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Test de Torso S-4 - S-4 ou pas ?

7/10

C’est avec un plaisir non feint que notre regard se pose aujourd’hui sur le Torso S-4. Accompagné de l’appellation "sculpting sampler", cette petite boîte noire entend proposer une nouvelle approche de l’échantillonnage, associée à des capacités granulaires. Regardons ça de plus près !

Test de Torso S-4 : S-4 ou pas ?

Fondée en 2018, Torso Elec­tro­nics est une jeune entre­prise danoise basée à Copen­hague, déjà remarquée pour son T-1, un séquen­ceur numé­rique origi­nal et créa­tif. Avec le S-4 Sculp­ting Sampler, elle s’at­taque désor­mais au domaine des échan­tillon­neurs inté­grant des capa­ci­tés granu­laires, une caté­go­rie d’ins­tru­ments en plein essor ces dernières années. Et une fois de plus, Torso propose une solu­tion origi­nale qui se distingue dans un secteur très concur­ren­tiel.

Concrè­te­ment, le S-4 est un sampler poly­pho­nique à quatre pistes, doté d’un moteur granu­laire, capable égale­ment de se compor­ter comme un magné­to­phone, ici aussi à quatre pistes, avec d’im­por­tantes capa­ci­tés de trai­te­ment, telles qu’une banque de filtres avec réso­na­teur à 48 bandes et des effets tempo­rels. À cela s’ajoutent des modu­la­tions avan­cées, la possi­bi­lité d’uti­li­ser le S-4 comme proces­seur d’ef­fets, ainsi qu’en tant qu’in­ter­face audio.

À y regar­der de plus près, le Torso S-4 appa­raît comme un véri­table mash-up de plusieurs instru­ments. D’un côté, ses fonc­tion­na­li­tés d’échan­tillon­nage et de mani­pu­la­tion des samples en temps réel rappellent l’Elek­tron Octa­track, tandis que ses capa­ci­tés de tape machine évoquent certains produits de Teenage Engi­nee­ring. Toute­fois, il est impor­tant de noter que le S-4 ne possède pas de séquen­ceur. Bien sûr, on imagine faci­le­ment le T-1 comme compa­gnon idéal, mais n’im­porte quel séquen­ceur, qu’il soit maté­riel ou logi­ciel, convient. Il peut égale­ment se révé­ler être un excellent parte­naire pour un iPhone ou un iPad, offrant ainsi une solu­tion compacte.

Grâce à son petit micro inté­gré, l’uti­li­sa­tion d’un micro dyna­mique n’est même pas indis­pen­sable.

Présen­ta­tion du Torso S-4 : design et ergo­no­mie sous la loupe


S-4 15

Le Torso S-4 est livré dans une petite boîte en carton au contenu mini­ma­liste. En plus du S-4 lui-même, on y trouve unique­ment l’ali­men­ta­tion externe et un adap­ta­teur MIDI mini-jack 3,5 mm vers DIN 5 broches. Pas de guide papier, et encore moins de stickers ou autres goodies. C’est un peu chiche.

Une fois sorti de sa boîte, le S-4 se présente sous la forme d’un mono­lithe métal­lique noir, compact et léger, mesu­rant 242 mm x 156 mm x 39 mm pour un poids de 820 grammes.

Sur la gauche, en haut, se trouve un premier enco­deur cranté et cliquable, servant à l’al­lu­mage du S-4, à la navi­ga­tion et à la sélec­tion. Juste à sa droite, on trouve le petit micro inté­gré. En dessous, deux boutons : Project et Config, dont les fonc­tions sont expli­cites. Vient ensuite un bel écran LCD couleur de 3,5 pouces (envi­ron 8,89 cm de diago­nale). Son empla­ce­ment peut sembler étrange, et l’on pour­rait craindre que les mains le cachent lors des mani­pu­la­tions. À l’usage, cela ne s’est pas révélé trop gênant, surtout que les commandes situées au-dessus ne sont pas les plus utili­sées lors de l’édi­tion sonore. Un posi­tion­ne­ment plus haut aurait sans doute été plus judi­cieux, mais, en tenant compte de la dispo­si­tion des entrées/sorties audio, il semble évident que ce choix résulte de la finesse de l’ap­pa­reil et des contraintes liées à la connec­tique.

Sous l’écran, cinq boutons sont présents : Mod, suivi de quatre boutons Action, repré­sen­tés chacun par une forme géomé­trique. Ils servent prin­ci­pa­le­ment de sélec­tion contex­tuelle en fonc­tion de ce qui est affi­ché à l’écran.

Sur la droite, en haut, se trouvent huit enco­deurs sans fin cliquables, multi­fonc­tions et non séri­gra­phiés. En dessous, cinq boutons permettent de sélec­tion­ner les modules Mate­rial, Granu­lar, Filter, Color et Space. Enfin, neuf boutons Perfor­mance complètent l’in­ter­face : Play/Stop, Track, Scene, Mix, Copy, Clear, Ctrl, Temp et Perform.

On revien­dra bien sûr plus en détail sur ces commandes par la suite.

S-4 Back 2La connec­tique est regrou­pée à l’ar­rière. On retrouve une prise casque, ainsi qu’une entrée et une sortie MIDI. Juste à côté, une entrée et une sortie synchro, toutes au format mini-jack 3,5 mm. Pour l’au­dio, le S-4 dispose de deux entrées et deux sorties au format jack 6,35 mm TR et non TRS, ce qui est un peu déce­vant au regard du prix de l’ap­pa­reil. On trouve ensuite une prise USB-C, qui sert aussi bien pour la commu­ni­ca­tion avec un ordi­na­teur que pour le tran­sit des données MIDI et audio, permet­tant ainsi au S-4 de faire office d’in­ter­face audio. Enfin, une prise d’ali­men­ta­tion externe (12V PSU) vient complé­ter l’en­semble, le S-4 ne dispo­sant pas de batte­rie interne.

Le S-4 offre une présen­ta­tion flat­teuse et semble bien fini, à l’ex­cep­tion des enco­deurs, dont la fixa­tion ne semble pas opti­male et qui sont fabriqués à partir d’un plas­tique un peu cheap (heureu­se­ment, ils sont effi­caces et agréables à mani­pu­ler). La surface est très sensible aux traces de doigts.

Prise en main du Torso S-4 : une inter­face intui­tive, mais incom­plète ?

S-4 11

Après un démar­rage rapide (envi­ron 4 secondes), le S-4 se révèle très facile à prendre en main. Tout est fluide, et la plupart des para­mètres sont faci­le­ment acces­sibles. Il y a très peu de menus, et les pages d’édi­tion ne dépassent jamais deux niveaux. Le proces­seur utilisé est un quad-core de 1,5 GHz, et il semble suffi­sam­ment puis­sant pour faire tour­ner l’en­semble sans accroc.

L’édi­tion se fait en choi­sis­sant un module, puis en éditant avec les boutons Actions et les enco­deurs multi­fonc­tions, qui béné­fi­cient d’un effet d’ac­cé­lé­ra­tion. En cliquant sur l’en­co­deur de certains para­mètres, on accède à une liste dérou­lante propo­sant des options supplé­men­taires. L’écran affiche de très jolies anima­tions, qui se révèlent, en plus d’être esthé­tiques, parti­cu­liè­re­ment utiles. En partant d’un simple sample, on se retrouve très vite à perfor­mer en temps réel et à créer des paysages sonores évolu­tifs.

Dès les premières utili­sa­tions, le S-4 appa­raît comme un outil idéal pour la musique ambient et l’illus­tra­tion sonore, mais nous verrons plus loin que ses possi­bi­li­tés vont bien au-delà.

L’ins­tru­ment est livré avec toute une série de boucles, de samples et de brui­tages d’ex­cel­lente qualité. Toute­fois, en tant que sampleur, son véri­table poten­tiel s’ex­prime lorsqu’on l’ali­mente avec ses propres enre­gis­tre­ments, que ce soit via le petit micro inté­gré, de qualité moyenne, ou en bran­chant un micro dyna­mique ou un synthé­ti­seur, par exemple. Le stockage est de 4 Go en mémoire flash, permet­tant six minutes d’en­re­gis­tre­ment par piste en 24 bits / 48 kHz. Le niveau de sortie est bon et les conver­tis­seurs font le job, mais pour­raient être de meilleure qualité.

Il est égale­ment possible de connec­ter le S-4 à une autre inter­face audio pour augmen­ter, par exemple, le nombre d’en­trées/sorties. Le S-4 est class compliant, mais il est conseillé de véri­fier les inter­faces réel­le­ment compa­tibles.

01 – S-4 – Loop 01
00:0002:31
  • 01 – S-4 – Loop 0102:31
  • 02 – S-4 – Loop 0202:31
  • 03 – S-4 – Loop 0303:20
  • 04 – S-4 – Loop 0402:52
  • 06 – S-4 – Loop 0602:20
  • 07 – S-4 – Loop 0705:40
  • 08 – S-4 – Loop 0802:21
  • 09 – S-4 – Anx_Guitar101:44
  • 10 – S-4 – Anx_Guitar203:01
  • 11 – S-4 – Anx_Guitar301:22
  • 12 – S-4 – Piano01:10
  • 13 – S-4 – Dream 1 par Modgeist01:55
  • 14 – S-4 – Dream 2 par Modgeist05:02
  • 15 – S-4 – Dream 3 par Modgeist04:33
  • 16 – S-4 – Dream 4 par Modgeist03:55

Un grand merci à Modgeist pour ses parti­ci­pa­tions de grande qualité. Tous les extraits audio sont bruts, sans effets ajou­tés.

S-4 ArchitectureL’ar­chi­tec­ture du S-4 s’or­ga­nise autour d’une struc­ture hiérar­chique, où le projet consti­tue le niveau le plus élevé. Chaque projet peut conte­nir jusqu’à quatre pistes stéréo auto­nomes, inté­grant une chaîne de cinq modules de trai­te­ment et quatre modu­la­teurs. Ensuite, un mixeur permet de gérer la somma­tion des pistes et leur pano­ra­mique. À ce niveau, chaque piste dispose d’un filtre « DJ », une combi­nai­son de filtres passe-bas et passe-haut. Enfin, en bout de chaîne, un compres­seur master (très simple) contrôle la dyna­mique de l’en­semble avant la sortie.

Il est possible d’en­re­gis­trer très simple­ment les mouve­ments des poten­tio­mètres, ce qui permet la créa­tion de pièces complexes et chan­geantes, où, par exemple, chaque piste vient se super­po­ser et se complé­ter dyna­mique­ment.

Tout cela se fait faci­le­ment et encou­rage la créa­ti­vité, mais certaines frus­tra­tions surgissent rapi­de­ment. D’abord, bien que l’ins­tru­ment soit globa­le­ment stable, il n’est pas exempt de bugs. Pendant le test, quelques rares reboots sont surve­nus. De plus, certaines fonc­tion­na­li­tés ne sont pas encore implé­men­tées, certaines d’entre elles avec des boutons d’ac­cès directs. Par exemple, les boutons Copy, Scène, Perform et Temp sont actuel­le­ment inac­tifs. Lorsqu’on appuie sur l’un d’eux, un simple message « coming soon » s’af­fiche à l’écran.

Enten­dons-nous bien, en l’état, l’ins­tru­ment est tout à fait fonc­tion­nel, utile et peut parfai­te­ment s’in­té­grer dans une produc­tion. Cepen­dant, la présence de ces boutons inac­tifs génère une certaine frus­tra­tion et donne l’im­pres­sion d’un instru­ment inachevé. Selon les infor­ma­tions dispo­nibles, le firm­ware v2 devrait ajou­ter ces fonc­tion­na­li­tés manquantes. Cela nous amène à un autre point frus­trant : le manque de commu­ni­ca­tion de la part de Torso. En atten­dant, le Torso S-4 est tout à fait utili­sable, mais il incarne un exemple d’une pratique de plus en plus courante : le Mini­mum Viable Product.

Modules de trai­te­ment du Torso S-4 : un moteur granu­laire puis­sant et modu­lable


S-4 02Comme mentionné précé­dem­ment, chaque piste dispose de cinq modules de trai­te­ment (les Devices) placés en série, qui peuvent être bypas­sés. Le premier de ces modules, Mate­rial, gère la source audio et propose trois modes distincts.

Tape fonc­tionne comme un magné­to­phone et un looper. Ce mode permet de confi­gu­rer les points de début et de fin de l’échan­tillon, ainsi que la vitesse et la direc­tion de lecture, qui peut être synchro­ni­sée à un tempo interne ou externe. Il offre égale­ment la possi­bi­lité d’as­so­cier la vitesse de lecture à la hauteur selon une échelle prédé­fi­nie (chro­ma­tic, major, minor, dorian, lydian, mixo­ly­dian…). Une fonc­tion Sound on Sound est présente, elle permet de mixer le signal en cours avec celui de la mémoire tampon. Autre fonc­tion­na­lité inté­res­sante : il est possible de geler la tête de lecture à un point précis de l’échan­tillon.

Poly se comporte comme un sampleur poly­pho­nique clas­sique à 8 voix, contrô­lable via un clavier externe ou un séquen­ceur. Il permet, en plus de défi­nir les points de début et de fin de l’échan­tillon, d’ap­pliquer une enve­loppe incluant les para­mètres Attack, Decay, Sustain et Curve. L’en­ve­loppe peut réagir à la vélo­cité, et bien que les sections Amp et Filter partagent des réglages communs (avec un envoi bipo­laire pour le filtre), une solu­tion ingé­nieuse permet de contour­ner cette contrainte : le para­mètre Filter Shape, qui décale l’en­ve­loppe du filtre en fonc­tion de formes prédé­fi­nies. C’est redou­ta­ble­ment effi­cace et bien pensé.

Bypass est le troi­sième mode. Il désac­tive Mate­rial, ce qui est utile lorsque le S-4 est utilisé comme proces­seur d’ef­fets.

S-4 16Vient ensuite le deuxième Device, Granu­lar. C’est bien sûr ici que se trouvent les fonc­tions de trai­te­ment granu­laire du S-4.
Pour rappel, la synthèse granu­laire consiste à prendre une matière sonore – ici un sample – et à la décou­per en petits segments appe­lés grains. Chaque grain peut ensuite être traité et lu de diffé­rentes manières.
Sur le Torso S-4, on retrouve bien entendu les clas­siques de cette synthèse : taille et nombre de grains (jusqu’à 128), pitch, detune, etc. Il est égale­ment possible de rando­mi­ser ces para­mètres, et la forme des grains peut être modi­fiée, par exemple, pour obte­nir des attaques plus douces.
D’autres para­mètres viennent s’ajou­ter : Spray répar­tit les grains dans l’es­pace stéréo, tandis que Pattern module leur hauteur selon des modèles prédé­fi­nis. Enfin, un para­mètre Wet permet d’ajus­ter l’in­ten­sité globale du trai­te­ment.

Tout cela se fait en temps réel et très faci­le­ment. C’est avec un réel plai­sir qu’on parvient à conce­voir des timbres granu­laires clas­siques ou des sono­ri­tés bien plus barrées.

Rien qu’avec ces deux premiers modules de trai­te­ment, le S-4 permet beau­coup de choses, et ce, de manière créa­tive et avec une éton­nante faci­lité.


S-4 22Filter
est le troi­sième Device. Plutôt que de se conten­ter d’un clas­sique filtre passe-bas ou multi­mode, Torso a opté pour la créa­ti­vité avec le S-4. Ring est une banque de filtres réso­nants à 48 bandes avec morphing. Chaque bande peut être accor­dée sur une échelle tonale et rando­mi­sée.
En plus des para­mètres clas­siques tels que Cutoff et réso­nance, le para­mètre Decay permet d’agir sur la longueur de réso­nance de chaque bande. L’une des parti­cu­la­ri­tés inté­res­santes est la possi­bi­lité de modu­ler la forme du filtrage avec des formes d’ondes et du bruit, de manière aléa­toire ou non, et de synchro­ni­ser cette modu­la­tion à un tempo.
Un para­mètre Wet permet, ici encore, de contrô­ler l’in­ten­sité du trai­te­ment, et le module peut être placé avant ou après les effets spec­traux.
Il s’agit d’un module très puis­sant et éton­nant, qui permet de pous­ser le filtrage bien plus loin. Comme pour les autres modules, l’écran affiche en temps réel l’ac­tion des para­mètres, c’est à la fois joli et effi­cace.

Vient ensuite Color. Il s’agit d’un module de distor­sion à deux bandes, asso­cié à un compres­seur, un bit crushing et un géné­ra­teur de bruit. La distor­sion offre une couleur agréable, et le compres­seur est effi­cace malgré sa simpli­cité. Quant au bruit, sa longueur et sa couleur sont confi­gu­rables. C’est un module simple qui aurait mérité un peu plus de para­mètres, mais il fait bien le job, et les sweet spots sont bien choi­sis.

Pour finir, le Device Space combine un délai et une réver­bé­ra­tion. Comme pour Color, le nombre de para­mètres est limité, mais les réglages sont bien pensés. Rien de parti­cu­lier à signa­ler sur le délai, si ce n’est qu’il peut se synchro­ni­ser au tempo, et que le para­mètre Spread répar­tit les répé­ti­tions dans l’es­pace stéréo. La réver­bé­ra­tion est agréable, avec une belle ampleur. En plus de son inten­sité, seuls la taille, la longueur et le damping sont confi­gu­rables.

L’en­semble du module Space peut être gelé, ce qui permet des effets sympas.

Modu­la­tions du Torso S-4 : des possi­bi­li­tés créa­tives pous­sées


S-4 06La section de modu­la­tion permet de contrô­ler quatre modu­la­teurs par piste. Pour chaque modu­la­teur, on peut choi­sir entre trois options : Wave (un LFO), Random ou une enve­loppe ADSR.
L’uti­li­sa­tion est très simple : après avoir appuyé sur le bouton Mod et sélec­tionné une piste, il suffit de choi­sir l’un des modu­la­teurs à l’aide des boutons Action, situés sous l’écran. Ensuite, il suffit d’in­ter­agir avec n’im­porte quel para­mètre pour l’af­fec­ter à la modu­la­tion et en ajus­ter l’in­ten­sité.
Le modu­la­teur Wave (LFO), au lieu de propo­ser des formes d’ondes clas­siques, permet de créer des formes simples ou très complexes en jouant sur les para­mètres Skew, Fold, Curve et Offset. Le para­mètre Spread permet quant à lui d’élar­gir la modu­la­tion dans l’es­pace stéréo, une fonc­tion origi­nale. Bien entendu, la modu­la­tion peut être synchro­ni­sée au tempo.

Random, comme son nom l’in­dique, génère une modu­la­tion aléa­toire. Il peut être confi­guré pour produire une forme aléa­toire conti­nue ou un cycle aléa­toire dont la longueur est ajus­table. En plus d’un réglage d’in­ten­sité, il est possible d’adou­cir les tran­si­tions et, ici aussi, de synchro­ni­ser la modu­la­tion au tempo.

L’en­ve­loppe ADSR dispose de contrôles permet­tant d’agir sur les courbes des segments d’at­taque, de decay et de release. En plus du para­mètre Spread, il est possible de la déclen­cher manuel­le­ment via un bouton Trig. Parti­cu­liè­re­ment utile lors des perfor­mances.

FAQ

1. Le Torso S-4 est-il un bon choix pour les perfor­mances live ?

Oui, grâce à sa faci­lité d’uti­li­sa­tion et à ses fonc­tion­na­li­tés de sampleur poly­pho­nique et magné­to­phone, il se prête bien aux perfor­mances en direct.

2. Peut-on utili­ser le Torso S-4 comme un séquen­ceur auto­nome ?

Non, le S-4 ne possède pas de séquen­ceur inté­gré. Il néces­site un séquen­ceur externe comme le T-1 ou un DAW.

3. Quelles sont les limi­ta­tions du Torso S-4 ?

Certaines fonc­tion­na­li­tés sont encore absentes (boutons inac­tifs), et quelques bugs subsistent. De plus, l’ab­sence de connexions audio TRS peut être un frein.

4. Le moteur granu­laire du Torso S-4 est-il effi­cace ?

Oui, il est puis­sant et intui­tif, permet­tant de mani­pu­ler les sons en temps réel avec de nombreuses possi­bi­li­tés créa­tives.

5. Peut-on l’uti­li­ser comme une inter­face audio ?

Oui, il fait égale­ment office d’in­ter­face audio USB avec commu­ni­ca­tion MIDI et audio.

Carac­té­ris­tiques tech­niques du Torso S-4

  • Type : Sampleur granu­laire et magné­to­phone 4 pistes
  • Poly­pho­nie : 8 voix par piste
  • Effets inté­grés : filtres réso­nants, distor­sion, bit crushing, délai, réver­bé­ra­tion
  • Entrées/sorties audio : 2 entrées et 2 sorties en jack 6,35 mm TR (pas TRS)
  • Connec­ti­vité : USB-C (inter­face audio/MIDI), MIDI IN/OUT, synchro­ni­sa­tion mini-jack
  • Stockage : 4 Go de mémoire flash (envi­ron 6 minutes d’en­re­gis­tre­ment par piste)
  • Dimen­sions : 242 mm x 156 mm x 39 mm
  • Poids : 820 g
  • Écran : LCD couleur 3,5 pouces
  • Alimen­ta­tion : 12V PSU (pas de batte­rie inté­grée)
  • Compa­ti­bi­lité : Class compliant, fonc­tionne avec ordi­na­teurs, iPhone/iPad

Fiche tech­­nique complète dispo­­nible sur Audio­­fan­­zine

Notre avis : 7/10

S-4 21Le Torso S-4 est une propo­si­tion inté­res­sante. Loin d’être un échan­tillon­neur comme les autres, il offre une approche inédite. Tout d’abord, c’est un sampleur conçu pour la perfor­mance en direct. Bien entendu, ce n’est pas le seul, mais la possi­bi­lité de l’uti­li­ser comme magné­to­phone et comme sampleur poly­pho­nique, son ergo­no­mie, sa faci­lité d’uti­li­sa­tion et ses sweet spots effi­caces en font un outil très créa­tif et amusant. De plus, ses capa­ci­tés granu­laires perfor­mantes, sa banque de filtres bien conçue et ses possi­bi­li­tés de modu­la­tion pous­sées en font un instru­ment réel­le­ment inspi­rant.
Il est tout dési­gné pour les musi­ciens à la recherche d’un module de synthèse granu­laire.
Le Torso S-4 est natu­rel­le­ment à l’aise dans l’am­biant et l’illus­tra­tion sonore, mais pas que. Grâce à ses fonc­tion­na­li­tés bien pensées, il s’adapte à de nombreuses situa­tions. Par exemple, son utili­sa­tion en tant que proces­seur d’ef­fets est redou­ta­ble­ment effi­cace.
Cepen­dant, quelques frus­tra­tions viennent tempé­rer l’en­thou­siasme, notam­ment les fonc­tions manquantes. On peut néan­moins faire confiance à Torso pour les ajou­ter, ainsi que pour corri­ger certains bugs encore présents, comme cela a été le cas avec le T-1. L’at­tente peut toute­fois sembler longue pour les utili­sa­teurs de la première heure. D’autre part, pour le prix, on peut regret­ter l’ab­sence d’en­trées et sorties TRS.
Malgré ces frus­tra­tions, le Torso S-4 est tout à fait fonc­tion­nel aujour­d’hui. Il convien­dra néan­moins de reve­nir sur ce test dans quelques mois, afin de le complé­ter et poten­tiel­le­ment revoir la note de cet instru­ment parti­cu­liè­re­ment atta­chant.

  • Proposition atypique
  • Tape ET Polysampler
  • Moteur granulaire efficace
  • Possibilités de traitement
  • Carte son / USB Audio
  • Processeur d’effets
  • Facilité d'utilisation

  • Entrée et sortie audio TR asymétriques
  • Quelques boutons inactifs et des fonctionnalités manquantes
  • Encore quelques bugs
  • Plastique utilisé pour les encodeurs
  • Peu de paramètres sur les effets
  • Contenu de la boite
Pays de fabrication : Chine
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