Sujet Sommation analogique ou numerique ?
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funkakuchi
Je me pose la question de la sommation analogique ou numerique ?...
Du point de vue dynamique, couleure du son et de l'image stereo...?
Car les sommateurs analogiques ont le vent en poupe en ce moment(tous les constructeurs ou presque sortent des sommateurs analogiques: phenomene de mode ou reel apport au niveau du son?, a part le fait de diminuer le nombre de conversions si on veut passer par du matos externe au mix...), mais je n'ai jamais encore pu comparer un meme mix, l'un somme en analog et l'autre en numerique.
Je me demande il y a une difference audible favorable a l'analogique, voila...
Y en a t'il parmis vous qui ont effectue des comparasions...?
Edit de la modération : suite à d'innombrables pages de débats sur des années, il est ressorti ceci de la discussion :
bon du coup apparement vous dites en gros que un sommateur ca sert a rien quoi ... ?Pas du tout.
Si tu veux un résumé :
- d'aucuns (dont certains tout à fait dignes de confiance pour ma part) estiment qu'il apporte un plus au niveau sonore
- certains n'en sont pas convaincus sur les bases théoriques, sans pourtant nier que ça puisse être tout de même vrai
- personne ne semble à même de fournir des explications théoriques ou techniques justifiant du meilleur résultat sonore*. Ceux qui s'y risquent le font généralement en critiquant la sommation numérique en débitant de monstrueuses âneries.
* la seule explication logique qui ait pour l'instant été fournie est que la coloration induite par l'analogique apporte un plus musicial. Ce qui est en partie en contradiction avec la transparence vantée par les vendeurs de sommateurs haut de gamme.
Au final, à peu près tout le monde s'entend pour dire que l'investissement dans un sommateur analogique n'est clairement pas une priorité et n'est judicieux qu'après avoir investi dans bien d'autres choses plus essentielles au studio et probablement à condition d'avoir un certain nombre de périphériques hardware qu'on souhaite exploiter en bout de chaîne de mix.
Will Zégal
Mais il explique une démarche qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui me semble cohérente. C'est pas parce qu'on travaille différemment ou qu'une démarche ne nous semble pas à nous la plus valide qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain. Il ne s'agit pas non plus d'adhérer et d'imiter.
Je pense qu'il ne faut pas confondre le fait que des gens témoignent de leur façon de bosser avec le fait qu'ils puissent déclarer qu'il faut que tout le monde fasse pareil.
Dr Pouet
Je pense qu'il ne faut pas confondre le fait que des gens témoignent de leur façon de bosser avec le fait qu'ils puissent déclarer qu'il faut que tout le monde fasse pareil.
Tout à fait.
Et ça reste non moins intéressant d'avoir des témoignages sur la manière de travailler.
laurend
2 + 2 = 4 + l'arrondi de calcul en 32 ou 64 bits (respectivement 9 et 20 décimales après la virgule)
Sommation analogique:
2 + 2 = 4 + bruit + distorsion. Pour une console NEO de SPL, la plage de dynamique est de 122 dB soit 7 zéros après la virgule. Chez Dangerous avec juste 112 dB, l'ajout est à la sixième décimale après la virgule.
Comme il n'y a pas beaucoup de conditions de monitoring qui permettent de faire la différence entre ces deux solutions, il faut une nette dégradation du signal pour que la différence devienne notable à l'écoute.
"Qu'il est grand le mystère de la sommation analogique !"
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[ Dernière édition du message le 15/09/2017 à 18:26:15 ]
Anonyme
Pas très pour qui s'y intéresse un peu.
Je n'ai pas lu l'article, donc mon tout petit commentaire vaut ce qu'il vaut. Mixer au travers d'un sommateur analo, c'est se permettre éventuellement de ne pas faire trop gaffe aux débordements car chaque stem (voir voie) qui sera sommé en analo, ne le sera pas en num. Si on somme en num, on peut déborder, et donc avoir des excès de niveaux non maitrisés. Mais finalement, il faudra bien finir par les gérer quelque part.
music007
J'avoue ne pas trop comprendre.
Une bonne gestion des gains en itb donnera de bons résultats au mixage . Et voilà que je lis que certains trouvent que c'est mieux de taper dans le rouge en analogique ? N'existe t'il pas de bons outils pour simuler l'effet recherché ?
Hé hé j'irai plus loin que toi:
Quand on a une méthode et des habitudes de travail et qu'on a du matériel déjà amorti, pourquoi ne pas continuer à travailler en analogique?
_Ca se justifie d'un point de vu commercial, pas besoin de réinvestir, particulièrement quand on a acheté des machines à prix cassés.
C'est très bien pour eux, histoire peut être aussi de justifier un salaire qui reste important. Ca sert à faire du buzz dans la tête des futurs clients: c'est forcément bankable une belle console bien large, dans un beau studio avec 100000 € de périphériques qui servent juste à faire joli, utilisé dix pour cent du temps, ainsi que sommer un mix qui sort d'une session Pro Tools.
Un bon système DAW avec les plugins qui permettent de bien travailler, de reproduire certaines subtilités analogiques, le tout sur un écran de 15 pouces, çà ne fait pas rêver les clients...
Autre chose:
Si on veut être capable de reprendre un travail qu'on a fait il y a 10 ans, en ITB c'est quand même d'une simplicité déconcertante (un simple click et c'est parti), sachant que dans la plus part des structures commerciales le matériel est renouvelé de temps en temps, et qu'une session de DAW reste ouvrable même 10 ans en 1 click.
Après si le client a de l'argent pour payer un Recall de set up qui dure la journée... Notre métier, c'est aussi de faire réver les clients, ça peut être aussi un argument vers la sommation analogique.
La réalité commerciale de la plus part d'entre nous, nous oblige à aller dans un sens.
Quelques "notables" (ce n'est pas péjoratif quand je l'écris), peuvent se permettre financièrement d'aller travailler dans de grosses structures. C'est assez facile quand on a des clients bien financés, voir important si on veut les garder...
Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas un gage de qualité.
Si on veut aller plus loin dans le sujet de départ (sommation versus ITB), ce qui compte c'est le résultat final et le temps passé dans une réalité commerciale toujours plus féroce.
De mon point de vu ce sujet appartient vraiment au passé et est révélateur d'une transition et une mutation de notre travail.
Quand on fait du son en loisir, ou quand on est musicien, la situation est bien différente!
[ Dernière édition du message le 15/09/2017 à 21:54:24 ]
Darkmoon
[...] Mixer au travers d'un sommateur analo, c'est se permettre éventuellement de ne pas faire trop gaffe aux débordements car chaque stem (voir voie) qui sera sommé en analo, ne le sera pas en num. Si on somme en num, on peut déborder, et donc avoir des excès de niveaux non maitrisés. Mais finalement, il faudra bien finir par les gérer quelque part.
Voilà, c'est exactement ce que deux d'entre nous croient avoir interprété des propos de Dupont dans l'article. Ça n'a rien de fumeux en soi, c'est juste discutable — en tant que methode — si ce n'est parce que, comme tu le dis, faut de toute façon finir par gérer le tout quelque part. Et c'est pourquoi, je pense, que certains qualifient ses propos de « fumeux ». Pour moi, ce qualificatif n'est pas le bon dans la mesure où, comme Will là souligné (ainsi que moi-même, précédemment), Fab ne fait que partager une préférence perso en disant que ça méthode le dispense — lui — d'avoir à gérer le tout dans le DAW. Ce n'est pas comme s'il disait que ce qu'il fait est la seule méthode valable/possible et/ou qu'il est impossible de gérer le tout dans le DAW.
Bref, en gros, sur le fond, j'suis d'accord avec vous tous! C'est juste que j'ai réagi au qualificatif de « fumeux » parce que je pense qu'il est un peu trop fort pour ce cas précis. Dans le cas présent, c'est « discutable », ce n'est « pas nécessaire », « suffi de... », etc., mais l'on est pas en présence d'un mec qui prétend que le sommateur améliorera le son ou qu'il est indispensable d'installer une pyramide d'alu sur ses enceintes où je ne sais quel autre « trick » d'idiophile completement tordu. Il y a quand même tout un continuum entre la raison/science, les préférences perso et les âneries et je pense qu'il faut tenter d'user des qualificatifs correspondants et appropriés. Parce que si ce que dit Dupont est fumeux, que nous reste-t-il pour qualifier encore plus sévèrement les vraies âneries des idiophiles.
"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou
laurend
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[ Dernière édition du message le 16/09/2017 à 11:26:05 ]
EraTom
Ce que je trouve fumeux, c'est d'avoir des dépassements et les alarmes qui vont avec, dans les 112 dB de dynamique offerts par un sommateur analogique. Et ce qui est encore plus fumeux est d'avoir des problèmes à contrôler son mix quand on travaille avec une précision de 32 ou 64 bits sans garde-fou analogique.
globule_655
Je ne voulais pas dire qu'en mixe on ne s'occupe pas de la dynamique.
Ce que je voulais dire c'est que l'on ne s'inquiète pas a priori de savoir si l'ensemble "tape dans le rouge" mais plutôt de savoir si l'ensemble est cohérent.
Et ce qui est encore plus fumeux est d'avoir des problèmes à contrôler son mix quand on travaille avec une précision de 32 ou 64 bits sans garde-fou analogique.
Autant je n'ai pas beaucoup d'estime pour Dupont (et c'est mon droit), autant là je peux aller dans son sens.
Quand on mixe, tout est histoire de ressenti. On a besoin de réagir à la musique de manière instinctive et directe afin de prendre les décisions qui permettront à l'auditeur de ressentir le maximum d'émotion.
Le "sweet spot" dont il parle n'est pas un garde fou qui empêche de faire une quelconque connerie et je pense qu'il s'est mal exprimé sur ce point (ou alors il mérite vraiment le peu d'estime que j'ai pour lui, au choix). Le "sweet spot", c'est ce moment où en poussant le fader, le son est à son meilleur potentiel sonore. C'est là qu'il a le plus d'impact, qu'il nous prend le plus aux tripes, qu'il est le plus clair/cohérent.
C'est quelque chose de TOTALEMENT et purement subjectif. D'ailleurs, il est certains que le "sweet spot" des uns ne sera pas forcément le même que celui des autres sur une même machine.
Du coup, ce sweet spot permet de mixer entièrement au feeling, les choses donnant l'impression de se mettre en place d'elles-même, sans effort. On peut donc réagir à la musique de la manière dont elle a été conçue pour être ressentie et mixer plus vite, plus efficacement et surtout, d'y prendre beaucoup plus de plaisir. Pas besoin de regarder les indicateurs de niveau ou de se préoccuper des limites du système. Tout un pan technique/rationnel pouvant bloquer l'inspiration est retiré de l'équation et on peut se concentrer sur l'essentiel.
Pour faire une analogie, la situation de mixer sans ce sweet spot ressemble à la frustration du musicien qui se sent inspiré mais qui, avant de pouvoir faire quoi que ce soit doit allumer tout son matos, aller chercher son instrument rangé au placard, sortir un micro, tirer du cable, créer une session dans son DAW préféré, faire le gain du micro et éventuellement le déplacer...etc avant de pouvoir enregistrer quoi que ce soit.
Ça fonctionne et on peut y arriver très bien. Cela demande juste beaucoup plus d'efforts dont on se passerait volontier.
Pour en revenir aux sommateurs, on fait aujourd'hui des choses très bien en plugins qui permettent plus ou moins de retrouver ces sensations. Ce n'est pas encore tout à fait pareil mais avec un peu peaufinage et de recherche, on peut s'y retrouver presque complètement.
Mon avis, pour ce qu'il vaut
Peace
Glob
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