’abord le poten­tio­mètre « Drive » déter­mine la quan­tité de satu­ra­tion, le style de distor­sion (pentode, triode, transfo, bande, fuzz, bit-crushing, etc.) dépen­dant du preset du module. Puis vient le puis­sant potard « Dyna­mics ». Ce dernier permet de doser l’in­fluence de la dyna­mique du signal entrant sur l’ap­pa­ri­tion de la satu­ra­tion. C’est diable­ment effi­cace pour adap­ter le compor­te­ment du Destruc­tor au style de jeu, un véri­table régal ! Comme son nom l’in­dique, le rota­tif « Mix » sert à gérer le mélange entre le signal clair et le signal saturé. Enfin, un réglage de gain permet d’ajus­ter le niveau en sortie du module. 

L’en­semble est vrai­ment plai­sant et facile à utili­ser, ce qui est une véri­table prouesse au regard de la palette sonore dispo­nible. En situa­tion de mixage, le Destruc­tor déstruc­ture les sculp­tures sonores avec une aisance et un goût certain. Quant à l’as­tiquage de manche en temps réel, le réglage Dyna­mics permet un confort de jeu jubi­la­toire. D’au­tant que l’en­gin n’in­duit aucun sample de compen­sa­tion de latence et que la consom­ma­tion CPU est plus que raison­nable (1 % maxi­mum sur un Mac Pro fin 2013 Hexa­cœur Xeon 3,5 GHz – 32 Go DDR3). Que demande le Peuple ? Plus, toujours plus, évidem­ment… Eh bien qu’à cela ne tienne, passons en mode « Edit » ! 

Haute couture 

Blue Cat Audio Destructor : LaptopScreen

En bascu­lant les modules Preamp, Destruc­tion et Post-filter en mode « Edit » via le bouton « e », nous avons accès à un véri­table atelier de créa­tion présen­tant un nombre impres­sion­nant de para­mètres. La taille de l’in­ter­face du plug-in s’adapte alors de façon dyna­mique afin d’af­fi­cher cette débauche de réglages, et le switch « + » pousse encore un peu l’agran­dis­se­ment au besoin… Le problème, c’est que sur un Laptop 13", le Destruc­tor dépasse les limites de l’écran dans cette confi­gu­ra­tion. Bon, nous ne sommes pas non plus obli­gés d’af­fi­cher les trois modules en mode « Edit » en même temps.  Autre souci, sur un écran large type 34" en 21/9e (3440 × 1440 pixels), le Destruc­tor paraît un poil petit même à son maxi­mum. Si ce n’est pas gênant en mode « Easy » grâce aux gros poten­tio­mètres, cela est parfois contrai­gnant pour certains para­mètres en mode « Edit ». Rien de rédhi­bi­toire cepen­dant, mais nous espé­rons tout de même qu’une mise à jour vien­dra corri­ger le tir à ce niveau-là.

À l’ins­tar du mode « Easy », les modules Preamp et Post-filter présentent les mêmes para­mètres :

  • Un filtre coupe-bas avec pente réglable ;
  • Deux filtres en plateau pour le bas et le haut du spectre qui corres­pondent respec­ti­ve­ment aux potards Bass et Treble du mode « Easy » ;
  • Trois filtres en cloches para­mé­triques, dont un corres­pon­dant au poten­tio­mètre Mid du mode « Easy » ;
  • Un filtre passe-bas avec pente réglable qui, s’il est actif, corres­pond au réglage Tone de la vue « Easy » ;
  • Un filtre en peigne pour créer des « trous » dans le spectre afin de se rappro­cher du phéno­mène de filtrage en peigne inter­ve­nant obli­ga­toi­re­ment dans le monde réel lors de l’en­re­gis­tre­ment dans une pièce avec un ou plusieurs micros ;
  • Slider pour le gain en sortie de module ;
  • Sélec­tion de la plage d’af­fi­chage en dB qui permet égale­ment de restreindre la course des poten­tio­mètres en mode « Easy » ;
  • Acti­va­tion de l’ana­lyse de spectre ;
  • Affi­chage, impor­ta­tion ou copier/coller d’une courbe de réfé­rence.

L’en­semble peut paraître touffu, mais les codes couleur utili­sés faci­litent gran­de­ment la mani­pu­la­tion de tout ce beau monde. Le filtre en peigne est une fonc­tion inat­ten­due, mais vrai­ment inté­res­sante en matière de sculp­ture sonore. Quant au couple Preamp/Post-filter, il est d’une effi­ca­cité redou­table : le premier permet de déstruc­tu­rer le signal avant satu­ra­tion de façon à maitri­ser les zones du spectre qui seront le plus « salies », tandis que le second rééqui­libre le tout en sortie.

Notre seul regret vient de l’usage de la courbe de réfé­rence. En effet, il est possible d’im­por­ter des courbes de réponse en fréquences basées sur du maté­riel hard­ware, ces courbes étant mesu­rées avec le plug-in FreqA­na­lyst Multi de la marque. Cepen­dant, le Destruc­tor se contente d’af­fi­cher ces courbes et c’est à l’uti­li­sa­teur d’es­sayer de s’en rappro­cher le plus possible avec les diffé­rents filtres offerts. N’au­rait-il pas été possible d’au­to­ma­ti­ser la chose comme d’autres plug-ins le proposent ? En revanche, cette fonc­tion est tout de même très pratique pour une chose : l’équi­li­brage entre le Preamp et le Post-filter. De fait, il est possible d’uti­li­ser la courbe d’un des modules en tant que réfé­rence pour l’autre, ce qui fait gagner un temps précieux. 

Blue Cat Audio Destructor : Destruction Edit

Le mode « Edit » du module Destruc­tion est autre­ment plus chargé que les deux autres et a vrai­ment de quoi effrayer de prime abord. Rendez-vous compte, il y a une ving­taine de para­mètres en plus des cinq déjà présents en mode « Easy ». Devant cette opulence, il nous est impos­sible de trai­ter ce module par le menu, car ce banc d’es­sai déjà consé­quent n’en fini­rait plus. Sachez toute­fois qu’après lecture du manuel (que je conseille d’ailleurs à toute personne s’in­té­res­sant de près ou de loin au phéno­mène de distor­sion d’un signal audio) et analyse du fonc­tion­ne­ment de quelques presets, tritu­rer les entrailles de ce module afin de cise­ler la distor­sion est tout bonne­ment jubi­la­toire. De plus, la fenêtre « Shaper » au cœur du module offre des retours visuels en temps réel sacré­ment pratiques pour comprendre ce que nous faisons subir à notre signal. Sans comp­ter que ce « Shaper » dispose lui aussi de son propre système de presets !

Enfin, nous ne pouvons nous empê­cher d’évoquer la zone « Shape Dyna­mics » tant elle est puis­sante. C’est ici que nous pouvons affi­ner l’im­pact qu’aura la dyna­mique du signal source sur la satu­ra­tion. Voici ce que cela donne :

01 Gtr dyna­mix Rere dry
00:0000:33
  • 01 Gtr dyna­mix Rere dry 00:33
  • 02 Gtr dyna­mix Rere wet 01 00:33
  • 03 Gtr dyna­mix Rere wet 02 00:33

Il y a de quoi adap­ter le rendu à votre jeu, ou bien recréer le compor­te­ment de votre ampli favori avec préci­sion, etc. Mais ça ne s’ar­rête pas là, puisque nous pouvons obte­nir des résul­tats diffi­ci­le­ment réali­sables dans la « vraie vie », comme ici avec la distor­sion qui n’in­ter­vient que sur le déclin du signal :

04 Pend­leo­nium dry
00:0000:11
  • 04 Pend­leo­nium dry 00:11
  • 05 Pend­leo­nium reverse 00:11

Et comme cette section « Shape Dyna­mics » accepte d’être pilo­tée par un side­chain externe, les pers­pec­tives créa­tives sont immenses ! Sur cet exemple tout bête consti­tué d’une batte­rie et d’une onde sinu­soï­dale basique, nous pouvons rapi­de­ment obte­nir quelque chose de plus inté­res­sant en tordant la sinu­soïde en rythme :

06 Sine Drums dry
00:0000:11
  • 06 Sine Drums dry 00:11
  • 07 Sine Drums wet 00:11
Blue Cat Audio Destructor : Spectrum

Ce n’est certes pas le Pérou, car le but est ici d’illus­trer une fonc­tion, mais imagi­nez par exemple une ligne de basse qui serait « clean » sur les coups de grosse caisse et ultra satu­rée le reste du temps. Inté­res­sant, non ? 

Il y aurait encore beau­coup à dire sur ce Destruc­tor, en évoquant par exemple le copier/coller de presets entre instances du plug-ins, le MIDI Learn aux petits oignons, l’ab­sence d’un potard Dry/Wet global, les réglages Thre­shold et Ceiling trop petits de la section « Shape Dyna­mics », le manque de version stan­da­lone — mais pour cela, il y a toujours la solu­tion Blue Cat’s Patch­work, la puis­sance décu­plée de la bête lorsqu’elle est asso­ciée au MB-7 Mixer de la marque pour du trai­te­ment multi­bande, etc. Mais l’es­sen­tiel nous semble être là. L’ou­til est donc diable­ment exci­tant sur le papier, et avant de perdre défi­ni­ti­ve­ment le lecteur, voyons ce que cela donne dans les faits en enchaî­nant sur les exemples sonores. Ami(e)s AFien(ne)s, à vos enceintes !

Défilé

Impos­sible d’être exhaus­tif tant les possi­bi­li­tés du Destruc­tor sont immenses. Voici cepen­dant quelques extraits qui, nous l’es­pé­rons, vous donne­ront envie de tester la version de démons­tra­tion par vous-même. Notez qu’au­cun autre plug-in n’est inter­venu dans la créa­tion de ces samples.

Commençons genti­ment avec des sons de guitare plus ou moins « clean ». Les extraits jazz sont issus d’une Gretsch White Falcon en posi­tion manche, les sons clairs proviennent d’une Fender Stra­to­cas­ter Stan­dard.

08 Gtr Jazz DI
00:0000:17
  • 08 Gtr Jazz DI 00:17
  • 09 Gtr Jazz JC 00:17
  • 10 Gtr Jazz street 00:17
  • 11 Gtr Jazz dirty 00:17
  • 12 Gtr Clean Black­Face Neck 00:27
  • 13 Gtr Clean Tweed­Comp Neck 00:27
  • 14 Gtr Clean Tweed­Comp Middle 00:26
  • 15 Gtr Clean Tweed­Comp Bridge 00:25

Conti­nuons avec des sons plus crous­tillants sur une Fender Tele­cas­ter Stan­dard.

16 Gtr Crunch brea­king neck
00:0000:23
  • 16 Gtr Crunch brea­king neck 00:23
  • 17 Gtr Crunch light neck 00:23
  • 18 Gtr Crunch twangy bridge 00:24
  • 19 Gtr Crunch tweed­comp bridge 00:24
  • 20 Gtr Crunch grange neck 00:23

Pous­sons à présent le « Drive » avec une Gibson Les Paul Stan­dard en posi­tion manche.

21 Gtr Drive 70s
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  • 21 Gtr Drive 70s 00:25
  • 22 Gtr Drive High­way 00:25

Pour ceux qui trouvent que ça manque de fer, voici le passage spécial dédi­cace à Popeye avec une Ibanez RG3550MZ.

23 Gtr Metal bridge cali­for­nia
00:0000:19
  • 23 Gtr Metal bridge cali­for­nia 00:19
  • 24 Gtr Metal bridge hi 00:19
  • 25 Gtr Metal middle neck angry 00:19
  • 26 Gtr Metal neck bubbles 00:20
  • 27 Gtr Metal neck cave­man 00:20
  • 28 Gtr Metal neck eleven 00:20
  • 29 Gtr Metal neck heavy 00:20
  • 30 Gtr Metal neck mega­dead 00:20
  • 31 Gtr Metal neck pump­kin 00:20
  • 32 Gtr Metal neck viking 00:20

Pour en finir avec la 6 cordes, nous vous propo­sons deux exemples un peu parti­cu­liers. Comme nous l’avons déjà dit, le Destruc­tor n’in­clut pas de pédales d’ef­fets à propre­ment parler. Toute­fois, des confi­gu­ra­tions origi­nales sont envi­sa­geables. Sur le premier exemple, nous avons utilisé deux instances du plug-in placées en série avec un preset de pédale de distor­sion pour la première, et un preset d’am­pli clair pour la seconde. Sur le deuxième extrait, nous utili­sons le pilo­tage MIDI d’un filtre en cloche du module Preamp afin de simu­ler une pédale wah-wah. Les rendus sont plai­sants, ne trou­vez-vous pas ?

33 Gtr Pedal
00:0000:24
  • 33 Gtr Pedal 00:24
  • 34 Gtr Funky Wah 00:20

Passons à présent à quelques extraits consa­crés à la basse. Au programme, slap, sons clairs, sons genti­ment satu­rés, voire carré­ment fuzzy, puis destruc­tion tota­le…

35 Bass Slap dry
00:0000:23
  • 35 Bass Slap dry 00:23
  • 36 Bass Slap 01 00:23
  • 37 Bass Slap 02 00:23
  • 38 Bass Slap 03 00:23
  • 39 Bass Killing dry 00:19
  • 40 Bass Killing modern 00:19
  • 41 Bass Killing tube 00:19
  • 42 Bass Killing walking 00:19
  • 43 Bass Killing bite 00:19
  • 44 Bass Ciga­rette dry 00:38
  • 45 Bass Ciga­rette fuzzy 00:38
  • 46 Bass Ciga­rette buzzy 00:38
  • 47 Bass Ciga­rette 1 bit 00:38
  • 48 Bass Ciga­rette 3 bit 00:38
  • 49 Bass Ciga­rette 3 bit Disto 00:38

Sur une voix, le Destruc­tor est égale­ment capable de déli­vrer une pâte sonore très inté­res­sante tout en malaxant la dyna­mique.

50 Vox dry
00:0000:30
  • 50 Vox dry 00:30
  • 51 Vox Tube­Ri­der 00:30
  • 52 Vox Xpres­sor 00:30
  • 53 Vox Motown 00:30
  • 54 Vox Oldies 00:30

Enfin, placé en insert d’un bus de batte­rie, l’en­gin tire encore une fois son épingle du jeu en passant le plus simple­ment du monde de l’élé­gance sobre à l’ex­cen­tri­cité la plus tordue.

55 Drums dry
00:0000:24
  • 55 Drums dry 00:24
  • 56 Drums fat 00:18
  • 57 Drums solid 00:24
  • 58 Drums tapish 00:24
  • 59 Drums thick 00:24
  • 60 Drums warmish 00:24
  • 61 Drums little crush 00:24
  • 62 Drums fat kick 00:18
  • 63 Drums messed up 00:18
  • 64 Drums destruc­tion full 00:19
  • 65 Drums destruc­tion paral­lel 00:24

My tailor is rich

Que dire en conclu­sion de ce banc d’es­sai mara­thon ? Tout simple­ment que, si le Destruc­tor n’est pas parfait, Blue Cat Audio réalise cepen­dant un véri­table tour de force. Les modes « Easy » et « Edit » alliés aux multiples niveaux de presets satis­fe­ront tout le monde, du guita­riste pressé à l’in­gé­nieur du son exigeant, en passant par le Sound Desi­gner en quête d’un trai­te­ment sur mesure. Et bien entendu, le son est défi­ni­ti­ve­ment de haute volée ! Si nous ajou­tons dans la balance le tarif attrac­tif (79 € HT et –20 % de remise au lance­ment) et le fait que la majo­rité des problèmes rele­vés ici peuvent faci­le­ment être réglés à la faveur d’une mise à jour, nous obte­nons clai­re­ment un « must have » !

  • Blue Cat Audio Destructor : Presets
  • Blue Cat Audio Destructor : WideScreen
  • Blue Cat Audio Destructor : LaptopScreen
  • Blue Cat Audio Destructor : Amps
  • Blue Cat Audio Destructor : Spectrum
  • Blue Cat Audio Destructor : Destruction Edit
  • Blue Cat Audio Destructor : GUI Styles
  • Blue Cat Audio Destructor : Signal Flow

 

Notre avis : 9/10

Award Valeur sûre 2016
2016
Valeur sûre
Award
  • Qualité et variété sonore
  • S’adresse à plusieurs profils d’utilisateur
  • Adaptable à la dynamique de jeu
  • Système de presets à plusieurs niveaux
  • Nombre impressionnant de presets de qualités
  • Pas de glitch entre les presets
  • Modes "Easy" et "Edit"
  • Nombreux retours visuels didactiques et utiles
  • Fonction Undo/Redo
  • Filtre en peigne pour les modules "Preamp" et "Post-filter"
  • Puissance de la section Destruction en mode "Edit"
  • Sidechain externe
  • MIDI Learn complet
  • 0 latence
  • Faible consommation CPU
  • Qualité du manuel
  • Tarif
  • Pas de fonction A/B
  • Pas de bypass pour le Gate et le Comp
  • Pas de fonction "Lock"
  • Absence d’un Dry/Wet global
  • Ceiling du limiteur pas assez bas
  • Pas de version standalone
  • Peut mieux faire niveau exploitation des courbes de référence
  • Quelques problèmes de taille d’interface
  • Menu pour les styles graphiques peu pratique

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