Naviguant toujours entre studio virtuel et super instrument logiciel, Reason nous arrive, au terme d'une interminable attente, dans sa troisième version. L'occasion de voir comment ce jeune homme, débarqué en 2001, négocie l'entrée dans le troisième âge.
Avec son interface graphique mimant le hardware et ses incroyables possibilités de routing, Reason a, plus que tout autre logiciel, approché le Graal du parfait studio virtuel. Au-delà du concept, c’est la réalisation même du logiciel qui lui valut, dès sa première version, d’être plébiscité par le public : optimisé jusqu’au dernier octet, le soft étonnait et étonne encore par sa stabilité et ses besoins très modestes en terme de puissance machine.
Mais on ne saurait expliquer les raisons de son succès sans évoquer l’énorme potentiel créatif des modules qui le composent. Effets, outils ou instruments, ces derniers oscillaient entre le juste correct (les petits modules d’effets), le bon (les différents samplers et séquenceurs, la boîte à rythmes), le très bon (la disto Scream, le synthé à modélisation analogique SubTractor) et l’exceptionnel (le synthé granulaire Maelström).
Attirés par ce succès, plusieurs développeurs y sont allés de leur Reason-like, avec plus ou moins de réussite, mais aucun de ces clones ne saurait toutefois tenir la comparaison avec l’original. Souvent imité, jamais égalé, Reason tient donc une place à part dans le petit monde de l’informatique musicale, mais aussi dans le cœur des « fans » car, fait rare pour un logiciel, il a su fédérer, comme ReBirth en son temps, une large communauté d’utilisateurs qui ne jurent que par lui.
Dans ce contexte, dire que cette troisième version était attendue tient du parfait euphémisme. Et au fil des mois, les spéculations sont allées bon train. Beaucoup de rumeurs ont circulé avant la sortie de Reason 3, la plupart reflétant en fait les désirs d’utilisateurs : d’aucuns pariaient sur la compatibilité avec les standards VST ou AU qui auraient permis l’usage de plug-ins externes au logiciel, d’autres affirmaient que Reason se transformerait en vrai multipiste audio… et tous avaient tort !
Désirs et réalité
Les gens de Propellerhead n’ont pas tenu, en effet, à porter des modifications qui remettent en question le concept initial du logiciel. Et on les comprend : ouvrir le soft à des plug-ins tiers, c’eût été aller au devant de nombreux problèmes en terme d’ergonomie (quelle face arrière pour un Absynth, un Kontakt ou un Moog Modular V ?), de stabilité (il est toujours plus simple de n’être compatible qu’avec soi-même) et de performances (quid de la consommation des ressources lors de l’utilisation d’un BFD ?). Dans ce domaine, on voit mal d’ailleurs quelle pourrait être l’évolution du logiciel : à moins d’établir un nouveau format de plug-in propriétaire répondant à des normes strictes en terme d’optimisation et de compatibilité, Reason semble condamné à n’évoluer que de l’intérieur…
Toute aussi compréhensible, l’absence de fonctionnalités relatives à l’enregistrement audio est toutefois plus regrettable. Bien sûr, on comprend qu’une telle évolution aurait alourdi le programme, tant du point de vue de l’ergonomie que de la consommation des ressources. Reste que l’impossibilité d’enregistrer de l’audio cantonne Reason à la musique instrumentale et lui retire une grande partie de sa pertinence dès qu’il s’agit d’aborder des musiques plus acoustiques : en dépit des morceaux de démo qui montrent qu’en bidouillant les samplers et en bricolant des ReFills, le soft peut accoucher d’excellents morceaux rocks ou symphoniques, un groupe pop lambda ne saurait se contenter de Reason pour produire un album.
Tant pis pour l’audio donc et tant pis pour le Graal du parfait studio logiciel : Reason demeure dans cette version une formidable wokstation virtuelle, comme le précise d’ailleurs le sous-titre sur la boîte : « Stand Alone Music Production Instrument ». Mais plutôt que de regretter ce qui manque, faisons bon accueil à ce qui nous est fourni : 3 galettes qu’il convient à présent d’installer sur le disque dur.
Retrouvailles…
Améliorée, la procédure d’installation est un modèle du genre : il suffit d’introduire les CD lorsque le logiciel les réclame, de saisir son numéro de série et le tour est joué. Passé cette phase, le soft démarre et vous invite à définir les préférences utilisateur. C’est l’occasion de spécifier quelle carte audio doit utiliser quels drivers, ou encore de déclarer les différents périphériques de contrôle MIDI dont vous disposez.
La première nouveauté de cette version 3 se profile d’ailleurs à cet endroit puisque Reason est maintenant à même de détecter une grande quantité de claviers maître ou de surfaces de contrôle. Pour peu que votre périphérique soit récent, vous n’aurez donc pas grand-chose à faire si ce n’est de valider et de commencer à vous servir du logiciel.
Dans le cas de matos plus ancien, il suffira de définir quel type de contrôleur générique est utilisé sur quel port MIDI. Tout cela se fait de manière extrêmement limpide et simplifie grandement la prise en main du soft.
La configuration terminée, on se retrouve face au fameux rack virtuel qui fait toute l’identité du logiciel et qui peut se désolidariser en un clic du bloc 'séquenceur’ : Un vrai bonheur pour les possesseurs d’écrans LCD pouvant pivoter en mode portrait, qui pourront afficher le rack dans toute sa hauteur cependant que le séquenceur sera quant à lui affiché par un autre moniteur en mode paysage.
…et recherches
Tant qu’on est à parler ergonomie, on appréciera également les efforts consentis par les développeurs pour améliorer le navigateur de presets. A l’instar des samplers virtuels ou d’Acid, Reason dispose désormais d’un browser évolué, permettant d’associer des mots clés à des patchs pour mieux les retrouver via un moteur de recherche. La chose ne manquera pas d’intéresser ceux qui jonglent avec les ReFills gratuits ou payants et qui pourront, d’un coup d’un seul, lister tous les pads dont ils disposent pour Maelström, ou toutes les boucles de basse, etc.
Une amélioration qui n’a certes rien de révolutionnaire mais qui simplifie toutefois le quotidien et permet d’optimiser la productivité… Autre changement dans le gestionnaire de presets : en plus des fichiers audio, il est désormais possible de pré-écouter les patchs de synthés ou les presets d’effets en pianotant sur le clavier MIDI.
Gestion avancée des contrôleurs MIDI, navigateur de presets amélioré : toutes ces évolutions ont beau être appréciables, elles n’ont toutefois rien de très excitant. Or, vous vous en doutez, c’est du côté des modules qu’il faut aller regarder pour trouver les nouveautés les plus intéressantes de cette troisième mouture.
Master Class
Avec cette version, Propellerhead complète en effet son rack virtuel avec 6 nouveaux modules, dont 4 réunis sous l’appellation 'MClass Mastering Suite’ : MClass Equalizer, un égaliseur paramétrique 4 bandes, MClass Stereo Imager, un processeur d’image stéréo, MClass Compressor, un compresseur mono/stéréo à une bande et MClass Maximizer, un limiteur.
Reprenant l’ergonomie d’appareils hardware, ces derniers sont en tous points excellents et comblent certaines lacunes de Reason en terme de traitement, bien au-delà du mastering.
Commençons par le Compressor et le Maximizer qui offrent une alternative autrement plus séduisante au vieux Comp-01 dans le registre des traitements de dynamique. En marge des traditionnels réglages d’attaque, de seuil, de ratio et de gain, le MClass Compressor dispose ainsi d’une entrée latérale (side chain) pour faire du ducking (Compresser le niveau d’une piste en fonction d’une autre) ou du de-essing (retrait des sifflantes) et d’une sortie CV Gate qui lui permet de piloter un autre module. Ajoutez à cela la possibilité d’activer le mode Soft Knee pour une compression plus douce et vous comprendrez tout le bénéfice que vous pourrez tirer d’un tel outil : de la compression discrète pour le mastering à la grosse pompe pour vos beats House, il y a de quoi faire…
Même constat pour le MClass Maximizer qui permet d’optimiser le volume de vos pistes pour assurer la finition d’un mixage ou pour mettre une piste au taquet. Dans sa section limiteur, ce module dispose en effet d’une fonction 'look-ahead’ qui, suivant qu’elle est enclenchée ou non, vous permettra d’obtenir un traitement transparent ou de distordre le signal.
De son côté, le MClass Stereo Imager est également intéressant dans le contexte du mastering comme en insert de piste : il sépare le signal en deux bandes de fréquences (low & high) et permet de jouer sur l’image stéréo de chacune d’entre elles. Comme les choses sont bien faites, il est possible, en plus de la sortie globale, de récupérer la sortie de la bande haute ou de la bande basse depuis l’arrière du rack.
Finissons enfin avec le module MClass Equalizer qui propose 4 bandes paramétriques (2 peak filters cernés de deux filtres de types shelving assignés aux bandes low et high) et se voit équipé d’un filtre coupe-bas. Sans histoire, ce dernier fait très bien son job, de façon très transparente, et se substituera sans problème au trop limité PEQ-2 et à ses deux bandes d’égalisation.
Vous l’aurez compris : ces 4 nouveaux venus apportent une bouffée d’air frais à Reason qui, au niveau des traitements dynamiques et spectraux, n’était jusqu’ici pas vraiment un foudre de guerre. En insert de piste ou pour un traîtement plus global, la MClass Mastering Suite remplit parfaitement son office et ne devrait pas décevoir les utilisateurs, même si l’on mettra un bémol sur la réelle pertinence du logiciel en matière de mastering.
En effet, à moins de ne faire que de la musique instrumentale sans prise audio extérieure, vous n’aurez probablement jamais le loisir de faire du mastering sous Reason. Dans tous les autres cas, comme il vous faudra recourir à un autre séquenceur externe pour gérer des pistes audio (prise guitare, chant, etc.), c’est probablement sous ce dernier que vous finirez votre mixage et finaliserez votre morceau. Du coup, la MClass Mastering Suite sera surtout intéressante pour travailler une piste en particulier ou pour peaufiner le son d’un super-instrument via le module…
Combinator !
Principale attraction de cette nouvelle version, le méta-module Combinator est une sorte de Reason dans Reason : fonctionnant comme un container, il permet d’empiler des modules pour bricoler des effets complexes ou des super-instruments. Exemple : un SUBtractor arpégé par un module Matrix et doublé d’une nappe de cordes jouée sur le NN-XT, le tout passant par un flanger CF-101.
En terme d’ergonomie, le Combinator se présente comme un mini rack qui reprend, pour l’essentiel, le fonctionnement du rack principal : on dispose ainsi d’une version light du Mixer 10:2 (le MicroMix qui n’est autre qu’un Mixer 6:2 à 6 tranches), tandis que la connexion des différents modules se fait toujours depuis la face arrière, accessible via la touche Tab. Chose intéressante, le méta-module dispose en façade de plusieurs contrôles qui faciliteront l’usage du super instrument.
Outre les traditionnelles molettes de pitch et de modulation, on trouve ainsi 4 potentiomètres rotatifs et 4 boutons qui peuvent être librement assignés à n’importe quel paramètre de n’importe quel module contenu dans le Combinator. Grâce à cela, il est possible de se bricoler une interface simple pour n’importe super-instrument, si complexe soit-il au niveau de son chaînage. Ceux qui utilisent Reason sur scène apprécieront…
4 boutons de fonction standards viennent compléter l’ensemble : Run Pattern Devices et Bypass All FX aux noms évocateurs, Show programmer et Show devices, qui permettent respectivement d’afficher le volet de configuration avancé du Combinator, et l’intégralité de son contenu.
Le 'Programmer’ qui sert à définir précisément le mapping des instruments contenus dans le Combinator est un modèle de clarté. A gauche, une fenêtre Key Mapping permet de gérer graphiquement les zones de clavier ou les plages de vélocités affectées à chaque instrument, avec possibilité de split strict ou de recouvrement.
A droite, la fenêtre Modulation Routing permet de définir l’assignation des 4 potars et des 4 boutons mentionnés plus haut, avec des valeurs MIDI Min et Max spécifiables pour chaque potentiomètre. Petite précision qui a son importance : ces réglages peuvent être fait pour chaque instrument inclus dans le Combinator.
Par conséquent, un potar unique peut par exemple piloter simultanément la vitesse d’un flanger, la fréquence de coupure du filtre d’un Subtractor et le taux de distorsion apporté par un Screamer.
Les choses vont même plus loin puisqu’en pouvant définir les valeurs minimum et maximum du potentiomètre pour chaque module, on peut définir la progressivité de sa course ou même inverser cette dernière. Un bonheur lorsqu’on le combine à un contrôleur MIDI via la fonction MIDI Learn du logiciel.
Bref, la chose ouvre d’énormes possibilités. Il suffit d’ailleurs de parcourir quelques patchs du Combinator pour se rendre compte de la pertinence du concept : outre les horizons qu’il ouvre en matière de Sound Design, il sera utile pour rappeler des montages que vous utilisez souvent, si basiques soient-ils : une basse distordue et compressée par exemple, ou une section de cordes bricolée à partir de 4 NN-XT jouant respectivement un violoncelle, un alto, un violon et une contrebasse solo.
Inutile de dire que la chose vous fera gagner du temps et vous évitera bien des câblages laborieux. Attention toutefois : il faut bien avoir conscience qu’utiliser un Combinator contenant 5 modules revient à charger 5 modules dans le rack principal du point de vue de la consommation des ressources. On veillera donc à ne pas trop abuser de cette arme de création massive sous peine de rapidement mettre le processeur à genoux.
A ce sujet, il aurait été judicieux de proposer une fonction Freeze, quitte à perdre les avantages du contrôle en temps réel pour économiser des ressources. La chose reposant sur un rendu audio, il ne faudra toutefois pas compter dessus, pour les raisons que nous avons précédemment exposées.
Précisons enfin qu’à l’instar de ce qu’il était possible de faire dans ReBirth, on peut personnaliser l’interface graphique du Combinator : une fonctionnalité gadget pour les uns, mais qui ravira les créateurs de Combis en leur permettant de donner une identité graphique à leur création.
De fait, la chose n’a rien d’un détail car les développeurs ont bien compris que la force de leur bébé résidait avant tout dans la communauté qu’il avait su fédérer. Extrêmement active, cette dernière s’est d’ailleurs immédiatement emparée de ces nouvelles possibilités et l’on trouve déjà, au moment où sont écrites ces lignes, plus d’une centaine de ReFills gratuits contenant des Combinators, plus ou moins complexes et personnalisés.
C’est d’ailleurs sans aucun doute les aficionados du logiciel qui garantiront, par leurs contributions, le succès de Reason 3 car, bien que les nouveautés que nous venons de décrire soient intéressantes et parfaitement réalisées, force est d’admettre qu’on attendait un peu plus de cette nouvelle mouture.
Au chapitre des regrets…
La gestion des presets, la prise en compte des surfaces de contrôle MIDI, une suite de traitements pour le mastering et un nouveau rack virtuel : voici à quoi se résument les nouveautés de cette version 3. C’est déjà pas mal, bien sûr, mais à bien y regarder, on se dit que tout cela manque un peu de surprises, de folie et de « nouveautés neuves ».
Le Combinator a beau apporter un grand confort d’utilisation, il ne sert jamais qu’à combiner des modules qui, pour la plupart, étaient déjà présents dans la version 2.5. Bref, on fait du neuf avec du vieux, cependant qu’une grande partie du logiciel n’a pas évolué depuis 2001.
|
En embrassant du regard les produits qui ont créé l’événement ces deux dernières années, il y avait pourtant de quoi trouver l’inspiration, que ce soit pour apporter des nouveautés (synthé additif, processeur à convolution, fonctions d’arrangement MIDI…) ou pour redonner un coup de jeune à des modules vieillissants (DR-Rex est loin de tenir la distance face à la Devine Machine quand les samplers NN-19 et NN-XT sont très loin des possibilités d’un Kontakt… 1 !).
Bien qu’elles soient de bonne qualité et aient été mises à jour pour tirer parti des possibilités du Combinator, les banques de sons livrées avec le logiciel ont enfin un goût de 'trop peu’ et on aurait grandement apprécié que Propellerhead pioche dans son Strings ReFill, son ElectroMechanical 2.0 ReFill ou son Reason Drum Kits pour nous remplir un DVD de 4 Go de données…
Relativisons tout de même : en dépit de ces petits reproches, Reason reste Reason, soit un extraordinaire environnement pour faire de la musique, un outil qu’il faut avoir essayé au moins une fois pour goûter les fantastiques sensations qu’il procure.
Alors certes, le logiciel n’est pas parfait et on attend de voir comment il évoluera dans sa quatrième version, mais dans son genre et à un prix public conseillé de 449 € TTC, il demeure une valeur sûre de la MAO, un de ces rares logiciels dont on ne regrette pas l’achat.
Conclusion
« On ne change pas une formule qui gagne » : telle pourrait être la devise attachée à cette troisième version qui propose de sensibles améliorations mais ne révolutionne pas le logiciel et son concept de base. Pas de fonction DtD ni de gestion des plug-ins tiers, pas de nouveaux instruments : la liste est longue des choses qu’on espérait voir dans Reason 3 et qui n’y sont pas. Propellerhead se rachète toutefois en proposant une excellente suite de traitements pour le mastering et un Combinator dont l’ergonomie, parfaitement pensée, devrait rendre la création musicale encore plus simple.
Alors ? Vaut-ce le coup d’acheter un tel logiciel ? Si vous ne le possédez pas déjà et que vous faites de la musique électronique ou du hip/hop : Oui, indéniablement, car en dépit de ses limitations (il ne gère pas l’enregistrement audio), il reste un des plus formidables logiciels de création musicale parus à ce jour et demeure, avec le nombre d’instruments et d’effets qu’il intègre, d’un bon rapport qualité/prix.
Pour ceux qui, en revanche, étaient déjà possesseur de la version 2.5, la réponse est multiple :
Si vous utilisez Reason dans un contexte Live, vous pouvez foncer car le module Combinator est un vrai bonheur qui permet de faire simplement des choses extrêmement complexes.
Si Reason est au cœur de votre Home Studio et que vous ne composez qu’avec lui, vous tirerez également un grand bénéfice de cette version 3 et de sa suite de mastering. Vous pourrez en outre profiter des nombreux ReFill à venir qui, à coup sûr, devraient faire un grand usage du Combinator.
Si en revanche, vous ne recourez pas à d’autres ReFill que ceux livrés et n’utilisez Reason que comme un gros instrument virtuel dans le contexte de votre séquenceur principal, pour profiter des capacités de synthèse du Maëlstrom ou du Subtractor, sachez que vous ne gagnerez pas grand-chose à faire l’upgrade : dans un Combinator ou en dehors, les synthés restent les mêmes et, côté mastering, vous avez déjà probablement ce qu’il faut dans votre répertoire VSTi ou AU…
Ceci étant dit, ne manquez pas de télécharger la version d’évaluation du logiciel sur le site de Propellerhead. Vous pourrez ainsi vous faire une idée de ce que Reason 3 peut apporter à votre musique…