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Sujet Différence de son entre les DAW : un mythe ?

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Sujet de la discussion Différence de son entre les DAW : un mythe ?
J'ouvre un nouveau thread pour une discussion qui a commencé dans le sujet Comment sont créés les kicks des productions actuelles ?.
Suite à la remarque d'un membre qui disait qu'on peut avoir le gros son avec seulement des plugs, nous parlions de l'intervention de la qualité des convertos, des plugs et des DAW utilisés.
Nous étions en train de dire qu les DAW et les plugs n'interviennent pas dans ce qui sort du monitoring et que la différence de son entre les bounces et les L-R des softs est un mythe. Voici ma réponse aux derniers posts :


Citation : ben sans être méchant, si ils t'on répondus ca, c'est qu'ils n'y connaissent pas grand chose, d'une parsque les calculs sont faits en 32 bit flottant dans TOUS LES CAS (sauf certains plugs particuliers), et de deux parsqu'il n'y a pas de notion de qualité de calcul à partir du moment ou on applique le même algorythme, on est en numérique, c'est du 1 et du 0, soit ca marche et ca fait tout le temps pareil partout, soit ca marche pas.



Ca me parait logique, mais tous les mecs qui m'ont dit entendre des différences entre les DAW sont des ingés, et pas des mecs qui ont appris sur le tas... comme quoi, ce ne sont pas des clichés de débutants.

Citation : ben oubli ton test alors, il ne vaut rien.



Citation : Tu as répondu toi même au mystère



Je suis d'accord que pour que la mesure soit bonne, on reproduit EXACTEMENT la même situation dans les deux cas; mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'on n'obitenne pas le même résultat, quelque soit l'audio sur lequel l'effet est appliqué !
Ca voudrait dire qu'avec un simple coupe haut, on n'a pas le même son sur une guitare que sur une voix par exemple ?

Après ça vient peut être du fait que la source stéréo était un mix entier et que les sources mono étaient des prises de son brutes et individuelles...
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231
Citation :
même pas, si?? je veux dire mathematiquement, y'a aucun indice sur l'intersample.

Si si.

Chaque échantillon représente une courbe appelée "sinus cardinal" (sinc en maths), d'amplitude égale à la valeur du sample. Quand l'amplitude vaut 1 (1.0 sur le schéma), la courbe est :
350px-Sinc_function_%28both%29.svg.png

L'axe horizontal est l'axe temporel. Donc pour reconstituer la forme d'onde, il faut remplacer chaque sample par cette courbe, en "zoomant verticalement" pour que le sommet de la courbe corresponde à la valeur du sample, puis additionner toutes ces courbes. On voit que c'est un peu plus compliqué que de relier les points entre eux !

Et comme ça demanderait beaucoup trop de puissance de calcul, juste pour avoir une courbe réaliste quand on zoome à mort, on comprend que les logiciels de musique ne fassent pas ça.



Revenons à "mathematiquement, y'a aucun indice sur l'intersample", et supposons 2 sample successifs à 0dBFS (amplitude = 1,00 ici) :

Le premier, additionné au second va donner cela, qui dépasse de 1,0. Bon ça dépasse beaucoup trop, parce-que je n'ai pas bien espacé mes samples (pas bien respecté l'axe temporel), mais l'idée est là.


EDIT ----> J'ai réussi à mettre toutes les courbes sur le même dessin. Regardez donc plutôt ce dernier.

[ Dernière édition du message le 10/07/2011 à 12:59:10 ]

232
Citation :
Dans le cas d'un codage à virgule fixe, le SNR est constant

typo : "virgule flottante". ;)

De toute façon, pour la virgule fixe chez Protools, je pense que c'est une caontrainte technique historique, pas un choix libre et délibéré. D'un autre côté, ils ont fait ce qu'il faut pour éviter les saturations, c'est expliqué dans un de leur doc.

Au final je pense qu'il est impossible de faire la différence à l'oreille entre protools et un DAW à virgule flottante. Par contre ça impose des contraintes pratique côté protools (nombre max de pistes fixe...)
233
Citation :
typo : "virgule flottante".

Oops ! Oui, virgule flottante.

Le choix de la virgule fixe se comprend très bien à cause du choix de réaliser des traitements sur des DSP, généralement en virgule fixe.


Citation :
Au final je pense qu'il est impossible de faire la différence à l'oreille entre protools et un DAW à virgule flottante.

Oui il faudrait vraiment pousser l'outil dans des applications qui ne collent pas avec une utilisation normale.

Cependant, l'argument publicitaire "24bits HD" est quand-même une petite escroquerie :
- avec un gros gain, le bruit de quantif de la virgule fixe se fait fatalement avant la solution en virgule flottante.
- si un plugin tourne en 32 float, il faudra a priori une étape de dithering en sortie pour la repasser en 24 fixe.

Dans la doc de tous les autres DAW on peut trouver des conseils pour faire du resampling du genre "garder le format 32 float si possible, le passage en 24bits (ou 16bits) fixe ne doit être réalisé qu'à l'ultime synthèse"...
234
Sujet super intéressant parceque j'y apprend plein de choses. En tant que novice j'ai cependant quelques questions me viennent :
Si l'informatique utilise du binaire pour transmettre les infos, mais ça est-ce un gage d'absence totale d'erreur? Ne s'agit t'il pas d'une base, et si on passe tout ça en base 12 ou 10 là d'un coup l'erreur redevient possible ?
D'autre part est-ce que deux développeur différents vont utiliser les mêmes méthode pour réaliser leurs moteurs audio, et dans ce cas à quoi bon en développer plusieurs ?
Considérer un daw sans prendre en compte ses eq, pan, gestion des plugins propres est-il réllement judicieux car l'outil peut lui aussi orienter la façon de travailler et du coup le résultat sera inévitablement différent d'un Daw à l'autre : par exemple je compose pas de la même façon quand je change de gratte ou de son pour ma part.
Et pour rajouter un peut de mystique : qu'en est-il du ghost in the shell ?:mdr:

[ Dernière édition du message le 10/07/2011 à 17:57:25 ]

235
cimer pour l'explication, je connaissais pas la maniere dont etait recre le signal a partir des samples.

[ Dernière édition du message le 11/07/2011 à 07:25:26 ]

236
Silicon > :boire:

(je n'ai peut-être pas assez souligné ce point : il s'agit bien de la reconstruction mathématique, donc c'est le résultat théorique de la reconstruction = le résultat que l'on devrait obtenir si tout était parfait. Mais ce n'est pas comme ça qu'un convertisseur fonctionne ; électriquement, et du temps des convertisseurs "simples", pas bitstream, on fabrique des marches d'escalier, que l'on lisse avec un filtre passe-bas).

Citation :
Si l'informatique utilise du binaire pour transmettre les infos, mais ça est-ce un gage d'absence totale d'erreur?

Il n'y a pas de réponse simple à ta question, et qui soit valable dans tous les cas. Dans beaucoup de cas le numérique évite les erreurs, là où elles étaient inévitables en analogique. Mais ça a quand même ses limitations.

Exemple d'absence d'erreur : on recopie 10 fois le même fichier successivement, le dixième est parfaitement identique au premier. Si on faisait une copie audio entre bandes magnétiques, à la dixième il y a pas mal de pertes.

Erreurs très faibles indécelables : faire la sommation de 40 pistes, appliquer des gains... pour le prix "très faible" d'un ordinateur, on a une absence de souffle et de distorsion inégalable en analogique, même à 1000 fois plus cher, avec une console et un magnétophone les meilleurs du monde.

Par contre il n'est pas simple de trouver les équations qui donnent des effets aussi "beaux à l'oreille" que ceux qu'on obtient avec certains appareils analogiques.


Citation :
Ne s'agit t'il pas d'une base, et si on passe tout ça en base 12 ou 10 là d'un coup l'erreur redevient possible ?

Le binaire est effectivement la base 2, mais changer de base ne provoque pas d'erreur.

Citation :
D'autre part est-ce que deux développeur différents vont utiliser les mêmes méthode pour réaliser leurs moteurs audio, et dans ce cas à quoi bon en développer plusieurs ?

Vaste question ! Mais 2 constructeurs automobiles vont utiliser des méthodes similaires, avec des choix un peu différents, donc des points forts et faibles différents.

Mais les points forts et faibles ne portent pas sur la qualité audio. Ça porte sur des capacités techniques. Par exemple Live privilégie le fonctionnement Live, sans s'interrompre, tout en ajoutant des pistes ou des samples. A puissance de calcul égale, Logic et Cubase doivent permettre d'avoir plus de pistes, d'effets... et doivent être plus flexibles. Récemment Logic a amélioré sa gestion des microprocesseurs multi-cœurs etc etc...


Citation :
l'outil peut lui aussi orienter la façon de travailler

L'ergonomie est aussi un point important, et chaque constructeur essaie de trouver les meilleures solutions...

[ Dernière édition du message le 11/07/2011 à 00:51:17 ]

237
Bonjour,

Pour confirmer une des posts du thread, il y a bien une difference (configurable mais de base différentes) sur les lois de la stereo sur les DAW, ce qui pourrait induire pour certaines personnes que le DAW sonne mieux. Il y avait eu un sujet sur AF :

https://fr.audiofanzine.com/prise-de-son-mixage/editorial/dossiers/les-lois-de-la-panoramique.html

Cela dit cela ne remet pas en question que les DAW sonnente tous pareils et effectuent les meme operation, seulement les regles de stereo étant parametrées de bases différemment sur certains DAW

238

 en fait pas vraiment, la plupart des DAW ayant les mêms loies de réartition qu'on peu sélectionner (à part protools, sauf si il sont changé ça dans la V9).

Par contre, l'échelle des pans peut être différente, c'était el cas entre la version de cubase que j'ai comparé avec une version de samplitude,
aux valeurs extrêmes (full R ou full L) on retrouvait la même chose, mais pas à des valeurs intermédiaires, meême identiques (exemple L60).

 

Citation :

 

Erreurs très faibles indécelables : faire la sommation de 40 pistes

 

 headscratch.gif je suis monté à plus de 60 (évidemment sans saturer le bus master) pour les tests et y'avais pas un poil de *** d'erreur, je pouvais retrouver chaque piste composant l'export.

Après, faut savoir de quoi on parle quand poarle d'erreur, d'erreur de calcul (= bug) ou d'erreur de quantification.

 

Pour le moteur audio, rien que le terme fait que certains pensent immédiatement que c'est un truc qui influ plus ou moins la qualité du signal, hors, il faut plutôt voir ça comme l'architecture globale du soft, ça n'a aucune raison de pas être totalement transparent vis à vis du signal tant qu'on applique pas de traitement, mais la DAW en elle même n'ajoute pas de traitement de son propre chef, elle serait d'ailleur vahement intelligente pour savoir quoi appliquer et comment sans connaitre la nature du signal.

 

Citation :

Considérer un daw sans prendre en compte ses eq, pan, gestion des plugins propres est-il réllement judicieux car l'outil peut lui aussi orienter la façon de travailler et du coup le résultat sera inévitablement différent

 ces paramètres ont étés pris en compte dans les tests, dans la mesure du possible, c'est à dire quand on en avait la maitrise et qu'on était sûr qu'il ne nuisait pas à la démonstration (par exemple utiliser un plug dont on sait qu'il introduit des variables aléatoire va fausser le test).

Maintenant, il est certain que le choix dela DAW doit se faire sur ses possibilité (traitements intégrés, routing..) sur son ergonomie etc.... mais pas sur un soit disant moteur de qualité supérieur qui sonnerait plus ssl dans un cas ou plus berhinger dans l'autre.

239
Merci docks et dr pouet pour vos réponses, cela m'a conforté dans mon idée qu'au font c'est ce qu'on fait de l'outil qui compte et que finalement que ce soit protools, cubase, reaper ou live, c'est surtout mon utilisation et ma connaissance du logiciel qui fait que je bosse toujours sur le même. Après je n'avais effectivement jamais perçu de différence sonore entre eux si ce n'est les eq de base qui réagissent de façon très différentes et la gestion du pan qui me déroute quand je change de daw mais en mais temps maintenant je sais qu'il me suffit de me mettre sur la même loi de répartition stéréo, -3db, -6 db etc et m'y tenir.
En fait c'est comme en PAO : Adobe, Quark, etc... c'est la philosophie de conception, les plugs et leurs prix, et l'utilisation du produit qui détermine le choix.
Mais bon ne démystifiez pas trop tout ça , je connais quelques ingé-sons qui aiment croire que leur matos est le meilleur et que le reste est pourri! ... Laissez les encore rêver un peu sinon il vont se rendre compte que le talent est peut être plus important encore !
En tout cas merci.
240
Citation :
la plupart des DAW ayant les mêms loies de réartition qu'on peu sélectionner

Je crois que tu dis la même chose que Madnazgul là.


Citation :
je suis monté à plus de 60 (évidemment sans saturer le bus master) pour les tests et y'avais pas un poil de *** d'erreur, je pouvais retrouver chaque piste composant l'export.

Après, faut savoir de quoi on parle quand poarle d'erreur, d'erreur de calcul (= bug) ou d'erreur de quantification.

Je pensais aux erreurs d'arrondis (par rapport à un idéal théorique mathématique). J'ai dit 40, mais c'était juste pour dire "beaucoup". Je pense qu'il y a forcément des erreurs d'arrondis, mais qu'elles sont totalement inaudibles.

Qu'est-ce que tu veux dire par "je pouvais retrouver chaque piste composant l'export" ?


Citation :
Maintenant, il est certain que le choix dela DAW doit se faire sur ses possibilité (traitements intégrés, routing..) sur son ergonomie etc.... mais pas sur un soit disant moteur de qualité supérieur qui sonnerait plus ssl dans un cas ou plus berhinger dans l'autre.

Pour ceux qui prennent le débat en cours : on est 100% d'accord là-dessus ! Et en fait on est juste d'accord avec les constructeurs, qui sont d'accord entre eux là-dessus.