Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Test écrit
145 réactions

Test de Torso S-4 - S-4 ou pas ?

7/10

C’est avec un plaisir non feint que notre regard se pose aujourd’hui sur le Torso S-4. Accompagné de l’appellation "sculpting sampler", cette petite boîte noire entend proposer une nouvelle approche de l’échantillonnage, associée à des capacités granulaires. Regardons ça de plus près !

Test de Torso S-4 : S-4 ou pas ?
Torso Electronics S-4
(1)
Torso Electronics S-4
848 €
Voir les offres

Fondée en 2018, Torso Elec­tro­nics est une jeune entre­prise danoise basée à Copen­hague, déjà remarquée pour son T-1, un séquen­ceur numé­rique origi­nal et créa­tif. Avec le S-4 Sculp­ting Sampler, elle s’at­taque désor­mais au domaine des échan­tillon­neurs inté­grant des capa­ci­tés granu­laires, une caté­go­rie d’ins­tru­ments en plein essor ces dernières années. Et une fois de plus, Torso propose une solu­tion origi­nale qui se distingue dans un secteur très concur­ren­tiel.

Concrè­te­ment, le S-4 est un sampler poly­pho­nique à quatre pistes, doté d’un moteur granu­laire, capable égale­ment de se compor­ter comme un magné­to­phone, ici aussi à quatre pistes, avec d’im­por­tantes capa­ci­tés de trai­te­ment, telles qu’une banque de filtres avec réso­na­teur à 48 bandes et des effets tempo­rels. À cela s’ajoutent des modu­la­tions avan­cées, la possi­bi­lité d’uti­li­ser le S-4 comme proces­seur d’ef­fets, ainsi qu’en tant qu’in­ter­face audio.

À y regar­der de plus près, le Torso S-4 appa­raît comme un véri­table mash-up de plusieurs instru­ments. D’un côté, ses fonc­tion­na­li­tés d’échan­tillon­nage et de mani­pu­la­tion des samples en temps réel rappellent l’Elek­tron Octa­track, tandis que ses capa­ci­tés de tape machine évoquent certains produits de Teenage Engi­nee­ring. Toute­fois, il est impor­tant de noter que le S-4 ne possède pas de séquen­ceur. Bien sûr, on imagine faci­le­ment le T-1 comme compa­gnon idéal, mais n’im­porte quel séquen­ceur, qu’il soit maté­riel ou logi­ciel, convient. Il peut égale­ment se révé­ler être un excellent parte­naire pour un iPhone ou un iPad, offrant ainsi une solu­tion compacte.

Grâce à son petit micro inté­gré, l’uti­li­sa­tion d’un micro dyna­mique n’est même pas indis­pen­sable.

Présen­ta­tion du Torso S-4 : design et ergo­no­mie sous la loupe


S-4 15

Le Torso S-4 est livré dans une petite boîte en carton au contenu mini­ma­liste. En plus du S-4 lui-même, on y trouve unique­ment l’ali­men­ta­tion externe et un adap­ta­teur MIDI mini-jack 3,5 mm vers DIN 5 broches. Pas de guide papier, et encore moins de stickers ou autres goodies. C’est un peu chiche.

Une fois sorti de sa boîte, le S-4 se présente sous la forme d’un mono­lithe métal­lique noir, compact et léger, mesu­rant 242 mm x 156 mm x 39 mm pour un poids de 820 grammes.

Sur la gauche, en haut, se trouve un premier enco­deur cranté et cliquable, servant à l’al­lu­mage du S-4, à la navi­ga­tion et à la sélec­tion. Juste à sa droite, on trouve le petit micro inté­gré. En dessous, deux boutons : Project et Config, dont les fonc­tions sont expli­cites. Vient ensuite un bel écran LCD couleur de 3,5 pouces (envi­ron 8,89 cm de diago­nale). Son empla­ce­ment peut sembler étrange, et l’on pour­rait craindre que les mains le cachent lors des mani­pu­la­tions. À l’usage, cela ne s’est pas révélé trop gênant, surtout que les commandes situées au-dessus ne sont pas les plus utili­sées lors de l’édi­tion sonore. Un posi­tion­ne­ment plus haut aurait sans doute été plus judi­cieux, mais, en tenant compte de la dispo­si­tion des entrées/sorties audio, il semble évident que ce choix résulte de la finesse de l’ap­pa­reil et des contraintes liées à la connec­tique.

Sous l’écran, cinq boutons sont présents : Mod, suivi de quatre boutons Action, repré­sen­tés chacun par une forme géomé­trique. Ils servent prin­ci­pa­le­ment de sélec­tion contex­tuelle en fonc­tion de ce qui est affi­ché à l’écran.

Sur la droite, en haut, se trouvent huit enco­deurs sans fin cliquables, multi­fonc­tions et non séri­gra­phiés. En dessous, cinq boutons permettent de sélec­tion­ner les modules Mate­rial, Granu­lar, Filter, Color et Space. Enfin, neuf boutons Perfor­mance complètent l’in­ter­face : Play/Stop, Track, Scene, Mix, Copy, Clear, Ctrl, Temp et Perform.

On revien­dra bien sûr plus en détail sur ces commandes par la suite.

S-4 Back 2La connec­tique est regrou­pée à l’ar­rière. On retrouve une prise casque, ainsi qu’une entrée et une sortie MIDI. Juste à côté, une entrée et une sortie synchro, toutes au format mini-jack 3,5 mm. Pour l’au­dio, le S-4 dispose de deux entrées et deux sorties au format jack 6,35 mm TR et non TRS, ce qui est un peu déce­vant au regard du prix de l’ap­pa­reil. On trouve ensuite une prise USB-C, qui sert aussi bien pour la commu­ni­ca­tion avec un ordi­na­teur que pour le tran­sit des données MIDI et audio, permet­tant ainsi au S-4 de faire office d’in­ter­face audio. Enfin, une prise d’ali­men­ta­tion externe (12V PSU) vient complé­ter l’en­semble, le S-4 ne dispo­sant pas de batte­rie interne.

Le S-4 offre une présen­ta­tion flat­teuse et semble bien fini, à l’ex­cep­tion des enco­deurs, dont la fixa­tion ne semble pas opti­male et qui sont fabriqués à partir d’un plas­tique un peu cheap (heureu­se­ment, ils sont effi­caces et agréables à mani­pu­ler). La surface est très sensible aux traces de doigts.

Prise en main du Torso S-4 : une inter­face intui­tive, mais incom­plète ?

S-4 11

Après un démar­rage rapide (envi­ron 4 secondes), le S-4 se révèle très facile à prendre en main. Tout est fluide, et la plupart des para­mètres sont faci­le­ment acces­sibles. Il y a très peu de menus, et les pages d’édi­tion ne dépassent jamais deux niveaux. Le proces­seur utilisé est un quad-core de 1,5 GHz, et il semble suffi­sam­ment puis­sant pour faire tour­ner l’en­semble sans accroc.

L’édi­tion se fait en choi­sis­sant un module, puis en éditant avec les boutons Actions et les enco­deurs multi­fonc­tions, qui béné­fi­cient d’un effet d’ac­cé­lé­ra­tion. En cliquant sur l’en­co­deur de certains para­mètres, on accède à une liste dérou­lante propo­sant des options supplé­men­taires. L’écran affiche de très jolies anima­tions, qui se révèlent, en plus d’être esthé­tiques, parti­cu­liè­re­ment utiles. En partant d’un simple sample, on se retrouve très vite à perfor­mer en temps réel et à créer des paysages sonores évolu­tifs.

Dès les premières utili­sa­tions, le S-4 appa­raît comme un outil idéal pour la musique ambient et l’illus­tra­tion sonore, mais nous verrons plus loin que ses possi­bi­li­tés vont bien au-delà.

L’ins­tru­ment est livré avec toute une série de boucles, de samples et de brui­tages d’ex­cel­lente qualité. Toute­fois, en tant que sampleur, son véri­table poten­tiel s’ex­prime lorsqu’on l’ali­mente avec ses propres enre­gis­tre­ments, que ce soit via le petit micro inté­gré, de qualité moyenne, ou en bran­chant un micro dyna­mique ou un synthé­ti­seur, par exemple. Le stockage est de 4 Go en mémoire flash, permet­tant six minutes d’en­re­gis­tre­ment par piste en 24 bits / 48 kHz. Le niveau de sortie est bon et les conver­tis­seurs font le job, mais pour­raient être de meilleure qualité.

Il est égale­ment possible de connec­ter le S-4 à une autre inter­face audio pour augmen­ter, par exemple, le nombre d’en­trées/sorties. Le S-4 est class compliant, mais il est conseillé de véri­fier les inter­faces réel­le­ment compa­tibles.

01 – S-4 – Loop 01
00:0002:31
  • 01 – S-4 – Loop 0102:31
  • 02 – S-4 – Loop 0202:31
  • 03 – S-4 – Loop 0303:20
  • 04 – S-4 – Loop 0402:52
  • 06 – S-4 – Loop 0602:20
  • 07 – S-4 – Loop 0705:40
  • 08 – S-4 – Loop 0802:21
  • 09 – S-4 – Anx_Guitar101:44
  • 10 – S-4 – Anx_Guitar203:01
  • 11 – S-4 – Anx_Guitar301:22
  • 12 – S-4 – Piano01:10
  • 13 – S-4 – Dream 1 par Modgeist01:55
  • 14 – S-4 – Dream 2 par Modgeist05:02
  • 15 – S-4 – Dream 3 par Modgeist04:33
  • 16 – S-4 – Dream 4 par Modgeist03:55

Un grand merci à Modgeist pour ses parti­ci­pa­tions de grande qualité. Tous les extraits audio sont bruts, sans effets ajou­tés.

S-4 ArchitectureL’ar­chi­tec­ture du S-4 s’or­ga­nise autour d’une struc­ture hiérar­chique, où le projet consti­tue le niveau le plus élevé. Chaque projet peut conte­nir jusqu’à quatre pistes stéréo auto­nomes, inté­grant une chaîne de cinq modules de trai­te­ment et quatre modu­la­teurs. Ensuite, un mixeur permet de gérer la somma­tion des pistes et leur pano­ra­mique. À ce niveau, chaque piste dispose d’un filtre « DJ », une combi­nai­son de filtres passe-bas et passe-haut. Enfin, en bout de chaîne, un compres­seur master (très simple) contrôle la dyna­mique de l’en­semble avant la sortie.

Il est possible d’en­re­gis­trer très simple­ment les mouve­ments des poten­tio­mètres, ce qui permet la créa­tion de pièces complexes et chan­geantes, où, par exemple, chaque piste vient se super­po­ser et se complé­ter dyna­mique­ment.

Tout cela se fait faci­le­ment et encou­rage la créa­ti­vité, mais certaines frus­tra­tions surgissent rapi­de­ment. D’abord, bien que l’ins­tru­ment soit globa­le­ment stable, il n’est pas exempt de bugs. Pendant le test, quelques rares reboots sont surve­nus. De plus, certaines fonc­tion­na­li­tés ne sont pas encore implé­men­tées, certaines d’entre elles avec des boutons d’ac­cès directs. Par exemple, les boutons Copy, Scène, Perform et Temp sont actuel­le­ment inac­tifs. Lorsqu’on appuie sur l’un d’eux, un simple message « coming soon » s’af­fiche à l’écran.

Enten­dons-nous bien, en l’état, l’ins­tru­ment est tout à fait fonc­tion­nel, utile et peut parfai­te­ment s’in­té­grer dans une produc­tion. Cepen­dant, la présence de ces boutons inac­tifs génère une certaine frus­tra­tion et donne l’im­pres­sion d’un instru­ment inachevé. Selon les infor­ma­tions dispo­nibles, le firm­ware v2 devrait ajou­ter ces fonc­tion­na­li­tés manquantes. Cela nous amène à un autre point frus­trant : le manque de commu­ni­ca­tion de la part de Torso. En atten­dant, le Torso S-4 est tout à fait utili­sable, mais il incarne un exemple d’une pratique de plus en plus courante : le Mini­mum Viable Product.

Modules de trai­te­ment du Torso S-4 : un moteur granu­laire puis­sant et modu­lable


S-4 02Comme mentionné précé­dem­ment, chaque piste dispose de cinq modules de trai­te­ment (les Devices) placés en série, qui peuvent être bypas­sés. Le premier de ces modules, Mate­rial, gère la source audio et propose trois modes distincts.

Tape fonc­tionne comme un magné­to­phone et un looper. Ce mode permet de confi­gu­rer les points de début et de fin de l’échan­tillon, ainsi que la vitesse et la direc­tion de lecture, qui peut être synchro­ni­sée à un tempo interne ou externe. Il offre égale­ment la possi­bi­lité d’as­so­cier la vitesse de lecture à la hauteur selon une échelle prédé­fi­nie (chro­ma­tic, major, minor, dorian, lydian, mixo­ly­dian…). Une fonc­tion Sound on Sound est présente, elle permet de mixer le signal en cours avec celui de la mémoire tampon. Autre fonc­tion­na­lité inté­res­sante : il est possible de geler la tête de lecture à un point précis de l’échan­tillon.

Poly se comporte comme un sampleur poly­pho­nique clas­sique à 8 voix, contrô­lable via un clavier externe ou un séquen­ceur. Il permet, en plus de défi­nir les points de début et de fin de l’échan­tillon, d’ap­pliquer une enve­loppe incluant les para­mètres Attack, Decay, Sustain et Curve. L’en­ve­loppe peut réagir à la vélo­cité, et bien que les sections Amp et Filter partagent des réglages communs (avec un envoi bipo­laire pour le filtre), une solu­tion ingé­nieuse permet de contour­ner cette contrainte : le para­mètre Filter Shape, qui décale l’en­ve­loppe du filtre en fonc­tion de formes prédé­fi­nies. C’est redou­ta­ble­ment effi­cace et bien pensé.

Bypass est le troi­sième mode. Il désac­tive Mate­rial, ce qui est utile lorsque le S-4 est utilisé comme proces­seur d’ef­fets.

S-4 16Vient ensuite le deuxième Device, Granu­lar. C’est bien sûr ici que se trouvent les fonc­tions de trai­te­ment granu­laire du S-4.
Pour rappel, la synthèse granu­laire consiste à prendre une matière sonore – ici un sample – et à la décou­per en petits segments appe­lés grains. Chaque grain peut ensuite être traité et lu de diffé­rentes manières.
Sur le Torso S-4, on retrouve bien entendu les clas­siques de cette synthèse : taille et nombre de grains (jusqu’à 128), pitch, detune, etc. Il est égale­ment possible de rando­mi­ser ces para­mètres, et la forme des grains peut être modi­fiée, par exemple, pour obte­nir des attaques plus douces.
D’autres para­mètres viennent s’ajou­ter : Spray répar­tit les grains dans l’es­pace stéréo, tandis que Pattern module leur hauteur selon des modèles prédé­fi­nis. Enfin, un para­mètre Wet permet d’ajus­ter l’in­ten­sité globale du trai­te­ment.

Tout cela se fait en temps réel et très faci­le­ment. C’est avec un réel plai­sir qu’on parvient à conce­voir des timbres granu­laires clas­siques ou des sono­ri­tés bien plus barrées.

Rien qu’avec ces deux premiers modules de trai­te­ment, le S-4 permet beau­coup de choses, et ce, de manière créa­tive et avec une éton­nante faci­lité.


S-4 22Filter
est le troi­sième Device. Plutôt que de se conten­ter d’un clas­sique filtre passe-bas ou multi­mode, Torso a opté pour la créa­ti­vité avec le S-4. Ring est une banque de filtres réso­nants à 48 bandes avec morphing. Chaque bande peut être accor­dée sur une échelle tonale et rando­mi­sée.
En plus des para­mètres clas­siques tels que Cutoff et réso­nance, le para­mètre Decay permet d’agir sur la longueur de réso­nance de chaque bande. L’une des parti­cu­la­ri­tés inté­res­santes est la possi­bi­lité de modu­ler la forme du filtrage avec des formes d’ondes et du bruit, de manière aléa­toire ou non, et de synchro­ni­ser cette modu­la­tion à un tempo.
Un para­mètre Wet permet, ici encore, de contrô­ler l’in­ten­sité du trai­te­ment, et le module peut être placé avant ou après les effets spec­traux.
Il s’agit d’un module très puis­sant et éton­nant, qui permet de pous­ser le filtrage bien plus loin. Comme pour les autres modules, l’écran affiche en temps réel l’ac­tion des para­mètres, c’est à la fois joli et effi­cace.

Vient ensuite Color. Il s’agit d’un module de distor­sion à deux bandes, asso­cié à un compres­seur, un bit crushing et un géné­ra­teur de bruit. La distor­sion offre une couleur agréable, et le compres­seur est effi­cace malgré sa simpli­cité. Quant au bruit, sa longueur et sa couleur sont confi­gu­rables. C’est un module simple qui aurait mérité un peu plus de para­mètres, mais il fait bien le job, et les sweet spots sont bien choi­sis.

Pour finir, le Device Space combine un délai et une réver­bé­ra­tion. Comme pour Color, le nombre de para­mètres est limité, mais les réglages sont bien pensés. Rien de parti­cu­lier à signa­ler sur le délai, si ce n’est qu’il peut se synchro­ni­ser au tempo, et que le para­mètre Spread répar­tit les répé­ti­tions dans l’es­pace stéréo. La réver­bé­ra­tion est agréable, avec une belle ampleur. En plus de son inten­sité, seuls la taille, la longueur et le damping sont confi­gu­rables.

L’en­semble du module Space peut être gelé, ce qui permet des effets sympas.

Modu­la­tions du Torso S-4 : des possi­bi­li­tés créa­tives pous­sées


S-4 06La section de modu­la­tion permet de contrô­ler quatre modu­la­teurs par piste. Pour chaque modu­la­teur, on peut choi­sir entre trois options : Wave (un LFO), Random ou une enve­loppe ADSR.
L’uti­li­sa­tion est très simple : après avoir appuyé sur le bouton Mod et sélec­tionné une piste, il suffit de choi­sir l’un des modu­la­teurs à l’aide des boutons Action, situés sous l’écran. Ensuite, il suffit d’in­ter­agir avec n’im­porte quel para­mètre pour l’af­fec­ter à la modu­la­tion et en ajus­ter l’in­ten­sité.
Le modu­la­teur Wave (LFO), au lieu de propo­ser des formes d’ondes clas­siques, permet de créer des formes simples ou très complexes en jouant sur les para­mètres Skew, Fold, Curve et Offset. Le para­mètre Spread permet quant à lui d’élar­gir la modu­la­tion dans l’es­pace stéréo, une fonc­tion origi­nale. Bien entendu, la modu­la­tion peut être synchro­ni­sée au tempo.

Random, comme son nom l’in­dique, génère une modu­la­tion aléa­toire. Il peut être confi­guré pour produire une forme aléa­toire conti­nue ou un cycle aléa­toire dont la longueur est ajus­table. En plus d’un réglage d’in­ten­sité, il est possible d’adou­cir les tran­si­tions et, ici aussi, de synchro­ni­ser la modu­la­tion au tempo.

L’en­ve­loppe ADSR dispose de contrôles permet­tant d’agir sur les courbes des segments d’at­taque, de decay et de release. En plus du para­mètre Spread, il est possible de la déclen­cher manuel­le­ment via un bouton Trig. Parti­cu­liè­re­ment utile lors des perfor­mances.

FAQ

1. Le Torso S-4 est-il un bon choix pour les perfor­mances live ?

Oui, grâce à sa faci­lité d’uti­li­sa­tion et à ses fonc­tion­na­li­tés de sampleur poly­pho­nique et magné­to­phone, il se prête bien aux perfor­mances en direct.

2. Peut-on utili­ser le Torso S-4 comme un séquen­ceur auto­nome ?

Non, le S-4 ne possède pas de séquen­ceur inté­gré. Il néces­site un séquen­ceur externe comme le T-1 ou un DAW.

3. Quelles sont les limi­ta­tions du Torso S-4 ?

Certaines fonc­tion­na­li­tés sont encore absentes (boutons inac­tifs), et quelques bugs subsistent. De plus, l’ab­sence de connexions audio TRS peut être un frein.

4. Le moteur granu­laire du Torso S-4 est-il effi­cace ?

Oui, il est puis­sant et intui­tif, permet­tant de mani­pu­ler les sons en temps réel avec de nombreuses possi­bi­li­tés créa­tives.

5. Peut-on l’uti­li­ser comme une inter­face audio ?

Oui, il fait égale­ment office d’in­ter­face audio USB avec commu­ni­ca­tion MIDI et audio.

Carac­té­ris­tiques tech­niques du Torso S-4

  • Type : Sampleur granu­laire et magné­to­phone 4 pistes
  • Poly­pho­nie : 8 voix par piste
  • Effets inté­grés : filtres réso­nants, distor­sion, bit crushing, délai, réver­bé­ra­tion
  • Entrées/sorties audio : 2 entrées et 2 sorties en jack 6,35 mm TR (pas TRS)
  • Connec­ti­vité : USB-C (inter­face audio/MIDI), MIDI IN/OUT, synchro­ni­sa­tion mini-jack
  • Stockage : 4 Go de mémoire flash (envi­ron 6 minutes d’en­re­gis­tre­ment par piste)
  • Dimen­sions : 242 mm x 156 mm x 39 mm
  • Poids : 820 g
  • Écran : LCD couleur 3,5 pouces
  • Alimen­ta­tion : 12V PSU (pas de batte­rie inté­grée)
  • Compa­ti­bi­lité : Class compliant, fonc­tionne avec ordi­na­teurs, iPhone/iPad

Fiche tech­­nique complète dispo­­nible sur Audio­­fan­­zine

Notre avis : 7/10

S-4 21Le Torso S-4 est une proposition intéressante. Loin d’être un échantillonneur comme les autres, il offre une approche inédite. Tout d’abord, c’est un sampleur conçu pour la performance en direct. Bien entendu, ce n'est pas le seul, mais la possibilité de l’utiliser comme magnétophone et comme sampleur polyphonique, son ergonomie, sa facilité d’utilisation et ses sweet spots efficaces en font un outil très créatif et amusant. De plus, ses capacités granulaires performantes, sa banque de filtres bien conçue et ses possibilités de modulation poussées en font un instrument réellement inspirant.
Il est tout désigné pour les musiciens à la recherche d’un module de synthèse granulaire.
Le Torso S-4 est naturellement à l’aise dans l'ambiant et l'illustration sonore, mais pas que. Grâce à ses fonctionnalités bien pensées, il s’adapte à de nombreuses situations. Par exemple, son utilisation en tant que processeur d’effets est redoutablement efficace.
Cependant, quelques frustrations viennent tempérer l’enthousiasme, notamment les fonctions manquantes. On peut néanmoins faire confiance à Torso pour les ajouter, ainsi que pour corriger certains bugs encore présents, comme cela a été le cas avec le T-1. L’attente peut toutefois sembler longue pour les utilisateurs de la première heure. D'autre part, pour le prix, on peut regretter l'absence d'entrées et sorties TRS.
Malgré ces frustrations, le Torso S-4 est tout à fait fonctionnel aujourd’hui. Il conviendra néanmoins de revenir sur ce test dans quelques mois, afin de le compléter et potentiellement revoir la note de cet instrument particulièrement attachant.

  • Proposition atypique
  • Tape ET Polysampler
  • Moteur granulaire efficace
  • Possibilités de traitement
  • Carte son / USB Audio
  • Processeur d’effets
  • Facilité d'utilisation

  • Entrée et sortie audio TR asymétriques
  • Quelques boutons inactifs et des fonctionnalités manquantes
  • Encore quelques bugs
  • Plastique utilisé pour les encodeurs
  • Peu de paramètres sur les effets
  • Contenu de la boite
Pays de fabrication : Chine
Sauvegarder l’article

Vous souhaitez réagir à cet article ?

Se connecter
Devenir membre